Elle sortit du pieux et rejoignit la salle de bain cradingue en dandinant son croupion osseux. Moi je la regardai, tout affalé sur les punaises de lit, la main posée sur le chibre. Après s'être récurée le vagin, elle se planta devant la glace et se regarda la tronche avec acribologie. Elle s'éclata quelques pustules, puis revint vers moi. Bon sang, on aurait dit que ses muscles tentaient de s'enfuir. Cette petite était tellement sucée par la came qu'elle partait en déliquescence à seulement vingt-trois ans. Dieu seul sait comment elle supportait l'attraction terrestre. L'une de ces pitchounettes juste un peu trop conne pour éviter de vendre son âme aux chicots grimaçant d'un dealer. C'est ça le progrès, réjouissons-nous de déruraliser à tour de bras les ravissantes paysannes.
Je la tirai par le bras - pas trop fort, de peur de lui arracher - et la recouchai contre moi. Elle me titilla les boursettes d'une main, et de l'autre ouvrit le tiroir de la table de chevet pour en sortir son matos.
- T'en veux ? dit-elle.
- Faudrait me couper les couilles pour que je j'accepte de taper cette merde.
Elle voulait me zondomiser, et moi je voulais la sodomiser. Voilà ce qui différencie l'homme de la femme. M'enfin celle-là acceptait tout ce que je lui faisais, une vraie Fébronie.
J'attrapai mon propre matos, la boite de préservatifs, ceux-là qui sont annelés pour soit-disant décupler le plaisir. La gamine, avenante, me malaxa le lombric quelques secondes, et j'en enfilai un. Son con sécrètait encore cette divine substance sialogogue dont j'aimais tant me délecter. Je lui fis un bilan complet : palpations en règle, biopsie et laryngoscopie. J'étais encore en train de l'estoquer quand le souteneur a ouvert la porte. Je voulais finir mon affaire mais il commença à me danser la pyrrhique, menaçant de me planter son beau couteau à manche de quartz.
- Lache Nadejda maintenant ! T'as eu ton heure !
Je décollai le doigt du clito de Nadejda et lui adressai un beau doigt d'honneur humide.
- ROUAR !!! qu'il fit. Sans blague, il s'était mis à rugir comme un tigre du bengale.
Il s'appelait Gennadi mais tout le monde avait pris l'habitude de le sobriquer "gandon" (capote), et ça le rendait furax.
- Gandon, tu vois pas que Nadejda et moi-même atteignons un nombre de zeptoteslas encore jamais mesuré entre deux être vivants ?! hurlais-je. Appelle le Guinness Book enfoiré !
Gennadi décida de se barrer, hors de lui. Il me le ferait payer plus tard.
J'avais correctement éprouvé la petite Nadedja et je me sentais léger comme un nouveau-né. Je me rhabillai, lâchai quelques roubles sur le plumard, et m'en allai par les rues de Baïkonour. Je fis le tour du thier près de l'église, tirai ma révérence au révérend, et rentrai dans ma demeure, après avoir raflé tout son samogon à mon voisin.
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Pour ma part, j'ai moins aimé ce texte, un peu de déjà vu et moins de surprise. Mais où sont passées les carcasses de poulet ?
quelque part entre Michel Audiard, Frédéric Dard, Virginie Despentes et une amibe, effectivement. L'exercice est brillamment réussi malgré la difficulté de la concision ajoutée à celle de la contrainte des dix mots aléatoires.
On sent bien avec ce nouveau texte toute la force littéraire de Clacker. Il a loupé le poste d'Inquisiteur 2017 à un pouième, la faute à l'abstention diront les moralisateurs quand d'autres maudiront la vox populi. Gageons que pouièmes et tétrachiées seront des ordres de grandeur qui auront leur importance dans les jours qui viennent.
J'attends quand même avec impatience la suite de la Ruche.
Folklorique et surprenant. Je l'ai lu avec la voix de Jean-Marie Le Pen devant Jeanne d'Arc en simultané. C'est un texte qui présente du volume.
j'avais pas vu mais en plus de ces 10 mots, Clacker a aussi utilisé les 10 mots que j'avais tiré au sort dans ma dernière participation à cette initiative.
Je proteste ! La Namibie a autant d'inspiration que nous autre, sinon plus.