sujet 2 : mon hobby, l'écriture automatique :
Dispense par Ariankh
Messieurs Lapinchien et Nihil,
Ayant en ce moment quelques difficultés dans ma vie personnelle (surtout à cause de mes études de droit et d'une folle obsession pour les zombies et la gelée de myrtilles), je ne pourrais hélas pas effectuer ce deuxième sujet. Les médecins me soupçonnent en fait de ne pas être capable de penser, entraînant une incapacité clinique à l'écriture automatique. Je vous laisserais en tirer les conclusions qui s'imposent. Si besoin est, ma mère peut également vous faire un mot.
Je reste par contre disponible pour tout autre activité, du moment que vous me laissez dans l'état dans lequel vous m'avez trouvé, et que cette activité n'implique pas de sujets d'invention d'une qualité plus que discutable.
De plus, je tiens a vous signaler que vous disposez de tout mon soutien en ce qui concerne la cause anti-canarchiste.
Avec l'expression de mes sentiments les plus distingués,
M. "Ariankh" Janet.
A Courbevoie,
Le 18/10/08, 01h18
Candidature automatique par Glaüx-le-Chouette
DELESQUIF Jean
27 boulevard Barbès
75018 PARIS
Madame, Monsieur,
Par la présente, je fais suite à votre annonce du 17 octobre 2008 et me porte candidat au poste de secrétaire de votre association, chargé de la notation précise et respectueuse de la lettre de vos réunions savantes et de leur édition.
Pour commencer, il me semble utile de préciser que cette dernière ne m’est pas inconnue, loin de là, puisque j’ai eu à travailler, maintes fois, aux côtés de l’AVALE (Association Vaudoise des Amis des Lettres et de l’Erudition). Or la foule élargissant extatique s’épervier contre l’aube au bas tonnant. Le sérieux et l’éminence de vos membres me sont donc connues, et c’est en connaissance de cause ainsi que de l’honneur que je brigue, que je vous fais parvenir ce courrier.
Il me paraît tout aussi nécessaire de faire montre, en toute modestie, de mes références et diplômes concernant la charge proposée. Titulaire d’une ô calipan d’énorme et solennelle étoupe, ô martingale et morte anode maîtrise de Lettres Classiques, puis auteur de travaux de recherche divers pour mon intérêt propre et hors des cadres universitaires, j’ai par ailleurs l’expérience de l’enseignement trente-sept ans durant et, au-delà des circonstances secondairement professionnelles, de l’écriture, depuis toujours.
Pour en venir, donc, à votre annonce, il me semble pouvoir armada des sombres voiles et tartiflette au cœur d’ivoire remplir au mieux les critères d’excellence pour devenir le secrétaire attitré de votre association, le greffier de vos débats, et la plume de vos publications. Il est né l’aubépin parasol, il est né l’ultime archange au pain d’igname. Je puis joindre aux qualités d’écriture la connaissance pointue de la plupart des domaines de la science érudite - et je puis dire sans rougir que ma lecture de chevet n’est autre il marchait là courbant les passiflores et l’hallali rompait les barres à mines que l’Encyclopédie ; je chante les beaux mots de d’Alembert à mon petit-fils pour qu’il s’endorme et l’Histoire naturelle de Buffon lui sert de bande dessinée car la vague arabisée s’enorgueillit des vergues et des calmars obscurs. Je me targue ainsi de pouvoir, sans buter ni peiner, suivre et noter toutes Excalibur ornait les passacailles en charriant la roue vos doctes discussions, tout en prenant, j’en suis certain, un plaisir vif et enthousiaste à caribou ô caribou pornépitaphe aux crocs d’argile vous entendre.
