Un froid despotique avait corrodé son coeur : Marie, amour de juin, avait vu ses sentiments flétrir en automne, jusqu'à geler en décembre. Medhi, lui, était resté le même, toujours irrespectueux, mesquin, oisif ; et cette relation incapable d'évoluer avait plombé Marie, l'avait fragilisée. En elle grondaient rancoeur, colère... peut être contre elle-même. Comment avait-elle pu se laisser prendre par le joli minois de son partenaire ? Tomber dans ses filets aussi facilement ? Chaque soir, elle se maudissait d'avoir tiré un aussi mauvais numéro.
Elle espèrait encore, en vain, que Medhi la surprenne, qu'il sache enfin l'aimer à sa juste valeur. Mais la fatalité contrecarra ses attentes irréalistes : il suffit d'un rien, une réflexion anodine, une étincelle qui la fit exploser.
- Tu peux pas laisser ton Assassin's Creed et m'aider à mettre la table ?
- Mmmh ? Je sais pas, téléphone à ton père.
Les assiettes dégringolèrent. Les cris fusèrent. Des insultes, longtemps ravalées, furent éructées, Marie vomit son dégoût. Ulcérée, elle déversa toute sa rancune sur Medhi, cette petite bite, ce fils de...
Medhi fumait un joint sur le balcon, pour se calmer. Nerveusement, il se recoiffa d'une main, lissa son sweat-shirt froissé. Remarqua la tâche sur sa manche, à hauteur du poignet. Cette sale pouffe avait osé traité sa mère ! Jettant son mégot par dessus le garde-corps, hors de lui une nouvelle fois, il rentra dans la cuisine. Marie y était encore, se tenant le visage. Le filet de sang perlait toujours d'entre ses doigts. D'une enjambée, il se précipita sur elle.
Cela ne dura qu'un instant. Presque aussitôt, Marie n'était plus qu'un tas étalé par terre, ramassée sur elle-même. La douleur pulsait dans ses côtes, dans son corps tout entier. Très vite, l'hémorragie interne eut raison de sa frêle existence, ses poumons expulsèrent un ultime souffle de vie. Sa souffrance resterait à jamais inconnue, lettre morte.
Les pompiers, avertis par les voisins, retrouvèrent Medhi alcoolisé, sanglottant dans le salon.
Alertèrent la police, qui l'emmena. Puis couvrirent le corps de Marie. La télévision était toujours allumée. C'était l'heure du bulletin météo : "... douze départements sont en alerte orange neige et verglas, de fortes chutes de neige sont prévues dans la nuit de vendredi à samedi, et continueront ce week-end."
Au printemps, pendant l'été, Marie avait été comblée. Sa joie de vivre avait été un soleil éclatant, réchauffant son coeur, le purgeant d'une enfance malheureuse, elle, enfant non désirée. Marquée par le manque d'affection de ses géniteurs, trahie par leur divorce et la garde alternée, ce vide qu'elle avait toujours ressenti en son for intérieur l'avait poussée dans les bras d'un Medhi toxique, prédateur ayant reconnu en elle une proie facile. Jusqu'à sa mort, Marie n'aura été qu'un objet, une bricole mise au rebut. Cette vie, vaine, aura été vécue en pure perte.
Quant à sa mort, elle fut vide de sens.
Comme annoncé, il neiga. Le matin, un linceul recouvrait la ville.
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Putain le seul jour où je suis en repos, où il fait un putain de soleil, avec mon gosse qui me harcèle pour faire un château de sable, ma femme qui me fout une paix royale, je suis à l'ombre peinard et faut que je lise un truc qui sape le moral, putain la Marie pouvait faire un effort sur la lessive !
ça me fait un peu chier la bite que le meurtrier s'appelle Medhi dans ce féminicide. Je l'aurais personnellement plutôt appelé Jean-Jacques.
C'est vrai que ça donne une impression de racisme.
Le texte est creux et plein de fautes d'orthographes et de temps. Grand bof.
Pour infos je prévois d'appeler l'un de mes personnages John-Pierre-Brahim-Mamadou de Zapateros-Zhāng.
