Le compromis des champs de coton
Philippe AZAR
J’entends qu’un sniper noir s’est amusé à descendre un maximum de policiers blancs. Je ne sais pas s’il avait envisagé des pertes. Des noirs, des enfants, des femmes noires et blanches, des animaux, des hommes blancs, des fleurs. Non pas les fleurs. Les fleurs ne sont jamais considérées comme des victimes.
Je ne sais pas, si on se pose réellement ce genre de question dans pareille situation. Qui sait, mis à part un tueur ?
Il avait tout simplement envie de faire coulé du sang, de faire gicler du boyau sur les murs, d’écraser de la cervelle de bébé sur le pavé. Je suppose que les gens qui sont prêts à perdre leur vie sont aussi prêts à perdre celle des autres. Les gens et l’horreur.
C’est les flics noirs de Dallas qui ont dû se sentir bien gênés, vis- à- vis, de leurs copains flics blancs. Mais, je suis également sûr que certains ont dû se taper de joie les couilles par terre de savoir que certains flics blancs, peut-être racistes, s’étaient fait allonger par des frangins.
Au pays du Ketchup comme dans celui du Côte du Rhône, la vie d’un policier a toujours eu plus de valeur que celle d’un homme comme vous et moi. Le policier est le gardien du zoo, le gardien du temple, en somme, le protecteur de la machine à merde dont nous sommes tous les rouages inter changeables.
Les maîtres ont eu le génie de nous faire croire qu’ils n’avaient pas vraiment besoin de nous en nous imprimant dans le crâne, pendant que nous étions baissés sous un soleil écrasant et le ventre à moitié vide, que si nous ne faisions plus partie de la machine, nos vies étaient foutues, bonnes pour le néant, enterrées à jamais dans la fosse à purin. Chacun de nous a accepté, aidé par l’autre machine à merde, la machine média, qu’il était plus facile de faire semblant de croire aux mensonges, plutôt que d’être écrasé par la machine ou poussé hors d’elle. Regardez la loi travail, regardez les contrats précaires en Angleterre, regardez les retraités Allemands qui reviennent à la pointeuse. Tout le monde a compris une chose. Il faut autant baisser la tête dans une démocratie que dans une dictature et dans l’une comme dans l’autre, il y aura toujours quelqu‘un pour vous donner l’ordre de la redresser.
En vérité, les maîtres ont beaucoup plus besoin de nous parce qu’ils sont tout simplement moins nombreux, même s’ils sont toujours les premiers à venir boire le jus de la machine puante. Il paraît qu’au 1er janvier 2016, 1% de la population mondiale possédait déjà plus de 80% des richesses de la planète. Je n’ai pas vérifié, personnellement, mais les chiffres me paraissent tout à fait cohérents, dans la mesure où dans notre monde, 1 seul homme peut réussir à en faire travailler un millier d’autres qui ne gagneront jamais autant que lui de toute leur vie, et cela, même en faisant une double journée.
Les maîtres de notre monde ont créé un système dont ils sont le centre et vers lequel nous convergeons tous pour ne pas mourir de faim. C’est, ainsi, que sont apparues un certain nombre de règles stupides censées organiser les petites vies des petits hommes que nous sommes dans l’univers des maîtres, et nous donner juste ce qu’il fallait d’énergie et de faux espoirs pour continuer de faire tourner la machine. L’invention de l’inflation et des salaires minimums, qui ne sont minimes que selon une comparaison encore obscure, aujourd’hui, n’existent tout simplement pas dans le monde des maîtres. Les sociétés régies par un seul homme n’ont jamais favorisé l’équité entre eux. Le pouvoir du prince n’a toujours servi qu’à maintenir le prince au pouvoir, quelle que soit la méthode employée. La démocratie n’est apparue que pour briser ce système et permettre à d’autres hommes, qui ne faisaient pas partie de la caste des maîtres, de diriger le bateau, en accord avec un maximum d’autres, au risque de se prendre un mur.
