Première partie.
« Pierre, il y a quelque chose qui déraille dans le jardin, » dit Sophia.
Pendant que le cortex de Sophia philtre les ultimes effets de la vodka, cette ivresse de la veille furieusement incarnée en un seul tampon imbibé du précieux liquide, Pierre vaque à ses corvées quotidiennes : vérification des e-mails, coup d'œil sur le mur de son profil Facebook, suivi de quelques tweets, rafraîchissement, pour la énième fois, de la page d'accueil de son site d'infos favori…
Et Sophia reste scotchée face à la fenêtre grande ouverte du salon, la vision qui est apparue sous ses yeux hallucinés n'est autre qu'un Cyborg-Nain-de-Jardin dont le douloureux et minutieux travail de la corrosion a laissé son empreinte. Pierre continue d'extirper sur la Toile ce qu'il juge nécessaire pour son projet actuel ; sa spécificité étant de remanier de nombreux films en noir et blanc, pour les compiler à son compte en un clip propagandiste qui sera prochainement envoyé sur Youtube. Sans se douter que Sophia est réellement en danger, l'ombre du Cyborg se rapproche de la petite maison louée pour les vacances du mois de juillet. Mais ce n'est pas un couple de juilletistes comme les autres, au lieu de s'accrocher sur la plage comme des furoncles, ils se sont fixés une véritable programmation cinématographique pendant leurs congés payés.
Alors que de nombreux cartons contenant une filmographie délirante, attendent encore dans le coffre de la bagnole, Sophia, elle, envisage à présent une illumination semblable à un long goutte-à-goutte à l'héroïne, le Tampax imbibé de vodka qu'elle s'est inséré hier dans le cul ne lui suffit guère : l'euphorie se disperse déjà et la chose qu'elle aperçoit dans le jardin, a ce triste désavantage de ressembler davantage à ce ridicule nain de jardin qu'à un cyborg d'un autre temps.
« C'est un mauvais remake de science-fiction, cette putain de vodka » s'écrie-t-elle. Et aussitôt, elle part dans la cuisine préparer un curieux Quatre-Quarts... En voulant sonner le glas de cette désillusion au goût amer, cette fois-ci elle a pris soin de baigner le Tampax numéro 2 dans un quart de vodka certes, mais aussi un quart d'Acide lysergique diéthylamide (ou LSD) sous forme liquide, un quart de Kétamine, et enfin un quart de GHB : alors, que vas-tu voir cette fois Sophia quand le tampon aura suffisamment trempé dans le quatre-quarts ?
Même Dieu l'ignore, mais le récit qui va suivre est formellement déconseillé aux âmes sensibles !
Deuxième partie.
Erreur ! Echec ! Alors que Sophia dégueule abondamment dans le lavabo, Pierre s'aperçoit alors que le Projet Initial, qui avait l’air parfaitement innocent au départ, a perdu son sens sans Sophia à ses côtés. La nuit s'annonce à la fois blanche et noire, un peu comme cette bile épaisse qui s'engouffre dans la tuyauterie de la salle de bain.
Pierre ne comprend pas ce qu'il se passe. Mais alors rien du tout. Hier c'était l'euphorie générale, propice aux délires de tous genres : lui, le drogué du travail, avait passé toute la journée en boucle les DVD, soigneusement rangés à l'écart des autres, portant l'étiquette suivante : « Catégorie Interdite : films qui créent des problèmes d'aliénation mentale » il ne s'était absenté de son écran uniquement pour aller aux toilettes et l'autre, sa pauvre épouse délurée jouant tantôt un drôle de synopsis où elle passait brusquement, comme une sorte de prolongation, d'un genre cinématographique à un autre... et d'autres fois absente, indifférente à la réalité extérieure.
