swiper mon écran de gauche à droite, systématiquement. Tinder, Bumble, Fruitz, mon portable était rempli de ces applications de rencontre. Et que les femmes exhibées sur mon téléphone soient magnifiques, dignes de mannequins playboy, ou qu'elles semblent directement issues des gènes atrophiées d'une famille cauchoise, je ne leur laissais pas le choix et les mettais dans le même panier. Mais ça c'était avant. Depuis, je me suis rendu compte que ces applis n'étaient pas là pour m'aider à baiser, mais plutôt là pour m'enculer. En trois semaines je n'ai eu aucun match, aucune connexion, aucun message de quelconque individu de la gente féminine. Et bien que ma misère sexuelle soit grande, je me refuse à installer Grindr, hein, oh, non mais, quand même.
Mais me voilà maintenant seul, assis sur mon lit. Des mouchoirs autour de moi, les yeux dans le vide, en train de vivre à nouveau ces moments de lucidité suivant l’éjaculation. Mais je me suis rendu à l'évidence. Ces choses-là ne sont pas pour moi. Meetic, Badoo, Chatroulette, même la drague sur OnlyFan ne passe pas. Les femmes ne sont intéressées que par l'argent, mues par le désir matériel, la possession, le quatrième amendement des putains d'États-Unis de la putain d’Amérique. Elles ne méritent de toute manière pas un esprit aussi délicat que le mien, ne pouvant pas comprendre la magnitude qui sépare leur intellect bestial et impulsif de mon- OH PUTAIN UNE NOTIF !
Je regarde mon téléphone crasseux qui vient de chanter la douce mélodie d'une réponse Tinder. Je ne l'ai jamais entendue, mais instinctivement je sais qu'il s'agit de cela. Tremblotant, je déverrouille l'appareil qui laisse apercevoir l'envoûtant message.
À 16h45, message de Teresa : « Bonjour mon chou. J'ai vu qu'on avait matché... je n'ai rien à faire ce soir. Invite-moi au resto, et on pourra passer la soirée ensemble. Si tu es chaud, retrouve-moi à la place centrale à 19h30. »
Oh, elle ne perd pas de temps... et si c'était une arnaque ? Mais la place centrale, il y a tellement de monde, je ne pense pas me faire agresser... je clique sur son profil, histoire de vérifier qui était cette femme. Teresa Banque, 34 ans. Moi qui n'en ai pourtant que 22... j'ai décroché le jackpot. Ses photos laissent entrevoir une grande femme au teint pâle et aux cheveux noirs légèrement bouclés. Un rouge à lèvres vif, contrastant avec des habits sombres, épousant sa silhouette élancée. Un ange des ténèbres, qui pourtant en ce dimanche soir était ma lumière ! Loués soient les corpos et leurs applis d'attrape-couillons, car ce soir j'en ressort vainqueur ; car ce soir je couche avec Morticia Addams.
Je passe les deux heures suivantes à me préparer. Je commence par lui répondre d'un simple mais élégant « ok ca roule » ; je prends une douche, attrape un t-shirt pas trop sale, me recouvre de déo. Je vais acheter des capotes, comme je connais pas ma taille j'en prends 3 paquets différents, et j'y vais. Chaque seconde qui me rapproche de ce moment me semble être un pas sur un brasier, tellement chaud que je dois accélérer la cadence à chaque foulée. La musique dans mes oreilles accompagne le tempo de ma marche frénétique, je ne dois pas penser, je dois continuer à marcher pour ne pas être en retard, ne pas foutre cette occasion en l'air, si je réfléchis à quoi dire je vais paniquer, putain elle a l'âge de ma tante, je fais le vide, merde, il est quasiment l'heure. Enfin j'arrive sur la place centrale, courant à moitié, à bout de souffle. Puis je la vois, attendant près d'une fontaine, les lumières du soir sublimant son côté sombre. Elle semble m'avoir remarqué... un peu de cran, merde ! Je m'avance, retirant mes écouteurs, et lève la tête pour la regarder dans les yeux après m'être approché. Elle sourit. Je ne sais pas quoi dire.