Il serait vil et très indigne de votre altitude loin des choses pragmatiques de joindre ici toute forme de curriculum carie culaire curry scalaire escale en l’air vitae ; je glisse un feuillet près de cette page, dans mon pli, colégram et saxiphrage et l’onomatopée peinait dans la pénombre au bord des yeux, portant mes principales références professionnelles et universitaires, mes expériences précisées et datées, ainsi que quelques recommandations tant que l’heure est paire et dort il est donné d’écarter l’eau qui s’évapore au creux des clous, à commencer par mon titre intercontinental et l’article hybridé d’odeurs de fibre hermaphrodite d’écriture automatique qui, je l’avoue, me passionne et sur lequel je pense, que la mort et les barnums éreintent la pilule aux gués des rots, nous aurons l’occasion de converser lorsque l’épée noire aura suscité la patristique et l’ubiquité sauvage en or.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, car au nord flottaient les lutins sobres, l’expression superbe octobre au pépiement boisé prends-moi prends-moi lampe halogène de mes sentiments distingués rafale épique au front des bancs.
Jean Delesquif
VOID par Le Duc
Ce soir, j’ai décidé de participer à un concours à la con. Ce concours ne m’apportera rien.. Bon c’est pour la bonne cause, soit, mais je sais que comme n’importe quelles concours à but caritatif, ma participation ne change strictement rien au dénouments des événements, mais bon comme il s’aggit d’un concours qui à pour but de faire disparaître des putains de canards qui envahissent le site pseudo littéraire de merde que je fréquente depuis maintenant plus de cinq ans et que en plus j’aime pas le changement et que d’un coup y’a un mec, un connard, genre « euh, je suis monsieur yo et je suis un gros con, un peu comme toi duc, mais euh je sais pas comment je me suis retrouvé admin nananére, mais comme je le suis et que le patron n’est pas là et bien je décide de publier des textes. Les plus nazes que je puisse trouver, et de leurs foutres des images de canards, parce que les canards c’est vachement bien et coin coin coin coin coin coin… » qui c’est mis à foutre la merde. Et bien moi, ma bonne dame je suis un tentiné remonté. Bon en plus celui qui est à l’origine de cette initiative de concours de merde et un pov gars genre « euh, salut je suis lapinchien et je vous chie tous à la gueule tas de cons, parce que moi je suis plus mieux que vous et qu’en plus je fou des maths que personne en a rien a branler dans mes textes pour qu’ils parraissent plus mieux, et comme ce que je met et incompréhensible pour tout ceux qui ne sont pas autiste et bien tout le monde crois que mes textes sont formidable et c’est même comme ça que je gagne la saint con des fois, bande de crétins, sinon ouais je vous donne le deuxième sujets : ECRITURE AUTOMATIQUE »
Donc voilà écriture automatique, espèce de gros connard tu me fais chié, j’ai rien qui me viens sur ce sujet de merde, t’es quand même un sale con débile pour pondre des trucs pareil, je suis sûr que tu dois te bidonner en imaginant la vingtaine de zonards qui s’arrachent les cheveux pour essayer de pondre quelque chose la-dessu.. Ma parole que t’es un putain de sadique, et le pire c’est que je tombe dans ton piège, parce que comme tout le monde peut le constater je participe à cette horrible manigance..
Plus ça va, plus je me dis que de toute façon c’est un putain de complot où Nihil à fais semblant de plus avoir internet et a fais venir monsieur Yo pour qu’il foute sa merde. Sachant très bien qu’on voudrais se révolter il à demander à toi LC d’inventer cette initiative pourris dans le seul but que tout le monde participe à son site de MERDE et comme ça il aura plein de textes à publier pour les cinq ans à venir, je vous ai perçé à jours bande de connards !! Ca se passera pas comme ça, vous me connaissais pas moi, on me manipule pas comme ça impunément ! Je vais vous faire bouffer vos putains de canards et vos textes de merdes !! RAhhh crevez bande d’admin pourrris ahhhhh mort à vous je vous maudis espèce de furoncles démoniaques aaaaaaaahhhahahaha pourritrue du neeezant je vosjws dértestzs vosuxc sjfezolsfl PZEKSDJFQ
Si Baudelaire m'était conté par Marquise de Sade
Margot restait là pendant de longues minutes à me contempler de ses grands yeux verts, le menton posé sur sa main.
