Il y a un siècle de cela, un grand Européen qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Émancipation pécuniaire. Ce décret capital se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions de pauvres marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de l'ostracisme dont ils étaient les victimes.
Mais, cent ans plus tard, le pauvre n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du pauvre est encore terriblement handicapée par les menottes de l'interdit bancaire et les chaînes de l'insolvabilité. Cent ans plus tard, le pauvre vit à l’écart sur son îlot d'indigence au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le pauvre languit encore dans les coins de la société européenne et se trouve exilé dans son propre pays.
C’est pourquoi nous sommes venus ici aujourd’hui dénoncer une condition humaine honteuse. En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale pour encaisser un chèque. Quand les architectes de notre grande union ont magnifiquement rédigé les accords de Schengen et le traité de Maastricht, ils signaient un chèque dont tout européen devait hériter. Ce chèque était une promesse qu’à tous les hommes, oui, aux pauvres comme aux riches, seraient garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur.
Il est évident aujourd’hui que l'Europe a manqué à ses promesses à l’égard de ses citoyens aux faibles revenus. Au lieu d’honorer son obligation sacrée, l’Europe a délivré aux gagne-petit un chèque en bois, qui est revenu avec l’inscription “ provisions insuffisantes ”. Mais nous refusons de croire qu’il n’y a pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance, en notre pays. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous donnera sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.
Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal de nos anciens. Je rêve qu'un jour, notre continent se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : “ Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ”.
Je rêve d'une banque qui pour mon prêt me répondrait illico presto, immédiat, tout de suite, genre : "tout à fait". Et attention sans mauvaise surprise à l'arrivée. Des trucs qu'on savait pas qu'y avait écrit en tout petit derrière, je savais pas. Hein, glblblblb ! Non ! Avec même des compensations si elle ne tenait pas ses promesses. Ouais. Sinon, heu... C'est pas cool. C'est pas.. heu...
Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud.
LA ZONE -
Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à ce que l’Histoire appellera la plus grande démonstration pour la liberté dans les annales de notre économie.
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C'est calqué sur un discours de Macron sur l'Europe ? (je n'écoute déjà plus ce qu'il ramage)
Ah non c'est Martin Luther King puis soudain du Gad Elmaleh dans une pub pour LCL à la fin
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Je ne suis pas d'accord pour enrichir les pauvres, qui deviendront fatalement aussi cons que les riches. J'en profite donc pour demander solennellement pardon ici aux huissiers que j'ai traités d'enculés, et pour les chèques en bois que j'ai délivrés, dont la liste est d'ailleurs interminable cmb.