LA ZONE -

Shining Project (quatrième et cinquième partie/ Unofficial bootleg)

Le 19/01/2016
par Lourdes Phalanges
[illustration] Avant-propos :

le texte ci-dessous est un mashup amalgamant le roman de Christine Merrill, La duchesse insoumise, publié aux éditions Harlequin (collection Les Historiques), à l’ouvrage rédigé par Adolf Hitler en 1924, Mon Combat. Les deux textes ont été choisis totalement au hasard. Aucun rajout n’a été apporté, seuls les raccourcis clavier furent utilisés.

De la sorte, je me permets de poursuivre l’oeuvre-fleuve du sieur HaiKulysse qui semble avoir parfaitement saisi le devenir de la littérature à l’heure du tout-digitalisé nihiliste : une masse de signes se suffisant à elle même; un flux, dépecé de tout sens — à l’instar de tous ces titres clickbait qui pop ad nauseam — une entité autophage qui dépérit alors même qu’elle s’engraisse.

Cette production est dépourvue de toute visée propagandiste, humoristique ou historique, et ne devrait susciter aucune émotion particulière, si ce n’est l’indigente curiosité de déceler l’origine de chacun des fragments de pixels qui la compose. Elle sera supprimée de mon disque dur après un ultime copié-collé sur la plateforme de publication, l’enfouissant ainsi dans un serveur, et que des internautes-archéologues réveilleront peut être au gré de leurs recherches, comme une antédiluvienne créature lovecraftienne ou un pharaon sommeillant.
Quatrième partie

— Bien sûr, vous savez que je me meurs.



Sa mère sortit des doigts minces de sous ses draps et tapota la main qu’il lui tendait. Marcus Radwell, quatrième duc d’Haughleigh, garda un visage impassible et chercha une réponse adéquate.

— Non, déclara-t-il d’un ton neutre. Nous aurons sans doute cette même conversation à Noël, quand vous vous serez remise de votre maladie actuelle.

— Non, non : même si cette fusion, économiquement parlant, est indifférente ou même nuisible, elle doit avoir lieu quand même.


« Et il n’y a que vous pour mettre la mort en scène comme dans le théâtre de Drury Lane », pensa Marcus. Il ne prononça pas ces mots, s’efforçant de respecter la bienséance, mais jeta un regard noir au décor soigneusement arrangé. Sa mère avait choisi des tentures bourgogne et une lumière tamisée pour accentuer la pâleur de son teint. Le parfum entêtant des lis posés sur la commode conférait à l’air ambiant une lourdeur de funérailles.

— Non, mon fils, nous n’aurons plus cette conversation. Les choses que j’ai à vous dire seront dites aujourd’hui. Je n’aurai pas la force de les répéter et je ne serai certainement plus là à Noël pour vous extorquer une autre promesse. Cela est surtout vrai quand, au lieu d'incarner une force mécanique, elle incarne l'élément culturel et créateur.



Cinquième partie

Elle désigna le verre d’eau qui se trouvait sur sa table de chevet. Marcus l’emplit, le lui tendit et la soutint pendant qu’elle buvait. Pas la force ? Pourtant, sa voix semblait assez ferme. Cette dernière maladie fatale n’était probablement pas plus réelle que celle qui l’avait précédée. Ou que celle d’avant. Il l’étudia fixement, en quête de quelque indication de la vérité. Sa chevelure formait toujours un nuage d’un blond délicat sur l’oreiller, mais son visage était gris sous son teint de porcelaine qui lui donnait un faux air de fragilité.

— Si vous êtes trop faible… Peut-être plus tard…

— Peut-être que plus tard je serai trop faible pour parler, et que vous n’aurez plus à m’entendre. Un bon essai, mais je m’attendais à mieux.

— Et je m’attendais également à mieux de votre part, mère. Je crois que j’avais clairement établi, lors de ma dernière visite à votre lit de mort— il mit dans ces mots l’ironie qu’il ne pouvait plus contenir —, que j’étais las de jouer le sot dans ces petits mélodrames que vous vous plaisez à jouer. Si vous voulez quelque chose de moi, vous auriez au moins pu me faire la courtoisie de l’exprimer clairement dans une lettre.

— Pour que vous puissiez repousser mon offre par courrier et vous épargner une visite à la maison ?

— A la maison ? De quoi parlez-vous ? J'étais profondément impressionné et je me réjouissais de ce qu'on avait le courage de crier : « Vivent les Hohenzollern ! » en plein Parlement.


Quand ma mère mourut, j'avais déjà eu quelque lumière sur mon avenir.

= commentaires =

Lapinchien

tw
Pute : 8
à mort
    le 20/01/2016 à 15:19:58
J'espère qu'HaiKulysse va se sentir clashé et va renter dans le palimpseste game en éditant un texte de Lourdes Phalanges. Ce qui serait un juste retour à l'équilibre universel du chaos
H kop

Pute : 0
Clap-clap-clap !    le 20/01/2016 à 15:25:58
Alors là je fais bravo avec mes mains qui ne sont que des ciseaux finement aiguisés comme Edward aux mains d'argent et ça fait :
Clap-clap-clap !
H kop

Pute : 0
La Quête héroïque    le 20/01/2016 à 15:28:11
suis déjà en train de chercher un texte de LP

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