« Je vous ai laissé votre café au même endroit que d'habitude. »
Un grognement approbatif.
« Si vous avez besoin de quelque chose, appelez-moi ».
Même grognement. Carl connaissait la rengaine ; ça faisait presque deux décennies qu'il entendait la même voix lui répéter les mêmes choses à longueur de journée. Presque deux décennies qu'il répondait par ce grognement rauque. Il parlait si peu que ces sons étaient devenus son moyen de communication le plus courant. Lentement, il se leva de son lit, s'appuya contre le mur, et chemina jusqu'à son bureau, s’asseyant au fond de son fauteuil. Sa tasse de café trônait à sa place habituelle, au centimètre près. Il n'avait pas besoin de le voir pour le savoir.
Carl Willow était un homme blanc célibataire ou presque, plus proche de sa mort que de sa naissance si l'on en croit les statistiques sur la longévité d'un vétéran mutilé et retraité. Ayant passé la majorité de sa vie dans une ville fantôme en Irak, l'arme à la main, il a cessé son activité lorsqu'en 2004, au détour d'une opération, son escouade a été prise en embuscade par ces salauds de baasistes. Il n'y eu pas de morts ; mais Carl perdit la vue. Il avait quarante-et-un ans. Depuis, il vit dans cet appartement miteux situé dans le quartier de Bayview à San Francisco, sa seule compagnie étant son aide médical l’accompagnant tous les jours dans ses besoins. Il mangeait avec lui, dormait chez lui dans le canapé, habitait chez lui, ne quittant quasiment jamais l'appartement pour des raisons autre que nécessaire à leur vie comme les courses ou le linge. Ils auraient pu devenir intimes, peut-être même amis. C'était la seule présence humaine gravitant autour de l'ancien militaire : ce dernier n'avait pas d'amis, plus de famille, et jamais eu de relation sérieuse ; pourtant ils ne se parlaient presque jamais, leurs discussions restant strictement formelles au demeurant.
De fait, personne ne lui avait jamais dit dans quelle misère il vivait. Il ne s'habillait qu'en caleçon et peignoir, les mêmes depuis dix-sept ans. Il n'était pas propriétaire, seulement locataire, d'un T2 décrépit aux murs sales et collants de poussière séchée. Une odeur moite régnait dans l'habitation en permanence, au fait du manque d'aération, mais comme Carl ne s'en était jamais plaint, son aide n'avait jamais tenté d'y remédier. Au bout d'un temps, ils s'y étaient tous les deux accommodés. Le loyer ne coûtait rien ; de fait la plupart de la pension partait dans le chauffage. L'isolation était le seul point fort de l'appartement, mais cela suffit quand on ne voit ni le papier peint dégueulasse, ni la colonie de cafards sous l'évier, ni le paysage urbain à se crever les yeux. C'était le seul confort dont il avait besoin. À vrai dire, après avoir passé sa vie dans un milieu où chacun de ses mouvements était réglé comme du papier à musique - lever à cinq heures, courir cinq kilomètres, patrouiller pendant cinq heures - il la finissait de la même manière : lever à cinq heures, marcher cinq mètres jusqu'à son bureau, écouter la télé pendant cinq heures. Les émissions variaient ; il ne savait jamais vraiment quelle chaîne diffusait telle émission. Parfois il écoutait de la musique, il lui semblait qu'il appréciait le jazz ; parfois, c'étaient des jeux télévisés avec des rires enregistrés, des émissions médicales, du télé-achat, des séries romantiques ou encore les infos. Oui : Carl Willow passait ainsi la majorité de ses journées avachi devant la télé, toutes ses corvées étant prises en charge par son aide. Or une soirée, entre le classique Tonight Show raflant toutes les audiences et des jeux télévisés, l'ex-militaire tomba sur une émission quelconque dans laquelle les intervenants disputaient de la meilleure position pour permettre à la femme de satisfaire son compagnon en accomplissant son devoir conjugal. « Le missionnaire, c'est convenu. Il est nécessaire de pimenter une vie de couple à travers les multiples options que la nature nous offre. D'ailleurs, selon les études du professeur Delarose, il est prouvé que le reverse cowgirl améliore les chances de fécondation. » Carl n'était pas un prude. C'était un mâle américain blanc dominant, et il votait républicains. Pourtant cette émission lui avait ouvert les yeux : depuis son accident, sa libido était morte, et ce soir, il s'en rendait compte. Pas une once d'appétit sexuel, pas un désir charnel. Il arrêta l'émission et prévint son aide qu'il allait se coucher. L'heure était moins avancée que d'habitude.
