Des poignées ou des brouettés de millions d’euros étaient consacrés à leur habillement et ça me paraissait fascinant à quel point les gagnants de grandes sommes pouvaient consacrer leur fortune à de tels broutilles.
Alors, aiguillonné par cette haine féroce contre les chanceux d’un jour, je décidais de brûler un gagnant d’un jackpot local.
Pour commencer, chaque fois qu’un article de journal racontait l’exploit d’une grille cochée avec les cinq numéros et le numéro chance, j’analysais le texte à la recherche d’un détail me permettant d’arriver jusqu’à l’heureux chanceux ; la plupart du temps les gagnants restaient anonymes mais un jour un retraité fit l’erreur de communiquer son nom et son prénom. En pianotant sur Facebook, je remontais à la source des informations qui étaient purement numériques : il n’habitait pas très loin en plus, un bled comme Vienne en Isère. En m’informant davantage, je compris que son seul excès pour le moment était d’avoir acheté un quatre quatre noir aux vitres teintées. Ce blaireau roulait désormais en quatre quatre : un achat qui me fit férocement rire quand je vis sa voiture flambant neuve en photo sur sa page Facebook.
Je me mis de façon anarchique en quête de ce retraité qui filait à présent sous le soleil de Saint Tropez. En chemin j’emportais le Livre des Morts du 9-3 pour me donner des idées sur la crémation de ce futur trou du cul, Cornélius ayant été définitivement oublié.
Le Livre des Morts du 9-3 avait tenté d’expliquer à tout un tas de générations avides de sens l’existence, ses formalités spirituelles ; comment accéder aussi au Nirvana par l’usage des drogues… Cependant, seules les larmes de Cornélius paraissaient convenir pour comprendre son commencements et sa fin.
Ainsi en le croisant sur la promenade où tous les bateaux de plaisance étaient amarrés, j’immolais ce pauvre vieux qui avait eu le malheur de cocher les bons numéros du loto mais qui malheureusement, comme tous les retraités de son espèce, n’avait aucune imagination concernant le fric à dépenser pour ses beaux jours.
Je cherchais un con à brûler pour cette Saint Con 2018 et n’en trouvais pas ; j’avais pensé un moment brûler Cornélius, le héros de Fight Club mais ce n’était pas vraiment un bon texte. En tombant sur le sol, mes larmes formaient un tapis duveteux, entraînant dans la fosse noire, à leurs suites, les gagnants du loto national : il n’y avait que des retraités de longue date, qui s’habillaient toujours pareils avec leur banane en lambeaux, leurs appareils photos piratés, hackés, qui passaient inaperçus dans la foule anonyme comme de simples poètes inconnus.
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Choix de con très recevable, mais crémation naze et écriture faiblarde. On dirait qu'en fait HK est incapable de mettre en place une vraie histoire, ou alors c'est juste qu'il s'en fout, qu'il est objecteur de conscience contre le récit, qu'on l'a traumatisé à l'école avec des schémas actanciels et qu'il refuse de céder, ou alors qu'il se fout de quelqu'un d'autre, par exemple nous, ou devrais-je dire moi, parce que tout ça me rappelle un film australien des années 80 où il n'y avait pas Nicole Kidman.
trop de remontées acides de cut up de burroughs pour être honnête
Ne m'étant pas pleinement familiarisé avec l'esprit zonard, je ne ferais aucun commentaire sur ton choix pour la Saint Con.
Venons à ton texte, parfois j'ai l'impression que tu te perds un peu dans ce que tu dis. Certaines formulations de phrases sont maladroites, des mots qui n'ont que peu de sens dans certaines phrases.
ah ah tomaturge
Ben quoi ? C'est comme un dramaturge, mais qui prend les tomates à la place des acteurs.
Sinon, la vraie difficulté, c'est de se familiariser avec l'esprit de HaiKulysse (en supposant toujours que ce n'est pas une intelligence artificielle).
Un texte déjà publié depuis près d'un an et trois en attente : HK prend une option quantitative sur la Saint-Con 2019.
Dans la mêlée des textes en attente, j'opérerais une halte à 97 800 mots sur 97 800 mots, le générateur de mots aléatoires affichent déjà 96 803 mots, parmi les paroles déchiquetées des poèmes et des nouvelles littéraires dans l'Application Ulysses pour iPhone ; leur cours préparatoire qui a de la peine à se référer au système de William Burroughs par cut-up, comme un grésillement dans le récepteur en sanskrit.
Quand j'écris, pour avoir l'inspiration, je pense à sa chatte humide comme les vagues porteurs de cascades qui se fracassent sur les ailes d’un ange de l’enfer, loin des puanteurs des volcans et de leur douceur de rayons effrayés par l'option quantitative de la Saint-Con 2019.
Tu devrais extruder sous forme de ballades, ça te limiterait le débit, qui doit être handicapant comme la courante pour mener une vie saine et productive en système capitaliste, et ça transmuterait le bazar.
En extrudant sous forme de ballades, le débit de mes chansons folks qui doivent être handicapantes comme la courante des sentiments de Love Buzz amoureux, je menais parfois une vie saine et productive en système capitaliste, parfois en système communiste et ça transmutait le bazar psychologique des utilisateurs du tramway T2 à côté de chez moi.
Remontée d'apéro.