Aux bords du Prout, là-bas, vivent les Gagaouzes,
Ni Thraces, ni Moldo-valaques, ni Bulgars
Mais cousins éloignés des Huns et des Avars,
Et, dans la confusion, peut-être, des Toungouzes.
Aux bords du Prout, hélas, comme ils ont peu de flouze,
Peu d'emplois, peu d'espoir, et beaucoup de cafards,
Ils s'enivrent pour rien au long des jours blafards
Puis vont s'entroublier dans de vagues partouzes.
Parfois, pour échapper à sa gueule de bois,
La pierre au cou, après un vain signe de croix,
Aux bords du Prout, l'un deux saute : il se fait la malle.
Comme ils sont bons chrétiens, le dimanche matin
Rameute vers l'église ivrognes et putains.
Bien moins que nous perdu, ce trou, c'est de la balle.
LA ZONE -
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On a même pas remarqué qu'il avait été publié
Dourak et sa modestie légendaire.
c'est juste que les mini-articles sont très bien planqués
Oui, mais si Dourak considère que ses sonnets sont des mini-articles, c'est qu'il est modeste.
Les sonnets, c'est de la merde, je ne respecte que les ballades.
Mais qu'est-ce qu'il est modeste, c'est agaçant.
Francis Lalanne aurait écrit une ballade ? Ça ressemble à une infâme calomnie contre la ballade mais, si c'est le cas, et si elle est ne serait-ce que pas trop mal, alors je dis : bravo Francis Lalanne.
De toute façon, je ne suis pas modeste, je suis discret.
Quand je tape Ballade + Francis + Lalanne ça fait planter internet.
C'est parce que tu n'as toujours pas lu Villon. Avec moi, ça crache un texte que je découvre et qui, bien que portant un titre contenant le mot ballade, n'en est pas une.
Ou peut-être que plus personne ne met des + dans les recherches google.
C'est vrai, parle-moi de Villon.
Je crois que je préfère encore parler des Gagaouzes. J'adore Villon, hein, mais à quoi bon en parler ? Tu le lis ou pas, et puis c'est tout. Mon propos était simplement de signaler qu'en France la ballade est une forme fixe établie au Moyen Âge et que les Allemands et les Anglais, je ne sais dans quel ordre, ont mésusé du mot à partir de l'époque romantique, et ensuite hélas des Français à leur suite. Mésuser du mot ballade est donc une forme de collaboration et devrait être puni d'une balle dans la tête depuis la libération. Ça me rappelle que je suis contre la peine de mort. Je reboote.
Tu veux dire que Francis a mésucé ?
Ok, je vais lire Villon, mais c'est bien parce que t'es modeste.
Je viens de voir qu'un prout correspond à un douzième de l'énergie de liaison d'un deutéron. C'est effrayant. Et hors de propos, vu qu'ici il est question d'une jolie rivière d'où qu'on va s'entroublier dans de vagues partouzes, quelle jolie trouvaille.
J'adore ce poème.
Il semblerait que ça ne mésuce pas tellement ici. Au contraire, ça suce un max. Et non pas un Mars. Et non, ça ne repart pas. Ni ne répare rien du tout. C'est déprimant, in fine. Et agaçant, pour rester dans l'ambiance. Et je vous baise. Cordialement.
Vraiment, ça manque de Proust, pour étayer le tout.
Je l'ai appris par cœur, ce poème.
Putain mais qu'est-ce que je fous là moi ?
Tu coprophages.
On dira ce qu'on veut mais la coprophagie, c'est écolo.