L'homme de l'art arrêta sa Škoda en face du petit parc, écouta un instant les gouttes tambouriner sur la carrosserie, poussa un soupir résigné, et s’extirpa de son siège. Cet été commençait vraiment mal. Il pataugea à travers la surface herbeuse détrempée, flic-floc, flic-floc, son vieux riflard le protégeant tant bien que mal des bourrasques de pluie. Arrivé devant la coquette demeure, il remonta l'allée gravillonnée, et emboutit le bouton de sonnette d'un pouce péremptoire. La porte s'ouvrit presque immédiatement, comme si le petit être chafouin posté derrière avait attendu ce moment toute sa vie. Chafouin mais résolument cordial, il s'effaça avec des balbutiements de bienvenue, débarrassa son visiteur de son parapluie trempé, et le précéda dans un trottinement agaçant de souris constipée.
Puis il le fit entrer dans le salon avec empressement, lui avança un fauteuil en disposant sur la table basse verres, jus de fruits, biscuits assortis. Tout le personnage suintait d'une obséquiosité déconcertante.
— Installez-vous, docteur, et posez votre gros cul dégueulasse, merde, ne restez pas planté comme un con.
Le médecin s'affala sans se formaliser, et piocha dans le plateau de petits fours avec gourmandise. Puis il sortit de sa lourde sacoche deux chemises cartonnées, dont une marquée du nom de son hôte.
— Gilles H. Le Sarce, c’est tout de même un nom prédestiné, dites-moi, pouffa-t-il.
Le susdit rougit violemment :
— Mon père était vicomte. PUTAIN !! Appelez-moi Gilles, tout simplement.
— D’accord, Gilles, je plaisante. Voici ce que nous avons : l’histoire d'un homme atteint non de coprolalie, comme vous, mais du syndrome de La Tourette, elle va vous intéresser. Lui ne disait pas de gros mots, ça se manifestait autrement. Il débarquait dans le bureau de poste (bondé), vers 17-18 heures. Un gaillard à la forte carrure, toujours bien habillé, costume, gabardine. Et doté d'un organe (vocal) singulièrement puissant, je dirais tonitruant. Il commençait à parler tout haut sans s'adresser à personne en particulier, de politique ou autre, puis son verbiage montait dans les tours en même temps que son discours perdait toute cohérence, pour s’achever dans un salmigondis épouvantable de vociférations, comme s'il hurlait dans une langue étrangère. Il était inoffensif, mais il terrorisait tout le monde et faisait uriner les enfants dans leurs culottes, au point que les employés de la poste finissaient immanquablement par le raccompagner à la frontière. On le voyait (et l'entendait) au rythme d'une prestation par semaine. Personne n'a jamais su, du coup, s'il avait besoin d'un quelconque service de notre belle administration postale. Mais ça, on s’en fiche, n’est-ce pas, c’est pour l’anecdote. Ses impératifs, financiers ou autres, ne nous concernent pas.
Le médecin caressait son double menton, pensif.
— Mais qu'est-ce que j'en ai à branler, de ce connard d’excité ? Pardonnez-moi, je voulais dire : quel rapport, le problème de ce pauvre hère avec le mien, chiotte, mon Dieu, je suis confus...
— Vous allez comprendre. C’était un cas très compliqué… Malgré les apparences, il n’était pas fou, et son désespoir faisait peine à voir. Ses symptômes apparaissaient alors qu’il était soumis — comme vous — à un état de stress, de tension, puis d’une panique grandissante par rapport à la situation. Par exemple, à mon arrivée vous m’avez reçu avec une certaine appréhension, laquelle a déclenché une bordée de grossièretés. Cela vous aurait valu une beigne de la part de n’importe qui d’autre, ou à tout le moins un retour probablement offusqué et virulent. De ce fait, la peur qui aurait monté d’un cran vous aurait poussé à d’autres injures, vous auriez pris d’autres baffes, etc. C’est une réaction en chaîne impossible à maîtriser, SAUF… sauf si vous êtes traité avec le remède (il tapota sa sacoche-miracle avec satisfaction) qui se trouve là-dedans !
