Je suis Ialdabaoth
J'ai dégueulé l'univers
J'ai dit "Fiat lux, bordel !"
Et j'ai trouvé ça naze
J'ai chié la voie lactée
Ça fait du bien par où ça passe
Mais c'était toujours aussi naze
J'ai relancé des générations d'étoiles
Plusieurs fois
Et les éléments étaient de plus en plus lourds, sans grâce, instables
Et ça s'agglutinait
Et ça faisait des grumeaux
Ça m'a énervé
J'ai balancé des éclairs
Ça s'est mis à clapoter
À se reproduire
À se bouffer
Des gros lézards débiles bavaient de la poésie merdique en broutant de l'herbe
D'autres moins cons les bouffaient
Et ça se reproduisait
Ça m'a énervé
J'ai balancé une météorite
Ça m'a calmé
Les singes sont descendus des arbres
Ils ont inventé l'échelle
(C'est plus facile pour aller cueillir des cerises, ça c'est pas con)
Et ça se reproduit
Et ça râle
Et ça balance des bagnoles dans l'espace
Et ça bave de la poésie merdique en bouffant des cacahuètes
Qu'est-ce que c'est naze
Ça m'énerve
Cette fois je me casse en vacances
À Torremolinos
Faut bien que ça serve à quelque chose, Torremolinos
LA ZONE -
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Je savais bien qu'Helmut Fritz était un démon
Je n'aurais jamais écrit çà si je ne m'étais pas mis à traîner sur Facebook il y a quelques mois.
Au départ, ça se voulait un genre de foutage de gueule et était une manifestation de mauvaise humeur, par rapport à toute la poésie en vers libres pourris qu'on peut y lire et qui reçoit plein de "like". Ça m'a rappelé mon premier texte sur la Zone (pourri, écrit en cinq minutes directement dans le formulaire du site). À l'arrivée, c'est une ambitieuse méditation néo-gnostique sur le naze (si, si).
https://www.youtube.com/watch?v=fCxYJa1dR1w
Il y a une ville à la Costa Del Sol
Où il y a plus de Belges que d'Espagnols
Où il y a plus de Leonidas
Et de Bata que de Gambas
On ira tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torre-molinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torre-molinos
Même quand il pleut c'est génial
On sait poster des cartes postales
Ou boire un godet à l'Amicale
Des amis du camping municipal
Avec Sunair, c'est super
Avec Airtour, c'est l'aller et le retour
Avec Neckermann, c'est géniann
Avec Nouvelles Frontières, c'est pas cher
On ira tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torre-molinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torre-molinos
Pour moi Torremolinos c'est le paradis
Je crois bien que je vais mourir ici
Et quand je serai mort je veux qu'on m'enterre
A Torremolinos, son cimetière.
On ira tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torre-molinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torre-molinos
On ira tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torre-molinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torre-molinos
On dirait du Stupeflip
Attends je crois que mes muses sont en chaleur.. doit yavoir moyen de se faire une tite touze. Attention, here comes the juice:
De toutes
Façons la
Poésie ça
Puducu
Et le lendemain matin (vers midi), Tyler essuya son écran.
Je ne jetterai pas la première pierre, certes non.
Baudelaire, koi !
Je devais être dans un fuseau horaire genre +6
Comme vous me le conseilliez, j'ai pris une soirée pour lire "Ialdabaoth à la plage". Je ne suis pas sûr de posséder les clés de l'exégèse d'une oeuvre si évocatrice, même si essayer d'interpréter les actes du démiurges tend vers une dangereuse justification du mal, tout en ne répondant pas à l'interrogation "qui a dégueulé Ialdabaoth ?". Tant qu'à essayer de dédouaner le mal des conséquences de ses actes, peut-être auriez-vous pu esquisser ses causes (vos croyances ne respectent-elles pas les principes d'Aristote après tout ?), mais je ne suis guère surpris, tant il est vrai que les monistes ne peuvent guère se dépêtrer de leurs contradictions ontologiques.
Sauf régression à l'infini, il faut fatalement qu'il y ait un premier créateur, si création et créateurs il y a.
Si ces contradictions supposées du monisme concernent le problème de l'existence du mal, peut-être le vrai problème se situe-t-il tout simplement dans le présupposé de l'existence du mal en dehors des cerveaux humains, ainsi que d'un dieu bon.
Une seule soirée pour un tel monument ? C'est scandaleux.
Douter de l'existence d'un dieu bon ?
Prenez garde mon ami, c'est tout le christianisme que vous remettez en question.
Mais pourquoi souffrir, alors que Saint Augustin lui-même utilise le terme nihil comme substantif et non seulement comme qualificatif, le dotant ainsi d'une essence propre qui s'oppose à la bonté parfaite de Dieu.
Iriez-vous renier Saint-Augustin ?
Je doute que les choix grammaticaux des Pères de l'Église décident de l'essence des choses et il me semble tout de même paradoxal d'invoquer ce renégat du manichéisme pour défendre une hérésie sérieusement dualiste.
Putain, je comprends pas un broc de ce que vous bavez. Mais c'est distrayant, quand même.
Moi qui ai toujours rêvé d'être gouleyant.
"J'ai dégueulé l'univers"
Papy Ialdabaoth, lui c'était un vrai !