Son message ne laissait présager que ce ne serait que l'aventure d'un soir, pourtant elle semblait s'être maquillée pour l'occasion. Des escarpins cirés à ses pieds, un grand manteau ouvert couvre ses épaules. Dessous, un pull noir et un pantalon en cuir épousent son corps. Des boucles dorées ornent ses oreilles, dissimulées entre les nœuds de ses cheveux. Un anneau de jade à son doigt. Ses lèvres écarlates semblent briller dans le noir, comme si elles étaient encore incandescentes après avoir été marquées au fer rouge. Je me sentait fondre devant elle.
- Bonsoir... vous... vous voulez manger-
- Détends-toi, mon garçon. Jules, c'est ça ? Mmh, mieux que ce à quoi je m'attendais. Viens.
Elle susurre ces mots d'un ton enjoué. Sans me laisser le temps de répondre, elle commence à marcher vers un bistrot avec vue sur la place. Le genre de restaurant attrape-touriste hors de prix, que je ne peux évidemment pas me permettre si je souhaite survivre jusqu'à la fin du mois... mais en ce moment-même tous mes objectifs de vie sont concentrés sur cette soirée ; et tant pis si je dois mourir de faim avant le week-end prochain. Je la suis, incapable de rétorquer quoi que ce soit.
Teresa ayant insisté vouloir manger à l'intérieur, nous nous installons puis nous commandons ; elle s'amuse à choisir les mets les plus délicats, me regardant avec un air narquois dès qu'elle choisit un plat, guettant mes réactions, afin de me faire comprendre que cette aventure ne nous mènera pas plus loin que cette nuit. Mais mon esprit est déjà ailleurs : l'entendre prononcer « assiette de saumon fumé, crème de yuzu », « magret de canard », la voir mouvoir ses lèvres brillantes lorsqu'elle prononce « un verre de Dom Pérignon », et passer sa langue entre ses dents blanches en sondant mon âme de ses yeux fardés évoquent en moi des fantasmes que je peine à retenir. Nous parlons à peine ; nous savons tous deux ce que nous souhaitons, et elle ne semble pas particulièrement intéressée par moi. C'est de toute manière elle qui mène le déroulement de la soirée. Sa présence est trop imposante pour que je puisse me permettre une quelconque remarque. Plus je la regarde, plus je me sens pris de bouffées de chaleur. Peut-être est-ce dû à l'ambiance sourde du restaurant, les murmures bas des tables illuminées par les bougies, par la fournaise des cuisines ou par la musique aux lents airs de piano et de saxophone, qui pourtant-
- Ne fais rien que je ne ferais pas.
- Pardon ?
Ça ressemblait à une confession, un peu venu de nulle part, mais je suis tellement accroché aux lèvres de cette femme, ivre de la touffeur ambiante, que je n'en ai plus rien à faire. Une menace peut-être ? Un conseil ?
- Le nom de cette musique. Enfin, la traduction. Celle qui passe. Tu ne l'aimes pas ? Tu semblais l'écouter.
- Si, si, je...
Elle m'attrape la main soudainement, posée sur la table. Elle est douce et froide comme la nuit, et à nouveau je suis envoûté.
- Allons voir un film, après ce repas.
- Oui... d'accord.
Et à nouveau, comme ça, j'étais pris au piège. Le dîner n'était pas encore fini que déjà l'attente de se retrouver ensemble dans le même lit était repoussée d'une poignée d'heures. Mais peut-être que faire ça dans une salle de cinéma, c'était ce qui l'attirait ? J'ai vu des vidéos où dans le noir, entouré d'inconnus, ça paraissait excitant...
Je finis mon verre de champagne dans une tentative désespérée d'étancher ma soif par cette chaleur. J'ai l'impression de brûler de l'intérieur. Jamais une femme ne m'avait fait autant d'effet. Heureusement, elle a l'air de finir son assiette elle aussi ; rapidement j'appelle le serveur, je paye sans regarder l'écran du terminal, non je veux pas le ticket, merci au revoir, et j'invite Teresa à me suivre dehors. Elle me tient la main et aussitôt l'air frais qui caressait mon visage ne fait plus aucun effet.
Nous nous dirigeons lentement vers le cinéma local. Encore une fois je ne parle pas ; Teresa semble de toute manière déjà intéressée par un film. Je me charge simplement de payer. J'ai l'impression d'être un sugar daddy, mais au lieu de payer les caprices d'une fille de seize ans pour la ramener dans mon lit, je paye les désirs d'une femme de trente-quatre ans pour ne pas qu'elle m'abandonne avant la fin de la soirée.
