Air vicié, ambiance asphyxiante,
Dans un bunker suintant l'amiante,
Nus au milieu de sweet sixteens,
Donald Trump embrassait Poutine.
Dehors l'Apocalypse destine,
A la Géhenne, les foules clientes.
Dans le harem, deux fous butinent,
Pour repeupler une Terre radiante.
Donald Trump embrassait Poutine.
LA ZONE -
J'ai eu une vision terrifiante :
Deux demi-molles cabotines,
Derrière une moue insignifiante,
Donald Trump embrassait Poutine.
Deux demi-molles cabotines,
Derrière une moue insignifiante,
Donald Trump embrassait Poutine.
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Celui-là n'est pas trop mal à un énorme détail près : dès le premier vers, un énorme hiatus ("eu une"), ça la fout mal quand même. Et puis, le nom de Donald Trump lui-même sonne mal.
Sur le fond, et en dehors du fait que logiquement on voit mal deux hommes repeupler la planète, il me semble que la vision politique est paradoxale et contraire à la réalité : côté américain, le gros risque de guerre, c'est clairement Clinton qui a soutenu toutes les guerres et autres agressions du passé récent, et qualifié Poutine de nouveau Hitler (et est-ce qu'on négocie avec Hitler ?). Trump, dans la mesure où on peut prendre au sérieux ses propos, serait plutôt pragmatique en politique étrangère.
Ça fait trois bonnes raisons - euphonique, biologique, politique - de remplacer "Donad Trump" par "la Clinton" ou "H. Clinton" dans ce texte.
y en hiatus et y en aura d'autres. Cela dit merci pour ce commentaire à forte valeur ajoutée pédagogique.
Pour ce qui est du fond, perdue quelque part au milieu de ce texte monumental, il y a une allusion rapide à "un harem de sweet sixteens". De fait la scandaleuse révélation de Dourak, selon laquelle Poutine et Trump seraient hermaphrodites, s'effondre.
Sinon pour faire la guerre, il faut l'aimer. Je vois mal Clinton en lancer, plutôt comme Obama se battre contre les lobbies militaro-industriels pour contenir celles qui sont déjà en cours. Par contre, je vois bien Poutine et Trump, justement parce qu'il s'aiment et qu'ils aiment la guerre, s'engager dans un ménage à trois.
OK pour les "sweet sixteens", soit.
Indépendamment du fait qu'elle est Démocrate, que c'est une femme, et qu'on nous a dit qu'elle était la gentille et Trump le méchant, qu'est-ce qui te permet d'affirmer qu'elle n'aime pas la guerre et lui, oui - ainsi que Poutine ?
Clinton a voté la guerre d'Irak et à ma connaissance elle était favorable à toutes les interventions désastreuses des US des vingt dernières années, au nom de tous les grands idéaux supérieurs non négociables, bien sûr, bien sûr. Interventions dans des pays qui ne représentaient aucune menace pour les US, exception faite de l'Afghanistan du régime taliban d'où était partie l'attaque du 11/9. Ici, ta théorie de "les guerres en cours, dont j'hérite malgré moi" est certes en bonne partie valable pour Obama (élu devant Clinton notamment parce que lui avait voté contre la guerre), mais sûrement pas pour Clinton.
Trump parle de se faire "respecter" (et comment dire le contraire aux citoyens d'une grande puissance ?) et d'éliminer Daesh en très peu de temps sitôt élu, mais en réalité donne des signes de réalisme pragmatique et donc de capacité à gérer le déclin relatif de l'hégémonie US dans un monde multipolaire, et parle effectivement de Poutine en refusant la vision manichéenne dominante, mais justement en termes réalistes, et en disant qu'il peut s'entendre avec lui. Même les rodomontades sur Daesh deviennent parfaitement crédibles s'il est disposé à trouver un terrain d'entente avec Russes et Iraniens et à envoyer les Saoudiens chier dans leurs dunes (cfr. sa position sur les 28 pages), ce qui implique certes le choix réaliste de renoncer à faire chuter le régime alaouite et briser l'arc chiite. Il remet même en question l'OTAN, la structure la plus fondamentale de la dimension impériale US. En revanche, ses déclarations sur l'Iran sont inquiétantes, mais on peut supposer qu'elles sont destinées à rassurer l'AIPAC, exercice tout simplement obligatoire pour n'importe quel candidat - un sondage révélerait que 49% des Americains pensent que ce sont les Palestiniens qui occupent des territoires israéliens (source antiwar.com).