Les hommes ont ainsi tenté de mettre en place des systèmes infaillibles pour oublier les mauvais rois. Le communisme aurait pu sauver l’homme du marasme individualiste actuel. Mais, l’homme étant ce qu’il est, c’est à dire une petite chose haineuse doué d’humanité uniquement lorsqu’il est confronté à l’horreur qu’il a lui-même crée, il s’est toujours maladivement arrangé pour chier dans la gamelle, dans laquelle, il mangeait. Il n’a, ainsi, obtenu que le sang qu’il méritait et n’est resté que le monstre qu’il a toujours été.
Bon, je peux dire, aujourd’hui, sans trop me gourer que c’est le capitalisme qui a gagné. Rockefeller a bien baisé, Hitler, Staline, Jaurès et Lénine à la chaîne et sans transpirer avec ça, en buvant son petit verre de Cherry tout en dégustant sa part de tarte aux myrtilles. Qui l’aurait cru ? Certainement pas Hitler.
Dans ce monde vacillant qui entretient sa propre destruction, nous n’avons presque plus de rois, mais les hommes que nous avons mis en place les ont remplacés. Au fil des siècles, nous avons fait beaucoup de bruit, et surtout beaucoup de bruit pour rien. Nous sommes toujours dirigés par un seul homme sous les chaussures duquel nos vies sont suspendues. Nous avons remplacé les seaux des rois par des timbres, les guillotines par des impôts ou des asiles, les progrès médicaux ne servent qu’à l’extension du temps de travail.
Et mon sniper dans tout ça ? Des flics blancs au sol. Le noir contre le blanc. L’homme contre l’homme. Il paraît qu’il y aurait même des bombes cachées un peu partout dans Dallas. Surtout dans les consciences ? Allez vraiment savoir.
Un illustre président Français a déclaré que l’homme Africain n’était pas encore rentré dans l’histoire. Je crois que mon sniper noir, descendant direct d’esclave Africain, il y est rentré dans l’histoire et de pleins pieds tout en déchirant le rideau de la scène.
De mémoire de raciste, on n’avait jamais vu un négro abattre un gardien de la machine des maîtres. Mais, alors, trois ou quatre, tout le monde commence à pisser dans son pantalon. De mémoire de raciste, on ne sait plus quoi penser de ces nègres qu’on maîtrisait, jadis, avec un seul coup de fouet, des chaînes aux pieds et des jeux organisés dans les champs de coton.
Le petit blanc, il la fait travailler sa mémoire, tellement apeuré qu’il est de penser que sa machine à merde va être menacée par des rouages de seconde zone. Le petit blanc, il se demande si le négro, il ne va pas lui refaire le coup de Malcom X, de Luther King, de Mohamed Ali à vouloir se comporter comme un petit blanc, agir sur le même pied d’égalité que lui, considérer que son sang est de la même couleur, que son cerveau ressemble au sien, que son cœur est identique, que ses mains ont cinq doigts comme celles du blanc.
Pourtant, de mémoire de raciste, on a toujours tout fait pour canaliser les négros. On s’est débrouillé pour faire tuer Malcom X par des frangins. On s’est occupé, nous même, de Luther King. On a affamé Ali pour le faire taire. On a fait baisser le poing des blacks panthers. Bon, c’est vrai, on a fait élire un président noir. Fallait donner l’illusion de l’ouverture, vous comprenez. Ca, nous a quand même fait bien marrer, quand on s’est rendu compte que depuis Obama les négros étaient traités comme à la belle époque. On n’avait pas vu ça, à notre grande surprise, depuis Reagan. Ca nous redonnait de l’espoir, faut reconnaître. Les blancs dans les villes, les métèques dans les clapiers, bien à l’écart. Les choses rentraient dans l’ordre. Ca permettait de stopper le mélange des races, c’était plus tenable. Tient, c’est comme la France avec les Antilles. Il y a toutes ces filles qui ramènent des négros à la maison.
