Cette soirée n’était pas différente des autres. Bruce avait approché deux jolies brunes à forte poitrine, qui semblaient emballées par l’idée d’un foursome. Bruce parlait, comme à son habitude, et Bill interjetait ça et là des remarques bien senties. Bruce aimait bien raconter l’histoire de ses amis James et Doug, qui travaillaient dans la pampa, comme garçons vachers. Ces deux-là étaient en effet de sacrés numéros, et avaient vécu plus d’aventures qu’il n’était possible de le raconter, même en y passant toute une vie. De vrais personnages de cinéma.
Un jour, James et Doug lui avaient parlé des deux chefs indiens Bison Futé et Lapin Chien (aucun rapport avec un guide de voyage, ni avec un programmeur connu), qui chapeautaient l’une des plus grandes chaînes de casinos des États-Unis. Ces deux-là étaient des hommes d’affaires à l’ancienne, et ils n’avaient pas peur de se salir les mains pour protéger leurs intérêts, et par extension, ceux de leur tribu. Ainsi, ils avaient noué des partenariats avec des hommes d’affaires russes, qui leur garantissaient l’accès aux riches clients de ce pays où l’argent se dépense encore sans compter. Bison Futé et Lapin Chien avaient ainsi des relations d’affaire étroites avec Dourak Smerdiakov et Stanislas Breijniev (aucun rapport avec Leonid Brejnev, l’ancien président de l’URSS, ni avec Smerdiakov, le personnage de Dostoïevski). Ces deux hommes étaient connus pour leurs activités criminelles, et notamment leurs liens avec les Triades. En effet, parmi leurs associés, au sein de l’organisation tentaculaire qu’ils dirigeaient, et qui exerçait dans des domaines aussi variés que l’extraction illégale de pétrole, le trafic d’héroïne, ou encore la prostitution, ils comptaient les deux chinois Chun Li et Mao Zetung (à ne pas confondre avec le personnage de Street Fighter et l’ex leader du PCC), les deux plus grands producteurs de pavot au monde. Chun Li et Mao Zetung avaient démarré leurs activités, non pas en Chine, mais en Colombie, dans le cartel de Sinaloa, où ils étaient connus comme les frères Kung-Fu, en raison de la façon qu’ils avaient de tabasser leurs concurrents en utilisant les arts martiaux ancestraux chinois. Là-bas, ils avaient grimpé les échelons et étaient devenus amis avec Carlos Gaspacho et Miguel Salpicon (aucun rapport avec deux spécialités culinaires connues), deux trafiquants locaux plus futés que les autres, qui ne tarderaient pas à devenir leaders dans le trafic international de cocaïne. Ils leur apprirent tout ce qu’ils savaient, notamment comment organiser une chaîne logistique complexe et créer des sociétés écrans pour masquer la provenance de leurs fonds. Grâce à leurs connexions avec le milieu de la finance, et notamment avec les fameux banquiers Michael D. Jackson (aucun rapport avec le chanteur éponyme), et John Bloomberg (aucun rapport avec le milliardaire), de la banque MJJB, ils avaient diversifié leurs activités pour finalement créer un réseau d’entreprises qui s’étendait dans tous les secteurs les plus lucratifs de l’économie, allant du BTP à la grande distribution. Jackson et Bloomberg avaient par ailleurs investi les fonds colossaux des deux colombiens dans divers pays africains, afin de contrôler l’extraction minière et la production de cacao. Ils finançaient notamment divers politiciens véreux, dont Robert Gonzo (rien à voir avec Bongo), et Laurent Pabo (rien à voir avec l’autre Laurent). Ces deux hommes se connaissaient depuis toujours, et dirigeaient conjointement le Parti Au Pouvoir, parti au pouvoir dans la République Très Très Démocratique depuis sa création, un pays dont les ressources minières et agricoles colossales avaient attisé les intérêts de toutes les puissances mondiales depuis toujours, et dont l’élite avait su les monétiser et les partager entre les intervenants de telle sorte que personne n’ait intérêt à y envoyer son armée pour y défendre les droits de l’Homme.