Moi je fermais les yeux pendant au moins 5 minutes sans rien dire, et puis d’un coup, je prenais mon stylo, je le posais quelque part sur ma feuille, un peu au hasard en fait, et j’écrivais ce que mon inconscient me dictait, sans relever une seule fois la tête, parfois dans les moments les plus intenses je fermais les yeux quelques secondes, tout en continuant à écrire, et entre mes cils je vérifiais que Margot ne me quittait pas du regard, sa bouche rose entrouverte, prête à gober n’importe quelle mouche.
Et des mouches, qu’est-ce que j’ai pu lui en faire manger à cette petite.
Je dois bien avouer que j’avais une mémoire prodigieuse qui me permettait d’ingurgiter un nombre faramineux de phrases en quelques heures. Verlaine, Baudelaire, Artaud, Vian, Rimbaud, Flaubert, Lamartine, Cervantes, Lorca, Ronsard ou Hugo développaient chaque jour un peu plus la fascination que j’exerçais sur Margot. Faut dire que si elle avait un corps de déesse, côté esprit, les bonnes fées étaient passées largement au-dessus de son berceau. Margot donnait tout son sens à l’expression « ravissante idiote », à croire qu’elle avait été inventée pour elle. Verlaine restait une tisane pour bien dormir et Hemingway un ancien président des Etats-Unis.
Ca me facilitait grandement la tâche.
Je lui avais raconté qu’un jour le plus grand écrivain du siècle avait écrit tout un roman uniquement guidé par son inconscient. Qu’il entrait dans une sorte de transe et que sa main, comme possédée par un esprit extérieur écrivait seule. Je lui avais précisé que j’avais essayé un jour aussi, et que c’était exceptionnel ce qu’on pouvait faire dans cet état semi-comateux, espérant qu’elle me demanderait pour lui montrer ce dont j’étais capable.
Elle me le demanda l'instant d'après.
Qui suis-je? D'où je viens? Je suis Pascal Sébastien et que je le dise comme je sais le dire immédiatement vous verrez mon corps actuel voler en éclats. C'est moi, moi, je gisais entre vous, j'étais ouvert, étais audible, je tendais les doigts vers vous, votre souffle obéissait, c'est toujours moi, vous dormiez n'est-ce pas? et toi terre tendue terre saoule terre grand sexe levé vers le soleil terre grand délire de la mentule de Dieu terre sauvage montée des resserres de la mer avec dans la bouche une touffe de cécropies
J’avais rencontré Margot devant la Sorbonne. Au départ, j’avais cru qu’elle y était étudiante, elle ne faisait que passer devant. Le mensonge dans lequel j’avais eu peur de m’enfoncer en lui disant que j’étais en troisième, ne m’avait finalement pas mis en danger puisque elle-même n’avait jamais posé le pied plus loin que le trottoir qui longe les grilles de la prestigieuse école. Moi j’avais au moins l’avantage d’en fouler le sol une fois par mois, quand je faisais la vérification du système électrique pour la petite boite artisanale où je travaillais depuis 3 ans.
Je lui racontais journalièrement des anecdotes sur le gigantesque amphithéâtre Richelieu ou les échanges philosophiques qui avaient épaté mon professeur assis sur les rebords de la fontaine.
Margot, elle avalait tout avidement, les mouches, les anedotes et ma queue. Comme un rêve qui lui arriverait toute éveillée. Après c’était du gâteau, elle s’allongeait sur le petit lit métallique de ma chambre d’étudiant et elle nous imaginait Serge et Jane, Marilyn et John, Ken et Barbie, Napoléon et Joséphine. Dans ma chambre sous les toits, on refaisait deux siècles de jambes en l’air en baise automatique.
Si Margot était d’une stupidité effrayante, côté sexe, elle en savait plus que dans toute la littérature érotique réunie.
