(Nouvelle imaginée à partir de l’œuvre de Jean Marc Lachance)
Il fut un temps où, quand le sommeil me gagnait, au moment pile où je sombrais dans les bras de Morphée, qui souvent me trompait sexuellement avec le marchand (ou marchant) de sable, quand il ne se faisait pas violer violement par Freddy Kruger… mais, passons sur ces événements douloureux, car ça n’a rien à voir avec la suite… Un FLASH ! Un SHOOT ! esthétique, me réveillait en sursaut avant l’endormissement total. La beauté éclatante d’une œuvre graphique et/ou picturale venait subitement me pénétrer l’âme, comme une dose massive d’adrénaline-spirit.
Elles étaient aussi bien abstraites que figuratives, ce qui est égal, car, c’est bien connu, dans les formes insensées, sont tapies des créatures membrées aux allures réalistes, et, quand on observe en passant outre, une œuvre d’art figurative, elle ne sera plus que taches et formes incompréhensibles sans nom.
Je tentai de retrouver ces visions fugaces en reproduisant artificiellement les R.E.M., ces mouvements oculaires dans le sommeil, ceci en bougeant mes yeux aussi vite que possible et plus, le tout, sans jamais atteindre vraiment l’effet onirique désiré, en pure perte donc. C’est d’une toute autre façon que je fis la découverte de ces nouvelles illuminations, que je dirai « numériques » car il me semble intuitivement que leur réalité a pour origine ce matériau-code, que d’aucuns suppute être le constituant cosmique.
Je les découvris tout simplement en mettant sur mon nez mes lunettes, que je venais de casser en posant connement mon cul dessus. Est-ce que les fractures, les fissures, les lézardes entremêlées, entrecroisées inextricablement sur ces verres optiques étaient la représentation imagée d’une programmation hasardeuse ? Y avait-il quelque message dessus ? Était-ce un texte post-fictionnel, une structure en interaction avec ma cervelle inepte via mon sens visuel ? Je me dis sur l’instant que j’allais tenter de reproduire le phénomène en brisant des lunettes 3D, pour « voir », mais j’avais été attrapé, inutile désormais de retirer mes binocles, ou pas, la structure avait gagné ma rétine, voire même, la zone visuelle de mes méninges, j’entrai dans un ailleurs de couleurs électriques, aux effets prismatiques, il ne me restait plus qu’à l’explorer, et au fond, tant/temps-mieux, c’est là où se trouve le beau, c’est dans le méandre craquelé parfois, le labyrinthe de ces nœuds aux neurones, qui sont engendrés par l’Art, et que l’on s’amuse à dénouer pour n’en que mieux s’égarer, se perdre avec jouissance…ici, dans les pixels, qui sont telles des cellules électro-organiques et génitales, comme si par distraction, Dieu, s’était foutu comme un con, un coup de foudre de Zeus en plein dans les génitoires (tel le premier imbécile venu se tire une balle dans le pied)…puis, j’arrivai devant un mur cristallin, translucide ( à propos de « lucide », je me demande si je ne suis pas en train d’en devenir « extra ») à travers lequel je découvris des tas d’êtres-couleurs qui s’allumaient, clignotaient, s’éteignaient…autant d’amis potentiels, puisque le mur, bien que d’aspect solide, était également fantomatique…mais, cependant, maintenant, j’espère avec force que derrière, je ne vais pas retomber sur cet « enculé » de Morphée, car… mais passons sur ces événements douloureux qui…
LA ZONE -
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La putain, c'est une perle ce petit texte.