La femme au pénis surdimensionné jouit violemment dans ton rectum, avec une secousse qui te fait jouir aussi. Tu enfouis ta tête dans l’oreiller, savourant les dernières gouttes de dopamine qui s’effacent peu à peu de ton cerveau. Ces moment-là sont toujours trop courts. Elle se retire doucement et essuie discrètement les traces de merde sur son gland. Toi, tu regardes une dernière fois son corps sculptural. Elle a des seins énormes, fermes et parfaitement proportionnés par rapport à son corps et à sa taille. Tu allumes une cigarette tout en comptant son dû : cinq cent euros. Elle les vaut largement, au vu de la qualité du service. Tu te lèves et te diriges vers la douche tandis qu’elle se prépare à partir. En passant, tu jettes un regard distrait à ton reflet dans le miroir. La quarantaine bien tassée, bedonnant, le crâne dégarni, les yeux légèrement cernés et les bajoues naissantes, tu te trouves séduisant.
Lorsque tu émerges dix minutes plus tard, la prostituée est repartie, respectant ton souhait de rester seul après le coït. Tu allumes une autre clope et regardes tes e-mails sur ton portable, en t’asseyant précautionneusement sur le bord du lit. Tu as un peu mal, mais c’est la rançon du plaisir.
Les opérations en Afrique suivent leur cours, les syndicalistes ont tous été corrompus ou éliminés. En Asie, une des filles qui travaillent dans tes nombreux night-clubs s’est fait agresser. Il faudra lui payer une opération de reconstruction du visage. Tu as la mauvaise idée d’ouvrir la photo en pièce-jointe. Une remontée de bile t’oblige à courir au lavabo pour y déverser le contenu de ton estomac. Décidément le monde est pourri jusqu’à l’os, penses-tu. Puis tu te souviens que tu es toi-même une pourriture de la plus belle espèce. Tu laisses échapper un petit rire, de ta voix de fausset qui t’a toujours valu d’être la cible des moqueries et des rackets de tes camarades de classe. « C’est qui qui rigole, maintenant, bande d’enculés ? » murmures-tu avec un sourire carnassier en te remémorant leurs visages méchants. Grâce aux algorithmes que tu as développés et vendus à toutes les banques et à tous gouvernements de la planète, tu t’es assuré qu’aucun d’eux ne puisse jamais trouver du travail ou obtenir un prêt bancaire, les conduisant pour les uns au suicide, pour les autres à la clochardisation, et pour certains à la criminalité et à la prison.
Tu te rassois. Ouch. Décidément Sylvia n’y est pas allée de main morte. Tu fouilles dans ton attaché-case et en sors une trousse à pharmacie. A l’intérieur, tout ce dont tu as besoin pour calmer tes sphincters meurtris : vaseline, anti-inflammatoires, héroïne. Après avoir pris soin de ton postérieur, tu t’injectes lentement la substance brune dans les veines, savourant la sensation de détente qui envahit tous tes muscles. Tu continues à lire tes mails. A part deux ou trois politiciens qui reprochent à l’une de tes entreprises d’utiliser des bébés phoques pour fabriquer du mascara, R.A.S. Satisfait de toi-même, tu t’allonges sur le lit, en rêvassant à ta prochaine acquisition, une entreprise de biotechnologie focalisée sur l’amélioration des parties génitales. Tu te demandes s’ils pourraient faire grossir ta prostate. Une meilleure sensibilité rectale serait un progrès indéniable pour l’humanité. Ton téléphone sonne. Merde. Ta femme.
- Allô chérie ?
- Chouchou d’amour, mon roudoudou adoré, tu vas bieeeen ?
Mauvais signe. Elle ne te parle sur ce ton que quand elle a fait une grosse connerie.
- Qu’est-ce que tu as encore fait ?
- J’ai été très vilaine mon chouchou. Tu vas devoir me punir sévèrement. Répond-t-elle d’une voix qui se veut enjôleuse et qui ne parvient qu’à t’irriter davantage.
Tu hurles intérieurement. La seule raison qui t’empêche de la faire assassiner est qu’elle n’a pas encore hérité de la fortune de son père, un oligarque russe avec des intérêts dans toute l’Europe de l’Est. Tu te mords le poing jusqu’au sang tant l’effort nécessaire à garder ton calme est grand.
- Oui ma chérie, j’appellerai Mbempé, Rachid et leurs copains pour te punir. Maintenant, s’il te plaît, dis-moi ce que tu as fait.
