Mais il y avait maldonne : maldonne d'abord pour ces quatre tours d'immeubles, où j’avais semé des larves de reptile en mutation, qui s'effondrèrent sous nos yeux ; maldonne aussi pour cette écurie, où dansaient les opérations impaires du dé, de ce jeu aléatoire, qui prit feu sous l'effet des cent soixante huit cartes en robe d’araignée aussitôt déballées ; maldonne encore pour nos feuillets, s’étirant en règles formalisées et réinventées jadis sous la cloche de l’église, qui finirent en papier toilette ; maldonne enfin pour cette cloche qui sonnait autrefois la mort des ténèbres aux rires jaunes, et qui se fendit sous les cris acérés de notre playlist grunge. Elle sonnait aussi l'ordination de la sacro-sainte heure de la soupe aux choux lorsque le jeu de cartes Munchkin comme un souffle haletant de voleur en cavale, fut chauffé au contact de cette champignonnière de morpions en liesse.
« Ce n’était pas un événement très important » ainsi me dis-je en défaussant mon armure et tous les objets ululants portés sous ma ceinture, attisant le poêle qui s’éteignait par trop de distances entre leurs déserts intergalactiques ; je me souviens aussi, après avoir découpé intégralement Les Aventures de Lucky Pierre, pour les mêler à ces nouvelles règles du jeu Munchkin 2.0, que les femmes se signaient dans la nuit indécise… Peut-être à cause de cette malédiction toujours active qui me fit rouler sous les tonneaux dans la cave à minuit alors que le souffle noir du Munchkin couchait Béryl sous les fougères du jardin de son manoir normand : c’était la veille du jour chrono-sensuel du D-Day quand les mercenaires morpions débarquaient pour contrer le mal s’empirant chaque jour, le processeur de son disque dur qui marchait au diesel liquoreux étant assiégé.
Alors, la nuit étant tombée depuis des lustres sur les sommets silencieux des icebergs se formant dans les douves de son manoir, j’entendais le cormoran des limbes appeler mon nom jusqu’à ce que les morpions gémissent d’une égalité de dé.
Ainsi le souffle noir du Munchkin l'avait couché sous les fougères du jardin de son manoir normand, sans que je m’aperçoive que, leur matrice encodée aux lance-flammes, elles avaient été repeintes les cartes du jeu, au rouge sang, idéalement polarisées dans toute la contrée : même le réseau mobile soumis au libre-arbitre de leur SMS avait été brouillé par leurs listes de personnage haut en couleur, leurs mouvances ensongée, mise au pillage.
Dans les parties les plus sombres du manoir, une kyrielle d’étages silencieux remuait leur halo mystérieux de sagacité par la queue du diable ; et tout autour de leurs colonnes corinthiennes la vigne folle, irréelle que nos génisses broutaient pour leur qualité limoneuse...
« En secouant la flamme blanche des bougies sur le papier en sanskrit délavé, alors sous les angelots noirs gravés sur la anse d'une marmite pour pot-au-feu, et en réinjectant sans cesse leurs attitudes assortis par cut-up, ces parties de jeu nocturne sauveraient nos corps et nos âmes d'une contamination indicible. » ainsi lui dis-je tout de go et en sanskrit !
En rejoignant aussi l'altitude enfermée dans leur seau d'eau ossifiée, ils se réincarneraient peut-être comme cette étrange famille de morpions démoniaques grouillant autrefois dans la cuvette d'un glory-hole.
LA ZONE -
Il y avait, avec une lumière au front pour éclairer sa pensée latérale, et comme enlacé à cette peau de crocodile que j'avais revêtu du haut des immeubles, cet orang-outang qui me confiait enfouir son sexe sous l’écurie en ruine des génisses de son manoir.
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Eh ben, Monsieur Bobo, ne prends pas Bibi pour une imbécile. Si je suis tout le temps aux fourneaux, attends-toi à ce qu'il y ait maldonne un jour. Nettoyer, balayer, astiquer : La maison est toujours propre. Je te fais à manger, je te donne de l'amour et pour toi je le fais en chantant. Eh ben, Monsieur Bobo, ne demande pas à Bibi de rester comme une madonne. Même si je fais un petit solo, tu sais bien que c'est toujours toi qui gardes le contrôle. Souvent, j'ai voulu improviser et sortir un peu. Je reste à la maison et je me sens emprisonnée. Ne me bloque pas comme ça ou sinon il y aura maldonne ! Ne me la fais pas si tu veux que ça continue entre nous. Relâche la corde pour que je puisse bouger. Eh ben, Monsieur Bobo, Bibi aime la musique branchée. Les lasers, les cassettes vidéo, me permettent de m'évader pendant quelques instants. Nettoyer, balayer, astiquer : La maison est toujours propre. Je te fais à manger, je te donne de l'amour et pour toi je le fais en chantant.
Le Zouk est la pire des calamité qui se soit jamais abattue sur les caraïbes.
Je vais y arriver, je sens que ça vient.
Un jour, on sera encore plus proche de la mort qu'on ne pensait jamais l'être, oui, à ce point encore inconnu de nous, et on lira dans la presse qu'HaiKulysse, de son vrai nom [censuré par le logos], est le nouveau Arthur Rimbaud -comme Lovecraft, je passe la main-, l'étoile filante d'un XXIème siècle qui n'a pas su le reconnaître, occupé qu'il était à chasser le phoque, je veux dire le burkini, sur les plages méditerranéennes.
Je plaisante. Je vais me refaire du thé.
ça m'a fait le coup de la page 666 comme Muscadet lorsque j'ai essayé de poster un long commentaire ici. C'est vrai que c'est assez frustrant. Je pensais qu'en revenant en arrière via le navigateur j'allais retrouvé mon commentaire mais il est je pense perdu à tout jamais. C'est probablement lié à des microcoupures telluriques.