LA ZONE -

Guerres (2/2)

Le 14/09/2017
par Muscadet
[illustration] Maintenant que nous avons mis les choses à plat et fait connaissance, sachez que je suis désormais engagé dans une collaboration de bon aloi avec un Bordeaux Le Tertre 2015, léger en bouche, avec du caractère dans la longueur.
Je poursuis le 'Voyage' et il faut reconnaître qu'il s’y connaissait en complainte, Destouches, lui aussi, dans ses Ardennes. Contrairement à 'Sombre destin', édité au collège des frères Maristes en troisième deux, 1997, format perforé, six pages et demi, le héros n’envoie personne se faire voir de l’autre côté du Styx, et s’arrange pour se blesser en vue d’être réformé. Sur le principe, je suis désolé, c’est moins reluisant. Cité pour Croix de guerre, très bien. Bon. Il a joué le coup à fond et il a eu raison. C’était un renard avisé, je ne dis pas le contraire, et on le voit bien sur les photos d'époque d'ailleurs, qu'il était un roublard de beau calibre.
J’ai devant moi un petit paquet de biscuits sablés au citron namurois, eh bien figurez-vous qu’ils sont de la marque 'Mademoiselle Céline', c’est très amusant. Je les recommande. Ils servent admirablement à éponger le vin rouge.
'Stricte, sensée et efficace, Mademoiselle Citron est toujours de bon ton. Pas un cheveu ne dépasse de son chignon, ses lunettes sont archi-nettes et sa chemise parfaitement mise. Pourtant, Céline a une folle addiction. La nuit, c’est l’évasion, elle défait son chignon, monte le son et se coupe en rondelles pour créer des biscuits merveilleusement bons. Ne vous fiez donc pas aux zestes d’apparences...'
Quand j’y repense, j’étais moi aussi un renard, un petit renardeau maigrelet mais tout de même. J’avais l’intuition qu’on se foutait de nous, avec ces histoires de courage, qu’il y avait tout un terrain de mines et de pièges autour de ce mot et qu’on essayait de nous appâter avec de la flatterie.
J’étais pour la désertion donc, à l'écrit comme dans mon existence, et mon frère était pour la guerre, 'parce qu’il fallait bien que quelqu’un le fasse', sous-entendant par là que les autres étaient des couards et que lui était un bonhomme avec ses lunettes de soleil et son uniforme. Il était un crétin, et je ne me privais pas de le dire.
Un an plus tard, après que mon œuvre ait saisi l’établissement scolaire par sa lâcheté assumée, il partait pour le Kosovo et j’entrais au lycée. Je voulais faire une carrière littéraire mais ça a mal tourné, j’ai fait psychotropes et dépression aquoiboniste. Mon frère, lui, est parti faire le malin avec ses lunettes de soleil aux reflets bleutés dans son avion-cargo, il se sentait très investi de sa mission et de sa prime de risque, il s'imaginait citoyen d’élite. On ne s’est plus revu pendant une quinzaine d'années, j’avais parfois des nouvelles de lui par téléphone, indirectement.
« Tu sais, ton frère est en Côte d’Ivoire, ton frère est en Afghanistan maintenant, ton frère est en permission ici ou là. »
Ça ne m’intéressait pas beaucoup, je m’étais engagé dans la lâcheté et sans le savoir, sur les traces du 'Voyage' moderne.
Sans une photo de moi que j’avais envoyée à ma mère, nous ne nous serions jamais reconnus à l’aéroport, lorsque je suis descendu à Perpignan après cet exil en Belgique. Je tirais ma valise avec fébrilité depuis les tapis roulants du vol Air France, quand un type de plus de cent kilos, au ventre pendant et au visage boursouflé m’avait sèchement attrapé par le bras.
« Ben alors ? »
Ben alors, je vois ce que la guerre t’a fait, frère.
« Désolé, je ne t’ai pas reconnu.
- Moi non plus mais j’avais la photo. Maman est là, mais elle ne t’a pas reconnu non plus. »

Il pointait du doigt une femme devenue obèse en robe à très larges fleurs bleues et jaunes qui scrutait le flot de voyageurs dans le hall. Ce con portait encore des lunettes de soleil.
Je m’étais approché.
« Bonjour maman.
- Ah, ben te voilà. »

Elle faisait semblant d’être décontractée, comme si j’étais parti depuis la veille.

« On a regardé ton avion atterrir avec ton frère. Tu vois, on a vieilli, on a grossi. C’est la vie. »
Je voyais. Pendant qu’elle apportait la salade, les crevettes et les magrets sur la table à l’extérieur du mas, je faisais en sorte de boire beaucoup de whisky à l’apéritif pour oublier que cette situation était angoissante, objectivement triste et qu’ils me faisaient tous les deux de la peine.
Dans sa voiture où nous nous étions retrouvés juste tous les deux, il s'était confié un peu. Après tout ce temps, il savait que j'étais un chacal solitaire et que c’était son unique occasion avant un bail, probablement.
Si tu as quelque chose à dire, c’est le moment, frère.
« Quand je suis revenu d’Afghanistan, j’avais un découvert de vingt milles euros sur le compte, ma copine était partie avec la voiture et j’ai appris qu’elle s’était mise avec un caporal instructeur américain. Ils vivent en Californie. »
Je ne voulais pas enfoncer le clou, j'avais sorti quelques banalités légèrement misogynes et nébuleuses.
« J’ai fait une dépression en rentrant. Quand tu prends ta retraite de l’armée, tout d’un coup, tu te réveilles et il n’y a plus personne pour te dire quoi faire, plus d’ordres de mission. Ils te jettent. J’ai grossi. Maintenant, ça va mieux, j’ai vu un psy. J’y croyais, moi, à l’amour. »
J'avais hoché la tête en silence, en regardant le paysage du Languedoc, vers les gorges de Galamus. Je n'avais pas le cœur à lui rappeler 'qu’il fallait bien que quelqu’un la fasse', la guerre en Afghanistan, ni qu’il fallait bien protéger les plateformes pétrolières de Total en Côte d’Ivoire, les diamants et les intérêts d’Areva. C'eut été stupide en cette occasion. Mon curriculum vitae n’était pas exceptionnel non plus mais au moins, je n’avais pas servi les autres au nom d’un courage et d’un prestige de pacotille pour finir détruit et errant. J’avais conçu ma destruction et mon errance et à tout prendre, j'avais l'impression de m’en être mieux sorti.
On s’était quitté devant la maison de ma mère. En partant, il avait klaxonné, faisant un signe avec le pouce et le petit doigt contre sa joue : 'on s’appelle'. Il ne l’a jamais fait. Il est moins crétin, maintenant.

Á la lecture de Céline, je me rends compte que rien n’a changé depuis 1914. On se paye toujours notre tête, et les types, des hommes, des vrais, plongent la tête la première pour l’honneur. Les lâches sont comme les scorpions du désert, ils survivent dans la radioactivité en s’enterrant dans le sable et en s’occupant de leurs pinces. Bien sûr, avec des citoyens comme moi, on parlerait tous allemand, n'est-ce pas. Allez vous faire voir, c’est une très belle langue, l’allemand. Et pour commencer, nous serions bilingues, ou plutôt, nous l’aurions été très brièvement.
Qu’est-ce que vous croyez, les Jean Moulin de square ? Les russes sont increvables, quasiment invaincus de tout temps, de toute histoire, imperturbables colosses sur un champ de bataille, ne connaissant ni l'occupation ni la résignation, regardez-les ; l’Allemagne aurait capitulé à un an ou deux près, et je ne pense pas qu'un soldat russe aurait pu écrire 'Voyage au bout de la nuit'.
Tandis que les français ne sont pas des guerriers, moins encore des conquérants, ce sont des troubadours, des stylistes, des diplomates, des artisans-inventeurs, des cuisiniers et des politiciens, notre réputation nous précède. Laissez la guerre du corps et du terrain à ceux qui l’ont dans le sang, cette guerre-là du moins, car nous autres, nous avons la nôtre, de guerre, celle des mots de magie, de l’évocation et de la projection d’outre-mondes, des chants de sirènes. Nous sommes des alchimistes, des putain de druides, regardez-nous ; c’est cela, notre guerre. Notre volonté existe bel et bien, mais elle n’a de sens qu’à travers notre identité, transcendante malgré notre déni, et jouer les gros bras, les poseurs de bombes ou les hoplites ne nous mènera nulle part. Ce serait nager à contre-courant, s’épuiser pour paraître, puis enfin tout gâcher.
Les russes assureront notre survie tant que nous les aurons de notre côté.

*

Je prends le parti de me délocaliser en train, plus au sud de Namur cette fois, dans la région de Dinant. Le site est croquignolet sur les photos, fluvial, coloré, à taille humaine, doté d'un fort juché sur une falaise.
Sur le quai de la gare, ça pouffe, nous y revoilà.
« Oh Jésus, hahaha ! »
Des groupes d'adolescents. Pourtant nous sommes en début d'après-midi, en semaine, en Septembre. Ceux-là préféreront sans doute s'adapter que signer pour la patrie, et c'est une sagesse, l'armée belge n'est pas un plan de carrière sérieux. Ils travailleront à la ville, sinon ce sera hôtellerie-restauration, s’ils savent se tenir. Et sinon encore, ce sera intérimaire en contrat de chantier, tout en flexibilité. Je vois aussi de futures aide-soignantes qui roucoulent autour d'eux, des secrétaires médicales, des auxiliaires de vie, parce que ce sont des secteurs qui recrutent et qui leur éviteront le chômage. Même constat qu'en France, pays de vieux, de retraités, de malades, de fumeurs, de grands mères et de grands pères abandonnés.
Moi aussi, à seize ans sur un quai de gare, on aurait pu dire ce que je ferais : parasite sacré de la société, contempteur, renardeau puis renard, pamphlétaire vain, scorpion du désert, lâche et bileux. Je m’accomplis comme ils le feront.