— Papa, c’est lui que j’aime. Je veux l’épouser.
— N’y pense même pas, tu m’entends ? Tu veux jouer à la petite traînée, à la petite garce ? Un noir dans la famille, mais t’y a pensé cinq minutes. Et, tu nous feras des petits bâtards bien nègres pour couronner le tout et souiller tous tes ancêtres. Je te bannis. Tu n’es plus ma fille. Ne remets plus les pieds ici et emmène ton nègre avec toi.
Les Antilles, c’est bon pour les vacances, vous comprenez. Faut pas pousser le patriotisme jusqu’à mélanger sa race avec les nègres, aussi, Français soient- ils. La France, elle- même, à ses limites et celles du Français sont encore plus minces.
Ils n’ont, d’ailleurs, aucune leçon à donner aux autres. Pendant qu’on tuait nos nègres en Amérique, ils jetaient leurs bougnoules dans la Seine. On a bien noté le mouvement : « Touche pas à mon pote » avec la main jaune qui rappelait l’étoile jaune que les Juifs portaient pendant la guerre. C’était bien tenté. Le plus drôle, c’est que les gens s’étaient habitués à la couleur. Ca choquait plus personne. Et puis, tant que les bougnoules n’étaient pas mis dans des fours, tout le monde était tranquille. Dans la Seine, on peut toujours nager. C’est le symbole qui compte. Essayez donc de nager dans un four. C’est plus le même message.
Tient, et les Juifs, parlons-en. Les Nazis n’ont rien inventé. Avant la guerre, les juifs étaient les bougnoules d’aujourd’hui. Le même teint basané et une religion pas comme la nôtre pour compliquer les choses.
On en a fait, quand on y pense des compromis avec la religion et la Chrétienne de préférence. Regardez l’apartheid, le mouvement des droits civiques, le droit de vote que les étrangers n’ont toujours pas. Toutes ces choses qui n’auraient pas dû exister, si on avait suivi le bouquin sacré à la lettre. Fallait qu’on accorde nos violons, entre nous, pour que la machine à merde tourne dans le bon sens du lundi au samedi. Le dimanche, on a toujours fait semblant de croire à se racontait le prêtre.
Pour l’apartheid, on a eu un peu chaud au début. On a cru que le pape allait s’en mêler sérieusement, poser des ultimatums et menacer d’excommunier la moitié d’entres-nous. Quand, on a vu qu’il la bouclait. On a compris qu’il s’en foutait complètement de l’apartheid. Non mais sans rire, vous avez déjà vu un pape noir, vous ?
Le secret voyez-vous, c’est le compromis. Ça ne sert à rien d’être frontal. Il faut insuffler, utiliser la technique du sous-entendu pour semer la crainte dans le crâne des gens. C’est comme ce sniper noir de Dallas. Il a eu de la chance de ne blesser personne de couleur, sans quoi, son petit effet aurait été bouclé en 5 minutes. Là, on voit qu’il s’est appliqué le petit enculé. Mais on va bien le charger. On le fera passer pour un fou pour calmer les autres nègres qui auraient des idées. Parole de raciste, ce n’est pas demain qu’un nègre se soulèvera, ni un bougnoule, et encore moins une femme. Deux mille ans d’histoire de l’homme et la femme n’est toujours pas son égale. Et, ils veulent qu’on s’accorde entres races, Ah ! Ah ! Ah !
Nouvelle romantique inédite sur la couleur des gens
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Alors que deux partis d'extrême droite sont en course pour la présidentielle, TF1 passe en primetime dimanche dernier "Qu'est ce qu'on a fait au bon dieu", un film raciste surfant sur le même genre de confusion mentale. 44% de part de marché, verdict de Médiamétrie le lendemain. ça craint.