Quant à Poutine, ce n'est pas un enfant de choeur, et c'est un conservateur nationaliste (un peu comme De Gaulle, quoi) à la tête d'un régime autoritaire et très corrompu. Mais combien de guerre d'agression contre des pays qui ne lui avaient rien fait et où la sécurité de la Russie n'était en rien menacée ? "Ses" quatre guerres consistent en une guerre civile démarrée avant lui et où l'intégrité même de la Russie se jouait, et trois guerres extérieures dont deux à ses frontières immédiates et où la Russie réagissait, répliquait à la déstabilisation d'un statu quo existant par des forces extérieures. En terme de nombres de morts, de blessés, de réfugiés, de pays explosés, quel est son "score" en comparaison avec celui de Bush, Blair, et du continuateur-plus-ou-moins-malgré-lui Obama, score auquel Clinton est directement associée ?
Lecture intéressante, malgré beaucoup de contradictions, qui peuvent se lever si on relativise les affirmations générales et conformistes (elle est supposée 'pragmatique') et qu'on met au contraire en relief les affirmations plus précises et substantielles (psychologiquement, elle est plus proche de Mccain que d'Obama - McCain : le gars qui chante bomb-bomb-Iran sur un air des Beach Boys et qui prend Sarah Palin comme co-listière)
http://www.theatlantic.com/international/archive/2016/05/hillary-doctrine-goldberg-landler/482667/
- mentalité à la McCain, bellicisme en Libye, contradictions sur le pragmatisme :
"Landler: A common argument is that, on the spectrum of American foreign-policy thought, from total dove to total neoconservative, they’re both liberal internationalists. They both believe in rules-based order; they’re both about preserving the post-World War II world that Truman and Acheson and others built. And they sit close to each other on the spectrum. But my argument is that if you look at their instincts and reflexes and the way that they are apt to respond to a crisis, they just come at it very differently, and this is in part because they come from very different places both in terms of time and geography. Obama grew up in the ’70s, and he had this itinerant existence, living in Indonesia for a period—
Goldberg: Looking at America from the outside in—
Landler: Looking at America from outside in, as sort of an expatriate’s view of America—
Goldberg: And Hillary is literally in the middle of America looking out—
Landler: Yes. She’s in the heartland, but also in the 1950s, with a conservative Navy petty officer father. And so she viewed America as a country that was a force for good, that American interventions generally could be a positive rather than a negative thing. And I think Obama was much more skeptical about that.
Goldberg: Dispositionally, is Hillary closer to John McCain or Barack Obama?
Landler: In basic disposition, John McCain. Though in practical terms, given her pragmatism, I think she would govern more cautiously than McCain would govern.
Goldberg: You’ve heard what Obama says about Libya—we tried to do everything right, but it didn’t work, and this informed his decision-making about Syria. She was a hawk on Libya, but do you think there’s a chance it somehow changed her reflexes?
Landler: If you look at the way she’s approached Syria, starting out forward-leaning on aiding the rebels back in 2012 and continuing to favor a no-fly zone today, I would argue that she still believes that Libya could end well—
Goldberg: She thinks that even today?"
- bellicisme en Syrie contre prudence d'Obama :
"Goldberg: So follow this through. January, 2017, let’s say she becomes president. What could change in U.S. Syria policy?
Landler: Well I think that she’s wanted, from the very start, to do something to change the equation on the ground. And President Obama, I think, concluded you couldn’t do enough to change the equation without a major military intervention. I think she will at least explore the possibility of a no-fly zone and creating humanitarian corridors. And I think that she would be willing to substantially expand the level of aid we’re giving to rebel groups [for instance with] MANPADS, and things like that.
Goldberg: In your understanding, she was never convinced of Obama’s argument that if the U.S. gives them MANPADS and then one is used by someone to shoot down an El Al jet—"
- bellicisme en Ukraine contre prudence d'un Obama seul contre l'establishment :
"Landler: I think that’s right. Obama believes America does have to act when vital national interests are in play. But he defines vital national interests much more narrowly than a lot of the foreign-policy establishment. One of the things in my book that I thought was a telling moment was a dinner he had with former officials and foreign-policy experts. They were talking about Ukraine, and Obama asked, “Will someone please tell me what America’s vital national interest is in Ukraine?” And [Brookings Institution President] Strobe Talbott was just sort of slack-jawed. To someone like him, who represents the foreign-policy establishment, the idea that the U.S. wouldn’t immediately rush to the defense of a former Soviet satellite is unthinkable. But Obama was merely pointing out the obvious, which was that our trade with Ukraine is miniscule, and Ukraine means so much more to Putin and Russia than it does to us that Russia would double-down and triple-down on anything we did."