Le pont sur la Meuse qui mène à la forteresse de Dinant est décoré de saxophones géants de quatre mètres de haut, pourquoi pas finalement, puisque l'instrument de musique belge a été pensé ici-même. Peints et décorés selon les drapeaux de chaque nation, le russe semble plus imposant que les autres, il impressionne.
N'étant pas volontaire à l'escalade des quatre cent huit marches, j'opte pour le téléphérique qui mène à la structure militaire, surplombant la ville et son église depuis l'extrémité de la falaise, dans lequel je rencontre un jeune couple d'une vingtaine d'années, particulièrement polis et affables. J'apprendrai plus tard qu'ils sont étudiants en école d'infirmiers. Voyez.
Rendu à cent cinquante mètres d'altitude, puis dépassant quelques mortiers et pièces d'artillerie, toujours pointés vers la rivière et restaurés sur place, j'accède à la cour intérieure. C'est une chance, la visite bilingue est programmée dans quelques minutes ; j'en profite pour contempler une table de parricide sur laquelle on coupait les mains de ceux qui voulaient accélérer les choses.
Le guide fait son entrée et je comprends que nous avons affaire à un phénomène. Campé devant les visiteurs, il nous observe quelques secondes derrière ses lunettes et ses sourcils épais en bataille, un gros cahier à la main, son badge plastifié en évidence sur la poitrine, et nous menace immédiatement de l'index :
« Vous serez interrogés, je vous conseille de suivre avec attention. »
Ricanements de protocole dans l'assistance.
Nous sommes six touristes franco-belges face à une douzaine de néerlandais, départagés en deux groupes qui reçoivent les informations chacun à leur tour dans leur langue. La présentation de ce fort du XIXème de construction hollandaise va s'avérer être un spectacle ininterrompu, ludique, interactif et compétitif, sur le modèle de 'Questions pour un champion'.

L'introduction est plutôt souple et généraliste, l'accent est mis sur la géographie des lieux, la défense cruciale des ponts de la Meuse en temps de guerre entre Liège, Namur et Dinant, avant qu'une parenthèse déprimante apporte un bémol au ton jusque-là jovial : en 1466, Charles le Téméraire mit la ville à sac et fit jeter huit cents habitants dans la rivière après les avoir fait ligoter deux par deux. Légers grommellements internationaux.
« Oh non, c'était épouvantable. Épouvantable. Je ne veux plus en parler. »
Ce n'est qu'un préambule et le guide décide subitement de passer à l'offensive avec la période de Louis XIV, encore lui, qui se déplace pour assister à la prise de Dinant avant d'en faire sa cour royale en 1675. Rien ne laisse présager à cet instant qu'il va agresser verbalement le camp des franco-belges avec une question hurlée qui va faire tressaillir le groupe :
«  Alors QUI a fortifié Dinant à cette époque ? Attention, je l'ai évoqué ! »
C'est déjà la panique dans notre équipe. Je ne dis rien, je note.
Une femme tente timidement :
« Vauban ? »
Elle sent que ça ne plaisante qu'à moitié et met plusieurs points d'interrogation. Le guide en jette presque son cahier par-dessus la tête :
« VAUBAN ! Oui, MADAME ! »
Seigneur.
De gesticulations en avertissements sonores, nous progressons à travers l'histoire jusqu'à la conquête hollandaise qui transforme la position en 1820 et en fait la forteresse telle qu'on la voit aujourd'hui : allongée, plate et sans tourelles, afin de s'immuniser aux tirs ciblés de l'artillerie. Au bout d'un quart d'heure, le score est de trois partout. Le couple d'infirmiers du téléphérique a enchaîné Waterloo 1815 et l’indépendance belge de 1831. En face, les hollandais sont redoutables en culture générale et ont répondu du tac au tac.
Nous arrivons sur une passerelle qui offre une vue vertigineuse sur les alentours, l'occasion d'un entracte éducatif à propos des bières trappistes apparemment : les seules bières valables, en opposition à la célèbre Leffe qui n'est 'que de l'eau pétillante aromatisée au houblon', bien qu'elle soit fabriquée dans le quartier nord de Dinant -un crochet astucieux-. Mais il n'y a jamais d'entracte avec ce guide et les trappistes de Wallonie sont un coup dur : Orval, Chimay et Rochefort. Les Pays-Bas marquent le point et humilient notre équipe régionale de l'étape ; la Rochefort est curieusement moins connue et j’ignorais la réponse. Quatre à trois.
Évidemment, Julien Lepers connaît son métier sur le bout des cartes et ne veut pas nous laisser dans l'embarras, tout est calculé pour aboutir à une égalité de réconciliation, du moins je l'espère.
« Quelle est la ville qui suit Dinant sur la Meuse ? »
Il pointe du doigt un hollandais, surpris par l'inquisition. Hébété, ce con répond Maastricht. Le guide écarquille les yeux et en laisse tomber son cahier, les poings sur les hanches.
« Pardon !? ... Maastricht !? »
Si ce n'était pas un site touristique, on pourrait penser qu'il va lui en coller une et le propulser tout en bas dans la Meuse, justement, pour l'aider à vérifier. Il souffle longuement en faisant bruisser ses lèvres. Je comprends qu'il vient de nous servir sur un plateau et je frappe en traître, jouant sur du velours :
« Namur. »
Fin des prolongations, on m'adresse les félicitations de rigueur pour mon assiduité et mon sens de l'opportunisme, que je reçois avec modestie. Notre présentateur mène finalement le groupe vers les salles suivantes, s'engouffrant dans un tunnel, et répète seul en secouant la tête :
« Maastricht... »

La visite se termine dans les dortoirs de la garnison qui ont hébergé les troupes belges jusqu'à la Première Guerre mondiale. Les allemands y ont connu des fortunes diverses avant de passer à des méthodes très expéditives à l'égard de la population, suspectée de collusion avec l'ennemi français. La ville fut incendiée et plus de six cents dinantais furent pendus par les pieds, fusillés ou jetés dans le fleuve, décidément une habitude dans la région. Les autres ont fui en espérant rallier les lignes françaises se portant à leur secours. Pour se rendre compte du déséquilibre, il faut noter que les humbles effectifs belges étaient emmurés dans les grandes villes et peu aptes à défendre au-delà : en 1914, la Belgique possédait dix aéroplanes et les mitrailleuses étaient tirées par des chiens.
J'apprends que le soldat De Gaulle a été blessé sur le pont de Dinant, emmenant une contre-offensive pour évacuer les blessés pris au piège sous le feu, il s'agit d'un des épisodes qui a fait sa légende :
« Je hurle : 'Première section ! Avec moi en avant !' et je m'élance, conscient que notre seule chance de réussite est de faire très vite avant que l'ennemi, qu'on voit refluer précipitamment, n'ait eu le temps de se retourner. J'ai l'impression que mon moi vient à l'instant de se dédoubler : un qui court comme un automate et un autre qui l'observe avec angoisse. J'ai à peine franchi la vingtaine de mètres qui nous séparent de l'entrée du pont, que je reçois au genou, comme un coup de fouet qui me fait manquer le pied. Les quatre premiers qui sont avec moi sont également fauchés en un clin d’œil. Je tombe, et le sergent Debout tombe sur moi, tué raide ! Alors c'est pendant une demi-minute une grêle épouvantable de balles autour de moi. Je les entends craquer sur les pavés et les parapets, devant, derrière, à côté ! Je les entends aussi rentrer avec un bruit sourd dans les cadavres et les blessés qui jonchent le sol. Je me tiens le raisonnement suivant : 'Mon vieux, tu y es !' Puis, à la réflexion : 'La seule chance que tu aies de t'en tirer, c'est de te traîner en travers de la route jusqu'à une maison ouverte à côté par bonheur.' La jambe complètement engourdie et paralysée, je me dégage de mes voisins, cadavres ou ne valant guère mieux, et me voici rampant dans la rue sous la même grêle qui ne cesse pas, traînant mon sabre par sa dragonne encore à mon poignet. Comment je n'ai pas été percé comme une écumoire durant le trajet, ce sera toujours le lourd problème de ma vie. »

Dans le petit musée établi dans les souterrains du fort, les quarante-sept conflits du XXème siècle à travers le monde sont listées dans un grand classeur aux feuilles plastique, rappelant que la guerre ne meurt jamais. Certains visiteurs ont rajouté les dates manquantes au stylo-bille : guerre du Liban, d'Indochine ou du Zimbabwe.
Les allemands reviendront à Dinant vingt-cinq ans plus tard, dans de toutes autres conditions, et trouveront les portes de la cité grandes ouvertes, comme en témoignent encore les canons Flak et autres mitrailleuses Hotchkiss toujours fixés sur les remparts de la forteresse.

*

Les belges eux non plus, ne sont pas guerriers, davantage des viticulteurs. C'est la démonstration que propose la paroisse collégiale de l'église Notre-Dame de Dinant, avec une exposition spéciale qui attire à l'intérieur des touristes plus intéressés par l'histoire de la vigne que par sa relique du VIIème siècle de Saint Perpète ou son chandelier pascal porteur du feu nouveau du Christ ressuscité. Et je ne leur en veux pas, j'ai bu trop de vin blanc espagnol et portugais durant la semaine pour me le permettre.
Mais ils sont futés, à la paroisse. L'exposition n'est qu'un produit d'appel et même si aucune dégustation n'est offerte, chaque panneau inclut des références entrées dans les adages populaires, comme celle de Saint Urbain : 'Le vigneron n'est rassuré qu'une fois la Saint Urbain passée', en Mai, par crainte de la grêle, ou celle de Saint Vincent (vin-sang), patron des vignerons, célèbre pour avoir gardé sa bonne humeur sous la torture et lors de son exécution, mort fin Janvier, période critique pour la taille des ceps.
Entre autres allégories sur les sarments de vigne qui portent la sève, comme Jésus porte l'espoir, tout un volet géologique développe les spécificités des vignobles mosans à travers les siècles, évoquant les bénéfices évidents du cours d'eau dans l'acheminement des ressources, sans oublier les conséquences des affrontements, encore, puisque la station et le passage répété des nombreuses armées ont temporairement altéré la qualité des sols ; le vin n'aime pas la guerre.

