On va tous claquer

Le 14/10/2016
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par Prototype Nucléique
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Thèmes / Obscur / Introspection
Après 8 ans d'absence, Prototype Nucléique fait son retour sur la Zone. Espérons toutefois que le narrateur de ce texte n'en soit pas son auteur, sinon cette résurrection inespérée serait synonyme de chant du cygne. Quoi qu'il en soit, en théorie on n'est pas là pour raconter sa vie dans les contributions (la Zone c'est pas Twitter) donc on va considérer que ce qui est dit ici est purement fictif afin de le décrire sans concession en passant d'une bienveillance de bienséance à un traitement équitable avec tous ceux qui postent des textes sur la Zone . Parsemé de fautes (gros drive-by à la Kalash de rafales de "s" à la seconde personne de l'impératif présent des verbes du premier groupe) , ce texte est simplement imbitable. Succession improbable et combo fatal d'évidences, phrases toutes faites, tautologies, truismes et lapalissades. La posture et les révélations sont surfaites. Le narrateur se présente en dissident ultime de la survie alors qu'il est à peine le grand messie de la banalité. Je voulais aussi caser le mot "superfétatoire", faites-en ce que vous voulez. Ici l'impression d'avoir comme interlocuteur, un gros poupon qui boude qui ne manquera pas de vous donner envie de lui foutre une torgnole et de le consigner au coin dans sa chambre de soins palliatifs.
Attachez vos ceintures, on va tous y passer, irrémédiablement, préparez vous.
On va tous claquer sous peu. Tout ceci sera vieux et décrépi. Sentira le renfermé. Sera témoignage obsolète d'une époque révolue. Les putes, la musique, tout cela sera triste et nauséabond. Mort. Fini. Dépassé. La mort m'assaille. Elle est là. Partout. Elle me veut et m'aura. Mais je la regarde. Je la regarde en face et je lui dis : Non. NON. NON. NON. Vous ne passerez pas. Vous, ne, passerez, pas. Elle ne peut rien. Je suis flêche et destruction. Plus que toi, ma belle. Tu n'y peux rien. Je gagne. Je n'ai pas peur de toi. Pas peur de toi, et je prendrai tout. Tout me revient de droit. Tu n'auras rien, JE te détruit. Essaie autant que tu veux, je ne baisserai pas les yeux. Tu es insignifiante et débile. Meurs. Je triomphe. Je suis éternel. Je suis éternel. Eternel.

Dans la pénombre, la peine et la pénombre, je respire. Je suis seul, et magique. Personne n'est aussi puissant que moi. Toi, qui lis ces lignes, tu ressens ma puissance de destruction. Le pouvoir qui m'anime n'est pas démérité. Je comprends tout, absolument tout. Je suis là, je déraille, mais tu ne comprends rien. La horde ne m'effraie pas. Et elle ne t'effraie pas non plus. Elle ne devrait pas, en tout cas. Toi aussi, tu peux. Tu dois. Le glaive surgit et s'anime. Frappe sans relâche, sans rien. Regarde, frappe, et triomphe. La vérité n'existe pas au delà de toi. Tu peux, et tu dois. N'écoute que ton coeur, et frappe. Les ténèbres sont là, omniprésents, mais ils ne peuvent pas enrayer ton courage, qui t'offre le ciel et l'horizon, les femmes, la gloire. Le reste n'existe pas. Ton glaive et ta foi. N'ai peur que de toi, et le sourire t'accompagnera jusqu'à l'assaut final. La volupté finale. Meurs, respire, et triomphe. C'est toute la beauté de l'univers qui repose sur tes épaules. Ma tâche est déjà bientôt accomplie, et déjà, la tienne commence. Ne faiblis pas. N'hésite pas, ne recule pas. Pas l'espace d'un instant. Réfléchis, et frappe. Frappe fort. Fais-le, je t'en conjure, tout, absolument tout, repose sur toi. Alors fais le. Maintenant.
La vie est éphémère, le néant est omniprésent, il faut vouloir qu'il recule. Cela est difficile mais indispensable. Beaucoup le font reculer pour des raisons sordides. Le néant doit être combattu pour la seule et unique, ultime, ravageuse, raison qu'il est néant. Cette raison se suffit à elle-même. Le nèant doit être combattu car il est néant. Le néant est partout. Le néant est dans l'instinct, dans la fatigue, l'abandon, la négociation. Le néant ne sait pas être accepté. Et même si ceux qui savent négocier avec lui ont un pouvoir énorme, c'est ceux qui n'ont pas peur de lui qui doivent triompher de tous. N'ai pas peur de lui. Et tu connaitras la joie. Ne l'acceptes pas, mais combats le. Chaque seconde. Je t'en conjure. Ne tergiverse pas, c'est pitoyable. Je ne suis pas fou, j'ai compris. Pitié, tues-moi, si bon te sembles, mais lui, ne le laisse pas filer. Je suis là, je te regarde.