Ne traînant pas mes guêtres sur un site littéraire pour débattre d'idéologie, de politique ou autres trucs barbants et démoralisants n'incluant ni éviscération ni delirium tremens, ni hamster chattertonné, ni fœtus en gelée, ni bite, couille, chatte et consorts, je ne vais pas décortiquer ce que m'inspire le fond du texte, à part ceci : ce n'est pas parce que le narrateur est raciste que le texte l'est.
Narrateur ou personnage principal n'est pas forcément synonyme de héros, même si c'est le schéma le plus courant (peut être notamment à cause de ce genre de confusion, et c'est très dommage). Il me semblait que ça se vérifiait sur La Zone plus qu'ailleurs, à moins que la Saint Con ne soit une incitation à la pyromanie (entre autres).
Le texte est une forme de tribune plus que de nouvelle, du coup, je comprends que ça alimente le doute et crée la polémique, mais pour moi (je vis peut être au pays des bisounours) le ton est clairement ironique, aussi subtil qu'un bulldozer, je ne vois pas comment on peut passer à côté.
Normale que la phrase finale parle de race, le mec se définit comme raciste, faut rester cohérent. Quant au "ils", c'est surtout un synonyme de "on"...
Bref, les intentions de l'auteur me paraissent claires, et n'eut été le résumé, je n'aurais pas pensé un instant qu'il faisait l'apologie du racisme... mais je dors avec un doudou licorne qui poute des paillettes, ceci explique peut être cela.
Après, on peut lui reprocher une certaine maladresse et surement quelques coquilles, mais il ne mérite pas le pal pour autant.
Quoi que en lisant "Nous avons remplacé les seaux des rois par des timbres" j'ai eu un moment de grande confusion, j'ai immédiatement pensé aux seaux des chaises percées et me suis demandé quel rapport avait la merde royale avec les timbres, ces derniers étant bien trop petits pour servir efficacement de PQ. Idem pour les "pleins pieds" qui m'ont fait demander de quoi exactement ils étaient pleins, ces pieds.
Sinon, j'ai bien aimé le style, très fluide, l'ironie et la puanteur du ton, donc, et je lui ai trouvé quelques fulgurances, comme "Essayez donc de nager dans un four."
Par ailleurs, le titre est bien trouvé, à la fois exécrable et lyrique, faisant écho à cet effrayant : "Ça ne sert à rien d'être frontal" qui m'a fait relire le texte afin de vérifier que je n'étais pas en train de me faire compromettre dans les grandes largeurs...
le zapping incessant d'un sujet à l'autre, les parallèles douteux entre des trucs qui n'ont rien à voir, le racisme même sont occultés par la confusion mentale globale.
Bien sûr le texte est publié car l'auteur se désolidarise du narrateur. Mais c'est à la toute fin du texte et encore faut vraiment ne pas avoir lâché l'affaire, ne pas avoir les rétines en feu pour ne pas faire l'impasse. Quand le narrateur affirme "Parole de raciste" bien sûr c'est un aveu et l'auteur qui sous forme de final twist se désolidarise du narrateur.
C'est gênant que ce soit fait à la toute fin, en plus du flirt tout le long avec les amalgames. ça se veut peut être un coup d'éclat, une forme de caricature du raciste lambda (celui-ci n'ignore même pas qu'il l'est)
Je préfère spoiler tout de même car si l'auteur mise tout sur un retournement de situation finale, celui-ci est fugace et passe inaperçu, on a probablement été écœuré avant. J'adhère vraiment pas aux textes ambigus comme ça. J'aborde Hitler puisqu'il est aussi cité dans cet immonde gloubiboulga, voilà, c'est comme s'il avait conclu Mein Kampf par "Non mé LAUL lé copins cété pour dékoner, koi! huhu" bien entendu rapporté à une moindre échelle. Cependant je n'ai pas à rougir de cette comparaison puisque l'auteur semble justement jouer avec la scalabilité et les rapports d'échelle de la portée des propos, des comparaisons hasardeuses et de leur remise en cause subliminale.
