Épictète, mon vieil ami,
Je reviens te parler encore
Parce que la passion, pécore,
Bien profond me l'avait remis.
Le temps n'est pas des insoumis ;
Ce soir, enfin, par tous les pores
Toute espérance s'évapore :
Le bonheur à nouveau permis.
Tu savais qu'il ne faut dépendre
Que de son jugement, n'attendre
Rien du ciel ou d'autrui, vieux maître.
J'ai l'allumette et le bidon
D'essence ; la France a Macron.
Tout est bien. Tout doit disparaître.
"Les choses qui dépendent de nous sont par nature libres, sans empêchement, sans entraves ; celles qui n'en dépendent pas, inconsistantes, serviles, capables d'être empêchées, étrangères." Épictète
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il y a du larsen sur la ligne. Ma véritable réaction : "Ni Macron, Ni Lepen, Pas de front républicain à la con : abstenez-vous pour délégitimer le second tour. Abstention record pour envoyer la Ve Republique aux oubliettes !"
sinon je reviendrai sur le texte de Dourak qui est excellent et comporte plein de références qui me dépassent lorsque mon ami Wikipedia sera venu à mon aide.
Je vais être très clair et vous dire ce que je pense de ce poème parce qu'il est de mon devoir, et je dis ça pour être tout à fait transparent, d'être honnête avec vous, c'est à dire d'exprimer de façon claire et concise ce que je pense de ce texte, sans faire de compromis, sans faire de détour, afin que tout le monde soit bien informé et que je sois le plus impartial possible, car il en va de ma responsabilité en tant que lecteur que d'être parfaitement limpide sur mes positions et de les partager comme je le fais, là, dans la plus grande clarté, avec les autres lecteurs, ceux qui ont, justement, besoin de cette franchise et de cette honnêteté que je veux porter et que je veux placer tout en haut de nos rapports. Voilà, en somme, ce que je pense de ce poème.
Excusez-moi, mais quand j'entends Monsieur Makoax qui nous parle d'honnêteté, j'en attrape des otites. Je vous rappelle que nous parlons de la Poésie ici, et je suis la seule à incarner le commentaire poétique ; le commentaire poétique des valeurs et non le commentaire du système.
Et moi, voyez-vous, c'est cette passion patriote qui m'anime, d'un Poème avec de vrais vers et de vrais pieds, parce que sans vers et sans pieds, eh bien il n'y a pas de Poème, mon bon Monsieur.
La notion de pied est plus proche de la notion de Chuck Norris que de la notion de prosodie française.
Vermifugeons la Zone de toute urgence !
Je propose de lancer l' 'Out of Order" grand mouvement anarchiste antiMacronien, le marketing ça compte, toussa.
J'aime quand dans un texte on utilise le mot "pécore", ça me rappelle des souvenirs chantants. Quel poète ce Dourak !
Voilà deux candidats qui utilise essence et allumettes sans considération pour le péril qui pèse sur la civilisation humaine.
Quoiqu'il en soit, ce poème est comme un matin tout neuf qui commence à percer, je ne saurais dire ni faire d'avantage à cette heure.
Pourquoi Épictète ? Mon ami Wikipedia me dit qu'il prône le fatalisme. Peut être parce que Macron dans son entrevue d'hier sur TF1 annonce le retour de l'enseignement du latin au collège/lycée ?
Notons que les premiers vers sont bizarrement inspirés de Simon et Garfunkel, avec les premiers mots de The Sound of Silence.
Notons aussi que l'idée qu'il ne faut rien attendre du ciel et tout de soi est sans doute anti-chrétienne, niant le don de la Grâce et la Rédemption par le Sauveur, etc. Bref, c'était le coup de l'émotion. Mea culpa.
Alors pourquoi Épictète ? Simplement parce que, en revanche, se rappeler qu'effectivement il ne faut pas placer son bonheur dans des décisions qui dépendent de la foule était une bonne chose ce soir-là et que ça correspondait à l'humeur du moment.
Mon ami, ne désespère pas. Car demain, l'aube,
l'aube des temps neufs, l'aube du progrès, demain,
nous surprendra, tous. Dans un grand rassemblement,
de ferveur, de passions, et aussi de millions.
Les lois du marché, encore balbutiantes, mon ami,
mais justes et naturelles, ne l'oublions pas,
seront là pour nous guider, assurer nos pas.
Dans la grande aventure, demain, marche avec moi.
En marche / En panne
en marche ou crève
De cinq années perdues en cinq années perdues,
La connerie triomphe et je m'y habitue.