Résumé : Baudelaire, Delvau, Courbet : une belle brochette de malandrins, affutés comme des sabres napoléoniens, qui se démènent pour découvrir qui, foutredieu, a estourbi l’éditeur de ce bon vieux Charles. Un deuxième opus qui ne démérite pas, Vladimir prouve qu’il a du souffle, et de la suite dans les idées, autant que l’art de la formule. Le duel à l’épluche patates est collector.
[ Baudelaire, Delvau, Courbet : une belle brochette de malandrins, affutés comme des sabres napoléoniens, qui se démènent pour découvrir qui, foutredieu, a estourbi l’éditeur de ce bon vieux Charles. Un deuxième opus qui ne démérite pas, Vladimir prouve qu’il a du souffle, et de la suite dans les idées, autant que l’art de la formule. Le duel à l’épluche patates est collector. ]
le 26/12/2021 à 11:24:38
Que tu sois largué n'empêche pas Clacker d'être documenté.
Baudelaire avouant à Courbet qu'il sait vendre son jambon, j'imagine qu'on se marre en écrivant des trucs pareils. C'est bien enlevé dans un style simple et rapide, pas le temps de s'ennuyer.
C'est très bon, tout ça le 26/12/2021 à 15:03:28
La présence de Delvau (dont on apprécie au passage d'assister à la genèse de son fameux dictionnaire érotique moderne) donne à ces rocambolesques mésaventures un petit goût de Zone parafoutrale.
Mention spéciale pour le deuxième interrogatoire, qui rend Caussidière bien attachant et, dans un autre registre, pour ces passages :
- ils étaient beaux comme des cadavres suintant la défaite de leurs organes
- Des chiens avaient décidé d'y crever, et on jetait volontiers la peau de son lapin du midi à même les pavés
Comme Lapinchien, auquel je ne peux m'empêcher de penser en relisant la phrase ci dessus, je frétille d'impatience en attendant la suite. J'espère qu'on apprendra enfin comment Charlot s'est foulé cette damnée cheville qui le fait encore tant souffrir.
le 26/12/2021 à 21:23:17
"Tu sais où tu vas ou t'improvises ? "
Dans les grandes lignes, je sais où je vais. Mais il y a une importante part d'improvisation et une autre de connerie qui s'ajoutent au bordel, ce qui fait que rien n'est figé, en l'état.
Je me suis un peu documenté, mais je prends aussi beaucoup de libertés. Par exemple, Baudelaire n'a, à priori, jamais tiré sur une pipe à opium. La pratique est apparue à Paris après sa mort, lui se contentait d'être un "mangeur d'opium", c'est-à-dire qu'il buvait des solutions à base d'opiacés (initialement pour soulager les maux qui accompagnaient sa syphilis, et puis il est tombé accroc). Mais je trouvais ça cool d'avoir une scène d'action dans une fumerie, du coup, bat les couilles de l'Histoire avec un grand Hasch.
On savait rigoler à l'époque Aimone ! le 27/12/2021 à 14:36:42
Chianti ! Ça donnerait presque envie de s'inscrire sur la zone, d'en commander tous les produits dérivés et de le binch-spoiler à tous ses followers !
Dixit Borges : le 28/12/2021 à 00:18:35
"Le véritable récit policier repousse - ai-je besoin de le préciser - avec le même dédain les risques physiques et la justice distributive. Il fait abstraction, avec sérénité, des cachots, des escaliers secrets, des remords, de la voltige, des barbes postiches, de l’escrime, des chauves-souris, de Charles Baudelaire et même du hasard."
Heureusement, Clacker fait abstraction de Borges (qui n'en est pas à sa première connerie, en terme d'affirmations aussi absurdes que péremptoires sur le polar)
le 04/02/2022 à 13:07:26
À mon humble avis, le tueur visait au départ une certaine Sidney Prescott, dont la mère est morte un an auparavant dans d'étranges circonstances, et non ce Poulet-Malassis, ou alors il y a eu un saut quantique, une faille spatio-temporelle et Baudelaire n'y pigera que dalle...
Vile peluche
le 03/01/2023 à 22:05:14
Un jour, avant de mourir espérè-je, j'écrirai une stupéfiante nouvelle sur cet attachant specimen qu'était Gérard de Nerval, contemporain du sieur Baudelaire et amateur de homard en laisse.