Le billet du mois distribué à l'entrée de l'église au clocher bulbeux est singulièrement politique. Fustigeant tour à tour Erdogan et le retour de l'islamisme en Turquie, la début de la fin de la séparation des pouvoirs en Pologne et la guerre civile vénézuélienne, il propose de suivre le message du pape François en 'remettant l'humain au centre de tout' et en suivant les pas de Jésus de Nazareth. Ils ne précisent pas comment. Ils disent 'L'Europe pourrait être une interlocutrice de premier plan afin de sortir de la logique économique et de remettre sur pied des politiques sociales'. Je comprends surtout au vague et à la candeur de cette proposition que la paroisse de Dinant ne sait pas par où commencer.
Ils savent par contre militer contre l'avortement. Avec le journal personnel d'un obstétricien yougoslave des années 1980 qui y décrit les mains, les jambes et les organes encore mouvants et palpitants qu'il extrayait des utérus, près de cinquante milles actes opératoires, ce qui semble un peu exagéré, avant de jeter le forceps et de démissionner de l'hôpital de Belgrade. La nuit suivante, Saint Thomas d'Aquin lui serait tardivement apparu en rêve par ces mots : 'Tu es mon ami, mon bon ami. Poursuis ton combat.'

Je redistribue du capital à une fille devant l’église qui me remercie dans les yeux. Elle marmonne, courbée sur son gobelet. C’est une ville prisée mais les affaires n’ont pas l’air de tourner tant que ça, malgré les retraités de toute nationalité qui entrent et sortent de l’édifice. Elle est en surpoids et assez moche selon nos standards. Je la sens au bout du rouleau. Avec dix euros et un ventre plein, on peut retarder un suicide d’une douzaine d’heures, elle peut se dire que ça ira mieux demain, on ne sait jamais vraiment.
Je me prends le marchepied du train de retour pour Namur dans le genou gauche. Durant le trajet, je suis en proie au remords. Je réalise que je donne des pourboires stupides aux taxis et que je joue l’économie avec une fille qui semble sur le point de jeter l'éponge : je fais tout à l’envers et je me trouve gracieux alors que je suis misérable. On est loin du désintéressement kantien, tout au contraire. Je ne suis pas fier de moi malgré le geste, en réalité pire que rien, dans la démarche, et je le comprends douloureusement. Je pense à y retourner et je ne le fais pas, par paresse et par lâcheté encore, en guerre contre moi-même, pour ne pas changer.

*

Je déambule mollement le long de la Sambre avant de rejoindre l'hôtel, sans savoir que je vais recevoir des compliments d'un jeune homme plus ou moins pakistanais l’instant suivant.
« Excusez-moi, Monsieur. Bonjour. Très bel. Excusez-moi. S’il vous plaît, les cheveux très bel.
- ?
- Les cheveux, longs, là, très bel. Excusez-moi. »

Il reprend sa respiration en souriant et en joignant les mains, à la recherche de la syntaxe qui lui manque en français. Il porte ce type de survêtement vert et noir dépareillé qui fait partie de la tenue souple du hère urbain. Souvent les mêmes modèles d’ailleurs, ils doivent les distribuer à l’Armée du Salut, ou alors c’est une conspiration.
« S’il vous plaît, c’est très gentil, vous avez des pièces pour manger, j’ai faim. Un kebab, là-bas, sauce blanche, une bouteille d’eau : sept euros. S’il vous plaît. Très gentil. »
Il me donne le détail de sa future note de frais. D’instinct oriental peut-être, et à l’expérience sociologique de la rue, il comprend que je suis une fraude et une illusion d’optique, raison pour laquelle il y va franchement. Un malin qu’on ne dupe pas comme ça. Je hoche la tête et finance la restauration sans demander de reçu. Il termine la prestation avec un salut de judoka.

Sur le chemin intérieur qui mène aux duplex, je rencontre un obèse qu’une quarantaine d’années, chauve et en jean déformé, à la face luisante. C’est mon voisin, qui vient de louer pour une nuit ou deux, sans doute. Il est accompagné d’une très jeune femme aux cheveux d’un noir profond, longs et ondulés, en bottes de cuir montantes et jupe écossaise noire et blanche de trente centimètres. Il baisse les yeux en me saluant, et leur conversation enjouée s’interrompt brusquement. Il est très rare qu’on baisse les yeux devant moi. Elle, est ravie par contre, et me lance un 'bonjour' sonnant de décontraction. Il va redistribuer du capital, celui-là aussi, mais dans un intérêt mesquin, et à une spécialiste des sugar daddies.
Je monte la sonorisation Bose en refermant ma porte, la radio passe Indochine : c’est très bien, ça lui apprendra.
Le flash infos qui suit m’apprend que la Catalogne relance ses velléités d’autodétermination et défie Madrid de l’en empêcher, ils ont fixé une date de vote, déclarée illégale par la Cour madrilène. Par chez nous, l’idée est en train de refaire une apparition en Corse, certains commentateurs avancent hypocritement qu’en cas d’impasse ou de situation incontrôlable, le territoire de l'île de beauté serait effectivement sacrifiable au nom de l’union républicaine : ils espèrent que ça retombe. Et depuis le Brexit, l’Écosse veut prendre ses distances avec le Royaume-Uni.
Les régions répondent à l’Europe sans trop y croire, et tentent de forcer la main aux institutions des capitales, qui vont leur casser le bras en retour, probablement.
Je me remets à boire pendant que le gros vers luisant est en train de sauter sa pouffiasse qui simule des hurlements très espacés et peu professionnels, à travers deux portes blindées. Ces villes me rendent malades, je consulte sur internet les offres de vente des meilleures maisons de campagne, dont une avec un étang et un terrain de grande superficie. Les roseaux sont inclus dans le prix et on peut y rejouer 'Les enfants du marais' sans travail de décoration. Mais est-ce qu'on m'y foutrait vraiment la paix, c'est moins sûr. Je risque de me retrouver au cœur d'un conflit de voisinage pour une haie qui dépasse selon le relevé cadastral, d'un litige sanitaire pour infiltration à cause de l'étang ou encore d'une procédure pour avoir érigé une barrière ou un portail. Et si je n'ai plus de cigarettes un dimanche, ni d'épicier malgache à proximité. Que faire. Où vivre et comment. Pourquoi.
Selon Marc Aurèle 'Partout où un homme peut vivre, il peut aussi y bien vivre' . Malheureusement je suis l'opposé d'un stoïcien ataraxique, je suis un exaspéré sans école antique.

Des raisonnements dangereux traversent ma conscience, comme celui qui dit que je devrais me débarrasser de cet argent qui fait perdre le goût des lendemains et qui me déçoit. Mais ça ne se fait pas, d’être déçu de l’argent, par respect pour les pauvres : ils appellent ce mensonge la décence. Il faut être décent. C’est très particulier, comme attitude.
On dit aux pauvres :
« Allez-y, les gars, faut en mettre un coup, disons quarante ans, huit heures dix-huit heures, et vous verrez, vous aussi, vous aurez une maison pour mourir dedans, et elle sera à vous en plus. »
Heureusement qu’ils sont pas venus m’en parler, je préférerais encore brouter du foin dans un champ et voler des rames de papier en déchirant les code-barres.
« Vous verrez, il y aura des entrecôtes dans votre frigidaire à vous aussi, et des îles flottantes. »
Je mangerais des œufs dans les poulaillers, comme un renard de Bulgarie, et le raisin dans les vignes.
« Vous verrez, vous aussi, vous aurez un break Audi pour faire du bruit en ville, comme nous. »
J’aurais tant d’amendes ferroviaires que j’en ferais des éventails.
Ce que je constate, c’est qu’on en voit très peu dire :
« Tout ce que vous ferez pour posséder vous possédera, votre envie deviendra du dégoût, votre désir sera apathie et vous finirez suicidé. Vous essayerez de soudoyer la police lorsqu’on découvrira que vous avez cimenté votre femme sous la piscine. »
Très peu le disent, ça. Et quand c’est le cas, on ne les écoute pas, parce que celui qui est gouverné par l'envie est sourd à la prudence. Je vois une thérapie possible : leur donner tout ce qu’ils veulent pendant une année ou deux pour qu’ils comprennent la tristesse sans fond de l’abondance. Ils en reviendraient comme on revient de mauvaises vacances en Tunisie.

Le jour de l’avènement d’une dissidence politique authentique est loin. Ce temps que nous ne verrons pas sera un temps de soulèvement, de violence, de terrorisme intérieur bilatéral, et il ne peut advenir que si les gens ont faim, sont poussés par la misère et considèrent qu'ils n'ont plus rien à perdre. Regardez votre appartement maintenant, votre salon, votre cuisine, votre bureau, votre chambre, votre frigidaire, votre ordinateur et tous vos bibelots, et constatez tout ce que vous avez encore à perdre, tout ce qui vous empêche de vous soulever et d'aller brouter du foin dans le Limousin. Jamais vous ne prendrez le risque de vous en séparer pour des raisons politiques, jamais, parce que nous sommes des esclaves.
La seule chose qui puisse vous faire réagir, nous faire réagir, c'est un énorme trou de roquette dans le mur de votre salon, de mon salon, par lequel tous vos bibelots, mes bibelots, votre ordinateur, mon ordinateur, votre frigidaire, mon frigidaire, se casseront très violemment la gueule sur le trottoir de votre rue, de ma rue.
Regardez votre rue maintenant. Levez-vous, et allez regarder votre rue depuis la fenêtre. Regardez le trottoir, en bas, avec tous vos objets défoncés. Les coussins de votre canapé sont piétinés par des gens qui crient. Votre femme est victime d'un symptôme d'écrasement parce qu'un pan du mur lui a éclaté le torse. Ça ne sert à rien de chercher votre portable, elle va mourir dans quelques secondes et de toute façon, vos oreilles sifflent, il y a énormément de poussière dans l'atmosphère et un air froid s'engouffre depuis l'énorme trou de votre salon. Elle faisait du rangement quand l'impact a emporté la fenêtre, le mur et une partie du plancher. Votre banque ne délivre plus d'argent parce que votre argent ne vaut plus rien, et vous n'avez pas de lingots d'or parce que vous n'avez pas pensé à cette situation, ou parce que vous êtes trop pauvre pour en avoir. Votre seul bien était cet appartement et maintenant, lui non plus ne vaut plus rien. Une seule roquette a suffi, tirée d'un lanceur à cinq cents dollars, d'occasion, pour transformer votre existence à tout jamais.
Ce jour-là, que nous ne verrons pas, et ce jour-là seulement, il y aura une dissidence politique.
Suite à cette conclusion, vous vous sentez soulagé. Soulagé de savoir que vous ne vivrez pas cette situation, que vous allez pouvoir garder tous vos bibelots, votre ordinateur et le reste du merdier, puisque cet événement de perte totale et d'émancipation se situe loin, trop loin dans l'avenir, et qu'il ne vous concerne pas. Votre femme va vivre, probablement, et personne ne marchera sur votre canapé. Votre argent a encore de la valeur et votre appartement aussi. Vous allez pouvoir continuer votre vie d'esclave connecté jusqu'au bout, sans être inquiété. Inspirez profondément par le nez, maintenant.
Ce soulagement, que nous ressentons tous, c'est la lâcheté.

