On apprend que je suis le seul scélérat de mon village . Tendre est un recueil des amoureux, des amoureuses aux cœurs jadis, scellés par un sot , salissant les lettres d'amour destinées à leurs amants aux selles d'or comme des poules ou ânes qui pondent fortunes ou progénitures damnées. Je suis le cynique d'un village bisounours au visage qui révèle quelques facettes déformées par les proxénètes aux histoires miraculeuses, des apothicaires essayant de vendre différentes potions et fioles réputées aux vertus aphrodisiaques, des créatures de rêves enfermés dans les bocaux , illusions des richesses, champs de force emprisonnant ses prêtresses du désir . Telle une dealeuse étant la drogue également, la prostituée Brigitine me paraît l'unique solution pour égayer mon quotidien d'accumulateur d'emmerdes . Elle est parait-t-il ,une gourgandine aux gourdes remplies de grenadine,une attraction , boisson humaine , un lait qui est mère de toutes les drogues , hallucinatoire, serait-ce des contes de comptoirs ? Je vais de ce pas dans la chambre de Brigitine , elle me propose 2 formules, la branlette ou l'allaitement . Je choisis la plus chère, là plus insolite. J'empoigne un sein et tète une bouteille molle , l'esprit de bandit surgit je prends mon couteau et poignarde l'autre sein productif , je m'envole par la fenêtre telle une chouette avec des vers dans le bec . Un oiseau de nuit bourré, car les effets de la substance se font ressentir, je vois ma mère me punir pour tout les actes de barbarie entrepris dans ma vie . La torture me voile , une fiente sèche me drape la tête , l'odeur de la rue me reconnecte à la réalité, je n’ai jamais autant trippé, de toute ma vie , je crois que je vais fermenter le lait et le vendre . Je suis devenu un fromager pour le plaisir des hédonistes de Tendre .
P‘tit Louis
P'tit Louis est un de ses vantards à avoir démembré la nymphe .Il n'a pas de secret , il ne se taira jamais , faux Diogène qu'il est . L'Amazone ne reste pas plus longtemps sur le marché de la courtoisie ,elle se repentit en lisant un mot laissé par un aimable gamahucheur "j'imaginais en buvant la tasse quand je la contemplais, cette fille en porcelaine, aux seins samovar, l'un contenant du lait et l'autre du café, un besoin sûrement de latte, thé que de l'allaiter." Jamais un homme ne lui avait décrit aussi bien sa dinette.
Elle conçoit un enfant toute seule , un combat de femme forte , de guerrière , de mère célibataire. Elle met au monde un garçon au visage de théière, s'appelant Théojourdhui . L'enfant grandit dans un climat d'amour , car Brigitine inculque ses valeurs, des valeurs de respects, car les manques sont à ce jour comblés par un fils à la tête de sein
Son enfance est normale grâce à Brigitine qui le cache , le protège des moqueries par son apparence déconcertante ,elle est plus une mère qu'une pute, plus battante contre les lâches qu’avant , son fils est son doux, son fils est son tout , il développe son amour de l’art , il se fabrique un masque en silicone assez grotesque, mais qui plaît à la gent féminine , il étudie jusqu’à sa majorité pour rentrer dans la plus grande université de la capitale en licence d’histoire de l’art. Théojourdhui à ses 19 ans , tombe éternuement amoureux d’une jeune faussaire de Paris après avoir vu dans une galerie , une exposition de l’artiste intitulé «l’allaitevérité ». Ce fut en effet la révélation quand il vit son visage pittoresque entre les deux tableaux, l’un cubiste ,l’autre surréaliste , tout deux représentant une femme allaitant leurs enfants avec des traits et des formes différents . Il croit tout d’abord à un syndrome de Stendhal quand il fait un malaise devant elle et se retrouve dans un lit d’hôpital , mais une fois réveillé, il voit sa mère et surtout la cause de sa réaction Ophélia Lupin la plus talentueuse des escrocs , peintres de la falsification qui voilent tout par un soi-disant talent , sa vie parait plus intéressante que Théo quand elle se livre la première fois après l’accident .Ils font bien plus connaissance quand ils partagent le même lit, les deux masqués contemplent le tableau accroché en face d’eux , ils finissent leurs batifolages et fument des cigares en décrivant l’œuvre :
— Cela me fait penser à ma mère , c’est absurde après cette magnifique partie de jambes en l’air .
— Il n’y a rien de ridicule à ce que tu dis , car quand je regarde cette image , je pense à toutes les artistes qui n’ont pas mon talent et qui se sont reconverties en mères .
— C’est horrible ce que tu dis, mais bizarrement j’aime ça.
— Tu sais ce qui est horrible, c’est ce que mon père a fait , il y a longtemps de cela .
— Qu’est-ce qu’il a fait ?
— Il a volé un sein à une prostituée …
La femme se confie maladroitement à son amant passager, fond en larmes devant Théojourdhui .
— Ma mère était une prostituée et a un sein en moins à cause d’un voleur justement , quelle coïncidence !
Il décide d’enlever son masque
— Tu as un visage très … très étonnant , une sorte de sein , je peux te peindre ?
— Non ! je ne préfère pas
La désemparée prend une bouteille sur le chevet et assomme le jeune homme .
Il se réveille d'un mystérieux matin et ne voit plus Ophélia , elle s’est volatilisée tel un rapace , il se touche la tête et constate de la peinture rouge et non du sang , il se dirige vers la salle de bain et en pleins remords se dit tout dans sa tête « pourquoi t’avoir confié ? C’était une belle inconnue qui t’a charmé par un rapport charnel et tu t’es confié comme dans une chapelle » .
Plus tard il découvre un tableau qui devient célèbre : c’est lui avec une bouteille à la main , nue , sur une chaise , au - dessus le tableau des confessions . L’œuvre s’appelle « le fruit d’un voleur » et il est signé Ophélia Lupin aka p’tite’Ophé .
LA ZONE -
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C'est un peu mièvre pour être zonard mais l’amputation de sein de pute rattrape le texte.
Mon but est de faire une ode aux seins , peut-être une suite au récit en partant plus dans le surréalisme, le côté enfantin ressort car évidemment cela parle de rapport mère et fils , père et fille , la barrière de l'enfance et de l'adulte est sauté des différentes évolutions ou régressions des personnages . J'ai voulu transparaître un effet de pouvoir à la mère , je pense que le côté zonards en prend un coup à ce côté là effectivement surtout le passage où je dit quelle est protectrice et bienveillante, j'aurais dû mettre plus d'images peux être
"tombe éternuement amoureux", c'est autocorrect ça, le texte a été écrit depuis un téléphone ?
Sinon, je tiens à te dire que j'apprécie les efforts que tu fais pour réinventer la langue française.
Merci dégueulis
Oui un téléphone à la base après l'ordi
Une ode aux seins ? Tu devrais faire une ode aux couilles pour rétablir l'équilibre cosmique.
Pas con , c'est pour avoir des likes quand j'aurai publié le e-book intergalactique
Et la mutilation, c'est un hommage aux Amazones ?
oui bien vu les amazones et leurs seins en moins
C'est bien fiston ! Montre-leur ce que tu sais faire !