- Ça s'appelle Marche avec le feu, me dit-elle avec un sourire. Et on aura la salle rien que pour nous.
Je regarde autour de moi, il n'y a en effet presque personne dans le hall du cinéma. Je me moque éperdument du film, ça peut être autant un thriller qu'un porno, je n'ai pas regardé, mon esprit ne pouvant se détacher de ce qu'être seul dans une salle de cinéma implique. Je me dirige d'un pas pressé vers la salle, suivi de près par Teresa, et nous nous installons à nos places. Les pubs passent, puis le film commence.
De mon côté, je prends mon courage à deux mains et commence à sortir un des paquets de capotes encore sous plastique de ma poche quand la main de Teresa se pose sur ma cuisse. Doucement elle me souffle dans l'oreille « pas besoin de ça. » Et repoussant mon bras, elle avance sa main vers mon entrejambe avant de défaire ma braguette, alors que le film s'ouvre sur un corps flottant dans une rivière. Car pour le jeune étudiant dont la pratique sexuelle s'était jusque-là limitée à de sobres figures, rapidement exécutées dans le noir, Teresa était une révélation ; elle était la lumière ; elle était la vie. Elle commença à me masturber distraitement, semblant plus intéressée par le film que par mon confort, mais pour moi ça n'avait pas d'importance. Cette tension entre ce moment tant attendu depuis le message de 16h45, et dont l'échéance a tant été repoussée, avait générée tant de frustration que le simple toucher de cette merveilleuse femme me suffisait. Ses doigts fins et froids, leur douce pression contre ma chair, une légère tiédeur dans le creux de sa paume, était-ce donc là le savoir-faire d'une femme ? Et ce désir retenu des dernières heures, stimulé par le toucher de la belle Teresa, au bout de quelques mouvements de va et viens, ne tarda pas à
rien. Il ne se passa rien. Teresa venait de retirer sa main. Je la regarde avec incompréhension, tristesse, pitié, mais je ne vois dans ses yeux rivés sur l'écran que la franche réalité. Je ne l'intéresse pas. Mon amour se heurte devant le mur de son insensibilité alors que le film enchaîne les plans sur un beau détective ténébreux. Était-ce donc là ce qu'on appelle se faire briser le cœur ? Aurait-elle préféré matcher avec un type comme ça plutôt qu'un adolescent comme moi ? Le rouge qui m'était monté au joues est rapidement refroidi par des larmes que je laisse couler en silence, remettant mon jean en place. Elle n'y prête même pas attention.
Ce fut le film le plus long de ma vie (et pourtant j'ai regardé 2001 : l'Odyssée de l'espace). Je ne me suis intéressé à ce dernier que vers la fin, qui mélangeait hallucinations, rêves pseudo-érotiques et meurtre. Après trois heures nous sommes enfin sorti de la salle. Et si j'étais au plus bas, Teresa, elle, semblait rayonner.
- Bon. Après cette délicieuse soirée, il commence à se faire tard... tu vas quand même me raccompagner chez moi, n'est-ce pas ?
Au moment où elle prononce ces paroles, je suis à bout. L'ascenseur émotionnel est trop soudain. Rien qu'à cette proposition, elle me demanderait de lécher ses bottes ici et je m’exécuterais. Le baume de chaleur était revenu. Les larmes avaient séchées. J'étais un homme refait.
Nous sommes arrivés dans son appartement peu de temps après. Pour le coup, nous avons à peine franchi le pas de la porte qu'elle commençait à se déshabiller, m'incitant à faire de même. Son appartement plongé dans la pénombre, la seule lumière étant celle des lampadaires au dehors dont les rayons jaunes se reflétaient sur la peau blanche de Teresa. Moins j'avais de vêtements, plus j'avais chaud. Elle me laissait la regarder, dévorer son corps du regard, déguster chaque courbe à mon bon plaisir ; je m'approche pour attraper sa hanche. Mais à la place, c'est elle qui vient poser ses mains sur mes épaules, un frisson me parcourant l'échine, avant d'approcher ses lèvres près de mon oreille.
- Je vais te montrer comment on fait, avec les grandes personnes.
