LA ZONE -

Quand Emile Louis rencontre marc Dutroux #MakingOfSaintCon2016

Le 27/04/2016
par Lapinchien, Zone Inc.
[illustration] L’amour est une guerre aussi. Il se recule dans le dossier du fauteuil, les doigts toujours croisés et cligne des yeux.

- Qui a ramené ce con ? Pourquoi vous vous tapez dans les mains ? Vous me dîtes ce qui se passe ?
- Tu n'aimes pas quand je t'appelle maton, n'est ce pas ?

On a baisé sans la viande compliquée des suppositions comme deux survivants. Réaction inquiétante d'hilarité sardonique observée chez la poissonnière bretonne quand les cerveaux se mirent à manquer. Pas sûr qu’elle en ait un, elle est capable de continuer à nous soûler. Foutre le feu à ses cheveux filasses ?
- Ce que j'exècre le plus chez toi, ce n'est pas ta suffisance de petit-bourgeois peigne-cul.
- T'es un pingouin, toi ? On est des pingouins, nous, papa ?
- Tu trouveras plutôt marrant de bazarder quelques affaires : Les cartons de vieux vêtements... Les aquarelles de ta mère...

Provoquer un accident de la route c'est pas si grave quand on est à pied . Sans elle, le souffle chavire et la raison tâtonne. C' est un bien meilleur investissement qu'une complémentaire santé et une assurance vie réunies, en ces jours bénis de guerre civile totale. Le corps est une immense mémoire sourde, aveugle, muette dont il faut apprendre la langue. Mémoire confectionnée de peau qui réagit à la peau et nous parle via la peau. A l'origine, le cadavre fossilisé de ce gigantesque humanoïde était composé de deux corps joints étrangement par des fragments d'ossements, eux-mêmes commençant leur radical par des greffes de parties mécaniques. Au pire, elle découvrirait là une nouvelle cachette pour son gouter.

- Et après ? Vaudrait-il mieux qu’il soit un « pauvre con », plutôt qu’un « sale con cynique » ?
- Vous n’avez pas respecté les règles élémentaires de la démocratie.
- Laisse-moi partir sur-le-champ et peut-être que j'oublierai ce qui vient de se passer.

Sans fin ni commencement, cette nuit jette ses singulières couleurs nocturnes comme pour mieux savonner la pente accidentée de notre mission. L'homme devenait en quelque sorte son propre Dieu, affranchi de ses barrières morales qui, une fois qu'il les avait enjambées, s'avéraient telles qu'elles devaient être à ses yeux : inoffensives et insignifiantes. Je hurle dans ma tête et les voix me caressent sereinement la cervelle. « Calme-toi », disent-elles, « calme-toi mais ne faiblis pas. Le plus dur est devant toi. » Il aurait préféré rencontrer le diable en personne. Un frisson le parcourut de la tête aux pieds. Sans s’en rendre compte, il s’exécuta néanmoins, même si la tentation de passer sur le corps de l’homme lui avait traversé l’esprit.

Aux flammes, citoyens ! La révolte me gagne...

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Mill

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Pute : 0
    le 27/04/2016 à 16:16:28
C'est beau comme un proverbe en javanais.

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