LA ZONE -

Samedi 14 #TDM2016

Le 17/06/2016
par Hugo Drillski
[illustration] Qu'est-ce qu'un bon texte de merde ? C'est un texte qui n'est pas relu, qui n'est pas corrigé, qui ne comporte pas de trouvailles, un machin gratté à la va-vite et prétentieux, qui commence bien et qui termine mal, qui déçoit, en somme, qui laisse sur sa fin. Je l'ai volontairement plombé avec des fautes et autre excentricités, jugeant que ça faisait trop et que ce n'était pas du tout pertinent. Je n'ai pas tellement pris de plaisir à l'écrire. Au début, si, et justement, je pense qu'on ressent bien cette perte d'intérêt au fil des lignes, jusqu'à l'apothéose, la fin peu inspirée, empruntée, indigne de LaZone.

Sans vouloir être arrogant je pense que c'est vraiment de la merde. Ce n'est pas drôle, les "astuces" scénaristiques remplissent tout à fait leur rôle de cache-misère ultra-cheap, les personnages sont des archétypes archétypaux et je crois même que j'ai réussi à être un peu raciste sur les bords à certains endroits.

J'ai choisi de rebooter la licence Vendredi 13, qui ne tient pas debout et comme un texte de merde commence par un titre de merde, j'ai décidé d'appeler ça Samedi 14, comme ça, parce que je trouvais ça spirituel :)
SAMEDI 14
La Revanche Du Mongolien Difforme

Il y avait d'abord Shannon, coquine outrancière, 19 ans sur le papier 29 et des poussières au fond du con, retapé maintes et maintes fois. À côté, au volant, il y avait Terry, le quaterback en collier de barbe et tatouage de mongol fier sur le coin du cou, parce que c'est ce qu'il était, comme 0,5% de la population mondiale, descendant de Gengis Khan le violeur en série, d'où sa virilité meurtrière.

Virilité qui faisait défaut à Denis, juif amoureux de Shannon, face de prépuce, toujours en sabbat chaque jour que Dieu veut bien faire, respect sur lui. Et puis le couple épris, Steve l'afro-américain post-Obama et surtout Aliena, de San Francisco, végane, plantigrade, etc, etc.

Ils roulent tous ensemble dans le pick-up à papa sur des routes bien sympa, des sapins, des conifères et autres joyeusetés et ça commence quand ils ont plus d'essence, quand poignit, au fond du décor alpin massivement doux et austère, une station d'essence...

-C'est le moment qu'on s'arrête... meugla Denis fâché à cause de la main de Terry sur la cuisse bronzée et brillante de Shannon la gobeuse de chibre notoire.
-HE HO SA VA CASS PAS L'AMBIANCE OK FDP ! Pérora Terry en klaxonnant.


Ils firent halte dans cette station où il vendait, parait-il, des Mister Freeze à faire au micro-onde. Denis en prit quatre et une fois qu'il eut payé, il se demanda s'il quelqu'un avait des micro-onde puisque bien évidemment ils allaient camper dans la forêt. Finalement personne n'en avait et quand ils remontèrent dans le pick-up, le pompiste, cul-terreux en salopette avec barbe d'incitation au Djihad, apparut brutalement en se jetant sur le carreau.

-Désolé, il disa. J'voulais pas vous faire peur, hein !
-Et bien c'est très réussit, couina Denis qui ne savait que faire de ces maudits mister freeze.
-VAS-Y TG DENIS TU PU LA MERDE SERIEUX... roucoula Terry, blindé de testo.
-Faisez gaffe quand même... prévint le pompiste qui, en définitive, n'avait pas fait le plein lui-même et était donc payé à se jeter sur les carreaux. Là-bas ou que vous allez c'est craignos, paraît que ça découpe des mères, par là-bas...
NIK TA MERE TOI !