Allongé sur son lit, dans un silence perturbé, le soldat tentait de concerter ses images mentales pour se représenter une femme. Il était nu, à l'exception de ses chaussettes qu'il ne retirait que pour les changer. Sous son ventre déformé par dix-sept ans d'activité physique inexistante, il s'exerçait à malaxer ses testicules, à frotter son pénis en pensant à une femme... en vain. Il tentait de concentrer sa mémoire sur les images de bimbos en bikini qu'il avait déjà pu observer dans des magazines à l'armée, ces photos étant les derniers éléments à caractère sexuel dont il pensait se rappeler ; mais rien n'y faisait. Il ne parvenait qu'à visualiser des silhouettes floues. Après tant d'années passées dans le noir, il avait oublié les formes du réel : sa mémoire visuelle n'avait jamais été entretenue, et lui faisait défaut au moment où il tentait finalement d'en extraire la moindre image. La stimulation qu'il ressentait ne suffisait pas à lui procurer la moindre excitation, et de sa bouche ne sortaient que des grognements frustrés. Énervé, fatigué, il finit par s'endormir ; contrairement à ses espérances, le sommeil ne changea rien à sa situation, ses songes étant vierges de toute sorte de contenu érotique. Il avait rêvé de cette ville aride où il avait perdu la vue ; et pour la première fois, il considéra son handicap comme une malédiction. Il essaya à nouveau le lendemain, le jour suivant, ainsi que le jour d'après, mais aucun résultat. Sa frustration s'accumulait ; tous les jours, tous les soirs, il restait dans son lit à se masturber, mais jamais il ne réussissait à obtenir une érection de ses efforts.
« Hé ! »
Des bruits de pas s'approchèrent de la porte. On était aux alentours de midi et Carl était essoufflé dans son lit, l'esprit aussi brumeux que sa mémoire, son bras droit pesant lourd et son sexe lui faisant mal. Cela n'avait pourtant pas semblé l'affecter.
« Que vous arri- »
« Appelle-moi une pute. Tout de suite. La première que tu trouveras. »
Un silence se fit, et les pas s'éloignèrent. Carl attendit dans son lit. L'idée lui était venue comme un éclair. Si il n'arrivait pas à se souvenir d'une femme, une vraie aiderait sûrement. Il la toucherait, tâterait ses courbes, sentirait son corps chaud sur le sien, son souffle tiède sur sa peau... Oui. Il le sentait, il lui fallait une présence féminine. Tout rentrerait dans l'ordre. Tandis que des images se dessinaient dans sa boîte crânienne, il fut interrompu par le bruit de la sonnette. La voilà ! Encore quelques instants, puis la porte de sa chambre s'ouvrit, et il perçu des claquements sur le parquet, certainement des talons s'avançant vers le lit suivi d'un bruit de fermeture-éclair et de tissus qui tombent sur le sol.
« Oh. Je vois qu'on ne perds pas de temps. »
Il frissonna, peut-être de honte, peut-être de crainte, ou de colère. Lui-même ne le savait pas bien. Il ne répondit rien. La voix était mielleuse, avec un accent légèrement prononcé laissant traîner les voyelles. Carl entendait souvent des femmes à la télé ; mais ici elle était là, dans la même chambre que lui, l'observant nu et malgré son âge avancé, il se sentait comme un jeune garçon encore vierge s’apprêtant à avoir ses premières relations. Sa respiration était courte, son visage très probablement empourpré. D'une voix moins suave et probablement étonnée du manque de réaction de son client, la prostituée ajouta :
« Vous voulez que je fasse tout le travail pour vous ? Bien... d'habitude, mes clients sont plus... actifs. »
« C'est pour ça que je vous paye. »
Le militaire avait répondu d'une voix tremblotante qu'il avait voulu autoritaire. Il aurait aimé être en contrôle ; mais manifestement l'effet était raté. Sa compagne ne releva pas la remarque et un poids vint peser sur le lit, près des hanches de l'homme. Il sentit alors des mains caresser ses cuisses pour remonter lentement vers son entrejambe. Son esprit s'excitait. Il s'imaginait sentir le regard de cette femme fixer son corps nu. Il laissait le souffle chaud de cette dernière embrasser son épiderme, les cheveux détachés chatouiller son pubis, puis la main tendre vers son pénis avant de le saisir, le toucher, le frotter sensuellement. Après quelques mouvements, elle se penche sur l'engin et l'embrasse avant de le mettre en bouche. Ses gestes sont doux et lents, elle commence à faire des mouvements de va et viens en passant ses mains sur les côtes, le bassin, le ventre de son partenaire. Lui, enhardi, tends ses mains afin de tâter le corps qui est en train de le sucer. Elle ne résiste pas, et il se redresse un peu afin de lui toucher l'épaule, descendre sur ses omoplates où il rencontre la bretelle d'un soutiens-gorge. Elle semblait de stature assez fine sans être maigre ; il touche d'épais cheveux bouclés en remontant sa main vers la nuque de la femme, et poursuit la course de ses doigts le long de la mâchoire ouverte de cette dernière. Enfin il arrivait à se représenter une femme- et une foutrement bien foutue. Mais cela ne suffisait pas : malgré les efforts de la belle, les attributs du militaire restaient atrophiés, incapable de se durcir. Dans un soupir, il la laissait faire, espérant que la stimulation le ferait enfin reprendre du poil de la bête au bout d'un moment. Il la paya et la renvoya après une heure de tentatives préliminaires, aucune n'ayant fonctionné.
