Suivi par sa lente et inexorable progression, je m'aventurais jusqu'au noyau de la ville. Il n'y avait ici que des profanateurs ou pire des prédateurs. Ils ambitionnaient eux aussi de siphonner cette noirceur, je les entendais jacasser entre eux mais jamais je me mêlais à leur cabale.
Il y avait aussi, pendant les grandes périodes de sécheresse, des crocodiles indomptés et enragés qui prendraient un jour ou l'autre la relève de ces anciens.
Un week-end, en utilisant des barbituriques, alors dans un conduit d'égout engorgé, le spectre du cosmonaute s'était à nouveau incarné. Sans explication rationnelle.
C'était un cosmonaute qui revenait de longues nuits sibériennes irrationnelles.
Il avait longtemps observé la voie céleste qui ruinait les esprits sans raison. À nous deux, on avait communément tracé nos vies de même couleur, de même éclat.
Il était vingt heures quand je m'éveillais ; la noirceur avait libéré pêle-mêle l'abîme stellaire du cosmonaute : en prenant à cette heure mon café, son arôme avait le goût du commencement et de la fin, d'une pendaison à venir. Lorsque j'ouvrais mon calepin, je m'attendrissais sur ces détails séduisants.
Le cosmonaute dont l'origine m'était inconnue et qui se perdait dans ses pensées, terminait chaque week-end en émergeant comme moi d'un sommeil nébuleux.
S'était immobilisé le rêve des noirceurs tentatrices et plus rien n'avait d'importance.
LA ZONE -
J'adhérais, sur une échelle démesurée, à cette noirceur assortissant tous mes rêves.
Qu'est-ce qu'elle pouvait bien m'apporter cette noirceur ? Un traumatisant mode de vie peut-être. Un mode de vie qui, ostensiblement, m'emportait vers le fond.
En dormant toute la journée pour cause d'incompatibilité d'humeur avec les autres, la noirceur me tendait la perche et je me retrouvais ainsi dans ses rêves qui pesaient comme de grosses larves en gestation.
Elle ne proposait aucun retournement de situation mais je pouvais quand même résoudre quelques problèmes en poursuivant ma route ensommeillée pour me confronter à cette noirceur.
Son territoire ? On pouvait le comparer à une cité végétative, dépravée ou possédée.
Qu'est-ce qu'elle pouvait bien m'apporter cette noirceur ? Un traumatisant mode de vie peut-être. Un mode de vie qui, ostensiblement, m'emportait vers le fond.
En dormant toute la journée pour cause d'incompatibilité d'humeur avec les autres, la noirceur me tendait la perche et je me retrouvais ainsi dans ses rêves qui pesaient comme de grosses larves en gestation.
Elle ne proposait aucun retournement de situation mais je pouvais quand même résoudre quelques problèmes en poursuivant ma route ensommeillée pour me confronter à cette noirceur.
Son territoire ? On pouvait le comparer à une cité végétative, dépravée ou possédée.
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Alors c'est qui ce fichu cosmonaute mort ? ça fait flipper ! C'est un peu comme un Freddy Krueger en combinaison.
https://www.youtube.com/watch?v=kszLwBaC4Sw ?
Le cosmonaute est le double onirique qui marche dans les limbes des rêves du narrateur ?..
Vector on the moon ? https://www.youtube.com/watch?v=d3a3lbSzEVY
Tommy Lee Jones on the moon ? https://www.youtube.com/watch?v=hWZgrCcMbyg&=50s
Le bien plus énorme spacejokey d'alien I que ces ingénieurs en bois de Prométheus en carton ? https://www.youtube.com/watch?v=n3znG2SXPz4
Ne critiquez pas soulages bordel de merde, y'a des tableaux à mtp ! Shame à vous !
Et maintenant je vais lire ce petit billet sagement.
Bon, y'a du potentiel dans ce foutu texte mais je me demande si on était pas déjà dans le "raconte moi une histoire...euh, tes rêves"...une ambiance à approfondir et un artiste à laisser en paix avec sa truelle.