= commentaires =

Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 14/09/2017 à 10:38:50
Ce texte est vraiment splendide. J'espère qu'il n'y a rien à y redire. Je viens de le relire et ça m'a a nouveau tout émotionné. Vraiment je ne vois pas ce qui ne pourrait pas coller avec la ligne éditoriale et au contraire ça devrait inspirer grand nombre de zonards. Vivement une adaptation sur Netflix par Wes Anderson ou Sofia Coppola, avec dans le rôle de Muscadet, Bill Murray, jeune reconstitué en images de synthèse.
Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 14/09/2017 à 11:00:35
En plus, avec le point de vue sur la Russie, je pense qu'il ne peut y avoir que consensus avec Dourak.
Dourak Smerdiakov

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    le 14/09/2017 à 12:39:09
Ce "point de vue" est parfaitement stupide et essentialiste. Le Russe est crevable comme tout le monde, il a gagné la guerre grâce à la profondeur stratégique de son territoire et à la ressource démographique de l'Union des Républiques Socialistes Soviétique, en encaissant des pertes effroyables, civiles et militaires. Il s'est fait enfoncer en 1914 et a été dominé pendant je ne sais plus combien de temps par les Mongols de la Horde d'or. De leur côté, les Français ont prévalu militairement en Europe sous Louis IX, Louis XIV ou Napoléon, notamment pour la même raison démographique, et se sont également fait dominer à d'autres périodes.
Lapinchien

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    le 14/09/2017 à 13:50:16
tu as un peu une antithèse du même genre avec les Anglais. Je ne pense pas que le lectorat prenne ce que tu racontes au premier degré même si, bordel, le jelly, KOI§§
Dourak Smerdiakov

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    le 14/09/2017 à 13:55:29
Précision : parfaitement stupide et scandaleusement essentialiste, limpidement caractéristique d'une pensée d'extrême-droite.

Et les Russes se sont également fait défoncer à l'occasion par des Suédois, des Polonais, des Japonais et, même, suprême humiliation, par des Français alliés à des Anglais.



La conclusion du texte est largement vraie pour la majorité de la population, mais fausse dans sa prétention à être une règle générale. Il y a toujours eu des fils de bonne famille pour aller courir l'aventure et rechercher la violence pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Le terroriste Carlos est né dans une prospère famille bourgeoise vénézuélienne. Juste un exemple. L'un des terroriste des attaques de Paris s'était fait offrir un commerce à gérer par son père ; il a préféré un choix de vie plus exaltant.

Pense à l'étudiant chinois face au char, pense à Mandela dans sa prison, compare-toi, et ne te cherche pas d'excuses : ta lâcheté est la tienne, toute la tienne, rien que la tienne.
Muscadet

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    le 14/09/2017 à 16:57:24
Aucune invention quant aux personnages, aux dialogues ou aux situations.
Muscadet

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    le 15/09/2017 à 05:34:11
Lourdes est contre l'avortement parce qu'il n'a pas eu affaire à des grossesses non désirées, peut-être.
Il pourrait éventuellement changer d'avis.

Je suis plutôt d'accord avec la critique de la fin du texte.
Comme quoi je sais être un auteur ouvert d'esprit.

Je reconnais que ce n'est pas mon meilleur. Les deux précédents avaient un soupçon d'âme supplémentaire qui manque ici, globalement. Et puis la Belgique, c'est moins drôle aussi, comme destination, mais ça, je n'y suis pour rien par contre.

Commentaire édité par Muscadet le 2017-09-15 05:39:11.
Lapinchien

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    le 15/09/2017 à 09:11:14
Tu écris tellement bien, dommage que tes phobies te dominent.
    le 15/09/2017 à 09:43:41
Non, l'argument de la "grossesse non désirée" est une tartufferie qui ne fonctionne plus, surtout à notre époque, où les moyens de contraceptions se comptent par dizaines.

Mais J'imagine que ça s'inscrit dans la logique contemporaine, qui confond cause et conséquence : La pornocratie, l'homo festivus, l'hédonisme mal-compris, le déracinement qui annihile le besoin de perpétuer et transmettre, les visions court-termistes (quelles soit économiques ou purement biologiques), la fausse-virilité d'apparat qui confond nombre de conquêtes et puissance, le féminisme et son mythe de la femme libérée de toutes responsabilités, le chantage émotionnel de certaines personnes instables psychiquement, le slogan "Mon corps m'appartient" (donc je peux le détruire ? Car c'est ce qui se passe après quelques avortements, la femme devient infertile) …
Tout ça mène à ce genre de conclusion défaitiste : "une grossesse indésirée", comme si l'enfant était un produit acheté en trop lors des soldes.

On peut également y voir l'emprise mentale du monothéisme et de son manichéisme pratique : La barrière n'a que deux côtés, il suffit que je proclame être du bon pour avoir la conscience tranquille. En somme, repousser la réalité le plus loin possible avec mes petites croyances, là où les paganismes prônaient un équilibre des forces vitales.

Contrairement aux autres animaux, l'être humain trouve sa liberté dans la contrainte.

Commentaire édité par Lourdes Phalanges.
Muscadet

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    le 15/09/2017 à 10:05:41
Eh bien mon ami, quand tu auras une femme qui oubliera sa pilule, tu déchanteras, Monsieur Tartuffe.

Je suis de ceux qui estiment que la vie n'est pas nécessairement un cadeau et qu'un Muscadet est suffisant pour cette planète, et on aura du mal à me soupçonner de "m'inscrire dans la logique contemporaine" ou d'être un homo festivus selon Philippe Muray, tout au contraire et tu devrais le savoir.

Mais au fond, et tu as raison, mais là on entre dans la technicalité du sujet, ce serait évitable par des moyens plastique. Hélas, j'estime aussi qu'on fait ces choses-là naturellement ou pas du tout, parce que je suis à la fois réactionnaire et pétri de contradictions, comme tout un chacun.
Enfin, pas comme toi, qui es droit et ne dévies jamais de tes convictions, peut-être.

Je te déçois en ce sens, et je le comprends. Mais imagine quand même des Muscadets, ce ne serait pas raisonnable. Est-ce que Philippe Muray a demandé à sa compagne d'avorter ? Le saurais-tu si c'était le cas ?

Il en va aussi de la responsabilité parentale, de savoir si son mode de vie est apte à élever un enfant ou pas, surtout quand on sait les conséquences désastreuses que les mauvais traitements pendant l'enfance ont sur l'individu une fois adulte.

C'est très vrai, ce que tu dis sur la contrainte. Les poètes sont d'accord, d'ailleurs. Mais avec un enfant, on ne plaisante pas, c'est beaucoup trop grave, et tu trouveras que c'est paradoxal, ou stupide même, mais c'est parce que je respecte trop la gravité de la vie que je suis favorable à l'avortement. Et j'ai peut-être tort. Et je peux changer d'avis, aussi.

Commentaire édité par Muscadet le 2017-09-15 10:33:20.
Muscadet

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    le 15/09/2017 à 10:08:22
Ah oui, et on sera dix milliards en 2050.
    le 15/09/2017 à 10:45:33
La pilule détruit le cycle hormonal (entre autres joyeusetés…) de la femme. Le stérilet semble être, d'après les études sérieuses (et ma propre expérience monogamique), la solution adéquate. Exit donc le plastique, sauf habitudes hédonistes mal-comprises d'homo festivus.

"Je suis de ceux qui estiment que la vie n'est pas nécessairement un cadeau". La vie est, et c'est déjà très bien. Toi même déplore la procréation excessive de certains groupes humains au détriment d'autres groupes humains, et ce n'est pas avec de belles formules qu'on endiguera la destruction de l'héritage que des millions d'hommes et de femmes ont façonné de leurs petites mains et de leurs grands esprits (et inversement, hein). Et pour être plus terre à terre, l'amas de gènes qui me compose ne souhaite pas disparaitre sans se défendre un minimum. Le côté sportif, j'imagine.

Je ne suis pas un modèle de vertu et ne proclame rien, ni ne suis coercitif. Mais baiser à tout va sans réfléchir un chouia, pour ensuite pleurnicher que la vie c'est pas chouette, et qu'on doit payer des charges, et qu'on est plus libre de baiser à tout va, vous comprenez ma bonne dame, la décadence, c'est plus ce que c'était… Tu est souverainiste, autant commencer par l'être dans ta propre vie, avant d'élargir à la tribu.

Tu ne me déçois pas (sauf quand tu fais de la lâcheté ton étendard. C'est le nihilisme généralisé qui guide tes mots et tu suis sans rechigné, parce que c'est facile de suivre). Je ne distribue pas les bons points, chacun effectue sa percée dans la vie, le bout du chemin est le même pour tous… Après, il y a l'art et la manière. Ca doit te parler l'art, tu es nouvelliste.

Commentaire édité par Lourdes Phalanges.
    le 15/09/2017 à 10:52:56
"Ah oui, et on sera dix milliards en 2050."

Parfait, ce sera l'occasion pour chacun de démontrer l'étendue de ses talents et de mériter sa place.
Dourak Smerdiakov

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    le 15/09/2017 à 13:03:17
En effet, vive le sang et l'honneur, le fascisme naturel à la grecque ancienne, vive le consensuel Hitler et le taquin Ezra Pound. Des anars de droite, on vous dit.