C’était un échange culturel, surtout cul pour moi.
Le T9, c'est de la merde par Mill
Mes amis et moi, nous sommes fous de T9. Le T9, c’est l’avenir de l’écriture automatique. Tu tapes au hasard, tu te la joues Koestler qui se tape la synchronicité comme d’autres la grande brune de la rue Blondel, et des mots que tu savais même pas qu’ils pouvaient exister se jettent sur ton petit écran Orange à la mords-moi-la-couille-gauche-parce-que-merde-la-droite-est-honnie. Parfois, le résultat s’apparente à quelque chose de relativement cohérent. Disons que c’est assez rare pour que ça reste appréciable, surtout à quatre grammes.
En générale, c’est n’importe nawak. J’en veux pour preuve la soirée d’hier. Si si, souviens-toi, hier, au bar à Jo-la-Poutre - surnommé comme tel parce que 75 cm et c’est pas pour me vanter - quand j’ai failli choper cette gonze aux yeux profonds comme une chatte de bonne sœur et à la chatte soyeuse comme les yeux de la même.
Je résume : elle : au bar, jupette-treillis, bas-nylon Prisunic, nez rouge en plastique thaïlandais, parce que ça fait rêver le paternel, et un petit gode parce que j’apprécie la sonorité des dentales quand tu traverses la Manche en crawl.
Moi : toujours le même. Pauv’ type au look vaguement clodo mâtiné de hippisme, mais sans les chevaux et avec le schilom, tête chercheuse au niveau du bas-ventre, vu que solitaire et frustré, avec une certaine facilité pour m’imposer auprès des pintades - celles qui couinent quand on les pinent - mais tout de même désespéré vu que que ça fait tellement longtemps que j’ai pas tiré ma crampe que j’ai les bonbons qui collent au papier.
« Salut.
- Salut.
- Tu veux un Daïquiri ?
- Ouh ! Toi, t’es un gros coquinouuuuuuu ! Tiens, j’te donne mon numéro, comme ça on peut causer. »
Logique. On va causer. Elle est là, la bonnasse 95 C limite je sors de l’alphabet, juste devant moi, et faut que je lui envoie des textos.
Alors j’me lance. Je T9 à mort. Je balance des mots qui n’existent que dans les brouillons d’Antonin Artaud, j’oublie de me relire, puisque flemme, faiche et pas qu’ça à foutre, hein, je rappelle qu’on est dans un bar, et j’automatise à mort. Alors je me la joue pouet-pouet maudit, je me prends pour le Jim, l’Arthur et Dieu sait qui, je me kiffe à mort, je me touche, un peu comme ce connard d’égotiste de MILL, mais surtout, surtout, j’évite de me relire. On sait jamais.
La fille reçoit le texto, change de couleur, se précipite vers bibi.
J’vous dit pas la claque.
Le texto, c’est pourri, le T9, c’est de la merde, et je sodomise le T9, à sec, avec du sable et des parpaings.
l'arche par nihil
Je branle des gnous.