Le visage du médecin-chercheur dégageait une immense bienveillance, et Gilles le regarda fourrager dans son sac avec un trouble teinté d’adoration. Cet homme était son sauveur, et il savait que ses ennuis étaient en passe d’être terminés. Cinquante-sept ans de problèmes, de brimades, d’agressions liés à sa pathologie, inutile de même songer à trouver un travail… Sa vie sentimentale réduite à un désert à côté duquel le Gobi passerait pour un jardin enchanté. Comment séduire une fille quand, au lieu des mots d’amour qu’on voudrait tant lui susurrer, on n’est capable d’éructer que des insultes à faire rougir un mataf ? Sans le gros héritage familial, il y a belle lurette qu’il logerait sous un pont, ou qu’il serait mort de faim.
Les photos sorties d’une chemise montraient deux hommes dans un laboratoire équipé d’installations complexes. L’un d’eux était le doc, vêtu d’une blouse blanche constellée de taches multicolores, et, semblait-il, de trous dus à des brûlures. L’autre, un visiteur, tenait ses mains dans les siennes, et son visage inondé de larmes témoignait d’une reconnaissance éperdue.
— L’homme que vous voyez avec moi est celui qui hantait les bureaux de poste. Complètement et définitivement guéri de son infirmité, ainsi que son émotion manifeste le laisse entrevoir.
— Je suis TELLEMENT content pour cet emmanché, bordel à cul ! Et c’est moi, maintenant, qui vais bénéficier de ce merveilleux putain de traitement !
Avec les clichés, le médecin avait exhumé un coffret rectangulaire contenant douze fioles étiquetées par chiffres, douillettement encastrées dans un cocon de mousse et de velours. Le gros homme referma la boîte, se racla la gorge :
— Prenez-en un très grand soin, un seul flacon brisé, et la médication serait incomplète. Chaque petite bouteille est remplie d’un cocktail différent (vous le sentirez au goût) de composés dont je ne vous donnerai pas le détail, pardonnez-moi. Mais le dosage extrêmement précis de ces éléments distincts déterminera l’interaction condensatrice et la puissance de l’opération. Qu’il vous suffise de savoir que les noyaux gris centraux de votre cerveau souffrent d’un dysfonctionnement biochimique, et que toute cette pharmacopée servira à rétablir définitivement l’équilibre optimal sous votre crâne ! En fait, tout cela n’est compliqué que pour nous, les chercheurs, vous n’avez pas à vous en farcir les neurones. Je vous donnerai la posologie après que nous aurons parlé affaires, si vous le voulez bien.
— La pause au… oui, bonne idée, parce que c’est un peu touffu pour moi, toutes ces choses médicales, j’ai un peu de mal à vous suivre, hu hu hu !
Alors voilà : ainsi que je vous l’ai expliqué, le coût de ces années de travaux misérablement rémunérés par de piteuses subventions — vous savez ce que c’est —, ce coût qui comprend les équipements, les locaux, les innombrables produits, l’énergie électrique, les carburants, le staff de savants, tout cela est pris en compte et vous sera facturé. Cher. Mais nous en avons déjà parlé. Réfléchissez bien, rien n’est encore fait, vous pouvez vous rétracter, je ne vous en voudrai évidemment pas, d’autant que deux autres personnes dans votre cas se pressent un brin au portillon, si j’ose m’exprimer ainsi. Dans l’éventualité — impossible selon moi — où le traitement foirerait, vous récupéreriez immédiatement 75 % de votre mise. Mais je suis serein, foutue saloperie de bec à merde ! ajouta-t-il, appuyant cette sortie osée de gros clins d’œil comiques.
