Il était tombée tristement par terre ce pendu avec ses pulsions mécaniques qu’on lui avait greffé, pissant sa dose de houblon sur les crânes des chimpanzés extraterrestres, les autres cobayes enfermés avec moi ; il continuait malgré tout à me toiser de haut, fier de ses diplômes et de la petite vie de merde qu’il avait créé, ce macchabée qui n'était autre que la représentation de ce système implacable, générant automatiquement son cynisme de son propre cynisme, mais il parait que ça vaut la peine de se battre.
« Se battre dans ses couloirs labyrinthiques et tête-bêche avec les gouffres revient à fêter l’avénement du vide » lui avais-je répondu lorsqu’il m’avait demandé comment je trouvais la mienne de vie. J’étais passé à tabac la nuit d’avant près du canal, les éboueurs m’avaient récupéré et je m’étais retrouvé ici, dans ce marasme dont les usages semblaient occultes.
Bien sûr, j’avais lu Sida Mental de Lionel Tran, le narrateur du livre me renvoyait sans cesse à ma folle lâcheté mais emmailloté dans une fourrure à col de lapin, je préférais largement vivre dehors dans la rue, ne pas suivre les stridentes sirènes du consumérisme frénétique etc.
A cette époque, le rationnement dans les établissements aussi bien publiques que privés était à la mode ; pourtant, ce matin, avant l’entretien j’eus droit à mon café lacté, il me semblait qu’il fallait émettre un mot ou un geste de reconnaissance. Aussi j’acceptais sans broncher les questions obscènes et connes de ce pendu qui ne savait même pas qu'il était mort, fils des HLM... J’avais en moi bien trop de pulsions de mort délétère pour me livrer à qui que ce soit. Trop de fumées toxiques s’étaient échappées de mon crack quotidien : quand je me droguais, j’avais de furieuses envies de violer des grands-mères squelettiques, des filles laides à vomir intérieurement dévastées et paumées, de les enfanter ces putains du paradis et qu’elles accouchent d’un quintuplé de futurs SS.
LA ZONE -
Des enfants fouillaient les poubelles, à la recherche d'une potentielle survie et moi je restais assis en tailleur comme un demeuré, j'étais l'un de ses privilégiés blancs, occidentaux, cultivés et soumis à l'heure où la nuit est la plus froide, ça ne servait à rien de dénoncer tout le cynisme de leurs discours, ça ne servait à rien ces tonnes d'insecticides distillés en poésies, des poèmes en veux-tu en voilà pour apprendre à les éduquer, ces gros porcs bourgeois qui n'avaient qu'une calculatrice à la place du cœur, leur néant.... Et, alors qu'ils étaient en contemplation devant les corps pendus au-dessus du vide qu'ils avaient eux même créé en exploitant les autres : ce système avec ses vis et ces séries de vis pour enfermer quoi ? Leur dictateur comme au temps où, harnaché sur ce vide, cet as de la vacuité, du cynisme le plus pur, le plus dégueulasse qu'on pouvait voir à la télé, avec ses milliards d'incultes, de beuh et de bœufs surannés que j’entendais mugir... Leur déchéance la plus propre, sans aucune prétention scientifique, sociale, ou économique pour ce monde déjà mort, tout ça en écoutant bien à fond Dive de l’album Insecticide que je passais en boucle en mon for intérieur, comme un désir violent d'émeutes, de perditions sans faim ni fin...
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Ça fait quand même, je viens de regarder, plus de cinq ans qu’on se connaît Lapin, (février 2015) à ce stade là tu devrais finir toutes mes phrases et bien plus et j’en passe et je n’ai rien à dire pour ma défense sinon que je sors d’une longue période à la Las Vegas Parano... maintenant la descente (c’est pas tous les jours dimanche, même chez Black Rock.)
Moi j'ai pas peur du Rocher noir, au contraire j'ai toujours aimé le Rocher noir. Beaucoup plus que le Rocher au lait en tout cas.
Saloperie de putain de merde de système d'édition de commentaires à la mords-moi-le-chibre qui tronque mes superbes titres.
Chier, quoi.
HK ne me dis pas que tu consommes de la drogue comme Raoul Duke (Hunter S. Thompson) ou le professeur Gonzo
Mais il me semble que PhScar n'a pas écrit ce texte, cela dit je peux me tromper.
Ce texte a été remanié pour l'élite par HaiKulysse mais peut être que l'original a été écrit par PhScar.
Mais lapinchien, que l'original de ce texte ait été écrit par PhScar ne fait aucun doute, il me semble que tu déplaces artificiellement le débat. La ficelle est trop grosse comme dirait mon ami brésilien.
La vraie question, celle que tu tentes bien maladroitement d'occulter, c'est de savoir si HaiKulysse a écrit ce texte. Là, on peut se poser des questions. A ma connaissance, tomatefarcie ne s'est pas encore exprimé sur le sujet, il serait bien imprudent de trancher une affaire de cette importance à l'emporte-pièce.
L'image accompagnant ce texte comporte un E à l'envers. La conclusion est simple : ce texte a été écrit par Lunatik sur commande de CTRL X.
En vérité, je vous le dis, c’est une essence divine d’architecture spirituelle qui a remanié ce texte : https://www.lazone.org/articles/2927.html
Après tout ce que les algorithmes ont fini par cracher, en vérité, je vous le dis sobrement et surnaturellement, il y aura peut-être une suite pour les meilleurs des meilleurs des meilleurs (Will Smith dans Men In Black)
Personnellement, Will Smith je l'ai trouvé bien meilleur dans Black In Men, qui est un porno gay interracial.
Ah, j'ai oublié de préciser que ce commentaire était dédié à Lunatik
Mais attention, Lunatik est désormais Grand Chambellan du prout. Gare aux accusations gratuites, ici on n'est pas en démocratie. Je t'aurais prévenu...
Je précise que la dédicace était relative à la qualité (vraiment excellente) de l'humour de ce commentaire, car je sais que Lunatik y est très sensible, et pas à l'implication de Lunatik dans l'industrie du sexe, qui reste encore, à ce jour, sujette à caution.
Mais il me semble que ton commentaire est tout à fait digne de ce qu'aurait pu répondre un PhScar au mieux de sa forme. C'est à s'y méprendre.
Ta remarque est pertinente et appelle à la réflexion. Ceci dit, comparaison n'est pas raison, donc gardons la tête froide et ne nous emballons pas sur des analogies (Lunatik aurait parlé de parallèles) trop hâtives. Car qui veut aller loin ménage sa monture, mais aussi ses verres, sinon il finira par n'y voir goutte.
Mais je suis en émoi de constater que mon souvenir reste vif encore dans vos mémoires, malgré ma trop longue absence, et qu’on me dédie d’aussi délicates dédicaces (et c’est un bonheur de voir enfin PhScar révéler sa vraie nature)
Mais je tiens par ailleurs à préciser que mon implication dans l’industrie du sexe est au moins aussi sujette à caution que la certitude selon laquelle PhScar aurait écrit ce texte.
Par contre, je suis bien Grand Chambellan du Prout, oui, avec deux sucres.