[..] "And that’s why she’s told her friends she would support lethal defensive weapons to the Ukrainian army. And that is, by the way, a position that many of [Obama’s] advisers also had."
- bellicisme en général :
"Goldberg: She likes the nail-eating generals, like Jim Mattis. These guys are also internationalists, and strong alliance guys. Is she out of step with the mood of the American people, who, I’m told, at least, don’t want to be involved with very much internationally?
Landler: I’m not sure I disagree with you. I mean I don’t think it’s the perfect moment for someone who is as hawkish as I believe she is."
Ne visant pas de carrière en géostratégie politique, je préfère ma vision simpliste qui de fait fonctionne très bien en étant peu étayée, vision de classification des gens en deux grands ensembles : fils de pute et ensemble vide. cordialement.
J'aime bien. Y a un côté loufoque et en même temps épique.
Au fond, tout est dans le premier vers : "une vision terrifiante". Si on prend le mot "vision" au sens de "rêve", ben tout va bien.
"OH MON DIEU C'ETAIT UN REVE !"
je remonte ce texte pour conjurer le sort. Bordel, je flippe.
Bah. Les hommes ont ce qu'ils méritent.
Avec cette parade circonstanciée venue de l'est, tu n'auras pas fait le déplacement pour rien, l'auteur.
Je n'imaginais pas Dourak entretenir cette grille de lecture, comme quoi le matraquage biaisé de ces derniers dix-huit mois de campagne aura rencontré une forme de résilience plus soutenue et peut-être plus suivie qu'à l'accoutumée, dépendamment des suites de la soirée.
Rafraîchissant à quelques minutes de la fermeture des premiers bureaux de vote.
Good morning America.
Le site était inaccessible autour de 04h30, soit juste après les résultats du swing state de la Caroline du Nord.
Bon ce serait bien que la première mesure de Trump soit d'investir massivement en R&D pour donner une vraie forme phallique aux nuages d'explosions nucléaires avec des champignons qui ressemblent à des glands dignes de ce nom.
et aussi deux belles grosses couilles à la base
On devrait avancer la St con cette année, ou en refaire une deuxième, je crois que y'a du vieux à faire cramer
Tu devrais lancer un dossier sur le forum, peut-être que d'autres zonards te suivront. Personnellement je lève le pied sur le lancement d'initiatives mais je pense participer à toutes celles qui seront lancées par d'autres. Place aux jeunes.
Ça y est tu prends ta retraite ?
faut essayer d'autres trucs, mes initiatives n'inspirent plus grand monde. Et puis depuis toujours les initiatives sur le forum peuvent être lancées par qui le veut. Pas besoin d'être un admin du site pour ça. T'as l'air d'être inspirée en plus. Je te proposerais bien de devenir admin mais la plupart d'entre eux disparaissent mystérieusement. Les deux derniers en date, Lourdes Phalanges et David se sont évanoui dans la nature. Plus de nouvelles dans tous les sens du terme. C'est peut être l'oeuvre d'un serial killer ?
je pense qu'ils ont migré au canada, je suspecte choucrouty trump
et mince, il m'est arrivé la même chose qu'à Homer en fait https://www.youtube.com/watch?v=oz7_JP7ROvA
"Je n'imaginais pas Dourak entretenir cette grille de lecture, comme quoi le matraquage biaisé de ces derniers dix-huit mois de campagne aura rencontré une forme de résilience plus soutenue et peut-être plus suivie qu'à l'accoutumée, dépendamment des suites de la soirée."
Je ne suis pas sûr de ce que tu voulais dire, donc je voudrais juste préciser au cas où il y aurait je ne sais quel malentendu : Trump est une enflure capitaliste démagogue et tout, et tout. Il est vraiment dangereux et il n'est en rien, ou en vraiment pas grand chose, la solution aux problèmes des E.-U. et du monde. Si j'étais un électeur américain, j'aurais voté Sanders aux primaires, puis Jill Stein hier. Je n'ai aucune sympathie pour Trump et considère son élection comme une très mauvaise chose et même une catastrophe s'il pense sérieusement réaliser la moitié de ce qu'il a dit (rejets des engagements environnementaux, baisses drastiques d'impôts, croyance en la théorie du ruissellement, rejet de l'accord avec l'Iran, etc.).