@lunatik tu verras que dans la présentation je parle bien du narrateur et non de l'auteur
Lunatik j'aime bien ton analyse des sceaux des rois, voilà qui me fout la patate direct.
Par contre, avec ce texte je suis restée un peu dans l'incompréhension. J'ai vraiment pas adhéré à tous ses amalgames et ses théories à la con. Pis Hitler prenait de la coke donc pour lui son mein kampf c'était un parc à licorne.
Mes excuses Lapinchien, je l'avais bien compris comme ça, j'aurais dû écrire : "je n'aurais pas pensé un instant que LE TEXTE faisait l'apologie du racisme." (quant à la première partie de ma phrase, elle n'engage que moi, évidemment)
je pense que le problème est la confusion entretenue jusqu'à la fin. C'est pour ça, qu'on pourrait prendre le texte au premier degré. Et l'aveu du personnage est vraiment subliminal, si on lit le texte en diagonal on va se demander si la Zone n'est pas "Minute"
Comme il y aura toujours des étourdis pour confondre La Zone avec Doctissimo, JePoème ou 3615 Ulla...
Le portrait du blaireau type et des parallèles de comptoir sont bien polaroïdés, cela dit tout comme avec Cauda, pour moi, ce qui fait polémique c'est la prise de distance entre l'auteur et le narrateur. Tu ne vas pas nier que c'est ambigu, qu'elle est subliminale et que l'auteur a fait exprès de construire son texte de la sorte pour entretenir une confusion (de toutes façons tout de suite grillée et spoilée ici même). L'auteur veut de la polémique et on la lui donne donc j'imagine qu'il est ravi. Mais ce serait bien qu'il vienne un peu s'expliquer. Parce que prendre un sujet de société aussi chaud bouillant, surtout avec la présidentielle qui arrive et se servir de l’ambiguïté du storytelling pour faire du marketing, c'est un peu curieux tout de même ?
Bonjour,
je vous remercie d'avoir lu le texte.
Non, ce texte ne vise à créer aucune polémique. Ce texte est simplement ce qu'il est, un texte qui s'inspire d'un fait divers récent et qui déroule jusqu'à une introspection dans la tête d'un raciste.
j'assume totalement ma conception de notre monde qui finalement choque beaucoup plus ( pas ici)que les propos racistes. C'est dire à quel point notre monde est malade. Pas étonnant, tout ce qui se passe chez nous en politique. Pas étonnant que le partis nazi soit élu au gourvernement en AUTRICHE. Qui en parle: tv, radio, presse écrite ???
Pour me rassurer, j'ai fait lire le texte à des bougnoules, des négros, des femelles. Coup de chance, ils étaient tous beaucoup plus choqués par le racisme que part ma conception de notre belle société.
Difficile pour moi de ne pas aborder le racisme en partant d'un fait divers qui en était un. Il a fallu que je me salisse pour apprendre pour comprendre au près de vrais racistes. j'étais obligé, fallait que je sache de quoi je parlais. Et Je n'ai eu que l'embarras du choix. j'aurais pu en apprendre beaucoup plus si j'avais forcé.
Vous l'aviez compris, ce texte était autant sincère que dérisoire. Il retranscrit uniquement ma vision qui ne cherche à s'imposer à aucune autre.
J'ai toujours cherché dans tout ce que j'écris à retranscrire la réalité la plus parfaite que ce soit autobiographique ou fictionel.
Je vous remercie encore.
Philippe
Voila. Merci bien Philippe pour ces éclaircissements. N'hésite pas à poster d'autres textes sur la Zone (qu'ils portent à débat ou non d'ailleurs)
La seule chose qui ne passe pas avec moi, c'est le final twist in fine qui permet une fois pour toutes de dissocier l'auteur du narrateur. Est-ce que c'est voulu ? Est-ce que le texte est construit comme un texte à révélation finale ? Quoi qu'il en soit il y a aussi, bien sûr, plein d'indices tout le long qui nous permettent de conclure crescendo que le narrateur est raciste, cependant son aveu à la fin se fait vraiment sur une phrase et si on la loupe, et bien on peut se gourer totalement sur l'intention de l'auteur que l'on peut confondre avec le narrateur lorsque c'est complètement décontextualisé. Est-ce que c'est voulu ?