Ils rirent tous les deux de bon cœur. L’humour pétillant du bon docteur et son charisme subjuguaient littéralement son interlocuteur.
Penchés sur la tablette numérique, ils s’occupèrent plus sérieusement du transfert des 175 000 € sur le compte de la société de recherches médicales, basée au Luxembourg. Devant la mine grave de son vis-à-vis, Gilles le rassura en lui expliquant qu’il possédait encore de nombreux biens mobiliers et immobiliers, il était donc loin d’être à la rue, et ce qui révolutionnerait bientôt sa vie n’avait pas de prix. En outre, il se faisait un devoir et un plaisir de participer à cette grande aventure médicale.
Le cœur battant, il écouta le doc lui exposer le plan (C’EST FABULEUX, ENCULÉ DE TOUBIB DE MES DEUX !!), et entama une mazurka endiablée autour de la table.
— Bon, répétons. Demain sera le plus beau jour de votre vie, nous aurons même un magnifique soleil (j’ai consulté la météo !). À partir de 14 heures — restez sur votre petit déjeuner hein, ne prenez rien d’autre —, vous vous enfilerez toutes les cinq minutes chacun de ces flacons, ce qui vous prendra un peu plus d’une heure. Puis vous jetterez le matériel dans la benne à recyclage, je n’ai aucune envie que quiconque fasse analyser nos formules top-secret. Enfin, dernière étape, vous passerez un petit test qui confirmera pleinement l’efficacité du traitement.
— Quel genre de test ?
— Quelque chose de très simple, ne vous inquiétez pas, vous réussirez les doigts dans le nez. Ce sera l’occasion d’expérimenter votre nouveau pouvoir de maîtrise émotionnelle dans un environnement adapté. Je vous dis donc à demain après-midi, mon collègue et moi passerons vous chercher… juste après l’ingestion, ha ha.
Ses yeux pétillaient de malice, il rassembla ses affaires, les fourra dans sa sacoche, et prit congé en envoyant à son patient une de ses célèbres œillades.
Le lendemain, la longue Škoda du praticien s’arrêta silencieusement près du trottoir. À 200 mètres à gauche, la première barre d’un ensemble d’immeubles se détachait, bordée d’un grand terrain vague incroyablement hirsute, parsemé çà et là d’immondices, de vieux pneus, d’entrelacs de poutrelles métalliques tordues. « Par temps de brume, cet endroit ficherait les chocottes à Dracula lui-même, à la belle-mère de Dracula et au petit-fils de Frankenstein », songea le médecin en ouvrant la portière. Flanqué pour l’occasion de son collègue psychologue, il descendit donner à son patient les dernières instructions.
— Gilles, il s’agit d’un simple test, allez-y tranquille. Longez le bâtiment, et passez devant le petit mur bas qui domine l’entrée aux caves. Là vous verrez plusieurs jeunes à l’apparence légèrement déconcertante. Allez-y franco, saluez-les, et laissez parler votre nouvelle personnalité. S’ils vous entourent de manière menaçante, pas de panique, ils ne mordent pas, donnez-leur ceci, et passez votre chemin.
Le doc lui fourra dans la main un gros portefeuille.
— Il contient trois cents balles, c’est en quelque sorte le droit de passage, et même un peu plus, s’amusa-t-il. Il n’y aura pas de problème, mais nous restons de toute façon ici, prêts à intervenir au cas où… Go mon ami, go !
Le passager regarda pensivement s’éloigner le petit homme.
— C’était absolument nécessaire ? Il y avait quoi au juste, dans ces fioles ?
— Je suis désolé, frangin, j’ai mal pour lui. Mais il me connaît, il connaît la voiture, nous n’avons pas d’autre choix… Je lui ai raconté n’importe quoi, bien enrobé dans un minimum de vrai : sa petite cervelle n’a pas été conçue pour la compréhension. En fait, il a avalé un concentré de tout ce qui se fait de plus fort pour déclencher le stress : extraits de cortisol, de caféine, etc. ajoutés à quelques excipients aromatisés pour le goût.