- Eh bien, tu te souviens de cette nouvelle voiture que tu as achetée ?
Oh non. Elle parle de la Rolls-Royce collector modèle « Michael Jackson » que tu viens d’acquérir pour quatre millions d’euros et dont il n’existe que trois exemplaires au monde. Un filet de merde s’échappe de ton anus et vient tâcher les draps.
- Eh bien, continue-t-elle d’un ton faussement contrit, je crains de l’avoir un peu…comment dire…cassée.
Un peu cassée ? Tu crains le pire.
- Est-ce qu’elle est réparable ?
- Euh…si « réparable » inclut de changer la carrosserie, le moteur et l’électronique, je pense que oui…
- Bordel de merde, c’est une bagnole collector ! Comment est-ce que ton cerveau de pétasse a pu chier l’idée que la conduire était une option pour toi ?
- Hey, ce n’est pas moi qui conduisais ! C’est Raoul. Et Moussa. Et Viktor. Elle marque une pause. Et Mamadou, Abdoulaye, Sékou, Boubakar, Demba, Alexandr, Piotr, Alexei, Youri, Mouloud, Djamel, Dong, Feng, Liang, et Dédé.
- Qui Dédé, le nain ? Tu as laissé le nain conduire ma bagnole ?!
- Il a dit qu’il pouvait appuyer sur les pédales rien qu’avec sa bite ! Il fallait que je voie ça !
- Bordel de merde, Svetlana ! Tous tes putain d’amants ? Sérieusement ?
- Non pas tous…
Ignorant sa dernière phrase et refusant d’en dérouler les implications, tu exploses de rage, l’insultant copieusement au téléphone, ne t’arrêtant que lorsque tu entends des gémissements à l’autre bout du fil. Elle se branle, réalises-tu. Cette salope se branle en écoutant mes insultes. Tu raccroches abruptement et jettes le téléphone. Tu donnes des coups dans le mur et manques de te briser une phalange. Bordel.
Tu as besoin d’héroïne pour te calmer. Les mains tremblantes, tu sors une autre seringue de la trousse à pharmacie. Puis, après un temps de réflexion, tu en sors une deuxième. Tu te les injectes toutes les deux directement dans la jugulaire. Le calme t’envahit. Tes pupilles se dilatent au maximum. Ta vessie et tes intestins se relâchent, finissant de tâcher les draps. Tu t’effondres, les lèvres bleuies, tandis que ta respiration devient de plus en plus superficielle. Ton cœur ralentit jusqu’à s’arrêter complètement. Dans le même temps, ta poitrine et ton diaphragme cessent d’inspirer l’air dans tes poumons. Tu ne te rends compte de rien, complètement shooté par la drogue.
Le lendemain, Svetlana appellera son père pour l’informer du décès tragique de son mari. Elle le rassurera en lui expliquant que tout est sous contrôle, le testament indique qu’elle est l’unique héritière de son empire valant plusieurs centaines de milliards de dollars. Elle fêtera ça avec Mouloud, Mamadou, Piotr, Dédé et les autres avant de préparer son premier conseil d’administration. A l’ordre du jour, le rachat d’une startup qui produit des expériences sexuelles personnalisées pour milliardaires. Des expériences mortellement agréables.
LA ZONE -
C’est une chambre d’hôtel cinq étoiles comme il en existe des milliers dans le monde, luxueuse et fonctionnelle, grand lit confortable, miroir mural et machine à café posée sur le bureau. Le lit s’agite doucement au rythme d’un accouplement que l’on peut qualifier de « sauvage ». Tu es en levrette, l’anus offert, le pénis en érection, et ta partenaire Sylvia, classée numéro un sur transescort.com, te pénètre avec une sensualité qui te plonge dans des délices indescriptibles.
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Tu-suces-t-avales-t-aimes-bien-les-auto-tamponneuses ?
Sacré Elon Musk !
J'ai pensé à lui au moment de choisir une image.