Voici donc un débat interne à l'extrême-droite en commentaires d'un article de la Zone, avec hélas un admin (au moment où il écrivait ce commentaire) dans le rôle du prétendant à la pureté du positionnement.

Je viens seulement de retirer ses droits d'admin à Lourdes Phalanges. La Zone condamne et ne s'associe pas avec le racisme et le fascisme.

#JeSuisBisounours
#JeSuisPolitiquementCorrect
#JeSuisTraîtreALaRace
#JAiEnvieDeDégueuler

Commentaire édité par Dourak Smerdiakov.

Commentaire édité par Dourak Smerdiakov.
    le 15/09/2017 à 14:03:40
Navrant.

Incompréhension totale. Etre contre l'avortement, et en expliquer posément les raisons, fait donc de moi un membre de l'extrême droite ? Tu es contre le politiquement correct mais t'indignes comme un chroniqueur télé. Tu utilises les termes "nègre" et "tarlouze" mais vu que c'est toi, ça passe, tu échappes aux accusation d'homophobie et de racisme. Hypocrisie.

Je n'ai jamais dit qu'Adolph était intrinsèquement consensuel. Il l'était A L'EPOQUE étant donné qu'il fut élu à la majorité, de façon démocratique. C'est un fait historique, pas une opinion. Ouvre un livre d'histoire. Tu sors mes propos de leur contexte.
Pour la citation sur Pound, c'est la citation d'un poète. Elle n'inclut à aucun moment un jugement de valeur favorable de ma part.

Je ne me suis jamais considéré comme un anar de droite, tu extrapoles.

Je n'ai jamais encouragé le sang et l'honneur est une belle valeur. Si avoir le sens de l'honneur fait de moi un membre de l'extrême-droite, il est grand temps de bruler tous nos livres d'histoire et de destituer nos grands-parents, qui ont souffert et survécu à la guerre et au nazisme.

"le fascisme naturel à la grecque ancienne" ?! A quel moment ai-je été raciste ou même fasciste ? A-je écrit des pamphlet en ce sens, appelé à la haine, à la violence ? Jamais. Demande aux autres membres.

Tu extrapoles, décontextualises et utilise de biens captieuses méthodes, façon URSS, en me condamnant par association, sans même me demander des éclaircissements via message privé. Avec LC, j'étais l'un des admin les plus impliqués. Va chercher du fascisme dans mes présentations, tu n'en trouveras pas. J'ai toujours été là pour faire vivre le site, que je considérais comme un des derniers endroits alternatifs d'internet pour tout ce qui touche à la littérature.

"Réseau asocial / Publication de textes sombres, débiles, violents, casuistiques. Déconseillé aux âmes sensibles. Site déconseillé aux mineurs et aux âmes sensibles. […] La Zone ne propose aucun matériel (photos, vidéos...) pornographique ou à caractère extrême, mais les textes qui y sont publiés sont volontairement violents ou transgressifs. Les échanges entre les participants sont souvent agressifs et conflictuels. […] La critique directe, agressive au besoin, des textes est encouragée et reconnue comme un moyen pour l'auteur d'obtenir des avis sincères. Les échanges sont toutefois à prendre avec du recul, et se basent souvent sur l'ironie et le second degré. Tout propos est donc à interpréter sous couvert d'humour, toutefois les propos à caractère fasciste ou raciste seront supprimés sans préavis." Mes fesses, oui, c'est devenue une plateforme où certains débiles mentaux peuvent venir étaler leurs phantasmes scatologiques et dire que c'est de l'art. La Zone a perdu son âme.

Ma place est donc dans un camp de rééducation, au goulag, sans possibilité de procès. Bravo Joseph, bravo les commissaires politiques. Sous ton costume d'homme respectable, tu es un fasciste, un vrai, et tu utilises le retournement accusatoire pour mieux le dissimuler.

Commentaire édité par Lourdes Phalanges le 2017-09-15 14:14:35.
Dourak Smerdiakov

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    le 15/09/2017 à 15:02:12
"Sous ton costume d'homme respectable, tu es un fasciste, un vrai, et tu utilises le retournement accusatoire pour mieux le dissimuler."

Ouais, ouais, je me marre. Et puis le racisme anti-blancs et le marxisme culturel et féministe, et la dictature démocratique. Dans le genre retournement accusatoire, on les connaît, ces procédés.



44% en 33 pour le NSDAP, pas une majorité, avec des milices répandant la terreur dans la rue et les bureaux de vote, le Reichstag incendié et les communistes empêchés par une loi d'urgence. Qui déforme les faits ? Pourquoi ressentir le besoin de présenter Hitler comme consensuel à l'époque ? C'est faux, absurde et louche. Comme quand tu qualifies le fasciste Ezra Pound d'écrivain "pas sage" en parlant de "carabistouilles" après avoir cité sa phrase regrettant que "le problème avec la guerre, c'est qu'elle ne tue pas les bonnes personnes". Un peu comme Muscadet regrettant que le KKK soit contre-productif, quoi. Tu pues. Comme ton intervention sur l'histoire de l'humanité dans un autre sujet. Et tes apologies de la guerre. Sang et honneur, j'insiste.



Dans ton cas, il n'y a pas de preuve absolue, pas d'aveu, c'est vrai, juste un entassement d'indices de plus en plus clairs. Dans tes commentaires ci-dessus et dans cet article pseudo-humoristique : http://www.lazone.org/articles/3013.html

Je sais que t'es dévoué au site. mais c'est clairement sur un malentendu. Je m'expliquerai aussi davantage sur ton cas, et tu pourras répondre. Et si une majorité consensuelle estime que je me trompe et que j'ai pété les plombs, ou simplement nihil le propriétaire du site, je te promets que c'est moi qui pars, parce que je n'ai plus rien à faire ici.



En URSS, on t'aurait mis une balle dans la nuque. T'es pas au goulag, t'es juste viré du Comité Central du Parti. Si on me désavoue, je m'auto-purge. Là, t'as toujours ton compte, on discute patiemment, on perd son temps, comme avec Muscadet. Je commence d'ailleurs à me lasser, j'avoue.

Commentaire édité par Dourak Smerdiakov.
    le 15/09/2017 à 15:44:17
Marrant, tu ne peux pas blairer les soldats, les gens violents et les facho, mais tu te comportes exactement comme eux, en employant le même langage ("je vais m'occuper de ton cas", "tu pues", "t'es pas net", "t'es louche"… sans compter les menaces de mort à peine larvées mais on a la catharsis qu'on peut). Valait mieux pas être ton voisin entre 39 et 45.

Pas souvenir d'avoir écrit un pavé sur le racisme-blanc, mais faut que croire que ça n'existe pas et que c'est encore une invention de l'extrême-droite. Culpabilité par association.

Comme tu le dis toi-même, tu me condamnes avant même le procès, sans preuves et avec un ramassis de trucs que tu tords dans tous les sens et dont tu extrais ce qui t'arranges… A quel moment ai-je écrit "la guerre, c'est parfait, il faut tuer tout le monde". Jamais. Le personnage du con aborde brièvement le sujet dans mon dernier texte de Saint-Con mais c'est un con, et il meurt. Je parle même de la guerre "remarketée comme projet héroïque" dans la présentation du dernier Muscadet. Et tu appelles ça une apologie ?!

Et pour info, c'est toi le premier qui a parlé d'hitler. Relis les commentaires. Je n'ai pas très bien compris pourquoi d'ailleurs, mon observation portait uniquement sur les personnages clivantes au quotidien, pas sur l'histoire.

Tout le monde peut lire mes textes et mes interventions et personne n'a JAMAIS émis le moindre doute. Toi, tu déboules, et deux heures après me voilà le petit-neveu de Mussolini avec trois bouts de phrases sortis de leur contexte. Ce n'est pas sérieux.

Bref, méthode de facho qui voit des "méchants" partout. Pour quelqu'un qui se dit anti-raciste et anti-fasciste, ce n'est pas très démocratique tout ça.Tu devrais te lancer dans les vidéos complotistes.

Commentaire édité par Lourdes Phalanges le 2017-09-15 16:16:43.
Muscadet

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    le 15/09/2017 à 16:16:51
C'est très intéressant, tout ça.
LePouiIleux
    le 15/09/2017 à 16:33:01
On ne lit pas les commentaires pendant deux-trois jours et puis quand on revient il y a du sang et des entrailles de partout sur les murs.
Muscadet

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    le 15/09/2017 à 16:41:23
Il ne va plus rester grand monde par ici. Enfin, il y aura toujours pascal dandois qu'on viendra peut-être commenter furtivement, en anonyme et sans compte si besoin ; Lourdes viendra dire ce qui est navrant.

"Un débat interne à l'extrême-droite", il a dit, Dourak, docte et catégorique.

"Navrant", répond Lourdes, lapidaire.

Formidable, et l'échange sur l'URSS, j'en suffoque encore. Très bien, vraiment.
C'est une fresque contemporaine, cette affaire. Je trouve que c'est remarquable et si j'ai pu contribuer à ce type d'interactions dans la moindre mesure, je ne vois pas comment on pourrait me le reprocher.
Lapinchien

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    le 15/09/2017 à 17:01:25
Mon opinion est la suivante. Il y a des règles. Il a une hiérarchie avec différentes responsabilités. Chacun agit en son âme et conscience et qui a le pouvoir de modérer, modère s'il le souhaite sans avoir à s'en expliquer. Le reste c'est de l'effet Joule.
    le 15/09/2017 à 17:06:27
Tu es modérateur, et, en ton âme et conscience, tu as constaté qu'aucune règle n'avait été enfreinte depuis deux ans. Pourquoi ce procès donc ?

