Je déteste cette fille détestable! Elle gribouille sur mes cahiers, les déchire. Je veux la brûler. En plein milieu de la nuit, ma mère flâne seule hors de la maison, transportant, d'une part, un marteau et un burinet de l'autre, un livre sur une magie douteuse. J'aime mon professeur adoré. Je gribouille sur mes cahiers, les stratifie. Je veux plonger dans un bon bain. Les mains fermement attachées derrière le dos,je veux rester toute nue en ce temps froid. Je dessine ce genre de manga mais le jour où je l'ai réalisé, il n'était plus là. Une drogue pour le cerveau. Une esquisse dans l'école. Je veux des nouvelles sur les affiliations avec l'émission diffusée au sein de l'école. Ah ! Je le fais contre mon gré. Ils nous ont mis dans la même sac que les singes. Ils ne devraient pas être en mesure d'étudier. Mais je n'ai pas dit :"Ça me fait mal !"Qu'il y a-t-il au-delà de cette confusion ? Je le sais mais je prétends ne pas le savoir. Moi, qui est décidée de le faire,je veux encore restée pure. Allez, venez jetez un petit coup d'œil à partir de maintenant. Voici le spectacle de la rupture d'une lycéenne. C'est exactement le nouveau livre sur les ruptures présentes. Abandonnons tous rêves et espoirs. Cette fille adorable, cette fille harcelée, cette fille qui a aussi changé de nom de famille l'autre jour,si elles m'ouvrent le ventre, cela équivaudrait à mourir en vomissant leurs tripes, non ? C'est l'effet du pont suspendu ! Ensemble sautons dans cet amour pur éternel. Une séance de divination au coin d'une table. Fin des méchancetés pour aujourd'hui. Être compatible avec toi est la pire des choses. Le dimanche, je veux pleureret le lundi, je veux mourir mais le temps des mésententes est éternel. Consumée par cette haine sans fin,les Philip Morrisne me suffisent plus désormais. Un massacre par légitime défense. Une marinière barbouillée de sang à la sauce bolognaise. Les notes du service commémoratif sont recouvertes de sorts, de malédictions. Demain, à trois heures du matin,assemblée générale de toute l'école pour un suicide. Travaillant à l'arrière du Seaside Hotel,je ne pleure pas...Je ne pleure pas. Aujourd'hui, demain, après-demain,le fil des mots continue de me couper. Le déchets n'importunera plus personne une fois mort. Mais bien sûr, je ne parle pas de moi. Je vous ai dit que je ne pleurais pas, non ?
Le blanc du noir
Aujourd’hui encore, de l’autre côté de la fenêtre, les rires blancs se font entendre. Aujourd’hui encore, ma chambre est plongée dans le noir. Des larmes rouges tombent gouttes par gouttes… de mon poignet ?Ah, même si je remonte l’horloge, rien ne changera. Peu importe combien de fois l’on me secoue et essaye de me mettre debout,Peu importe combien de fois mon cœur battant essaye de m’appeler, Ma voix, aspirée par ce ciel d’un blanc pure, d’un blanc immaculé, Tellement blanc que je n’en suis plus sûre. Atteindra-t-elle Dieu ? Des lèvres gercées, cette saison est arrivée. Ces fées qui tombent du ciel sont d’un blanc pure. Cela fait combien de temps que je n’ai pas pensé qu’une chose était belle ?Maintenant, j’écrase ce cœur devenu noir. Peu importe combien de fois je la piétine et essaye d’y laisser mes empreintes,Plusieurs fées recréent cruellement le blanc. Comme pour repeindre la noirceur vide en moi,Comme si elles riaient de moi avec leur blancheur, leur pureté aveuglante. Aujourd’hui encore, ma chambre est plongée dans le noir.
LA ZONE -
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OH MON DIEU § IL Y A UN POKEMON DANS LE TITRE DE CE TEXTE § ON VA ËTRE ASSAILLI PAR LES POKEMONGOLS §
JE PROPOSE QU4ON PLACE DES LEURRES §
http://www.ludosln.net/comment-attirer-clients-magasin-avec-pokemon-go/
j'ai ajouté à la suite une autre entrée du journal de Bridget "le blanc du noir" pour réduire l’empreinte carbone de la Zone puisque la Terre vit à crédit à présent et que grosso modo c'est toujours le même délire de poète maudit incompris.
J'ai trouvé ce texte excellent et puissamment évocateur.
Enfin un peu d'art contemporain et brut en plus dans ce site peuplé de spectres décalqués sur un grimoire obsolète.
Je l'ai lu à cause de toi, être répugnant. Cela dit, en fait, on a connu pire comme lyrisme adolescent pleurnichard, notamment avec "En partance" d'Arkai59, par exemple. Ou Aure la Poétesse, bien sûr, et son poignant "? rire, la mort ?". Sauf qu'en fait, là, c'était marrant.
D'ailleurs, ici, on voit que le dernier paragraphe est un putain de poème déguisé en prose en virant les retours à la ligne mais en laissant les majuscules. Conventicule.
J'en profite pour annoncer que si tout va bien, [222] devrait retrouver son pseudonyme initial de 222. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup.
Oui, les [ ] m'évoquent les mâchoires d'acier de l'étau virtuel et mondialiste dans lesquelles ce monde désacralisé postmoderne étrangle nos palpitantes et fragiles identités.
Diarrea humanum est