Haletant, je ne bougeais plus. C'est elle qui me pose une main dans le bas du dos, avant de m'emmener dans sa chambre. Elle me pousse légèrement vers son lit, et je me laisse tomber sur le matelas- où plutôt la bâche plastique qui le recouvre.
Elle ne me laisse pas le temps de poser la moindre question, de faire la moindre remarque, qu'elle me retourne pour que je sois allongé sur le ventre. Et sur mon dos nu, contrastant avec cette fièvre intense qui émane de mon corps, ses doigts soudainement glacés commencent à masser mes épaules. Je me retient de pousser un cri de surprise, qu'elle semble pourtant remarquer. Ses yeux brillent dans la pénombre.
- Détends-toi... c'est une lotion, pour les massages.
Un peu forte au nez, la lotion ; mais c'est vrai que ses doigts semblent recouvert d'huiles essentielles, déversées et caressées sur mes bras, mes cuisses, mon bassin...
- Jules, mon chéri ? C'était une belle soirée que tu m'as offerte. Je t'en remercie, je n'ai pas l'habitude de passer des soirées avec de galants garçons comme toi. Et je pense que tu as bien mérité une récompense.
Je suis pendu à ses lèvres, ses mains continuant de masser ma chair, imprégnant la lotion dans ma peau. Entre deux paroles, seul mon souffle court ponctue l'ambiance silencieuse de la pièce. Puis un son métallique résonne.
- Tends tes mains au dessus de ta tête... oui, comme ça, dit-elle en me passant des menottes aux barreaux de son lit. Lève la tête un instant... voilà, pour le bâillon également.
Teresa se relève pour se diriger vers un vieux lecteur CD. Lentement, une musique sensuelle embaume la pièce. Je retrouve les airs chaleureux de piano et de saxophone diffusés dans le restaurant. Puis, le son d'un briquet. Une flamme éclaire le visage de Teresa, avant de s'éteindre, ne laissant que le rougeoiement d'une cigarette danser dans le noir. La voyant ainsi, c'est une nouvelle vision d'elle qui apparaît à moi. Une sexualité que je n'avais jamais considérée auparavant, que je ne trouvais pas dans les pornos, la sexualité des « grandes personnes ». Me retrouver aussi vulnérable entre les doigts d'une personne qui a une complète ascendance sur moi, ce sentiment mêlé de peur et de désir qui provoque en moi ces bouffées d'adrénaline. Ce ne sont plus de simples désirs charnels qui m'habitent, c'est l'amour véritable : c'est cette flamme qui brûle dans mes poumons depuis le début de la soirée, les regards que je ne peux m'empêcher de lui jeter, son indifférence qui me blesse tant. Je dois lui dire, je ne peux pas la laisser partir après cette simple aventure d'un soir. Je veux la revoir.
- Maintenant que tu es bien installé... je dois te faire un aveu, mon chou. C'était mignon de voir tes yeux fixés sur mon corps depuis le début. Malheureusement, je n'ai jamais eu l'intention de partager ta couche.
… Pardon ?
Alors que mon cerveau noyé dans l'endorphine digère l'information, je sens mes poumons se bloquer. Mon esprit s'émietter. Je tente de me retourner, de la regarder, mais ce n'est plus elle que je vois. C'est moi, comme elle me voit, dans le reflet de ses yeux : un pitoyable déchet déshabillé, bâillonné, menotté, recouvert d'huile, pleurant et reniflant et bavant seul dans son lit.
Je ferme les yeux pour échapper à cette vision, mais ce sont dès lors des bribes de souvenirs qui assaillent soudainement mon esprit. Le moment où je l'ai rencontré. Les regards que je lui lançais au restaurant. Cette promesse tue qu'elle m'avait faite à la sortie du cinéma. Après avoir vécu toutes ces belles choses, oh après que le destin nous ait réuni de la sorte... les cinq dernières heures se rejouent en boucle dans ma tête, bousculant mes pensées, me vrillant le crâne. L'anneau à son doigt. Le Dom Pérignon. Le cadavre au début du film.
Et pourtant je ne peux m'empêcher de savourer des paroles si dures, portées par une voix si douce.
J'ouvre à nouveau les yeux pour apercevoir la lueur de sa cigarette illuminer l'espace entre ses lèvres et le lit avant d'atterrir sur mon dos recouvert de lotion.