Il remit le moteur en marche.
Assis sur le muret en rang d’oignons, une demi-douzaine de types glandaient, surveillant leur territoire. Gilles détailla leur allure, quelque peu « déconcertante », en effet, et il frissonna en constatant qu’ils étaient tous plus ou moins armés. Le premier curait ses ongles cradingues à l’aide d’un couteau-papillon, le second, un petit à la sale gueule retenait une batte de base-ball posée en travers de ses cuisses. Le suivant… merde merde merde… Un coup d’œil sur sa droite, il s’assura que la voiture de ses amis était toujours là, derrière les herbes folles, et avança avec détermination.
— Je viens pour me tester, bande de tafioles ! lança-t-il joyeusement. Vous gardez toujours vos sales culs de fils de putes tankés sur cette connerie de muret ?
Le dernier mirage qui s’imprima sur la rétine de Gilles, juste avant qu’elle n’éclate comme une bulle de morve sous le poinçon rageur du couteau papillon, et que la batte ne lui fasse sauter les rotules, et que la chaîne de vélo ne lui brise les reins, et que… bref, cette dernière image, donc, fut celle du bon docteur qui s’éloignait tranquillement dans sa Škoda, avec un petit signe navré de la main.
« Cependant à force de médecines et de saignées, la maladie de Candide devint sérieuse. » (Voltaire)
« Dansez la mazurka dans la nouvelle Škoda Espace ! » (Laurin & Klement)
« Dansez la mazurka dans la nouvelle Škoda Espace ! » (Laurin & Klement)
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Le Dégueulis va me demander pourquoi je ne te traite pas de foufouphobe.
Pourquoi tu le traites pas de foufouphobe ? Hein ?
#bullying #nonaudégueulisme
Leurs lobbies ne me font pas peur.
Ce texte est génial, bien amené, marrant.
Du coup je fais le serment solennel de ne jamais enculer de castor.
Mais (car il y'a un mais) il entretient le cliché sur les gangs qui seraient obligatoirement violents. Y'a des malfrats qui portent leurs battes de base-ball et leurs couteaux papillons juste pour le style, bordel, ils ne feraient pas de mal à une mouche. Castor serait-il un bourge rempli de préjugés envers les honnêtes criminels ?
Merci.
J'ai passé ma jeunesse dans les cités d'Aubervilliers et de La Courneuve, et j'ai aimé cette vie, j'ai aimé Auber. Malheureusement, ma description dans le texte est en-dessous de la vérité. Par exemple, juste en face du fort d'Aubervilliers se trouve "la nouille", un bâtiment HLM d'un kilomètre et demi de long. Je peux t'assurer que si tu t'y promenais le soir à une certaine époque, tu risquais fort de finir la balade chez saint-Pierre, avec une auréole sur la tête et un katana dans le nombril.
#pastouslesgangsters
Bon je trolle ok.
Le texte est très bon j'ai rien à lui reprocher.
Moi aussi j'ai vécu dans des quartiers chauds, je connais un type qui a découpé un autre type en morceaux avec un katana justement, en plein jour et devant témoins. Il a pris vingt ans si je me souviens bien...
#souvenirs #nostalgie #cétaitlbontemps
Moi je viens de villeneuve-la-garenne 9-2 connexion cité de la Caravelle. Il n'y a vraiment que des racailles sur la Zone.
La célèbre Caravelle, oui. La Garenne, domaine des lapins, chiens ou non.
J'ai passé mon permis moto là-bas.
Je suis absolument refait d'avoir appris un nouveau mot, et pas des moindres.
En effet, d'après le Wiktionnaire, sarce est un dérivé du latin sarcina, nom féminin ordinairement au pluriel, qui désigne le paquetage, bagages personnels du soldat.
Je parlerais désormais de mon "barda et de mes deux baisenvilles" au lieu de mon "triporteur".
