En sortant du bureau, j'y pense :
Une autre possibilité,
Entre le doute et la démence,
Un raccourci peu fréquenté
Entre l'ombre et l'obscurité,
Comme un sentier qui se retire
Au fond d'un vallon déserté.
Et si le monde était pour rire ?
Une nuit de réveil intense,
Entre l'alcool et le café,
Un raz-de-marée de silence,
Et l'on voudrait être emporté
Quand déjà la vague a passé.
La vérité ça te chavire
Puis ça t'abandonne, avorté.
Et si le monde était pour rire ?
Le lendemain, tout recommence,
Patron, flics, être contrôlé.
Sur la bande d'arrêt d'urgence,
Un cheval galope, affolé.
Payer des mensualités,
Courber la tête sans mot dire,
Applaudir des banalités.
Et si le monde était pour rire ?
Au retour, trafic engorgé.
Un cheval, doucement, respire,
Renversé sur le bas-côté.
Et si le monde était pour rire ?
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et bienvenue parmi les propaganda gurus !
Wah, il claque ce poème !
La première strophe, très belle, atteint des sommets. La dernière m'a fait atterrir, trop prosaïque. Heureusement qu'il y a le coup du cheval.
Bon, je parlais de la troisième strophe, trop prosaïque, hein.
On peut plus éditer ses coms, meeerde.
Nos conneries vont être gravées pour l'éternité dans les annales akashiques de la Zone.
Les tiennes, surtout. Moi je ne dis jamais de conneries.
Lu une nuit d'insomnie, ça m'avait foutu le bourdon, c'est pas aidant pour dormir.
J'ai trouvé ça aussi beau que déprimant :
"Un cheval, doucement, respire,
Renversé sur le bas-côté."