Terry était chaud comme la braise et comme Steve avait acheté des bières il en offrit une au conducteur qui pilotait comme un as sur ses routes en serpent, des nids-de-poule à la place des écailles. Denis avait envie de vomir et en plus son portable ne captait plus... heureusement il avait téléchargé quelques pornos avant de venir il avait prévu le coup.

Ils entrèrent dans Crystal Lake et se mirent bien avec leurs tentes. Ils les déplièrent, firent un feu et tisèrent des bières devant quand Terry, un peu défoncé, se mit à raconter la légende de la zone environnante.

-ET VOUS SAVEZ PAS QUOI IL Y A LONGTEMPS ICI UN MONGOLIEN C FAIT VICTIMISER IL EST MORT DANS LE LAC. CA C PASSER UN SAMEDI 14 AOUT.
-Dommage, remarqua Steve, qui préparait un mémoire de 400 pages sur le rap de blanc. À peu de chose près il aurait mourut un Vendredi 13...
-arrête stp tu me fais peur... geignit Aliena, se gavant de Boulgour sans additif qu'elle avait fait revenir sur un petit poêle à part, toute seule comme une connasse et qui de plus portait un châle.
-Mais pourquoi on est venu ici si un petit garçon est mort ? s'interrogea Shannon, très bonne. C'est d'une lugubrité...
-Parce que depuis, tous les étés, le mongolien y revient pour tuer un peu tout le monde dans les parages...avoua Denis

Aliena eut un frisson...un carré de chocolat équitable et ça allait déjà beaucoup mieux.

-Mais pourquoi tu nous as rien dis, Denis ? Le disputa Shannon, bouche en cœur.
-C'est ma judéité qui me l'interdit.

Personne n'osa plus rien dire ; le sujet était sensible et puis bon il y avait des merguez, ils les firent rôtir, sans sous-entendu par rapport au vécu génétique du pauvre Denis qui matait les seins de Shannon qui ne lui appartiendrait jamais ! JAMAIS ! En plus il n'avait presque plus de batterie alors s'il voulait s'isoler un peu pour se branler c'était ce soir où jamais !

-Bon je vais pisser, dit-il vicieusement, s'éloignant délicatement du groupe, marchant sur les feuilles et dans la terre moite de cette brûlante soirée estivale.

Presque à plat, le portable, vite, il fallait se dépêcher ! C'est ainsi qu'il tituba entre les arbres touffus et odoriférant d'un été mortifère, déboutonna son short, le baissa aux chevilles, empoigna son anecdotique mandrin et se mit à le secouer dans tous les sens sur ce sosie X de cette fille qu'il désirait ardemment sans jamais pouvoir l'atteindre...

Pendant ce temps le mongolien arpentait les bois pas loin, reniflant l'odeur de la chair fraîche étudiante tout juste diplômée. Dans la mains du mongolien prolongement de sa haine de victime autiste mort à cause de la négligence d'une bande d'animateurs plus passionné par les effluves sous leurs braguette que par la survie de cette jeune fragilité difforme, au crâne énorme, qu'il était.

-Y a quelqu'un ? Pleurnicha Denis, en remontant son froc à fleurs.

Devant lui les buissons bougeaient mais rien dans le noir il voyait rien et comme c'était une flippette il se retourna et s'empala aussitôt sur la machette du mongolien, dans la gorge, le mongolien retira alors la lame et le sang, tel un pshiit de parfum bon marché, dilua ses arômes artificiels dans cette forêt douce de pins et de séquoias virulents.

Arômes que les deux couples de pignolos ne reniflèrent pas, dans leurs tentes respectives illuminées en ombres chinoises par le feu vacillant, ils se broutaient et s'abreuvaient du plaisir de chacun au-travers des tentes, ils se malaxaient se palpaient quand soudain une branche craqua dehors ce qui forca Aliena, toute velue, à remettre son paréo à fleurs pour aller voir. Assaillit par des problèmes d'érection, Steve remercia le ciel pour ne pas devoir affronter la honte encore de sa compagne.

Dehors elle sortit, son châle traînait dans les feuilles mortes comme une toge minable.