On apprend toujours quelque chose avec le Castor.
Pour le texte : vocabulaire varié, intrigue originale qu'on se dit pourtant bien qu'il y a au moins un peu de vécu dedans, une belle longueur et du suspense (un poil gâté par la présentation, mais c'est aussi ça, la zone).
Un traitement de choc qui tombe à pic.
Oui, ou "j'y lâche", comme on veut.
L'homme de la poste existe vraiment (ou a existé, plutôt, ça fait longtemps), j'ai assisté à quelques-uns de ses shows. C'est extrêmement impressionnant, j'ai failli faire comme les enfants. Heureusement j'ai des sphincters en béton.
Personne n'avait relevé non plus ton magnifique placement du mot "pimpesouées" dans (les commentaires de) l'article d'hier.
Ce sont des rustres, que veux-tu.
... et unique jeu de mots pourri dans tout le texte ? Il faiblit, le Castor.
Sinon, ça, ça me fait marrer à chaque lecture :
"Puis il le fit entrer dans le salon avec empressement, lui avança un fauteuil en disposant sur la table basse verres, jus de fruits, biscuits assortis. Tout le personnage suintait d'une obséquiosité déconcertante.
— Installez-vous, docteur, et posez votre gros cul dégueulasse, merde, ne restez pas planté comme un con."
"— Mais qu'est-ce que j'en ai à branler, de ce connard d’excité ? Pardonnez-moi, je voulais dire : quel rapport, le problème de ce pauvre hère avec le mien, chiotte, mon Dieu, je suis confus... "
Il en aurait fallu plus dans cette veine.
Bonne lecture amusante pour un samedi soir, avec peut-être un léger goût de trop peu, disons un grain de folie qui se laisse désirer et n'arrive pas et c'est déjà la fin.
J'ai un gros doute sur la construction "suinter de" + le truc qui suinte ?
La formule est étrange en effet, mais ne me paraît pas incorrecte. Sinon, j'avais hésité entre ça et "... exsudait une obséquiosité...", qui me semblait un brin excessif. Je vais attendre d'avoir un peu de recul, merci de soulever le lièvre. Le côté thriller médical a effectivement plombé la déconne, ce que je regrette, je n'étais pas dans ma zone de confort et ce truc a été accouché aux forceps.
Sinon, il y a une grosse répétition "allez-y tranquille", et "allez-y franco" à deux lignes d'intervalle, que j'ai corrigée dans mon Word.
-> Lunatik : le thème ne se prêtait pas trop aux jeux de mots à la con, et c'est dommage, parce que j'adore lapiner Taquinchien avec ça.
J'ignore si suinter est un verbe intransigeant ou transgenre ou quoi, mais le doute de Dourak me semble fondé : on dit suinter quelque chose et non de quelque chose, je crois bien.
Lunatik, je trouve ton commentaire extrêmement offensant envers les transverbes.
Sinon je crois aussi que c'est suinter le/la, et non de, comme dans "je suinte ta sœur".
"suinter" est intransitif, et exceptionnelement transitif direct. En aucun cas il ne peut donc être suivi de "de", sauf pour indiquer la provenance de la suintation. Donc ici il aurait été préférable d'écrire "une obséquiosité déconcertante suintait du personnage".
C'est pourquoi j'ai trouvé ce texte complètement raté, surtout le passage où le prince repart au combat sur son cheval blessé alors que deux lignes plus haut il nous est décrit comme "[...] héros non-violent, préférant à la guerre le dialogue, au bruit des armes les mots de la tolérance"
Insensé, il s'ensuit qu'il suinte de toi de peu saintes essences.
Edit: c'était pour Un Dégueulis.
"Je suinte de ta sœur." Ah oui. Oui. Désolé.
Dont acte. Merci les mecs. Le suint est une humeur diabolique, qui ne devrait jamais quitter le cul des moutons.