Bon, je n'ai pas aimé ce texte et le choix dans les prénoms énumérés n'y est pas pour rien. Je n'ai jamais été pour le politiquement correct, et c'est pour ça que je l'ai publié, mais je sais aussi avoir été naïf dans le passé sur certains sujets en me refusant aux procès d'intention. Ici, on joue avec les limites, et ceux qui sont venus jouer à ça sur la Zone ont en général fini par les franchir. On pourra remarquer que j'ai balancé le "tu-suces-t-avales" traditionnel sans souhaiter la bienvenue pour autant. Que l'auteur sache qu'il est suspecté d'être un trou de cul et que, s'il est effectivement un trou de cul, il peut d'avance aller se faire foutre ailleurs, parce qu'on n'aime pas ce genre de trous de cul. Dans le cas contraire, bienvenue.
Du reste, en dehors de ça, j'ai trouvé le texte pas drôle et sans intérêt littéraire particulier.
Je ne suce pas, pour cause de réflexe laryngé hypersensible, mais tout est une question d'argent.
Auto-tamponneuses dans la vraie vie seulement.
Il n'y aura pas d'enculade dans le prochain, mais des sphincters.
Merci pour la critique, je tâcherai de mieux faire par la suite !
Intéressante la réflexion sur les prénoms, j'avais essayé de mettre des noms d'un peu partout, y compris "blancs" (avec les prénoms russes), mais j'ai oublié de mettre des noms français (à part Dédé, bon).
Désolé pour ça. Non il n'y a pas de racisme intentionnel dans le texte, je suis moi-même d'origine étrangère.
J'ai prévu des textes sur des sujets "touchy" pour la suite (les trans, le genre). Les persos sont très caricaturaux, en revanche, donc je me réserve un temps de réflexion avant de les publier.
Les nains avec des grosses bites, c'est un mythe et d'ailleurs tu es un nain ?
Le personnage du nain est inspiré du film "Les Kaïra".
Comme tu peux le constater, j'ai un goût cinématographique extrêmement raffiné.
Ce texte a également un fort potentiel au niveau du nombre de commentaires postés. Cela dit je pense comme Dourak que le nom du texte est pénalisant.
"Je suis pas pédé mais j'aime me faire péter le fion par des shemales" serait plus optimal en terme de SEO
J'ai quand même bien aimé cette phrase : "Comment est-ce que ton cerveau de pétasse a pu chier l’idée que la conduire était une option pour toi ?".
Je ne peux pas me prononcer la dessus, j'ai pas le permis de conduire. ça ferait trop louche.
C'est soigneusement écrit. Et décrit. Pour une fois qu'on ne lit pas "... elle s'est faitE agresser", on va pas râler.
Pas convaincu par l'emploi de la deuxième personne pour narrer le bazar, mais c'est une appréciation tout à fait personnelle. Le texte est propre et plutôt bien zonard (si ça veut encore dire quelque chose). Lecture fluide, luxe, calme et volupté.
La narration à la seconde personne, c'est juste une hérésie, lourdingue et inutile.
Il y a des maladresses de style, du genre qu'on fait quand on veut trop s'appliquer, et qu'on tombe malencontreusement dans le cliché.
Puis ya un souci de tempo : que le lit s’agite « doucement » alors que l’accouplement, lui, est « sauvage », voilà qui me laisse perplexe.
Pour finir, je m’étonne que le Castor n’ait pas appelé au lynchage pour l’accent circonflexe incongru sur « tacher » et le manque flagrant de S à cinq cents euros.
Bon, tout ça n’est clairement pas ma came, mais on sent la volonté de bien faire, l’auteur s’applique et livre un truc plutôt propre, c’est déjà un bon point, suffisamment rare pour être relevé.
J’attends de voir le prochain texte (qui ne soit pas un poème de merde)
Et ça, c’est cool : « A part deux ou trois politiciens qui reprochent à l’une de tes entreprises d’utiliser des bébés phoques pour fabriquer du mascara, R.A.S. »
Moi j'aime bien la seconde personne, je trouve que ça donne du punch. C'est vrai que sur ce texte ça prend moins bien parce que le personnage est un peu faible, mais bon.
Pour le soucis de tempo merci, c'est vrai que je n'ai pas fait attention. Pour les fautes je pensais que ça s'écrivait vraiment comme ça, mince, effet Mandela.
Je mettrai plus de bébés phoques dans mes textes à l'avenir.
Merci pour tes conseils !
L'accent circonflexe sur tacher, j'avais vu, mais je ne dis plus rien, parce que même mes potes et potesses qui écrivent depuis des décennies font la confusion. Une tâche dans les draps, c'est quand même confondre l'action et le produit.
Je tâcherai de chier dans les draps, hu hu hu c'est marrant ça !