Autre chose maintenant que tu t'es exprimé en commentaires donc en tant qu'auteur. Pourquoi tu utilises le même vocabulaire que ceux que tu attaques dans ce texte ? Quand tu te réappropries les termes dégueux "des bougnoules, des négros, des femelles" est ce que tu cherches à choquer ? créer pour le coup une polémique que tu ne voulais pas créer avec le texte ?
Donc à part exposer la confusion mentale de son auteur, ce texte n'a effectivement aucun intérêt.
non, c'est celle du narrateur pas de l'auteur. Ne me dit pas que le narrateur ne te rappelle pas le mec lambda qui passe ses journées à se cuiter au bar PMU du coin.
LAPINCHIEN
Je ne cherche à choquer que les racistes.
Le sexisme n'est ni plus ni moins que du racisme
Le bougnoule, le négro, la femelle sont rarements choqués face à de tels termes quand ils sont sans fondement. Il n'y a que les simples d'esprits qui prennent les choses au pied de la lettre. Bon, il y a beaucoup de simples d'esprits en cde moment. Plus qu'avant, sans doute.
Oui, la construction est voulue. Il n'y a rien de claire et de bien précis dans notre monde et comme dans les horeurs qu'il enfante. Et puis, la vie n'est jamais bien ordonnée avec un point A et un B, Les choses s'ammoncellent d'elles même et représentent ce qu'on appel une vie. Tout est volontaire, sauf les coquilles et je m'en excuse.
Lapinchien > Si justement, on dirait un sketch des Deschiens en pas drôle. Donc aucun intérêt.
c'est vrai que les bars PMU du coin sont petit à petit remplacés par des distributeurs universels de tickets à gratter, cigarettes électroniques, bière en canette, pastis à mâcher, dosettes George Clooney, sac à vomi et bitcoins
choquer les racistes avec un texte ? Faudrait les alphabétiser avant.
non, les racistes pour les mettre dans l'embarras, il suffit de mettre deux candidats d'extrême droite au premier tour des présidentielles. Pas la peine d'écrire des textes pour eux.
Venez on essaye de lever des fonds sur Kickstarter avec un concept de bar PMU en pure player.
Faudra juste choisir l'épouvantail, le pauvre ou le musulman.
Mais lapinchien, taper sur les chômdus qui traînent au PMU et les exclure de la catégorie des êtres pensants ce n'est ni plus ni moins que du racisme social.
l'ostracisation mêlée au pastis c'est du liguant social hasbeen, à la place d'une tête de turque faudrait mettre en place un système de points de fidélité.
LePouilleux, tu te présentes aux primaire socialistes ou quoi ? Tu cherches à siphonner Marine ?
On me dit que lazone.org avec quelques fonctionnalités additionnelles ferait un très bon bar PMU en pure player et il faudrait donc rajouter une section paris sur des courses de pixels et des recharges de cigarettes électroniques via port USB, de la huit six Wifi. Après on à juste à démultiplier les textes dans le genre en plus ambigus et puis on est bon.
C'est pas joli joli.
ah oui effectivement il manque une section buraliste et un point relais : une belle opportunité de créer un partenariat mémorable entre lazone.org et amazon
Merci pour l'échange sur ce texte, il aura généré quelques réactions toutes sympathiques dans l'ensemble. Je vous souhaite une bonne continuation
Ah putain lapinchien, sale troll.
Je prends mon rôle de community manager très à coeur et je prends exemple sur Justin Bridou pour conduire le troupeau.
Je venais d'écrire un long commentaire à ce texte. Je ne sais même pas comment j'ai fait, mais je viens de le perdre. C'est une manie en ce moment.
