Résumé : Baudelaire, c’est le mec que tout écrivain aime, même les foutus béotiens allergiques à la poésie. Et on l’aime encore plus quand on a la chance de le rencontrer en personne, sublime et décadente épave, paillarde et drôlissime, sous la plume fringante de notre Grand Chambellan du Prout millésime 2021, dont on espère que la fertile imagination ne nous laissera pas en rade, parce que moi je veux la suite, ventrebleu. Message complémentaire de l’auteur « Tout ceci est inspiré de faits réels. » Vladimir, ou comment se culturer en s’amusant.
= commentaires =
Clacker a indubitablement aiguisé son style avec ce texte.
Bon maintenant que j'ai fait des louanges au style : pourquoi diable, Clacker, ne parles-tu jamais de chatons zombies ?
Bon maintenant je lis.
Je lis plus tard en fait, pas maintenant. Ou pt'têt ?
Clap Clap Clap ! Bravo ! Vite la suite !
J'attends du Dégueulis de me trouver les douze niveaux de lecture de ce texte.
j'ai déjà trouvé la référence à ce film https://www.youtube.com/watch?v=KkTukpSWKuA
Sang, sexe & suspense : Clacker tient là les ingrédients d'un succès interplanétaire.
Un texte selon mon coeur (que l'on sait très tendre) drôle, rythmé, imagé. À la limite de la farce théâtrale.
Les expressions semi-argotiques, souvent désuètes, me rappellent le langage fleuri et inventif des vieux de la vieille d'antant (chez moi, on disait "beurré comme un P'tit Lu") Comme dans ce texte, c'était toujours insolent, visuel, cru sans être vraiment vulgaire.
J'ai googlé Poulet Malassis, tant le nom me semblait zonard et improbable. Bon. Ben c'était vraiment le nom de l'éditeur de Baudelaire. Fichtre.
La description de son cadavre par Champfleury est un grand moment, ici (" ... tout raide comme un lézard séché au soleil, avec les trous de nez bizarrement écartés..." c'est idiot, mais dans le contexte, ça m'a fait rire)
Par contre, j'aurais remplacé "qui pesait comme un corps sans vie" par "lourd comme un cheval mort" parce qu'on ne s'en lasse pas et on n'a jamais fait mieux, merci Johnny.
Mention spéciale pour cette belle hallucination : Il y a une tarentule sur ton ventre pâle comme un gâteau à la crème
Et dans un autre registre :
- LA BARBE ! Minute, que je me couvre le flageolet.
- Champfleury s'en alla décrire la rigor mortis de Poulet-Malassis à qui voulait bien l'entendre.
- C'est-à-dire que... j'ai vraiment trouvé une charogne, un jour...
- Disons que... j'avais un peu bu, et vous savez, la notion du temps est toute relative, d'ailleurs je trouve qu'on ne s'intéresse pas assez à cette énigme dans le champ des sciences : le temps, l'espace, sont-il séparés ? Agissent-t-ils concomitamment ?
Un très bon moment de lecture, et maintenant, j'attends la suite.
Avec impatience.
1- Jeanne d’Arc et la cause féministe
2- Anticléricalisme et liberté de conscience
3- Un clin d’œil avec la confiture verte, mais à quoi ? « On dirait du Bauadelaire en manque de confiture verte », c’est un com sur un de mes textes en plus.
4- Les critiques littéraires et leur incapacité à reconnaître le génie… ça me rappelle quelque chose.
5- La vacuité des redingotes face à la mort, mais la capacité des boucs et des belles coiffures à nous en distraire.
6- Thème intermédiaire, l’équilibre, la moyenne.
7- Faut-il séparer l’homme de son œuvre ? Les soupçons sur Baudelaire reposent exclusivement sur le poème Une Charogne.
8- De l’importance d’avoir un cellier.
9- Maltraitance animale : le Poulet Malassis est clairement une allusion à l’élevage industriel et à la façon dont on met à mort de pauvres bêtes pour notre alimentation. D’ailleurs la pauvre serveuse est aussi comparée à des volatiles que l’on mange. NON AU CARNISME !
10- Thème secret, thème innommable.
11- De l’impossibilité d’avoir une justice parfaite du fait de la condition humaine, de notre rationalité limitée, et de la supériorité des boucs sur les redingotes.
12- HAHA ! Petit polisson ! C’est bien sûr le thème religieux, avec Jésus et ses apôtres. Tu croyais que je ne verrais pas l’acrostiche que tu as caché dans ton texte ?
Idée amusante même si d'après l'image que je m'en fais (peut-être complètement à tort, d'ailleurs, je n'ai jamais lu de biographie de Baudelaire en fait), j'ai du mal à l'imaginer jouant les mâles dominant en public et entraînant les serveuses dans les celliers. Vicieux en privé, beaucoup moins.
Et pas mal exécutée, mais il me semble qu'une sombre histoire de séant s'est glissé dans cette affaire de poulet mal assis. La phrase qui commence par "aussi" m'a également perturbé, je ne vois pas l'articulation logique de cause à conséquence que ça exprime par rapport à la précédente.
Peut être que Caussidière n'envisage d'embastiller que son patapoum ?
Aussi, je pense que c'est un bon texte. Aussi est-ce avec plaisir que je dirai bravo.
Conséquemment, on dirait le début d'un roman, il manque juste à allonger un peu la sauce.
Donc, j'ai oublié un ou plusieurs thèmes, probablement, mais bon...
De ce fait, est-ce qu'on peut dire que c'est une participation à la Zone parafoutrale ? Y a pas de foutre.
Car est-ce que toutefois Baudelaire était un type frustré ? Subséquemment je n'ai pas lu sa biographie non plus, ni ne l'ai rencontré qui plus est.
Evidemment, tout ceci est un brin fantasmatique. Je ne cherche pas à pondre une biographie romancée de ce cher poète déconfit (ce que Jean Teulé a déjà tenté de réaliser), mais simplement à vous faire marrer, et vous divertir.
Hélas, il n'y a pas trouze-mille niveaux de lecture, là-dedans. N'en déplaise aux gens très costauds du bulbe.
Même de façon posthume, il avait du bol avec ses éditeurs : "On doit à Louis Conard, entre autres, l'édition des œuvres complètes de Baudelaire" ( https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ditions_Conard ).
Acte premier ? On en aura donc plus ?
J'ai du mal à écrire des dialogues, mais j'aime en lire, surtout quand ils tranchent dans le lard et sont percutants comme ceux-là. Baudelaire, un homme d'action et de répartie.
Notons encore que ce cher Charles a été édité en tout premier lieu par un certain Jules Labitte ( https://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Baudelaire_-_Salon_de_1845,_1845.djvu )
Quel veinard. Mes éditeurs ont des noms à la gomme, à la Dupont ou Leblanc. Comment veut-on que j'accède un jour à la notoriété internationale avec un tel bagage ?