Tout ce que je disais ci-dessus, c'est que l'hiver nucléaire n'est pas une bonne solution au problème du réchauffement climatique, parce que la géopolitique actuelle ressemble à mes yeux beaucoup plus à celle d'avant 14 qu'à celle d'avant 39, avec une logique de blocs et d'engrenages risquant de mener mécaniquement à la guerre, sans qu'on puisse identifier un camps du bien ou du mal, mais avec une responsabilité particulière des agissements américano-islamistes qui déstabilisent des équilibres stratégiques existants, pour un ensembles de raisons où le crapuleux (complexe militaro-industriel, énergies fossiles, ouverture de nouveaux marchés, etc.) le dispute à l'idéologie et au fanatisme (islamisme sunnite des pétromonarchies, exceptionnalisme et néo-conservatisme américain). Hillary Clinton croit visiblement à une "mission spéciale" de l'Amérique, les néo-conservateurs comme Kagan étaient derrière elles, elle a qualifié Poutine de nouveau Hitler, et elle proposait une zone d'exclusion aérienne en Syrie alors même que l'aviation russe y opère aux côtés de celle du régime : tout cela (s'ajoutant notamment à l'Ukraine) menait à une probabilité dramatiquement éloignée de zéro d'une guerre nucléaire. Je ne dis pas qu'elle voulait la guerre nucléaire, évidemment, mais je dis qu'elle risquait d'y mener, comme le montre le cas ukrainien, où la non prise en compte de l'existence de lignes rouges à ne pas franchir du point de vue russe a mené aux conséquences que chacun sait, sans le moindre signe d'un début d'auto-critique du côté nation-indispensable-leader-du-monde-libre-et-moins-libre.
Bref, si Trump veut encercler un peu moins la Russie, et un peu plus Daech, il est pour moi un moindre mal. Ce qui n'empêche qu'il est une enflure capitaliste démagogue et tout, et tout.
D'un autre côté, vivement la fin du monde, il est vrai. Mes petites contradictions, comme tout le monde. Mais je ne crois pas que vomir ses muqueuses, ou autres joyeusetés, soit la plus agréable façon de mourir.
Je comprends que tu tiennes à souligner ta distanciation, car après tout rares sont ceux qui soutenaient sans nuances l'un ou l'autre des candidats -quoique-.
Là où je m'élève d'abord, c'est que je ne me sens pas anxieux d'être catalogué parmi les rednecks peu diplômés à la vue courte qui ont été dépeints en monstres de foire, méthode dite de "shaming" qui s'est retournée contre ses instigateurs.
Ce terrorisme électoral qui est autant la norme en Europe sur les mêmes bases historiques ad hitlerum, est obsolète de nos jours, les votants de classe moyenne ne craignant plus l'ostracisation politique puisqu'ils se considèrent déjà marginalisés économiquement, idéologiquement et ethniquement -par anticipation- dans le cas des USA.
J'insiste sur le cours de cette campagne indigne puisqu'on a pu assister durant des mois à une coalition parfaitement surréaliste des intérêts globalistes washingtoniens avec un président en exercice faisant l'article en continu de late shows en roasters militants, si bien d'ailleurs que même les américains habitués à ce genre de dérives ont estimé que ce n'était désormais plus acceptable dans un pays leader du monde libre démocratique.
Pour ma part j'accueille la présidence d'un non-politicien dans un pays influent comme l'événement sans précédent qu'il est depuis Reagan, et je me refuse à laisser le Trump de campagne présager du Trump de mandat.
Son populisme d'outsider brutal, si on considère l'ensemble de son parcours depuis Juin 2015, était sans doute indispensable pour espérer un quelconque résultat dans un système de sérail habituellement verrouillé. Une nécessité de campagne, outrageante par défaut d'autres options pour percer.
Par ailleurs, les "check and balance" du contre-pouvoir laissent au président-elect une marge de manœuvre relative, comme on l'a vu avec Obama lorsque ses réformes sur le contrôle des armes (Newtown) et une bonne partie du nouveau régime de santé ont été balayées par le congrès républicain.
La projection mélo-dramatique d'un Trump autoritariste qui pourfendrait les institutions afin d'assouvir sa vision xénophobe du monde relève donc pour moi du story-telling flagrant.
Et même si la House et le Senate sont majoritairement acquis, rappelons que Trump divise au sein même de ces majorités et qu'elles le feront savoir assez vite en 2017.