Voilà. Vous êtes prévenus.
Oooh toi tu commences à me courir sur le haricot
Je me suis posé la question. Puis je me suis dit qu'on n'allait pas faire de procès d'intention systématique au moindre prénom non chrétien. On n'est pas sur Twitter. On refuse le racisme, mais on évite le politiquement correct et la chasse au sorcière.
Un Dégueulis : ce qui m'avait fait réagir sur ton premier texte, c'est que tu donnais dans l'énumération, ce qui produisait un effet louche, du moins à mes yeux. On ne va pas passer notre temps à revenir là-dessus.
Tu pourrais énumérer les si nombreuses fautes, parce qu'elles ne m'ont pas vraiment sauté aux yeux ?
Monsieur et Madame Moinslequart ont un fils. Comment le prénomment-ils ?
Le choix du prénom a été purement arbitraire, je reconnais, mais il n'y avait pas d'intention raciste. Il s'agit d'un personnage fictif non basé sur une observation.
J'ai visualisé autrement.
Elle espèrait : elle espérait
pouffe avait osé traité : osé traiter
Jettant : jetant
Le matin, un linceul recouvrait la ville : le matin, un lin sale recouvrait la vieille.
Bon j'ai été injuste y en a pas tant que ça.
Dourak, je rigaule, je rigaule.
Lapinchien : Onzheur. Parce que Onzheur Moinslequart. Arf arf, elle est pas mal !
Je cours sur les haricots de tout le monde en fait, je suis un emmerdeur. Oui je le fais exprès. Parfois. Souvent. Autrefois. Il était une fois.
Merdre. J'avais même pas vu... il était temps que je change de lunettes...
C'est anxiogène comme truc, c'est un coup à regretter de tuer sa meuf, mais au moins, ça enlève la culpabilité de vouloir ratonner Medhi. C'est comme un rock aux échec en fait ?
La chanson "hey Joe", c'est l'histoire d'un gars qui veut partir au mexique après avoir tuer sa meuf justement, la narration est placée différemment, et ça donne pas envie d'envahir le mexique non plus.
La narration, elle est un peu comme dans "faite entrer l'accusé", c'est ce côté là qui m'énerve peut-être un peu, ça laisse croire à une objectivité, par le ton, mais c'est tire-larmes en fait, dans le propos général.
The weeks are here to justify the strings ! Heu... Non.
J'ai trouvé cette phrase un peu triste quand même : "de fortes chutes de neige sont prévues dans la nuit de vendredi à samedi, et continueront ce week-end." Rapport au réchauffement climatique. Sniff. Bientôt plus d'ours polaires. V'là un vrai drame. Sniff. Sniff.
Qui veut d'la colle ?
J'ai de la pure néoprène au taf! J'avoue en ce moment je m'en sert pour tout ce qui doit être collé. J'ai arrêté l'alcool (foutue camisole chimique)et les drogues. Je me venge sur ce qui est pour considéré pour usage professionnel, dommage je voulais être vétérinaire quand j'étais gamin.
Vétérinaire ? Kétamine ?
De toute façon, Medhi c'est tout ce qu'il y a de plus franchouillard, y'a bien que magicmaman.com ou unprenompourbébé.fr pour l'orthographier comme ça.
Sinon, en vrai, ça s'écrit Mehdi.
Oui, évidemment, Mossieur Lunatik étant un intellectuel, si on ne donne pas dans l'intellectuel, Mossieur n'est pas content.
Crâneur ! Je viens de lire ton CV, j'avoue, ça m'a scié.
http://dkvador.chez.com/cv_darkvador.html
(un jour, je me vengerai).
Pardon. Probablement un effet secondaire de la clozapine.
Moi aussi, ma pine me joue de drôles de tours.
Wesh grosse, frérot, je roule sous 15mg d'Olanzapine par jour.
Je m'étonne qu'il n'existe pas de mode nuit sur La Zone. On se nique pas mal les yeux sur ce genre de texte.
Et le cerveau. Mais ça c'est jour et nuit.