La gazole prend instantanément. Une gerbe de flammes illumine la pièce, accompagnée d'une déflagration. Tout mon corps s'embrase. Mais ça ne fait rien, car la douleur que je ressens n'est rien comparé à la tristesse immense de mon âme ! Je la fixe de mes yeux larmoyants, mordant mon bâillon de désespoir.
Elle reprend.
- En revanche... si ça peut te rassurer, sache que je ne vais pas te laisser là pour autant. Tu auras la chance de rejoindre mon harem. Quelle chance tu as, n'est-ce pas ?
En riant d'un air espiègle, elle attrape à travers les nuées tournoyantes une petite bourse de cuir pour illustrer son propos, prends une pincée de son contenu, avant de la laisser retomber dans le sachet. De la cendre.
La misère qui me consumait se calme à petit feu. Après tout... cette issue ne paraissait pas si funeste. Je mourrai, certes, mais je meurs déjà. Et qu'est-ce que la vie, sinon que l'enchevêtrement d'aventures infructueuses dans l'océan de l'amour numérique, à côté de la perspective qui m'est offerte en ce moment ? Passer l'éternité dans la bourse de Teresa Banque !
Les larmes qui s'évaporent sur mes joues ne sont plus des larmes de détresse mais d'euphorie. Mon cœur est allégé. Teresa est assise dans une chaise, me regardant me consumer lentement, fumant une autre cigarette. J'ai chaud, très chaud encore, mais il n'y a plus aucune douleur. Mes nerfs ont été consumés, ma carcasse a fondu sur le lit. Je ne pense déjà plus vraiment, mes yeux ont éclatés dans ce brasier, la majeure partie de mes organes ont cuit en moi. Les flammes aussi se sont calmées ; désormais le feu crépite doucement sous la musique envoûtante de Badalamenti, seul élément du monde extérieur que je peux encore percevoir. Plus l'incendie grignote ma chair, plus je me sens léger, enfin libéré des contraintes de mon enveloppe terrestre, car bientôt je rejoindrai le paradis, le nirvana, le Valhalla, bref tous ces termes qui ont été inventés pour désigner la bourse de cendres de ma chère Teresa.
Je les enchaînais toutes. Je les cumulais, même. Dès le réveil je leur sautais dessus, observant avec douceur et lubricité les visages qu'elles me dévoilaient. C'était un harem de fruits exotiques dont j'étais le sultan, où leur destin reposait dans le creux de mes paumes. Ces femmes au regard aguicheur, en se mordant sensuellement les lèvres, m'invitant à les choisir, elles. Alors, dans un élan de générosité, je tendais la main en une caresse passionnée pour
= ajouter un commentaire =
Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.
= commentaires =
Bordel, j'ai toujours pas compris la vanne avec le nom Teresa Banque, mon Alzheimer doit partir en vrille.
J'aime bien le style aussi, j'envie les gens comme Charogne qui arrivent à s'exprimer aussi intelligemment dans une telle fluidité.
Je suis flatté par ta réception. En tout cas je te rassure, il y a bien un truc avec cette chère Teresa, et c'est rien de très catholique.
"putain elle a l'âge de ma tante"
34 ans
WOW
ça fait mal
Cuddle, crache ta participation au lieu de lâcher des coms.
oui maître
tu regardes trop les reportages sur Raël sur Netflix
Il va falloir revoir ta copie quant au point éclair du gasoil, mon petit Charogne.
Je sais que les temps sont durs, et ta diablesse a visiblement des oursins dans le porte-monnaie (pas une fois elle ne propose de raquer, cette morue ; ah elle est belle la femme moderne !) mais elle va devoir investir dans du sans plomb si elle veut que sa clope enflamme quoi que ce soit.
Et merde.
Dis-toi que j'avais justement regardé, pour les combustibles, mais en anglais, et j'ai traduit instinctivement "gasoline" en "gazole".
Je ne suis au final qu'une victime de plus des anglo-saxons.
Voilà ce qu'une réclusion sexuelle trop soutenue fait à un homme.
Maintenant que les votes sont terminés, je peux enfin avouer que ce texte est un hommage à Twin Peaks, et qu'il y a un extrait du roman érotique de Bruno Lemaire caché dedans.