Résumé : C'est toujours émouvant lorsqu'un véritable grand auteur publie un véritable grand texte sur la Zone. Et comment le reconnait-on ? Et bien il sait d'un huis clos, d'un mouvement suspendu, d'une quintessence d'idée, produire tout un texte alors qu'un piètre auteur en écrirait deux phrases. Dourak Smerdiakov excelle encore plus que d'habitude sur un format long et nous gratifie d'un superbe texte de Saint Con comme on n'en avait pas lu depuis des lustres. Derrière un appel désespéré au retour du Dégueulis sur la Zone se révèle toujours quand on ne l'y attend pas une plume qui mériterait le renom ou plutôt que le renom mériterait.
= commentaires =
Un texte entièrement satisfaisant.
Des crémations entièrement satisfaisantes.
Écriture de bonne facture, avec toutefois un pléonasme : "il remonta vers le haut".
Sinon, c'est bien.
Merci de révéler enfin la recette du gloubiboulga.
Je ne vois vraiment pas comment un autre concurrent pourrait faire mieux que ce texte qui est juste parfait.
Dourak qui se remet à la prose, c'est la grande classe. On sent le poète, derrière ce texte. Le style est chouette, vif, rythmé, musical, jamais forcé, pas d'adjectifs et d'adverbes dans tous les sens, juste ce qu'il faut. Rempli de trouvailles gouleyantes.
Et pourtant, avec une ode au Dégueulis, je n'étais pas parti dans de très bonnes dispositions de lecture.
L'histoire est simple, mais elle est bigrement bien contée. La narration est au poil.
Et puis c'est drôle, ce bazar. Avec du suspense, et une révélation qui fonctionne (le contenu de ce sac, bordel)
J'ai beau chercher des points négatifs parce que je suis une rognure d'ongle de bidet, aucun ne me vient, sinon peut-être que j'aurais aimé une intrigue qui dépasse le seul cadre de la Saint-Con et de la Zone (et le phénomène d'entre-soi). Mais on est sur la Zone, en période de Saint-Con, donc je suis peut-être juste un abruti.
Quoi qu'il en soit, un vrai bon moment de lecture.
Echantillons gratuits et non-exhaustifs de mes passages préférés :
"Il détestait le white-spirit depuis l’une des premières tentatives de suicide de sa mère dont il pouvait se souvenir. Il avait senti monter l’angoisse." (c'est idiot mais cet euphémisme me fait beaucoup rire)
"Le docteur n’a pas de blouse blanche. Le docteur a l’air d’une influenceuse Instagram déguisée pour Halloween. Dans ma vie d’avant, le docteur m’aurait mis une trique du feu de Dieu."
"le grand cabas [...] dans lequel s’étaient entrechoquées des générations de bouteilles de sherry - car les bouteilles de sherry se reproduisent dans les cabas : il en est de jeunes dont peu survivent et qui sitôt disparaissent, il en est d’anciennes qui s’attardent mais qui finissent inéluctablement brisées dans les cris de colère et les pleurs d’ivrognesse."
Et ce génial passage de l'énumération du contenu du sac, à la fois poétique et tragique :
"des soutiens-gorge maternels, des cadeaux de fête des mères, aucune photo de classe, un week-end à la campagne chez un professeur de yoga, des cris, des gifles, des hommes sans nom [...]"
En bref, j'avale. J'avale tout. Pour pas un cents.
Comme Clacker, mais c'est sur le titre que j'avais plutôt buté au départ, qui donne un peu une impression de littérature blanche.
Puis en voyant les éléments se poser au fur et à mesure (visite chez le psy, charlatan à la boule de cristal, une Germaine un peu trop silencieuse), j'avais peur que tout se précipite trop vite sans qu'on ait le temps d'apprécier la situation.
Bref, je suis parti sur ce texte avec plein d'a priori, allez savoir pourquoi (l'image peut-être ?), mais Dourak m'a bien fait comprendre que rien de tout ça n'était fondé. Il y a un bon équilibre entre la situation déconnante, à la fois ridicule et franchement tragique du héros, une narration solide qui se déroule sans se précipiter et les dialogues qui suivent.
Et on peut même pas lui critiquer de terminer dans l'eau après avoir brûlé Miranda d'une si belle manière.
Ça a quand même plus de gueule qu'un vieux sonnet tout moisi. Dourak, la prose te va si bien.
Et si Germaine ne s'était pas appelée Germaine, j'aurais même applaudi encore un peu plus fort.
Z’ai pas lu mais z’aime pas du tout du tout du tout … 😁
Et hop voilà ce qu’elle te dit la grognasse et ze mets plein de smiley 🤡🤭😊🧱⛏️😋😁💊💉🔫💣⚙️🛠️😀😎🤓🤬🥶
Un Ti dernier pour la fin 😘
Je suis sûr que t'as lu, sœur. C'est si vite lu, même sans le vouloir.
@Nana D : Pourquoi tu zozotes en écrivant ? T'as un poil dans la main ?
Mais Nan mon Ti lapin ! z’ai un ceveu sur le doigt… le poil dans la main ze laisse ça aux mecs 🤭
Dourak : Zamais z’avouerais si z ai lu ou pas … Zamais
Bon, elle est insupportable, cramez-la.
Je sais qu'on n'a pas droit au véto mais je refuse de cramer les nouveaux arrivants. Je propose un simple écartèlement. Léger. Sans trop forcer.
Sinon, ce texte arrivé 2ème l'an passé à la Saint-Con est justement lisible sur Wattpad en ce moment. N'hésitez pas à améliorer ses stats.
https://www.wattpad.com/story/387355295-dourak-smerdiakov
Germaine, c'était pas une obsession de Dégueulis ? Tu étais Dégueulis ?
Euh, non, c'était toi. T'as déjà oublié ça ?
J'ai de vagues souvenirs de réclames :
https://www.youtube.com/watch?v=mLH2S3Wl8IY
https://www.youtube.com/watch?v=hL2qJ6f2PcQ
et voilà que la publicité vient sponsoriser le vide intersidérant.