Commentaire édité par Lourdes Phalanges le 2017-09-15 17:12:39.
Muscadet

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    le 15/09/2017 à 17:11:15
Je crois que c'est assez clair, Dourak ne veut plus de moi et de mes textes qu'il estime racistes, et ne veut plus de Lourdes pour ses déclarations qu'il estime fascistes.
Il a promis de régler notre compte, et dans mon cas de demander mon bannissement j'imagine, pour avoir écrit "Je suis un raciste raisonnable" dans un texte de Janvier 2016 : on attend de voir ce que ça donne.
Lapinchien

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    le 15/09/2017 à 17:29:46
je suis juste administrateur, Dourak est superadministrateur. chacun fait ce qu'il veut dans le domaine de ce qu'il peut. sinon vous avez toujours la possibilité de faire une réclamation auprès de nihil.
Muscadet

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    le 15/09/2017 à 17:33:40
Je crois qu'on ne fera rien du tout et pour ma part, j'ai déjà commencé à poster mes textes sur un autre site de publication, nettement plus fréquenté, et qui étrangement, n'a rien trouvé de raciste dans mes contributions.
Pourtant ils ont un comité de lecture, et un autre de correction.
    le 15/09/2017 à 17:34:07
Ne te réfugies pas derrière la hiérarchie. Tu as des yeux et un cerveau. Si tu avais vu du racisme et du fascisme, tu aurais fait le ménage depuis longtemps.
Dourak Smerdiakov

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    le 15/09/2017 à 17:43:07
Je ne crois pas avoir écrit où que ce soit que j'allais "régler son compte" ou "m'occuper du cas" de quelqu'un. Pour les menaces de mort, c'est risible.

Je ne demande d'ailleurs même pas votre exclusion du site, je n'ai dit ça nulle part. En revanche, je souhaite la fin de la complaisance envers des idées d'extrême-droite, racistes et fascistes, ou s'amusant à flirter avec ces limites, limites clairement affichées dans la page de guide depuis toujours.

Pour le moment, j'aimerai tout de même rappeler que, concrètement, la seule mesure prise est la suppression des droits d'admin de Lourdes Phalanges, ce à quoi il devrait survivre. Et qu'elle ne sera que temporaire s'il s'avère clairement que je me suis fourvoyé et que j'ai été injuste. Je suis même capable d'aller jusqu'à présenter des excuses, ça m'est déjà arriv, figurez-vous.
Lapinchien

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    le 15/09/2017 à 17:46:15
Dourak est dans son droit de superadministrer ce que j'ai administré. Je serais totalement con de m'opposer aux règles de la logique. D'ailleurs si j'écope de sanctions pour ma mauvaise administration ça ne me choquerait pas non plus, ce serait dans l'ordre des droits établis.
Lapinchien

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à mort
    le 15/09/2017 à 17:59:50
quant à l'exclusivité de la publication sur la zone, ça n'a jamais été une condition de publication sur le site. J'ai plusieurs fois moi-même publié mes textes dans des revues ou adapté dans d'autres formats sans demander ce que la Zone avait à redire à la chose. Heureusement qu'on peut publier nos textes ailleurs.
Muscadet

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    le 15/09/2017 à 18:00:10
Chasse aux sorcières.

La définition du racisme a été boursouflée par des années de matraquage et de pression sociale :
être contre l'immigration extra-européenne, c'est être raciste, être contre le droit du sol et le rapprochement familial, c'est du racisme, être pour une France majoritairement blanche et chrétienne, c'est du racisme, être scandalisé par l'administration-traîtresse qui nous fait croire que les migrants sont une chance, c'est du racisme, dénoncer le lien patent entre immigration et délinquance dans les prisons françaises, c'est du racisme, être contre le métissage de masse, c'est du racisme.

Et encore, je ne parle pas de l'islam.

Ils n'ont que ce mot à la bouche pour nous faire peur et en ce qui me concerne, je ne céderai pas à la menace.

"Je suis un raciste raisonnable" dans ces conditions. Et nous sommes encore quelques-uns.
Dourak Smerdiakov

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    le 15/09/2017 à 18:08:38
Continue, ça m'arrange.
Muscadet

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    le 15/09/2017 à 18:14:55
Oui, oui, vas-y, prends tes petites notes de commissaire sur ton éditeur de texte.

Á qui crois-tu faire peur avec ta "mise au point" ?
Clacker

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    le 15/09/2017 à 18:19:43
Euh, là Muscadet je crois que tu n'améliores pas ton cas en affirmant tes positions ultra-conservatrices.
J'avais franchement le doute quand au bien fondé des attaques de Dourak, mais je me gardais bien de commenter tout ça puisque je n'ai pas lu consciencieusement tous les textes de tous les auteurs, car je dois bien l'avouer, je suis une grosse flemme par moments. Mais les choses se précisent on dirait.

Tout ce que tu affirmes en commentaire ne fait peut-être pas de toi un raciste au sens étymologique, c'est vrai. Seulement un gros con de manière très certaine.

Ce qui n'enlève rien à ton talent d'écriture en général, me permets-je de préciser.

Commentaire édité par Clacker le 2017-09-15 18:21:55.
Muscadet

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    le 15/09/2017 à 18:27:17
Très bien.

Ce cirque d'inquisition a assez duré.
Je ne vais pas rester sur un site qui estime qu'être identitaire est insultant, ni sur un site qui estime que Soral est un dangereux psychopathe sans en avoir lu une ligne, ni sur un site qui considère que protester contre la prolifération des mosquées est méprisable, ni sur un site où un admin distribue les accusations selon ses opinions politiques.

Sûrement pas.

Vous vous délecterez des traits de génie de pascal dandois et des fulgurances d'arkai59 : ils ne sont pas de gros cons identitaires de manière très certaine, eux, vous devriez pouvoir les tolérer.

Ceux qui veulent continuer à me lire ailleurs me contacteront par MP comme certains l'ont déjà fait.

Bonne continuation dans la tolérance.
Dourak Smerdiakov

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    le 15/09/2017 à 18:36:32
Je m'en vais comme un prince !
Dourak Smerdiakov

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    le 15/09/2017 à 20:43:24
Je suis moi-même curieux de savoir de quel site il s'agit. Pas besoin de MP, ça peut se dire ici. Je veux bien encore lire du Muscadet, je ne veux juste pas être associé à ses idées. Il m'arrive même de consulter dedefensa, figurez-vous.
Muscadet

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« Raciste version 2000 »    le 19/09/2017 à 07:34:37
Très bien, allons-y pour un dernier tour de piste, un dernier texte pour la route. Il est épicé, celui-là, avec des touches d'acidité, il agresse un peu le palais. Mais c'est voulu, c'est mérité aussi, et quoi qu'il vous arrive par la suite, souvenez-vous que personne ne vous a obligé à le lire.


Titre : « Raciste version 2000 »


On me reproche beaucoup de choses cette semaine, j'ai remarqué.
D'abord d'être raciste bien sûr, puis d'être identitaire, et même soralien, le tout dans une tempête aux relents de scandale à laquelle ont assisté, médusés, les cinq lecteurs restants du site.
Et en effet, il est vrai que la pontifiante condescendance avec laquelle Dourak Smerdiakov a mené les débats ces derniers jours, en distribuant ces accusations, envers moi-même mais aussi envers Lourdes Phalanges, a eu de quoi étonner. Notons tout de même qu'il est allé jusqu'à citer successivement les évangiles bibliques, Benoît XVI, l'incontournable Hitler, et même sa propre mère, afin de vernir son indignation d'une couche d'autorité et d'émotion : des méthodes de manipulation regrettables, dignes d'Anne-Sophie Lapix si vous voulez mon avis.
Plus effarant encore, son goût du sensationnalisme l'a poussé à évoquer dans les commentaires les cendres de Nounourz, un ancien zonard suicidé, et noir, afin de justifier sa vindicte contre mon supposé racisme, faisant d'un mort et de son urne funéraire un argument de terreur et un totem.
En cette occasion, il n'a certainement pas fait honneur à la mémoire de cet auteur, que je lisais moi-même et dont j'appréciais les textes dépressionnaires, en instrumentalisant son héritage de cette manière, pour des raisons éminemment politiques comme on va le voir.

Commençons par l'accusation de racisme, donc.
Vous le savez, il m'est reproché d'avoir écrit dans un texte de Janvier 2016 la formule : « Je suis un raciste raisonnable », que je maintiens aujourd'hui, considérée à tort par Dourak et peut-être par d'autres, comme un aveu qu'ils imaginent être de culpabilité.
En réalité, j'étais dans ce texte, comme dans beaucoup d'autres textes évidemment, dans certains de mes commentaires aussi, et je suis de manière générale, d'ailleurs bien avant même de fréquenter ce site en 2007, et jusqu'à maintenant sans discontinuer, un « raciste raisonnable », ou même un « raciste » tout court, selon la définition contemporaine de la doxa, factice, distordue et galvaudée, du racisme.
En ce sens, je reconnais volontiers avec fatalisme mais sarcasme, que selon l'interprétation médiatique et parfois même populaire, j'appartiens à la catégorie socio-professionnelle -c'est devenu un vrai métier à notre époque- du « raciste version 2000 », c'est-à-dire, comme déjà évoqué précédemment, celui qui contrevient aux politiques d'immigration extra-européenne en contestant leur légitimité -le dumping social, la dilution de l'identité-, celui qui déplore l'afflux de migrants présentés frauduleusement comme des réfugiés politiques -même Gérard Collomb n'y croit pas-, celui qui critique les conséquences démographiques du droit du sol et du regroupement familial -exponentielles-, celui qui est pour la préférence nationale en terme d'emploi -tout de même, avec notre taux de chômage-, celui qui est contre le droit de vote pour les étrangers -soyons sérieux-, celui qui s'inquiète du fait que les français allogènes font davantage d'enfants que les français indigènes -le fameux remplacement qui n'existe pas-, celui qui souligne que la proportion de récents immigrés dans les prisons françaises est plus importante que leur proportion dans la population -par précarité, manque d'éducation et d'intégration-, celui qui signale la progression de l'islam politique -CFCM, UOIF-, celui qui dénonce l'absence d'assimilation -Karim Benzema, « Nique la France »-, celui qui pointe le renoncement dans les banlieues et l'incompatibilité des mœurs, bref : celui qui parle des sujets qui fâchent.
Tous ces sujets-là, en compagnie de tous leurs auteurs, sont classés « racistes version 2000 » selon la grille de lecture devenue généralisée depuis une bonne vingtaine d'années. C'est ce que Philippe Muray appelait « la cage aux phobes » (xénophobe, islamophobe, europhobe), à savoir l'opprobre pour les réalistes contestataires sans langue de bois, punis et marginalisés par ces étiquettes, pour avoir transgressé l'angélisme de rigueur ou refusé la politique de l'autruche. Le prix à payer.
Il est important de noter ici que cette interprétation nouvelle du racisme et du raciste, qui englobe des millions de français dorénavant, est très différente de l'interprétation légale du racisme. Et heureusement, les tribunaux permettent encore, en général, d'y voir plus clair dans cette confusion des genres, et les « racistes 2000 » de mon espèce y sont relaxés lorsque des associations subventionnées par votre argent, ou des particuliers enfiévrés un peu comme Dourak Smerdiakov aujourd'hui, y accusent n'importe qui de racisme, à tort selon la justice et selon le bon sens.
Mais pour combien de temps encore ?
Tout le monde n'a pas l'avocat d'Éric Zemmour pour demander deux millions d'euros de dommages et intérêts lorsqu'il est taxé de « raciste 2000 » sur un plateau de France 2. Pas même moi. Et Dourak n'a pas un sou de toute manière, je serais contraint de faire saisir ses meubles par un huissier qui ne laisserait chez lui qu'un lit, une table et deux chaises.
Imaginez un peu la scène.

