Si fine. Si fragile. Sensible au froid. Se rétracte à vu d’œil et se pigmente comme une volaille déplumée. Particulièrement rétractable en période d’élections, tendance à la démangeaison, genre de psoriasis des burnes.
Protège l’amour nuptial. Sorte de cocon d’embryons à fort taux d’absentéisme. Géniteur d’élitiste, le pôle emploi de la haute, 300 demandes, 1 emploi disponible.
Peu se munir d’un manteau en toute saison. Vraie greluche de la mode au balcon, sorte de diva de la prise en main. N’a pas son pareil pour le ballottement et le ni ni, car jumelle de parti. A l’occasion, aime balancer son avis sans prendre de veste.
On la traite régulièrement des pires maux, pour l’exemple, on l’injurie. C’est une injustice permanente. L’histoire n’est pas très claire sur ses origines, noyée à toutes les sauces.
Râpeuse et molle même en tandem, devient rapidement raide à l’appel du sang, prête à faire vivre sa mèche pendante entre les yeux. A le pouvoir de serrer tellement fort sa coquille sur les œufs, qu’elle multiplie les petits pains au lait.
Se régénère avec parcimonie, dans la mesure du stock de CDD à l’enfilade. Les heures sup ne sont pas conventionnées, à débattre avec le syndicat. Les primes de fin de contrat sont dures et tendues, sans toutefois laisser paraître un seul soupçon de burnes out.
Mais ce qu’il se raconte autour du feu, le soir sous les pantalons, est encore pire. La plupart du temps, privée d’une liberté d’expression dénudée, voilée par la morale contagieuse et contrainte de son bon désir de vivre sans se cacher, la peau des couilles s’efface.
Nombreux sont ceux qui, attachés à leurs prunelles, ont dénoncé vigoureusement la chose en brandissant la déclaration des droits du zob. Tentant de porter un message de pénis et d’amour, aux antipodes de la dictature actuelle visant à circoncire la vision globale d’une Europe sans l’entre-deux jambes. Et le monde souffre ailleurs également de cette fascination de l’extrême pudibonderie, faisant petit à petit basculer l’appareil « électoragénital » hors des sentiers tendus.
Dès lors, l’appui des Toisons Secrètes, qui mènent leur propre combat contre La Grande Greluche, s’est d’évidence rapprochée de la peau des couilles. Sans elle point de futur. Et ce n’est pourtant pas faute de vilipender le grand battage machiste et misogyne porté aux nues par la peau des couilles. L’alliance parait cependant inévitable et nécessaire.
Aux portes de la braguette, il faut oublier les préférences pubiennes, et lutter ensemble contre la prolifération sans limites des néo-vêtistes, qui prônent des coutures dépassées et un attachement totalitaire à cacher la vérité toute nue, pour entretenir un climat d’incertitude.
Aussi, pour toutes ces raisons, la volonté affichée d’expérimenter une nouvelle forme de lutte contre l’oligarchie des tissus, ne prend plus de gants pour montrer ses poils. L’intégrisme est à nos shorts, quel que soit son visage et sa confession, il impose sa vision d’un monde étriqué, ne laissant aucune liberté aux parties fines leur chance de s’exhiber.
La peau des couilles et les toisons secrètes vont devoir livrer un combat féroce, pour sensibiliser les « élec-queuteur » à une autre forme de travestissement. Et par delà encore plus, convaincre les couilles molles et les chattes pudiques de laisser le vent leur caresser la libido.
L’autre jour encore, j’entendais sur un petit marché aux morpions, la peur flagrante de sortir des « sentez ça pue », preuve s’il en est que les « habiterudes » sont difficiles à changer. Le confort masqué, la peur du changement, pour lequel les dictons « en avril ne de découvre pas d’un fil / en mai fait ce qu’il te plait » n’auraient plus aucune légitimité car c’est un frein non circoncis.
Mon cul lui-même milite activement pour une fessée à pleine main, libérée du joug de toute matière faisant barrage. Il faut en finir avec le libéralisme radical de la main mise sur la face cachée de mon cul, du votre, et autre empêchement pubien.
Le droit de faire flotter son poil au vent, comme un drapeau déridé, est un acte fort et habité. Nul doute que vous vous empoignerez à bander vos efforts pour participer à ce bouleversement de grande ampleur, tous sexes confondus.
Je compte sur vous.
Pas Amen, pas Touti Quanti, et beaucoup de Tralala…
©Le Docteur s’épile en grande pompe devant l’éternel…
Pour un entre deux tours merdique les couilles au vent.
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non merci.
non merci à quoi ? à le lire ou à se le mettre dans le cul ?
les deux. c'est pénible à lire on dirait qu'on fait du motocross sur un terrain boueux avec les yeux et qu'au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture c'est notre cerveau qui devient le terrain boueux.
C'est pas si désagréable. J'oserais même employer le monstrueux mot "poésie", peut-être, dans une réalité alternative.
Fallait bien dire quelque chose, même si j'avais en fond "j'ai la quéquétte qui colle"