Je te rejoins sur la politique étrangère, plus en retrait, qui préservera peut-être le Caucase et le Moyen-Orient d'inflammations superfétatoires et/ou permettra de tourner une autre page de l'ère post guerre froide avec la Russie. J'attends également son plan d'éradication de l'Etat Islamique sur les premiers 100 jours de mandat.
Quant à la taxation des produits manufacturés chinois et mexicains entre 30 et 45%, la renégociation des "deals" s'annonce houleuse, et le bénéfice pour les "low wages" peu évident, puisque les entrepreneurs pourraient effectivement accepter de relocaliser aux USA pour ne pas se priver de ce marché, mais sans pour autant embaucher la main d'oeuvre américaine peu qualifiée, déjà remplacée par des automates.
Le mur le long de la frontière mexicaine existe déjà depuis 2006, sur 1400km, sa construction a été votée à la fois par les démocrates et les républicains, et sans cris d'orfraie particuliers.
Enfin, ce ne sera pas le président écologiste que le monde attendait, j'en conviens, bien que la tirade sur l'invention du "global warming" par la Chine sonnait davantage comme une autre provocation de réseaux sociaux, du même acabit que le "ban" des musulmans : à mettre sur le compte, encore une fois, de cette campagne par laquelle il est passé.
D'ailleurs à ce sujet, pour finir et comme je le disais sur le forum, internet et les social media (hacking, Wikileaks, 4chan, Alt-Right, Twitter) ont joué un rôle prépondérant dans cette élection. Et avec une participation basse de 55%, il n'est pas stupide de penser que Trump ait été "memed" jusqu'à la présidence.
Et puis la question de la race et des mœurs a profondément divisé, toutes classes sociales confondues. Les sondages montrent que les blancs "éduqués" (comprenez, avec un diplôme universitaire) ont largement voté Trump. Même les femmes blanches "éduquées", pourtant pas vraiment à l'honneur depuis six mois, ont voté à 45% pour lui -!-.
Le phénomène a été qualifié de très surprenant par les sondeurs qui pensaient que les mœurs du candidat lui seraient défavorables. C'était mal connaître le vote protestataire, qu'il soit revendiqué ou caché.
"Trump is the natural result of the left's highly politically correct, anti-white, anti-male and anti- American rhetoric.
Turns out if you demonize the people you disagree with, paint them as racists and oppressors and tell them that any and all of their successes are a result of some unearned "privilege," they will create a counter-revolution.
Progressives, Trump is the consequence of your actions, your rhetoric, and the identity politics you brought into American politics. You made your bed, now lie in it."
(Lu sur 4chan via FB, résume pour partie la position des Trumpistes, le débat des "privilèges" ayant été très présent, surtout dans la campagne de Clinton)
Son discours de victoire, nécessairement rassembleur, mais surtout, déjà, très édulcoré dans le ton, annonce le décalage.
https://www.youtube.com/watch?v=dkToDejKFt8
Je ne vois pas en quoi ça vous dérange de mourir presque instantanément vitrifiés par le souffle nucléaire de Trump dans la Dead Zone de Stephen King.
https://www.youtube.com/watch?v=_snbagejb8s
Ce qui est fascinant, sur dix minutes de discours, c'est qu'il annonce un seul truc : faire construire des autoroutes par des chômeurs.
Sinon, tout le reste, neuf minutes trente, c'est de la narration.
Il est très fort.
le reste c'est pas de la narration, il remercie tous ceux qui l'on soutenu, le nouveau sérail qu'il va mettre en place, avec ses frères, ses sœurs, ce serait le bonheur... wooo, encore une fois, woooo
Ménard l'a déjà invité à Béziers. Impayable, ce Robert.
Je m'attendais à davantage sur le fond et à moins conformiste de sa part. Il va peut-être muter d'ici le 20 Janvier et révéler sa forme ultime.
nouveau mot : Se trumper : faire des choix en fonction des sondages
autre mot nouveau : Être trumpé : Être persuadé par un tiers qu'il est possible de lancer une politique de grands travaux coûteuse tout en baissant les impôts de 50% dans un contexte protectionniste proche de l'autarcie, en misant tout sur la planche à Bitcoins en espérant que le déficit extérieur ne va pas exploser et en croisant les doigts pour que la déflation massive qui s'en suivra n'entrainera pas le pays dans une guerre contre ses créanciers.
Muscadet, ceci est pour toi, de la troll food pour tes incursions sur 4chan
https://www.youtube.com/watch?v=g5xs4vMx-fM