Carl était désespéré. Il termina la journée à se retourner de rage dans son lit, impuissant face au destin qui avait condamné sa virilité à un état si pitoyable. Les jours suivant cet échec pitoyable, les ordres du chef de la maison se firent de plus en plus insistants.
« Contacte une agence professionnelle. Je veux leur salope la plus chère. »
« Va me chercher deux putes pour un plan à trois. »
« Emmène-moi dans un bordel et ferme ta gueule. »
« Passe par ce putain de sex-shop et achète une panoplie BDSM. Appelle une pute pour quand tu reviens et laisse-nous tranquille pour la journée et bouge ton cul putain ! J'ai pas tout ton temps ! »
Menotté aux barreaux de son lit, haletant par terre, un bâillon dans la bouche et son pauvre pénis torturé encore douloureux, il venait de payer les services infructueux de la dernière fille qu'il avait embauché. Il resta quelques minutes ainsi, reprenant son souffle, avant de gueuler à l'aide. Son aide accourut sous peu afin de le libérer, le remettre sur pieds, l'aider à s'habiller. Il y a longtemps que cet appartement était devenu le centre des déboires du maître des lieux. Il n'avait plus honte, et son aide n'était plus embarrassé par quoi que ce soit qu'ait pu demandé son patient.
« Peut-être voudriez-vous aller consulter un médecin.... »
« Pardon ? »
Le ton était sec. De ses yeux vides, le sujet concerné tentait de fixer l'infirmier avec un regard qu'il voulait assassin.
« Je... dis juste que certains professionnels- »
Dans un grognement de rage, Carl se leva d'un coup et poussa son infirmier contre un mur, ce qu'il comprit au bruit que ce dernier fit lorsque sa tête cogna contre une paroi dure, et au cri de surprise mêlé de douleur qui survint.
« Un médecin ? Un médecin, j'en ai un sous la main ! Il va peut-être pouvoir m'aider, si il est si doué ! »
Avançant à tâtons, il toucha le crâne de l'homme avant de l'empoigner par les cheveux, enlevant son propre caleçon de l'autre. Dans un flot d'injures incompréhensibles, ses gestes effectués sous l'effet de la folie et du désespoir, le vétéran agrippa le visage de sa victime et commença à effectuer de violents mouvements de bassin pour violer sa cavité buccale. Le visage en question n'était pas strié de rides ; le dents qui cognaient contre la base de son sexe étaient solide et sa barbe semblait soignée. Il se rendait compte que son infirmier ne devait pas avoir plus de quarante ans, même si cela n'avait plus grand sens maintenant. Ce n'était plus qu'un sac organique destiné à assouvir les désirs de son maître. Étonné par la violence du choc et surtout les actions de son patient, l'infirmier mit un temps avant de pouvoir proprement réagir à ce qu'il se passait. Dans un élan de panique, il le repoussa d'un coup en arrière avant de se relever et courir vers la porte, qui claqua derrière lui comme un coup de feu.