-Denis c'est toi ?

Non ce n'était pas lui mais elle pensa que ça faisait quand même une heure qu'il était parti pisser. Elle fit part de son angoisse à son bellâtre impuissant qui avait profité de son absence pour potasser un peu son mémoire.

-Il a bu beaucoup de bière... déclara-t-il le plus normalement du monde, camouflé par l'épaisseur de ces hublots-lunettes.

Oui mais quand même à ce point, il faut qu'on aille les chercher, toi tu vas par là, moi par là.
Comme l'homme moderne qu'il était, Steve accepta, se soumettant à cette femme frileuse qui gouvernait leur vie de couple comme un paquebot, avec la virulence d'un brave matelot. Il partit à gauche dans la forêt avec une lampe frontale, et Aliena à gauche, laissant l'autre couple à leur suave copulation.

- OH OUAIS VAS-Y MIEUX QUE SA ! Soufflait Terry, à l'instar d'un muffle.

À un moment elle trébucha narine en avant dans la terre, elle croyait s'être prit le pied dans une racine ou quoi, mais en fait non, c'était du corps saignant de Denis dont il s'agissait. Elle qui n'aimait pas la viande, déjà de base, gerba ses graines et tout son repas, autant dire de la bile, sur le corps ensanglanté de son ami de fac, horrifiée par cette atrocité vivante... à côté de lui le porno tournait encore. Il ne respectait pas les femmes, maugréa-t-elle pour se rassurer. C'était mérité.

Et l'éclat de la machette la surprit et elle se mit à courir en hurlant mais du fait de ses carences elle s'essouffla bien vite, se cassa la gueule et roula dans un fossé d'où le mongolien vint la tirer, avant de la transpercer. Son agonie fut lente et terrible et Steve, qui l'avait entendu hurler, la découvrit vidant ses boyaux sur la terre sèche, comme si elle brocantait ses organes pour trois fois rien.

-ça va pupuce ? Demanda-t-il, lui qui ne voyait que très partiellement à cause de sa lampe frontale qui l'aveuglait plus qu'elle ne l'éclairait.

La végane vomit du sang bio au lieu de répondre et s'étala par terre, prise de soubresauts. Steve comprit qu'on l'avait éviscéré sans pression. Il se roula en boule et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps tandis que le mongolien, possédé par la fureur vengeresse entreprit de le secouer un peu en lui écrasant la tête contre un tronc d'arbre. Il mourut broyé, dans l'indifférence d'une nuée de chauve-souris acariâtres, bouleversées par la tonitruance de cette colère victimaire.

Dans la tente, Shannon avait entendu quelque chose. Relevant la tête, elle fut poussée à retourner d’où elle venait par Terry, entre les cuisses moites de ce dernier, mais elle refusait, elle était sûre d'elle.

-TU FAI KOI LA CONTINUE MERDE !
-J'ai entendu du bruit !
-MAIS NAN ALLEZ-LA ON CONTINUE...

Mais ils n'eurent pas le temps. Le mongolien le décapita et traîna Shannon dans son sac de couchage et la claqua contre un tronc d'arbre et tourna sur lui-même, pris un maximum d'élan et lança le sac avec elle dedans très.

Le pompiste mourut aussi, l'estomac rempli d'essence, il souffrit énormément.

= commentaires =

Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 18/06/2016 à 16:52:09
Vivement l'adaptation cinématographique de cette merveille. Non, ce n'est pas un texte de merde, un réalisateur comme Terry Gilliam gagnerait des prix internationaux avec ce scénario.
    le 20/06/2016 à 00:18:40
LES 10 TDM LES PLUS FOUS DE L'HISTOIRE DE LA ZONE. LE 9ème VA VOUS ETONNER !

http://www.lazone.org/articles/2854.html

VOTEZ PHALANGES
Clacker

Pute : -1
    le 20/06/2016 à 17:47:05
Hugo, Hollywood te tend les bras.

= ajouter un commentaire =

Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.