@Muscadet
Je pense d’abord qu’il est erroné malgré la drôlerie, de comparer la défenestration au parachutisme, car même si ces deux activités peuvent se rejoindre par accident, elle s’oppose totalement sur le principe, sauf évidement si le défénestré a des hallucinations et se prend pour un parachutiste voire pour Superman, comme le laissait supposer un connard de médecin de la cotorep lors d’une consultation, et qui prétendait donc priver les défenestrés de leur libre arbitre, c’est-à-dire au fond qu’on se suiciderait seulement par accident. Adoncques les suicidés ne seraient que des fous qui ne savent pas ce qu’ils font, et c’est bien le cas si la volonté de mourir est synonyme de folie, quant au pourquoi de cette volonté, il relève alors du détail, même si les détails ont leur importance, qu’on les classe dans des catégories comme le traumatisme, le remord, le refoulement, la frustration, le dépit amoureux, ou je ne sais quoi car la folie ne fait pas voir très clair dans les méandres mentaux insupportables qui n’ont rien à envier aux films de David Lynch, et il sont même pire car il n’y a absolument pas de censure, leurs limites sont illimitées, et en plus, c’est vous et votre existence insane. Mon esprit était cependant très net au moment de faire un pas dans le vide, mais je n’avais pas envie de repasser (on sait jamais) par l’enfer qui le précéda, j’ai hésité plusieurs fois, puis j’ai joué à « même pas cap’ », je me suis lancer un défi tout seul, pour mettre fin à moi. Un pas, quelle connerie, il aurait fallu que je plonge la tête la première pour mourir plus certainement, mais il m’avait semblé que ces cinq étages suffiraient. Contrairement au parachutisme la chute sembla très brève comme le sursaut dans un mauvais rêve, il me semble avoir poussé un cri d’effroi et avoir eu connement l’idée d’amortir le choc du pied gauche, c’est peut-être ce que j’ai fait car outre les autres lésions, entre autre à la moelle épinière, j’ai eu ce pied brisé, en miettes, avant de reprendre une autre conscience en bas et de me marrer (car à un moment parterre je fus pété de rire)… maintenant, je ne me suicide plus (je l’avais déjà vaguement fait avant) car en fait, je ne suis pas si certain de m’être raté (là ou même avant), je parle sérieusement, je ne suis plus si sûr que la vie se solde par… rien, ce rien que je désirais, je me suis tué et cette mort est la vie( ?) qui continue, « si on est mort ça n’est jamais que pour les autres mais pour soi on vit sans fin », et « la théorie de la relativité appliqué à l’âme » est là pour le prouver, c’est la logique même rien ne peut pas être, ou sinon tout est rien, il y a quelque chose derrière toutes les frontière car leur seule fonction est d’être dépassées, exister et ne pas exister sont égaux, mourir ça n’est qu’inventer et c’est ce que je fais, je suis mort, et j’invente, j’ invente ma prochaine mort, la mort c’est la vie et vis-versa, j’ai tout mon temps car tout ça n’existe pas.
Pas vu ce film, pour ce qui est du handicap c’est de la matière comme celle fécale, du matériau comme la rage, pour défoncer ces conneries qui mettent à mal ton entendement, ces conneries, qu’elles te semblent interne à toi-même, ou totalement extérieures, des trucs pour te faire chier, te foutre la merde, et dont tu feras une distraction , un jeu terrible, même si tu sais que t’aime pas jouer, et que même si on te comprend jamais, que tu ne sais pas si tu te comprend toi-même, tu ne peux que constater que tu as toujours raison, cela, c’est plus fort que toi, tu ne te trompe pas, c’est aussi une damnation. « Compenser » est le maître mot, compenser autant que possible l’infirmité, compenser pour muter, c’est la compensation qui donne ses superpouvoirs à Hyperlord dont l’histoire est déjà écrite sur un manuscrit presque illisible, presque oublié, et qu’il faudra réinventer.