Je suce des lémuriens. J'encule des manchots empereurs, qui n'osent pas même me rendre la pareille. Toute la journée, je lèche des canards, à peine sortis du congélateur. J'enfile des démonte-pneus dans le cloaque des hiboux. Je visse quatre doigts dans les orifices des poulpes. Je courtise des chacals. La nuit, je pète le cul des homards avec un tire-bouchon rouillé. Le jour, je sodomise des pandas avec une barre de fer chauffée à blanc. Je fais la cour à des mille-pattes pour qu'ils me gratouillent l'urètre. Je m'enfourne des pélicans. Je me lustre le rectum avec les nageoires des otaries. JE ME BROSSE L4ENTREJAMBE AVEC DES PERRUCHES HUMIDIFI2ES; jE PARTOUZE AVEC DES BLATTES JE M4LICOÎDE LE GENOU AVEC UN COUPLE DE LAMANTINS AVEUGLES JE PISSE SUR DES CHAMOIS ENRAG2S DU FEMUR GAUCHE ARRI7RE JE FISTE DES CALAMARS EN BEIGNETS SA M7RE LA PUTE JE HERISSE LE PISTIL INF2RIEUR DES ANGUILLES PARCE QUE J4EN AI RIEN 0 BATTRE DES HANDICAP2S ET JE DOUBLE6P2N7TRE LES DROMADAIRES JUSQU40 IMPLOSION DE LEUR BOSSE ILS AVAIENT QU40 PAS ËTRE BOSSUS CES CONS ET J42CLATE LES OVAIRES DES LAMAGOUINS ET JE SECOUE LE MANCHE DES LAPINGONDINS EN BAISANT LEUR PETITES SOEURS ON EN A RIEN 0 FOUTRE EN PLUS JE MORDILLE DES WOMBATS HEIN OUAIS DES WOMBATS? SANS PARLER DE CES PUTAINS DE AAARGH DE CORNEILLES QUI ME SCRUTENT LE OUARRGH DEIUYHHDFIOQodfejuifjhfedei2112.
Ils avaient qu'à mieux choisir leur Noé.
Vlan par Omega-17
Ce qui me fait chier ce sont les gens qui trempent des barres de céréales dans le café au lait. Putain j’ai envie de les buter un par un. En 44, lors de ma onzième réincarnation de prophète inconnu, j’avais envoyé des mails de félicitations aux principaux lieutenants du Führer mais pas à ce dernier : trop peur ; la dernière fois que j’ai été aussi pleutre que ça, c’était lors de ma rencontre avec ma mère dans une salle de réception d’un hôtel marseillais qui était très propre et j’étais comme un peu tendu. Bonjour, qu’elle m’a dit. Pff, sans déconner. Mange tes boyaux.
Sami Naceri va se faire tuer accidentellement par un videur de boîte branchée, un jour. Ca lui pend au nez. Y a des gens qui tombent racistes à cause du cinéma, ça arrive. Plein de choses comme ça. On le dit pas mais certains le pensent quand même. Les pauvres.
La batterie, ça m’aurait plu comme instrument de concrétisation de mon moi profond. Mais les baguettes, le chinois, tout ça, les aquariums avec les poissons-chats, très bon le saké, ça va ça suffit. Moi j’arrête.
Je me retiens de chier pour avoir une contenance, et j’entretiens pas de complexes par rapport à ça : non non, l’étron cylindrique qui faisande à l’intérieur c’est pas une bite de nègre, nul fantasme je te dis. Dans les magazines féminins, ils le disent que ça n’a rien à voir. Moi je les crois : nul mépris. Y a intérêt, je veux dire. Il est très mou ce fauteuil.
C’est un fauteuil de bureau que j’ai réparé avec une assiette à dessert dedans, pour maintenir la position bien droite du dossier. Oui, je sais déverrouiller les portes fermées à clef également, j’ai vu beaucoup de Mc Gyver et je peux le prouver. Non, la télé ça rend pas plus con que les Rice Crispies trempés dans le lait devant KD2A. non. Et alors ?
J’écris depuis plein d’années, des choses qui rougissent de l’intérêt que je leur porte. C’est très clair pour moi à partir du moment où je pars de principes que j’invente le matin en me disant -exemple- : j’ai toujours préféré les fins aux commencements ou alors je me positionne dans la société en tant que péage social parce que je suis périodiquement furibond. Et là : vlan. Je suis perché et on retouche pas son père.
L’alcool au verre, ça fout le bordel : une sorte de couche de glucose sur la partie basse du visage, je trouve le phénomène en le cherchant. Avant je faisais ça au bol, à cause de l’ouverture angulaire, bien qu’on soit en train de parler de courbure parfois irrégulière selon les modèles, j’avais l’impression d’éradiquer le problème. Et puis j’ai fatigué : le poids sans doute. Squelletique mais pas assez englobante, la main. Ca m’a foutu le bordel. J’ai réadhéré au verre comme un con. Je m’en suis pas voulu plus que ça.