À moitié évanoui, Carl était allongé sur le dos, ses yeux vitreux scrutant le plafond. Quelque-chose coulait sur son visage. Étaient-ce des larmes, de la sueur, du sang ? Il appela plusieurs fois le nom de son infirmier. Il ne s'en souvenait pas. Il appelait quand-même, mais personne ne vint à son aide. Était-il parti ? Pourquoi donc ? Peu importe, il pouvait se débrouiller seul. Il avait fait la guerre, après tout. C'était un homme, un vrai. Un Américain pure-sang, un véritable patriote qui avait donné sa vue et sa vie pour sa patrie. Ce n'était pas une tafiole qui avait besoin de l'aide d'un gamin. Il se mit à ramper vers l'armoire ou se trouvait ses effets militaires, de son temps. S'aidant de la poignée de la porte, il se releva, et laissa sa main parcourir les vêtements, les cartons, pour tomber sur des médailles, des plaques militaires, et-
Qu'est-ce ? Pourquoi cette sensation est-elle si agréable ? Il venait de saisir quelque chose. Son esprit divagua quelques secondes avant qu'il puisse se concentrer et trouver la réponse à sa question. Il sortit l'objet de l'armoire et le pris en main instinctivement. Son Mossberg 500. Fusil à pompe calibre 20, sept coups, 2,8 kilogrammes à vide... il s'en souvenait à la perfection. Par projection mentale, il se souvenait de chaque détail du fusil, le voyait comme si il avait retrouvé la vue. Un sourire se dessina sur le visage béat du soldat. Ce fusil, ces médailles... elles lui rappelaient la seule chose qu'il avait réussi dans sa vie, la chose qui lui procurait le plus de plaisir. Le fantôme de la guerre ne l'avait jamais quitté ; il a toujours été là, à ses côtés.
* * *
« Merci d'avoir aidé un vieil aveugle à se rendre jusqu'au centre-ville pour profiter des festivités de cette fin d'année... »
Carl descendit du bus. Il portait un long trench-coat tombant jusqu'à ses pieds et un chapeau, par ce soir d'hiver. Il y avait un marché de noël, proche de l'endroit où le bus avait déposé le sexagénaire. Il resta un instant debout, une canne à la main, afin de trouver ses repères. Il entendait une multitude de voix, tout autours, mais peu à peu il se rendait compte que la plupart étaient devant lui. Il y avait beaucoup de personnes rassemblées ici : il entendait distinctement les gens passer très proche de lui, et il sentait également la vague de chaleur devant lui, indiquant la présence de stands manifestement prisés. Il faisait froid ; mais peu lui importait.
Il ouvrit son manteau et, d'un coup, empoigna son fusil qui était attaché en bandoulière à son torse et tira dans la foule. Il n’attendit pas d'entendre les cris de terreur : il réarma son fusil et tira une seconde cartouche. Sous son manteau, il était nu. Et il bandait. Le premier coup avait déclenché chez lui un mécanisme mental caché dans les tréfonds de son esprit, et ce premier tir seul avait suffit à tendre son pénis comme jamais il ne s'était élevé auparavant. Un troisième, un quatrième coup. Les ondes de choc se répercutaient dans ses membres, secouaient sa chair et ses muscles. Les bruits d'explosion, le cliquetis de la coulisse, l'odeur de poudre... il voyait à nouveau. Il n'était pas à San Fransisco ; il était à Ramadi, en Irak, et tuer ces enflures de djihadistes lui donnait la trique. Un cinquième. Il réarma.
Le sixième coup ne vint pas.
Il sentit son chapeau s'envoler, et un liquide chaud couler le long de son nez depuis son front. Son arme lui glissa lentement des mains ; et tandis que la balle qui lui perçait le cerveau s'enfonçait plus profondément dans sa cavité crânienne, tandis qu'il tombait par terre sur le dos en convulsant d'extase, un long filet de jet blanc s'échappa de son urètre.
LA ZONE -
Il voulait crier, mais les mots ne sortaient pas de sa gorge. Cette dernière était occupée à faire circuler l'oxygène entre sa bouche entrouverte et ses poumons. Il avait froid, pourtant son corps était couvert de sueur, allongé dans un brancard de fortune sous un soleil de plomb. Il ne voyait rien ; ou plutôt, il n'arrivait pas à distinguer ce que lui montraient ses yeux, aveuglés par une lumière intense filtrant entre ses paupières à moitié closes, les larmes et le sang. Il ne percevait que des ombres s'affairant de part et d'autres de lui, dans un bourdonnement de paroles échangées à voix basse couvertes par les bruits des vêtements et des pas dans la poussière. Puis, la lueur se fit moins intense. Il comprit qu'on l'avait emmené dans une tente. Ce fut la dernière chose qu'il vit avant de fermer les yeux pour ne plus jamais les rouvrir.
