Dies timoris, dies illa.

Le 02/02/2020
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par Dourak Smerdiakov
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Dossiers / 02/02/2020
Les numérologues faut pas les faire chier sinon ils te tirent les cheveux par la racine puis te les coupent en quatre et te foutent la tronche au carré. Ici un message du grand lobby international des numérologues apocalyptiques associés.
« Le néant est l’être et l’être est le néant...Notre esprit limité ne peut le saisir ou le pénétrer car cela rejoint l‘infini. » Azraël de Gérone.

«  De toute nécessité, il faut dire et penser que l’Être est, puisqu’il est l’Être. Quant au Non-Être, il n’est rien, affirmation que je t’invite à bien peser. [..] On ne peut dire qu’il a été ou qu’il sera, puisqu’il est à la fois tout entier dans l’instant présent, un, continu. » Parménide.


02/02/2020

Le caractère palindrome de cette date est un détail, ne vous y trompez pas. Deux de ses zéros sont surnuméraires. C’est un détail esthétique. C’est un signe, un appel, une mise en garde. Un avertissement. Ce n’est pas le message.

Non. C’est l’enterrement d’Aristote. Nul Premier Moteur. Le triomphe du vide. C’est une déclaration de guerre à toute trinité. C’est la réabsorption de l’univers. C’est un aggiornamento mathématique, un coup de force philosophique.

J’arrête de boire.

Contemplez bien cette date. Qu’y voyez-vous ? Des zéros et des deux. Que n’y voyez-vous pas ?

Je pourrais trépigner sur ta boîte crânienne jusqu’à la fin des temps si tu ne répondais à cette question, ô lecteur. Fais un effort.

Quel est le grand absent, le scandaleux escamoté de cette suite de chiffres ? 0, 2, 0, 2, 2, 0, 2, 0….

C’est l’Un.

Sans l’Un, démerde-toi pour engendrer les nombres naturels impairs.

Sans l’Un, l’univers n’a que le choix entre l’absorption dans le zéro et l’éternelle dualité.

Sans l’Un, je ne boirai plus que zéro ou deux fois par semaine.

Sans l’Un, tu as des couilles mais pas de bite, imbécile heureux. Pas de cerveau, pas de cœur, pas de foie, pas de colon.

Et cette date terrifiante, tu la laisses survenir sans le moindre instant de panique, pauvre macaque descendu de ton arbre ?

Au moins pour un an. Parole d’ivrogne.