Ca fait un an et demi que j’ai pas parlé amicalement à quelqu’un d’autre que mon chat : il m’admire et j’aime ça. Je le vis très bien. Il faut acheter beaucoup d’animaux et/ou beaucoup d’ordinateurs dans une vie : ça je l’ai bien noté. On s’en aperçoit trop, que c’est un passage obligé : ils devraient faire plus attention de ce côté-là.
Mon hobby c’est l’écriture d’Otto Matik, homme de l’ombre de Karl Dönitz qu’on a trop peu cité dans les manuels destinés aux biactols victimes de l’Education. Et c’est un tort parmi d’autres, je le redis en transpirant de mes mains qui surgissent de ma chemise en laine. QUOI QUOI ??? TU VEUX QUOI TOI ??
Marathon 2 par Traffic
Le principal fautif de toute cette histoire, c’est Henri et seulement lui.
Il avait fait une sorte de démonstration dans un café à un type qu’il ne connaissait pas.
« Eh regarde, l’ami. Je peux faire dire à mon esprit des trucs que personne ne pourrait me faire dire même sous la torture. »
L’autre un gars avec un sourire de benêt le regardait faire comme on contemple un magicien.
« Je prends un stylo regarde moi. Tu vois je bois une grande gorgée de Martini et ensuite je vais écrire tout ce qui me passe par la tête. Je ne réfléchis surtout pas. J’écris tout ça comme ça vient. »
Il s’était lancé dans son exercice avec un air très content de lui-même d’autant plus qu’une fille genre étudiante baba cool venait de rentrer dans le bistrot.
Ensuite il relevait le nez de sa feuille de papier.
« Chatte poilue, Gros nichon, Lsd, Xtc, mon intime caverne où Dieu vend des cigarillos à des chiennes du diable. Je fous mon billet que Satan rouge ciel Eden pachole vernie m’accueille au son des tambours vierges d’Hollywood la pute du divan rouge où je fous ma lubrique vermine vermillone comme un verrat. »
Il se mit à lire le papier à haute voix.
Il y avait quelques clients amusés. Ils applaudirent Henri qui n’en pouvait plus.
« C’est de la poésie. »
« Vous voulez essayer ? «
Les gens plus ou moins désœuvrés acceptaient et le benêt prit aussi une feuille blanche.
Les exercices étaient variés.
«Ambidextre amibe ambitieux, je t’enjambe dans l’ambre des embuches, je t’embrasse et t’embrume en brume brunie de Bruges. »
« Le café, c’est noir. Le noir c’est café. Le café c’est fort, le noir c’est fort. Afrique de mes ancêtres, Afrique sans fric avec des freaks. Café noir c’est graphique. »
Mais le problème arriva quand le benêt se mit à lire sa tirade.
« C’est Jo Toni qui a liquidé le fils des Martini. Il est au fond des glaçons. Son. Son. Son of a bitch . »
Tout le monde se mit à se gratter la tête car le fils des Martini avait bel et bien disparu quelque temps auparavant.
La nouvelle avait fait comme une trainée de poudre et Jo Toni avait cimenté les pieds d’Henri et du benêt dans des seaux à cyprès.
« Je n’y suis pour rien. C’est l’écriture automatique la fautive. «
« Qu’est-ce qu’il dit le mouchard ? »
« Rien. Il finira bien par se taire quand il nagera au fond avec ses palmes en béton. »
« Il a dit Ecriture automatique blabla »
« Oui je vous promets les amis je n’ai jamais voulu vous porter du tort et le pauvre gars à mes cotés non plus »
« Ouais. En tout cas par votre faute pauvres débiles j’ai déjà perdu deux fils et encore je m’estime heureux d’être encore vivant. »
« Je vous promets écoutez moi. Si vous essayez de faire l’expérience avec moi, vous comprendrez. »
Jo Toni se tourna vers des acolytes. « On les balance au fond ? «
Le petit Fredo avait un tic il hochait toujours la tête et la plupart du temps il répondait par la négative.