Entrons maintenant au cœur de la question ethnique avec l'accusation d'identitaire.
Je ne fais pas partie du groupe « Génération Identitaire », même si je respecte leur cause et qu'elle reste essentiellement ce qu'on appelle de l'agitation-propaganda, dans la tradition soviétique que devrait pourtant affectionner notre rouge administrateur.
Je suis identitaire d'abord parce que je suis contre le métissage de masse, et favorable à une France majoritairement caucasienne - « blanche », par abus de langage-, et ça non plus, ce n'est pas raciste de le dire, ou de l'écrire. Respirez par le nez. C'est la conscience ethnique, telle que le général de Gaulle l'avait décrite en 1959, pour ceux qui ont suivi les débats dans les commentaires.
Il n'y a pas à en avoir honte. Je peux même aller plus loin en vous disant que le Nigéria doit rester majoritairement noir. Ça semble honnête, non ? Bon. Expirez calmement par la bouche. Il est autorisé, acceptable et légitime de prétendre à une France majoritairement caucasienne, donc. Débarrassez-vous de ce blocage mental qui vous empêche d'être logique. Non, ce n'est pas raciste. C'est seulement « raciste 2000 », c'est-à-dire une manipulation politique de l'esprit, artificielle, qui vous a inculqué que c'était « mal », sans autre fondement que la menace d'être pointé du doigt et frappé d'une sanction sociale, qui viendra vous parler d'Hitler évidemment, l'argument stupide pour vous faire avaler n'importe quoi : « Le métissage de masse ou Hitler ? », « Voter Macron ou voter Hitler ? », « Sauter par la fenêtre, ou Hitler ? », c'est un pistolet sur votre tempe qui vous fait trembler de la tête aux pieds, à chaque fois qu'on vous présente ce genre de choix. Vous vous rendez compte qu'on se moque de vous, dans ces situations, quand même, non ? C'est un pistolet à eau.
Mon opinion est qu'une France à majorité de métis afro-européens ne serait plus la France, de la même manière qu'une France à majorité musulmane ne le serait pas davantage. Parce que notre identité tient en partie à l'ethnie, c'est pour moi une évidence, par patrimoine génétique et sentiment d'appartenance, et sans remonter à Lucy ou au berceau de l'humanité, comme certains petits malins essayent de nous en convaincre ; ne soyons pas de mauvaise foi ici : les africains sont quand même destinés à vivre en Afrique, et non à se métisser massivement en Europe au point de rendre notre paysage culturel méconnaissable.
Je me positionne donc contre cette mondialisation ethnique, qui n'est pas un signe d'ouverture ou de tolérance, en dépit du matraquage compassionnel qui l'accompagne et qui tente de la justifier, mais plutôt d'abandon de notre héritage et effectivement de déclin de notre civilisation anémiée, paralysée par le chantage au « racisme 2000 », le pistolet sur la tempe et l'éternel refrain de notre époque.
Notre identité tient aussi aux valeurs chrétiennes, comme j'entendais d'ailleurs Vladimir Poutine le dire récemment. Il a raison, lui aussi, car il n'est ni obscurantiste ni dangereux selon moi de trouver des repères dans notre passé, nos valeurs religieuses et nos racines, en temps de crise ou en temps d'abondance d'ailleurs : il s'agit d'un réflexe réactionnaire, c'est vrai, et cette réaction est salvatrice.
Je ne souhaite pas que le fils de Tariq Ramadan, ou un musulman quelconque, devienne Président de la République en 2037, voyez-vous, comme dans le livre « Soumission » de Michel Houellebecq que vous avez sûrement lu vous aussi. Je ne comprends même pas comment un non-musulman pourrait le vouloir, ou s'insurger de mon inquiétude quant à l'islamisation, qu'on voudrait nous faire passer pour un « fantasme ».
De qui se moque t-on ?

L'ensemble de ces considérations, et c'est bien triste, sont souvent sanctionnées par une autre étiquette, celle de « l'extrême-droite », c'est le grand drame de la France et de l'Europe de l'ouest d'aujourd'hui : ce terrorisme intellectuel du XXIème siècle, contaminant et diffusé sur chaque chaîne de télévision, à la radio, dans les journaux, sur internet, partout où l'on pose le regard, qui vise à discréditer ces « racistes 2000 » qui pourraient gâcher un peu la grande fête de la globalisation et du multiculturalisme, qu'on nous présente comme la panacée de l'avenir, le nouveau monde où nous sommes tous égaux et tous les mêmes, tous mélangés, tous métissés, tous contrôlables, et où la guillotine automatique du « racisme » et de « l'extrême-droite » veille à calmer ceux qui sortiraient du rang.
Je suis donc un « raciste version 2000 d'extrême-droite » selon cette doxa qui est un véritable cirque et qui mérite d'être dénoncée et ridiculisée à défaut de pouvoir l'enrayer, prisonnier avec les autres dans la « cage aux phobes », et identitaire, et je le revendique dans le cadre de la loi, parce que la vie est trop courte pour se laisser intimider par des clowns.

De quel délit « raciste 2000 » suis-je encore coupable ?
J'aurais voté utile et stratégique au premier tour des élections présidentielles 2017, donc Fillon, dans une logique des valeurs et de classe, en espérant un duel Fillon-Le Pen, et j'aurais voté dans cet enchaînement au second tour, Le Pen, comme un tiers des français, eux aussi « racistes 2000 ». Je n'ai pas reçu ma convocation citoyenne à temps, c'est dommage.
J'ai soutenu moralement l'élection de Donald Trump, sur les forums américains et sur la Zone, comme la moitié du pays outre-atlantique « raciste 2000 ».
Je lis Michel Onfray que j'apprécie aussi pour son franc-parler, et ce malgré son exposition médiatique, qui l'empêche sûrement de ne pas dépasser la ligne rouge du « racisme 2000 » sur les thèmes migratoires, proposant par substitution une analyse du remplacement religieux, comme nous l'avons évoqué sur le forum. Je le nommerais quand même ministre.
Ah, en revanche je lis un journal de gauche, « Le monde diplomatique », mais vous le savez déjà. C'est un peu décevant de ma part, je le comprends, mais c'est le seul qui propose des articles de fond vraiment passionnants sur les sujets de société : je vous recommande le dernier en date sur la gestion des villes de banlieue parisienne par les municipalités socialistes, qui consiste à distribuer des emplois fictifs à la mairie de Sarcelles à des chefs de réseau et autres narcotrafiquants, en échange des votes de la cité en leur faveur. Tout à fait instructif, mais « raciste 2000 », vu qu'ils sont maghrébins d'origine, les narcotrafiquants et les élus.

Finissons rapidement avec Alain Soral, qui me vaut autant d'acharnement.
J'ai lu deux de ses livres et commencé un troisième.
Je ne fais aucune publicité, je vous explique simplement pourquoi il m'intéresse, étant donné que certains d'entre vous considèrent, bêtement, que je suis dangereux puisque je l'ai lu, comme des dizaines de milliers de personnes.
C'est un polémiste qui, par définition, exagère ses lignes de prospective, et c'est ce qu'on attend d'un polémiste pamphlétaire, au départ. Ses condamnations pour antisémitisme ne sont pas un repoussoir particulier pour moi, ce qui ne veut pas dire que je sois antisémite : si le pédophile Marc Dutroux écrivait un bouquin intéressant -c'est peu probable-, je le lirais quand même, sans pour autant partager la même passion que Daniel Cohn-Bendit pour les petites filles, ou celle de Frédéric Mitterrand pour les petits garçons. Et parce que je pense que seuls les livres comptent.
Bon. Je trouve que l'analyse de Soral sur les mécanismes politiques autour de l'immigration du XXème siècle est pertinente, historiquement vérifiable, et enrichie de certaines subtilités qui m'avaient échappé. Sa position sur la féminisation de notre société, ou plus précisément sur une certaine inversion des genres et des postures, me semble correcte également. Ce n'est pas un bon écrivain, son style est plutôt médiocre, sans vrai relief. Par contre, je trouve qu'il fait un sociologue avec du bagage et un politologue aiguisé, son point fort étant l'évaluation des forces et des caractères dans les partis, singulièrement en période électorale, ainsi que ses décryptages géopolitiques que j'estime pédagogiques. Je n'oblige personne à le lire, notez.
Sa proposition politique en France, que je trouve hasardeuse, est de rassembler deux camps idéologiques en un seul mouvement : d'une part les « racistes 2000 » traditionalistes comme moi (droite des valeurs) et d'autre part les souverainistes de la gauche populaire (gauche du travail), en incluant la communauté arabo-musulmane intégrée à la société ; ensemble donc, dans un combat anti-mondialiste, anti-Europe fédérale de Maastricht et de Bruxelles, anti-métissage de masse et anti-immigration incontrôlée, et pour un retour aux symboles traditionnels de la famille comme aux fondamentaux régaliens.
Cette alliance tactique contre le « système », qui semble de prime abord assez hétéroclite et bancale, a été récupérée dans la stratégie électorale du Front National depuis plusieurs années : c'est la fameuse ligne hybride Le Pen-Philippot, anti-euro et protectionnisme, avec un succès mitigé comme on l'a vu aux présidentielles, puisque la sortie de l'euro a effrayé une bonne partie de l'électorat-cible, largement captée par la France Insoumise de Mélenchon, dont la dynamique a empêché Le Pen de remporter le premier tour. Et c'est cette division entre les deux souverainismes (le social FN et l'économique FI) qui permet à des Macron de gagner à l'infini, d'où l'idée d'essayer de les réunir efficacement.
En pratique, et comme les électeurs ne sont pas des données théoriques, je doute qu'il y parvienne.