Je citais Renaud ("rien à foutre de la lutte des classes, tous les systèmes sont dégueulasses"), Warren Buffet ("la guerre des classes, ça existe, et nous l'avons gagnée"), Bernard Sanders (que les américains noirs ont largement contribué à faire perdre aux primaires), le rapport Terra Nova (conseillant au PS de viser les minorités et d'oublier les ouvriers), Emmanuel Todd et le taux élevé de mariage mixte en France, tout ça, et la nuit debout.
Je concluais en gros que, non seulement il est évident que le texte se veut anti-raciste, ironiquement, maladroitement, confusément, voire paradoxalement (cette expression de 'petits blancs'...), mais qu'en fait ça gâche le texte tellement c'est pesant, au point que le supposé narrateur américain raciste termine son texte en parlant du racisme et des crimes sans fin de la France, ce qui fait que le lecteur sort complètement du texte de fiction et de la suspension de jugement qu'il suppose, parce qu'il est évident que le narrateur est un prétexte pour un auteur vraisemblablement français. Du reste, déjà au début, le narrateur oppose les 'maîtres' à un 'nous' courbé sous le soleil, on suppose dans les champs de coton, s'identifiant ainsi aux noirs qu'il est supposé mépriser. Un problème un peu systématique de majuscules, également.
Je savais bien que les "Maîtres" allaient te faire revenir. T'aurais pas une petite nouvelle lovecraftienne sous le coude avec une grande dose de légendes Nenets ?
Il y a une date limite, un règlement, une sortie de secours ?
la date limite est le 31 décembre à 23h59 pour pas gâcher le réveillon des zonards. On peut poster un ou plusieurs textes. L'idée originale est de colusionner l'univers lovecraftiens à la ligne éditoriale zonarde, de faire donc des textes hybrides et celui de Clacker peut servir de référence haute. Mais il n'est pas interdit de faire plus ou moins long. L'objectif principal étant de produire un texte d'ambiance plus qu'un texte d'action, un texte de suggestion plus qu'un texte de description. On peut s'appuyer sur le Bestiaire et les nombreux procédés narratifs de Lovecraft mais ce n'est pas une nécessité. Plus d'informations et références ici : http://forum.lazone.org/index.php?topic=3647.0
la sortie de secours dans le cadre d'un appel à textes de Cthulhu est forcément la folie.
Putain mais j'avais pas vu l'heure ! 4h du mat'. T'es allé pissé un coup et tu t'es dit : tiens, si j'allais voir ce qui se passe sur la zone...
Les vieux, ça se lève tôt...
C'est peut-être une cystite
je suis somnambule des doigts
je me permettrai juste d'ajouter qu'il ne faut pas oublier le "racisme" envers les animaux et envers tous ce qui ne relève pas de "l'espèce" humaine, (c'est même pas une plaisanterie)
mince. il ne va bientôt plus rester le moindre juron acceptable.
Il faut reconnaître que les deux lapins, le chien, l'espèce de vache et le castor présents sur cette page ne relèvent pas de l'espèce humaine.
On pourrait au moins leur laisser ouvrir un tipeee pour payer leurs croquettes.
Et le demi-bœuf de Dourak n'est même pas reconnu comme un animal à part entière, c'est dire.
Je préfère les carottes
Oui, les cracottes, pardon.
Oh mon Dieu, la Zone devient une de ces séries américaines avec des rires enregistrés.
Tu noteras qu'on a superbement contourné le cliché de la caresse dans les fautes.
Je parle même pas du rôle des carrosses dans les fêtes.
LC : C'est pas toi qui voulait du com' pour créer une émulation autour des textes. Bin voilà. CHECK
oui, la phase une de ton plan d'action est excellente. à présent, il faut petit à petit sans que personne ne s'en rende compte faire glisser tous nos commentaires facebookiens kikoololesques vers des critiques littéraires sans compromis.
Ça va être coton. Ce texte est un compromis à lui tout seul.
Casseur d'ambiance.