Il hocha la tête et dit « Ouais. » C’était foutu.
Mais le vieux Dominique lui se targuait d’être un juste. Qu’il ait déjà fait fondre des dizaines de gars vivant dans de la chaux ne semblait pas altérer le jugement de son équité.
« Attendez les gars. Si c’est sa dernière volonté, laissons le faire. »
Ainsi on donna une feuille à Henri.
« Vous allez voir je vais faire de l’écriture automatique »
Il se mit à écrire mais les pieds dans le béton c’est pas pratique. Enfin, il se débrouilla et était assez fier de lui en fait.
« Sapin humain. Plongée dans les abysses. Dernières volontés sans volonté désir de spaghetti don Corleone le doyen je baise sa main ma main dans sa main dans nos mains nous nous hissons dans le ciel de la gloire sicilienne soyez mes amis je serai votre fils .»
Ils n’y comprirent rien à vrai dire. « C’est quoi cette connerie ? «
Le Jo Toni ordonna à Fredo de balancer les seaux avec leur contenant au fond du gouffre marin.
Mais le vieux Dominique lui essayait de comprendre comment on pouvait être aussi juste que ça. Il avait dit de très belles choses sur les gens de la Cosa nostras.
« Hé le petit tu crois que je si j’essaie de faire ça, je peux écrire de belles choses comme toi ? «
« Hé oui. C’est le principe. C’est de la poésie. «
« Attendez les gars, je voudrais bien essayer avant qu’on nourrisse les poiscailles. »
Il prit une feuille et regarda Henri.
« Alors j’écris maintenant ? C’est ça ? «
« Oui vous ne réfléchissez pas et vous écrivez. »
Le vieux se mit à griffonner.
Puis il se mit à lire. « Je baise les femmes des autres. Marina, Nora, Batista, Pietra. Quand vos maris se font des putes, je vous lèche la chatte à toutes et vous mouillez ma langue avec vos chattes de braises».
Le Jo Toni le regarda avec un air méchant. « Tu as baisé ma femme, espèce de salaud ? «
Le vieux Dominique le regardait et partit en riant. « C’est l’écriture automatique … »
Fredo hochait la tête l’air vide et puis il sortir son flingue et buta Le vieux Dominique qui, c'était connu, ne se déplaçait jamais sans une dizaine de grenade.
De là où Henri était, il les vit exploser tous les trois. Un vrai feu d’artifice. C’était comme un moment de rédemption divin. Des sommes de meurtres qui s’autodétruisaient et que des milliers de victimes assassinés allaient bientôt se déchirer en enfer.
Maintenant il était quatre heures du matin. Henri avec le benêt restaient au bord de la falaise comme deux andouilles, les pieds plantés dans un seau de béton, ils essayaient surtout de ne pas se renverser du mauvais coté et attendaient que quelqu‘un passe par là.
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Ah ! La participation de nihil est monumentale. Je me suis tapé une grosse barre de rire. Et celle de Glaüx aussi. Ils manquent vraiment beaucoup au site.
Ariankh : récit foncièrement canarchiste et suce-boules. Les bananarchistes vaincront !
Glaüx-le-Chouette : super montée en puissance drolatique tout le long du texte.
Le Duc : Complètement parano délibéré mais ça fait du bien d'entendre ses 4 vérités de temps en temps.
Marquise de Sade : So british, cet humour belge !
Mill : visionnaire. le T9 est le prototype de chatGPT et du T800 réunis.
nihil : lolé du début à la fin. mort de rire.
Omega-17 : on avait dit café, pas coke. un narrateur qui digresse autant ça s'appelle un pianiste.
Traffic : triangulé quelque part entre les Soprano, l'OuLiPo et Will E. Coyote.