C’est au cours d’une élection présidentielle importante que Laurent et Robert rencontrèrent Amine Mektoub et Mohammed Ben Ousmane (à ne pas confondre avec les millions de Mohammed à travers le monde), les « frères pétrole », comme ils étaient connus dans leur pays d’origine. En effet, les deux magnats de l’or noir étaient venus explorer le sol de la République Très Très Démocratique afin d’y découvrir des hydrocarbures, car les études géologiques préliminaires étaient prometteuses. Ils avaient alors noué un partenariat avec le Parti Au Pouvoir, afin de sécuriser le monopole de l’exploration du sous-sol et des eaux territoriales. Bien sûr, ce partenariat ne pouvait pas se faire sans l’intervention de John Bloomberg et Michael Jackson, bien introduits aux États-Unis, pays dont il fallait absolument contacter les officiels avant de toucher à tout ce qui avait trait au pétrole. Michael et John connaissaient heureusement Louis Eastwood et Carl Goldman (aucun rapport avec l’acteur ni avec le chanteur), dont la campagne avait été financée en partie par les fonds provenant des activités de Carlos et Miguel, et dont ils avaient détourné une grosse partie, dépensée dans les casinos de Bison Futé et Lapin Chien, où Chun Li et Mao Zetung les avaient filmés pour le compte du cartel, pour lequel ils travaillaient toujours à l’époque, afin de s’assurer d’avoir un moyen de pression sur eux, et les permis d’exploration furent accordés, en échange d’un prix de vente préférentiel aux multinationales américaines. Bien sûr, Laurent et Robert bénéficiaient également d’une part du gâteau.
Cependant, nos amis avaient oublié un élément important dans l’équation : les deux russes, dont les intérêts pétroliers s’étaient considérablement étendus depuis l’époque où ils avaient commencé à travailler avec les deux indiens, et avaient été contrariés par ce monopole accordé sans les consulter. Ces derniers envoyèrent deux tueurs à gages, les plus dangereux de toute la Russie, Vladimir Louboutine et Silvester Staline (toute ressemblance avec des personnages connus étant bien évidemment fortuite), pour assassiner les frères pétrole. Heureusement pour ces derniers, les deux prostituées de luxe à cent-mille dollars de l’heure avec lesquelles ils passaient la soirée ce jour là étaient en réalité Pamella Andresson et Claudia Scheiffer (rien à voire avec les deux stars du show-biz), deux agents secrets surentrainées envoyées par le gouvernement américain pour assurer leur protection. La bataille entre les quatre professionnels mit l’hôtel privatisé par les deux frères à feu et à sang, mais ces derniers parvinrent à s’échapper, aidés par Paolo Berlusco et Mario Luigi, deux mafieux qui avaient été invités ce soir-là et qui avaient l’expérience des fusillades (rien à voir avec le bunga-bunga ni avec Nintendo). Ces derniers avaient reconnu Vladimir et Silvester pour avoir déjà eu affaire à eux lors des guerres ayant opposé les russes aux italiens pour le contrôle du trafic de cocaïne dans le sud de la France, où deux marseillais, Jean-Marie Micron et Emmanuel Bigard (est-il nécessaire de préciser qu’il n’y a aucun rapport avec un politicien et un comédien bien connus ?), les avaient sauvés in extrémis du feu des kalachnikovs. Paolo et Mario expliquèrent à Mohammed et Amine que Dourak et Stanislas étaient probablement dans le coup, et qu’il allait absolument falloir les contacter, pour s’assurer que les russes ne mettent pas en danger tout le projet. Malheureusement, ils ne les connaissaient pas directement, mais ils savaient que Carlos et Miguel, avec lesquels ils avaient des liens familiaux aussi bien que des relations d’affaires, puisqu’ils leur achetait de la cocaïne qu’ils faisaient transiter par la République Très Très Démocratique avant de l’importer en Europe cachée dans des containers de cacao, lesquels arrivaient le plus souvent au port de Marseille, où Jean Marie et Emmanuel se chargeaient de les récupérer et de les distribuer pour eux, pouvaient les mettre en relation avec les Triades, dont ils savaient qu’elles avaient des liens étroits avec les deux russes. Ils contactèrent donc leurs amis, qui appelèrent Chun et Mao, qui firent une visio-conférence avec Dourak et Stanislas pour leur expliquer la situation et leur assurer que Mohammed et Amine étaient prêts à parvenir à un accord avec eux. John et Michael furent chargés de prévenir Louis et Carl de la transaction, et ceux-ci, soucieux de ne pas provoquer l’échec du deal avec Exxon Mobil, accordèrent leur bénédiction.
Une réunion ultra secrète de tout ce beau monde fut organisée dans le casino le plus luxueux de Bison Futé et Lapin Chien, dont le ranch de James et Doug était le principal fournisseur de viande. Comme les deux amis étaient des hommes de confiance de Lapin Chien, ce dernier leur raconta toute l’histoire en leur faisant jurer de ne pas la répéter, mais comme Bruce était presque un frère pour eux, ils la lui avaient racontée, à lui et à lui seul, au cours d’une de leurs soirées mémorables passée à tirer au fusil sur des vaches enceintes.
Après avoir raconté tout cela, Bruce sortit son rouleau de tabac, dont il s’aperçut qu’il en restait tout juste assez pour se rouler une dernière cigarette. Il la prépara lentement, l’alluma, tira une bouffée, et échangea un regard entendu avec Bill. Les filles étaient chaudes comme la braise, il était temps de les emmener passer la plus belle nuit de leur vie. Bien sûr, ils allaient devoir les tuer, parce qu’ils ne pouvaient pas risquer qu’elles aillent répéter ce qu’elle avaient entendu. Bruce ne trahissait jamais une amitié, et il avait donné sa parole à ses amis cow-boys de garder le secret sur cette histoire abracadabrante, entendue dans la pampa, de la bouche d’un vieux chef indien.