Un des collages que j’ai mis sur facebook, si c’est celui-là dont tu parles, en fait c’est un « scotchage » tout y est fixé uniquement avec du gros scotch, c’est peut-être la seule et vague originalité de ce truc, et il est sur facebook histoire qu’il y laisse également sa trace avant d’aller probablement rejoindre lui aussi le cosmos, pour d’autres aventures, via un incinérateur d’ordure comme probablement, c’est en tout cas une possibilité, la plupart de mon œuvre graphique et picturale, si je ne lis pas le forum c’est surtout par paresse, par paresse de tout, car je passe des moments à en faire le moins possible, même si c’est très difficile.
@pascaldandois
D'abord et avant tout, je souhaiterais des éclaircissements circonstanciés sur ton activité de parachutiste iconoclaste : comment, pourquoi cette passion brève pour un sport aussi extrême et quel impact, si on peut dire, sur ton approche de l'écriture.
Ensuite, as-tu l'intention de commenter, à l'aune de la série Hyperlord, le dernier film de Grand Corps Malade qui met en scène des handicapés rêvant de pouvoir aller aux toilettes.
Enfin, et ce sera ma dernière question, pourquoi ne pas lire le forum du site au lieu de publier des collages sur Facebook. Merci.
D'abord et avant tout, je souhaiterais des éclaircissements circonstanciés sur ton activité de parachutiste iconoclaste : comment, pourquoi cette passion brève pour un sport aussi extrême et quel impact, si on peut dire, sur ton approche de l'écriture.
Ensuite, as-tu l'intention de commenter, à l'aune de la série Hyperlord, le dernier film de Grand Corps Malade qui met en scène des handicapés rêvant de pouvoir aller aux toilettes.
Enfin, et ce sera ma dernière question, pourquoi ne pas lire le forum du site au lieu de publier des collages sur Facebook. Merci.
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la question de Muscadet fait référence à une exégèse de ce texte http://www.lazone.org/articles/2670.html
personnellement le texte 2670, je le trouve très bien, je l'ai pris comme une fable à morale : ne tentez jamais de vous suicider car si vous vous loupez, le cauchemar que vous vivez peut carrément devenir pire que vous le pensez. Je trouvais que ça sonnais très juste aussi savoir si ce qui est raconté est de la fiction ou pas ne m'intéresse pas.
Par ailleurs, depuis que Muscadet m'a mis en relation avec l'éternel retour de Nietzsche, je pense qu'à défaut de foi et de morale, à défaut de craindre un dieu, on peut toujours craindre d'avoir à éternellement revivre la même chose alors je vous invite à faire dans le doute preuve du moins de bêtise si ce n'est d'intelligence, dans la moindre action, dans le moindre de vos choix.
-"tiens, un mec se suicide du haut de la tour du Triangle", me dit Jean-Jacques
-"mais non, abruti, il joue à Assassin's creed HoloLens...", que je lui réponds en rigolant.
(Extrait de À toi qui me lis, c'est à dire, moi #TDM2015 par Lapinchien)
Cette initiative produit décidément des réactions surprenantes ; dès qu'on stimule l'introspection, on obtient de fait un résultat plus honnête et analytique que bien des textes publiés.
Ce qui amène aussi à la conclusion que l'on est souvent plus intéressant en parlant de soi, n'en déplaise.
Voltaire sur Montaigne:
« Le charmant projet qu’il a eu de se peindre, car en se peignant, il a peint la nature humaine. »
J'avoue, cette confession de p.dandois est une bonne surprise. Par contre je te trouve bien enthousiaste sur Montaigne.
Je suis enthousiaste à propos de la déclaration et de ce qu'elle sous-tend, valable pour tous.
Et en néophyte, je retrouve dans ses Essais un apaisement analogue à celui ressenti à travers les Lettres à Lucilius.
Wesh. Représente pour Sénèque, un cordouan tout comme moi.
D'ailleurs je me viens de me renseigner et Sénèque en a vraiment chié avant de réussir son suicide, un vrai sketch de Mister Bean.
Et si les grands génies de l'Histoire se sont suicidés ou sont devenus fous, la réciproque est totalement fausse.
https://www.youtube.com/watch?v=XYwrrpuZIsY