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"Employé du mois", c'est juste "immonde suppôt du Zonitalisme".
Mort aux chats !
super texte. J'ai pas vu la fin arriver.
C'est fou le nombre de niveaux de lecture dans ce texte.
On sent que ça s'emmêle les pinceaux dans les tournures, c'est souvent alambiqué et parfois incorrect au point de vue de la syntaxe, pourtant ce texte est une vraie bonne surprise.
L'intrigue est originale, le personnage principal est répugnant, et en même temps on en aurait presque pitié, quand on sent monter chez lui cette frustration démentielle et libidineuse. Je dois dire que les différents rebondissement m'ont plu, et je rejoins LC sur la surprise de fin.
C'est glauque, c'est tordu à souhait, bref : c'est zonard.
Je note la référence qui sent la rose paranormale, si elle m'est bien destinée.
La sauce prend et on ne lâche pas la lecture. Restent ces soucis de style, peut-être dus à une volonté de trop bien faire (pour le coup). Le lâcher-prise, la recherche de l'efficacité, plutôt que la description ou la tournure qu'on veut à tout prix originales, sont à préférer, je trouve. Mais ce n'est que mon avis, et je suis un vrai enculé, comme vous le savez.
Pardon, Dégueulis : je ne voulais pas dire "enculé", mais fils de Proust.
Par contre, tu conviendras qu'on ne parle pas assez du besoin de sexualité des handicapés moteur dans cette société vilaine, et que notre employé du mois tente à son échelle de réparer cette injustice.
C'EST UN.E RÉCUPÉRATION MERCANTILE DE LA CAUSE DES TRAVAILLEUR.SES DU SEXE ET DES HANDICAPÉS.ÉES !!!
J'aime beaucoup l'ironie terrible du dernier paragraphe, aussi. De tout le texte, quelque part, mais qui prend son sens à la toute fin.
Bon rendons à Charogne ce qui est à Charogne : le texte est objectivement bon, malgré ses défauts stylistiques et syntaxiques. Bonne idée, personnage bien campé, happy end... je veux dire belle surprise à la fin...
Charogne mérite indubitablement son titre d'employé du mois tout pourri dont je n'ai jamais voulu et dont je ne suis pas du tout jaloux. Voilà.
On invite bien-sûr Charogne à défendre son bout de gras, pas dégueu du tout, s'il le souhaite, évidemment.
Parce qu'on ne force personne, ici. A part les chatons.
Bah merde alors, il manque tout le début du texte. Très probablement ma faute quand je l'ai copié depuis mon traitement de texte pour le coller dans celui intégré au site. C'est possible de régler ça ?
Bien sûr.
Envoie moi un mp sur le forum.
Et prévois un bakchich en conséquence.
"cinq mètres jusqu'à son bureau, écouter la télé pendant cinq heures."
Oui, ça sonnait étrangement pour débuter un paragraphe.
Texte édité pour rajouter le bout qui manquait. Un bon bout, une vraie valeur ajoutée. Ça aurait été dommage de passer à côté.
Ça sonnait comme une figure de style. Il aurait fallu faire breveter.
J'apprécie les critiques, mais il est vrai que je ne me sois pas tant appliqué sur le style que la narration. Concernant la thème, j'ai tenté d'approcher le paranormal davantage à travers le cheminement psychique du personnage que par des facteurs extérieurs. Les images mentales, surtout. (Après, je ne sais pas, cet éminent professeur est peut-être une IA extraterrestre maléfique corrompant nos pc pour prendre le contrôle de La Zone - mais je confonds sûrement avec HaiKulysse.)
J'avais bu trop de café cette nuit là et je suis resté éveillé à écrire la fin du texte de minuit à 6h. Ce qui explique certainement cette erreur de ma part lors de la publication, et l'apparition de ces figures de style douteuse.
Au fond, mon principal regret dans ce texte, c'est de ne pas avoir réussi à péter les genoux de mon personnage en bonne et due forme.
La description de l'appartement me rappelle les logements Crous.
Prenant, j'ai vite accroché mais je regrette que la détresse mentale du protagoniste ne soit pas plus détaillée.