Bill et Bruce avaient toujours été amis. Ils se connaissaient en effet, depuis la plus tendre enfance, et s’ils se disputaient parfois, c’était toujours pour se réconcilier le lendemain. Bill était plutôt introverti, Bruce, extraverti, et chacun bénéficiait de la compagnie de l’autre, notamment lors des soirées drague, où Bruce approchait les filles et où Bill jouait le beau brun ténébreux. Cela leur avait valu des aventures mémorables, dans les bars mal famés de San Diego De La Polla.
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ça manque de décideurs féminins dans la mafia, ils devraient instaurer des quotas.
Tiens, c'est vrai, il n'y a que des mecs... j'avions point remarqué.
Trop de personnages, on s'y perd un peu. Exemple : je n'ai pas bien compris qui sont Smerdiakov et Lapin Chien. Des clones de Saddam Hussein ?
Une chatte n'y retrouverai pas ses petits. Oui, c'est purement merdique !
Bravo Bruce !
Bill.
Ouf ! C'est fini ! Ugh ! Url ! Uhh ! Uhuh ! Ull ! Ukh !
Bon c'est clair que je suis le nouveau Grand Chambellan du Prout, je me couronne donc moi-même.
À l'an prochain, bande de raclures de sacs à foutre !
Plus sérieusement je vous prépare un petit texte cyberpunk pas piqué des hannetons qui va vous changer de ce que j'écris d'ahabitude (aha), et qui va me propulser dans le panthéon des meilleurs articles zonards de tous les temps.
Ce sera un peu plus long que ce que vous avez l'ahabitude de lire de moi.
Et ça prendra un peuheu plus de temps donc mon rythme de puhublication va en souffrir un peu.
Ça vous fera des vacances.
Proutement vôtre ;
Son Excellence Dégueulis, Grand Chambellan du Prout.
Bon qui a trouvé le jeu de mots en espagnol ?
N'empêche je ne vois pas où est le comique de répétition dans ce texte. J'ai plutôt essayé de jouer avec la récurrence, comme une sorte d'involution jenre Inception : histoire dans l'histoire dans l'histoire.
P.S. : Si je perds cette élection je crée un shadow-cabinet.
"Bon qui a trouvé le jeu de mots en espagnol ?"
San Diego de la Polla.
Bande de nazes.
Polla c'est la bite en argot espagnol.
Bande d'enculés.
Encore eût il fallu que je le susse.
Je viens de réaliser que traiter ses électeurs de nazes et d'enculés pendant une élection n'était peut-être pas la meilleure stratégie.
Voilà, la STDM est terminée, on peut recommencer à s'emmerder. La Zone = une maison de retraite...
Ferme tagueule
Voilà comment on traite les seniors dans les EHPAD... insultes, coups de trique, et anus artificiels...
La Zone est une maison de retraite ! :p
Si vous me confierez la gestion des publications, il y'en avait au moins plein.
Et les auteurs trop pour publieraient sur paresseux des textes semaine au moins chaque ou deux toutes les, y virés été eussent.
Ou lire pour.
Mais je que vous me pour donner me rôle détestez sais. Trop
Finen, iassid aç nienr ej ej isd.
Clusésne.
ec.
Al Pute Sainte Tsèr rap, ec lôre, ec ôlre !
ieloj
Je suis mûr pour une scéance d'auto-punition. Bon, alors collier... check. Baillon dildo... check. Plug anal... check. Pinces à tétons japonaises... check.
Pour le fouet, vous me conseillez plutot le dos, les fesses ou les couilles ?
Il a l'air motivé le Cerumen. Ça sent le gars qui s'entraîne pour les BME Pain Olympics.
Disclaimer : googlelez à vos risques et périls.
Warning : Lapinchien, pas la peine de googleler, tu ne vas pas aimer.
Je me suis terminé en me masturbant dans un gant de crin...
Comment peut ton s'éplucher la bite sans saigner ?...
Y'a un truc, en fait c'est un knacki, pas une vraie bite.
Lapinchien, tu peux googleliser, c'est sans risque !
Je pense qu'il est maintenant clair qu'on aurait mieux fait de ne pas voter pour relever les standards de qualité du site. On risque de ne pas avoir de nouvelle publication avant longtemps.
Goooodoooot ! T'es oùùùùù ?
Pire que mieux, donc. Et si on se suicidait tous pour se réincarner sur Sirius ?
Mais toi d'abord.
https://youtu.be/xmFjdH-19xo