D'ici là, j'aurais bien aimé avoir le fin mot de cette sombre affaire de meurtre d'éditeur.
Clacker, ma poulette, ton public te réclame !
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Tout le monde cuve sa cuite je pense. On commentera demain.
De deux choses l'une : soit je suis complètement largué, soit tu t'es vraiment bien documenté, Clacker. Chapeau bas !
Que tu sois largué n'empêche pas Clacker d'être documenté.
Baudelaire avouant à Courbet qu'il sait vendre son jambon, j'imagine qu'on se marre en écrivant des trucs pareils. C'est bien enlevé dans un style simple et rapide, pas le temps de s'ennuyer.
Tu sais où tu vas ou t'improvises ?
J'attends avec impatience la suite de ces Chroniques d'un chronique !
Encore meilleur que le premier. ça va crescendo. Vivement le prochain!
C'est avec beaucoup de mauvais gré que je dois reconnaître le talent.
C'est bien écrit, documenté, les dialogues claquent bien, on dirait du Rostand.
Un peu plus développé, y a matière pour un roman.
La présence de Delvau (dont on apprécie au passage d'assister à la genèse de son fameux dictionnaire érotique moderne) donne à ces rocambolesques mésaventures un petit goût de Zone parafoutrale.
Mention spéciale pour le deuxième interrogatoire, qui rend Caussidière bien attachant et, dans un autre registre, pour ces passages :
- ils étaient beaux comme des cadavres suintant la défaite de leurs organes
- Des chiens avaient décidé d'y crever, et on jetait volontiers la peau de son lapin du midi à même les pavés
Comme Lapinchien, auquel je ne peux m'empêcher de penser en relisant la phrase ci dessus, je frétille d'impatience en attendant la suite. J'espère qu'on apprendra enfin comment Charlot s'est foulé cette damnée cheville qui le fait encore tant souffrir.
Apparemment, Charlot n'a pas fini d'en prendre plein la tronche sur la Zone.
"Tu sais où tu vas ou t'improvises ? "
Dans les grandes lignes, je sais où je vais. Mais il y a une importante part d'improvisation et une autre de connerie qui s'ajoutent au bordel, ce qui fait que rien n'est figé, en l'état.
Je me suis un peu documenté, mais je prends aussi beaucoup de libertés. Par exemple, Baudelaire n'a, à priori, jamais tiré sur une pipe à opium. La pratique est apparue à Paris après sa mort, lui se contentait d'être un "mangeur d'opium", c'est-à-dire qu'il buvait des solutions à base d'opiacés (initialement pour soulager les maux qui accompagnaient sa syphilis, et puis il est tombé accroc). Mais je trouvais ça cool d'avoir une scène d'action dans une fumerie, du coup, bat les couilles de l'Histoire avec un grand Hasch.
Quitte à s'en battre les couilles, ce serait bien de lui faire rencontrer Sade dans le prochain épisode.
Merci.
Chianti ! Ça donnerait presque envie de s'inscrire sur la zone, d'en commander tous les produits dérivés et de le binch-spoiler à tous ses followers !
"Le véritable récit policier repousse - ai-je besoin de le préciser - avec le même dédain les risques physiques et la justice distributive. Il fait abstraction, avec sérénité, des cachots, des escaliers secrets, des remords, de la voltige, des barbes postiches, de l’escrime, des chauves-souris, de Charles Baudelaire et même du hasard."
Heureusement, Clacker fait abstraction de Borges (qui n'en est pas à sa première connerie, en terme d'affirmations aussi absurdes que péremptoires sur le polar)
À mon humble avis, le tueur visait au départ une certaine Sidney Prescott, dont la mère est morte un an auparavant dans d'étranges circonstances, et non ce Poulet-Malassis, ou alors il y a eu un saut quantique, une faille spatio-temporelle et Baudelaire n'y pigera que dalle...
Un jour, avant de mourir espérè-je, j'écrirai une stupéfiante nouvelle sur cet attachant specimen qu'était Gérard de Nerval, contemporain du sieur Baudelaire et amateur de homard en laisse.
D'ici là, j'aurais bien aimé avoir le fin mot de cette sombre affaire de meurtre d'éditeur.
Clacker, ma poulette, ton public te réclame !