Bref, je lis les livres que je veux, et je ne devrais pas avoir à m'en justifier, de la même manière que Lourdes Phalanges a les lectures et les références qu'il souhaite lui aussi, sans avoir à être taxé de « nazillon » par l’œil de Moscou. Ces procès d'intention politiques qui se donnent des airs de Nuremberg 1945 sont tout à fait désespérants, et ils témoignent de la fin de l'aventure.

Bon, je crois avoir fait le tour des indignations qui m'étaient adressées.
Malgré le fait que je sois hors de cause, et que je ne ferai pas saisir le mobilier de « Dourak 2000 » par un huissier, je n'ai pas changé d'avis concernant mon départ du site lazone.org et je ne posterai plus ici désormais, puisque la charte, ou son « interprétation 2000 », l'interdit.
Cette semaine d'hystérie absurde et d'envolées emphatiques autour du racisme m'a enlevé le goût des lieux, et je ne m'imagine de toute façon pas rester dans ce climat toxique de condamnation et de dénigrement, alors que je suis pourtant dans mon droit de critique, sachant qu'au moins trois lecteurs, sur les cinq restants, méprisent mes idées de « raciste 2000 », si j'ai bien compris.
Et si c'est votre cas personnel, encore maintenant, dans ce paragraphe, sachez que vous êtes un idiot facilement manipulable par l'air du temps, et que vous ne méritez pas de parcourir mes textes : sortez immédiatement de ces lignes, c'est chez moi, ici, et vous êtes un intrus, je devrais appeler la police. Vous mériteriez plutôt de vous abonner à « Libération » pendant deux ans. Vous êtes décevant, et sûrement irrécupérable en tant que lectorat.
Dommage, mais tant pis.
Il était temps de tourner la page, de toute manière, j'étais trop présent dans le coin.
Ces dix années sur le site m'auront quand même été très profitables, je trouve que j'ai bien progressé quand je relis mes premiers textes de 2007 -quelle horreur, quel style de télégraphiste-, et je vous remercie d'avoir participé à cette évolution par vos textes, vos commentaires et vos lectures, dont le souvenir me sera utile à l'avenir.
Mais j'ai aussi rencontré quelques personnages truculents sur la Zone, évidemment, et mémorables, aux styles divers et surprenants, et j'y ai bien sûr passé des nuits à souffler du nez et à ricaner avec vous comme une hyène en lisant le forum. De bons moments. Et ce, même s'il y a trois chances sur cinq, désormais, pour que vous soyez un pitre qui se pense futé, « antifasciste 2000 », chasseur de nazis, « tolérant 2000 », ou autres billevesées.

Franchement, arrêtez d'écouter France-Inter.

Omega-17 / Muscadet,
ou plutôt Jean-Marie, pas un vain prénom.

2007-2017

Thème musical du texte, « raciste 2000 » lui aussi :
https://www.youtube.com/watch?v=-ysFyxSDiog

*
Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 19/09/2017 à 07:51:02
mais qui n'est pas métisse à part les consanguins ? propos totalement délirants et qui ne tarderont pas à être modérés.
Clacker

Pute : 0
Muscadet, ou le martyr littéraire de l'extrême-dro    le 19/09/2017 à 10:43:50
Bon, c'est bien joli de nous jeter tes convictions personnelles et politiques à la gueule dans un dernier soubresaut d'épouvantail, mais on n'est pas sur msn.fr ici, et moi je m'en tamponne le coquillard de tes phobies colorées et grisâtres. Fais plastifier ta carte du FN, ou ton badge Identitaire, ou fais briller ton casque à pointe, tire-toi la tige sur des clichés de De Gaulle, je sais pas, et va pratiquer ta tolérance de "raciste raisonnable" ailleurs si tu trouves pas ton compte sur La Zone, Jean-Marie. A titre personnel je devrais m'en sortir si je ne te vois plus dans le coin. C'est terrible dis-donc, on est en train de perdre le nouveau Céline ! Il ne viendra plus nous délecter de sa prose de souche ultra stylée et de ses commentaires de bon goût. Rendez-vous compte, La Zone va perdre de son rayonnement littéraire !

C'est dommage quand même, je te trouvais sympathique avant que tu te mettes à vomir tes angoisses.
Dourak Smerdiakov

site yt
Pute : 0
ma non troppo
    le 19/09/2017 à 11:27:14
Chouette, encore un pavé. J'ai passé la nuit à lire du Muscadet jusque 4 heures du matin, là je bois mon café. Donc, ça va attendre un peu. Si y a des choses consistantes là-dedans, ça sera publié éventuellement en "droit de réponse", si Muscadet le veut.
Dourak Smerdiakov

site yt
Pute : 0
ma non troppo
    le 19/09/2017 à 17:09:59
Apparemment, il le veut, puisque le texte est en file d'attente.

Je publierai donc l'édito annoncé dans les jours qui viennent, ensuite son droit de réponse en lui laissant le temps de l'adapter au contenu de l'édito s'il le veut, puis on remplacera le texte en commentaire par un message expliquant que le commentaire a été publié, etc.

Certains pensent que Muscadet / Omega-17 serait également la même personne que CTRL X / v/y/t/m/C / Trompette (forum). Est-ce que l'intéressé pourrait éventuellement bien vouloir confirmer s'il l'est ou non. Aucune soupçon ou accusation supplémentaire n'est lié, c'est uniquement pour clarification, qu'on sache avant qu'il ne parte.

Et j'étais sérieux dans le fait que Muscadet peut publiquement signaler sa nouvelle adresse, pour ceux que ça intéresse.
Cuddle

fb
Pute : -3
    le 19/09/2017 à 18:16:57
Il avait tout de même une photo de profil chouette. rip

Commentaire édité par Cuddle.
Ctrl xxxxxxxxxxxxxxx
    le 21/09/2017 à 22:13:00
(identifiants toujours paumés quelque part, désolé)

J'ai suivi l'affaire de loin, et je dois dire que je n'en ai à peu près rien à foutre des idées des uns et des autres, désolé, mais vraiment, ça me dépasse et surtout ça manque cruellement de distance, d'humour et de projet, et donc,je ne suis ici que parce qu'il m'est demandé d'exprimer mon individualité, ce que je m’apprête à faire tout de suite, même si j'espérais que, franchement, vous auriez pu faire vous-même la différence entre Oméga et ma gueule. Stylistiquement parlant, ça n'a rien à voir. J'ai beaucoup moins de vocabulaire que lui, pour commencer. Et j'en remercie le Seigneur chaque jour. Cela dit, mes dialogues sont bien meilleurs.

Donc, officiellement, vous avez deux auteurs bien distincts, soyez rassurés ou non.

J'ajoute que je bosse sur l'appel à texte autour du thème du rêve, et que je devrais être en mesure de poster avant la fin du mois. Ça ne change rien et tout le monde s'en fout un peu dans ce contexte mais je voulais juste signifier une nouvelle fois mon attachement pour cette plate forme et tous les connards qui y évoluent. Muscadet compris.
Dourak Smerdiakov

site yt
Pute : 0
ma non troppo
    le 22/09/2017 à 00:33:58
Très heureux d'apprendre les deux informations.



Par ailleurs, je précise que depuis hier je me demande si un sujet dans le forum ne serait pas plus indiqué qu'un édito, histoire de passer à autre chose plutôt que de s'appesantir encore plus longtemps. Mais qu'alors je reviendrais aussi sur ma proposition de publier le texte de Muscadet en article de type "droit de réponse". Bref, je crois que j'ai mal "géré" la crise, bien que je ne regrette en rien l'avoir déclenchée.
Clacker

Pute : 0
    le 22/09/2017 à 08:19:10
Sacré teasing en tout cas.
Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 22/09/2017 à 08:48:54
s'il y a de la clientèle, je remonte de suite l'appel à textes sur les rêves en page d'accueil.
Lunatik

Pute : 1
    le 12/10/2017 à 20:55:16
Il est où cet appel à texte rêveur ?

Quand même, pour confondre Trompette et Muscadet, faut avoir du goudron dans les naseaux.
Dourak Smerdiakov

site yt
Pute : 0
ma non troppo
    le 12/10/2017 à 22:15:26
Dans la section "initiatives" du forum et, bien sûr, dtc.

C'est un ancien admin qui avait assez péremptoirement affirmé cette identité, avec une assurance qui m'avait du coup fait douter, car j'incline au doute. Cela dit, il y a des gens qui peuvent jongler avec différents tons et styles tout en restant cohérents.
Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 12/10/2017 à 22:19:24
je passerai l'appel à texte en page d'accueil si CTRL X poste la contribution promise
Dourak Smerdiakov

site yt
Pute : 0
ma non troppo
    le 12/10/2017 à 23:07:21
Tu peux créer la rubrique : si elle reste vide, on y postera les paroles de "j'ai encore rêvé d'elle". Ou alors le rêve familier de Verlaine. c'est moins bien, mais c'est dans le domaine public.

Attention, ceci était une blague.
Lunatik

Pute : 1
    le 13/10/2017 à 17:42:03
@ Dourak : j'ai cherché aux deux endroits susmentionnés et j'ai fini par trouver, merci.
Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 13/10/2017 à 18:56:49
il y a déjà une rubrique ici http://www.lazone.org/articles/dossiers/45.html et même une contribution de nihil

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