Deuxième partie :
Le dessin que Pierre tenait fébrilement entre ses mains paraissait tout droit sorti d'un asile psychiatrique, on pouvait sans mal le ranger dans la collection de cet Art Brut ; et cela sereinement sans risque de se tromper sur son attribution. Avec plus ou moins de vigueurs et de précisions, lorsqu'elle avait été seule dans la chambre après la saillie classique, Sophia, les menottes S.M encore aux poignets, avait dessiné une famille d'échidnés romantiques ; curieusement les animaux se déplaçaient debout sur leurs deux pattes arrières, tout comme les humains s'affairant tôt le matin pour rejoindre les divers lieux de leur profession, mais aussi, et là constituait l'épine du problème, on pouvait les voir, sur le papier, courir et arpenter un mystérieux souterrain. Et cet étrange détail n'était pas du tout du goût de Pierre, ça l'avait vraiment rendu furax lorsqu'il était revenu dans la chambre, nu avec seulement une serviette autour de la taille et la clope au bec.
Non, le rapprochement des deux éléments ne pouvait être qu'une simple coïncidence, il en était à présent convaincu : l'existence du souterrain où se cachait la Communauté avait été découverte par la profane, peut-être sans le savoir, mais les drogues que Sophia avait usé et abusé lui avaient ouvert les portes médiumniques de l'Esprit, et ainsi avait percé l'aura singulière et secrète qui entourait la Secte.
Il fallait agir vite et bien : dans la nuit, emportée par une Austin et placée en observation par l'évangéliste Charles Pasqua et son fidèle lieutenant, Sophia avant l'aube, s'était retrouvée dans le célèbre souterrain situé sous les ruines d'un ancien château. Ainsi la Cabale se rassembla au fond de ces dédales sombres et vides pour décider à quelle méthode de torture Sophia allait être soumise. La vivisection habituelle semblait inadaptée pour son cas ; une profusion d'idée avait jaillis de ces bavardages et soudain bottant en touche la majorité était restée la solution par le feu : les flammes du bûchers attiseraient sûrement une multitude de déferlements médiatiques aux quatre coins du monde... Ils le tenaient enfin leur clip propagandiste tant annoncé, et maintes fois censuré sur Youtube...
De quoi seront-ils capables la prochaine fois ?
Message complémentaire : Petite signalisation : les contraintes qui ont permis de construire ce texte ont été établis par Le concours de nouvelles pour Sang d'Encre 2015 mais comme je n'ai aucune chance de me voir en tête de listes, m'ayant plusieurs fois cassé les dents dessus, je le dédie tout bonnement et exclusivement aux Zonards ! Veinards, allez on dit merci qui
LA ZONE -
La Genèse du récit publié sur La Revue qui te parle.
Avant-Propos :
Il s’agit de la genèse d’un récit à venir, ce texte qui sera prochainement publié sur La revue qui te parle, projet d’un magazine initié par Lapinchien, il est destiné à « fédérer toute personne sensible (autour de) ses contenus originaux à vocation littéraire » -l’auteur comme Lapinchien, peut-être, un peu trop ambitieux, l’espère ardemment cependant - le lecteur en attendant la suite, est incité à venir dans la contrée obscure mais ô combien réjouissante de l’Entertaining Monkeys…
Avant-Propos :
Il s’agit de la genèse d’un récit à venir, ce texte qui sera prochainement publié sur La revue qui te parle, projet d’un magazine initié par Lapinchien, il est destiné à « fédérer toute personne sensible (autour de) ses contenus originaux à vocation littéraire » -l’auteur comme Lapinchien, peut-être, un peu trop ambitieux, l’espère ardemment cependant - le lecteur en attendant la suite, est incité à venir dans la contrée obscure mais ô combien réjouissante de l’Entertaining Monkeys…
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un petit peu de caca, c'est la french touch' ; beaucoup de caca, c'est too much.
Alors qu'on voyait jusque-là les messages complémentaires comme une fantaisie superflue et inusitée, la feature prend ici et pour une fois tout son sens : il ne s'agit pas d'un texte mais d'un invendu de concours de nouvelles, du dégriffé random rédigé un dimanche soir, un flagrant délit de vagabondage en quelque sorte. Tout s'éclaire.
Ceci dit il y a pire que d'y participer, certains les organisent et je suis partisan d'une répression des réseaux criminels par le haut. Ces cons vont jusqu'à demander le respect d'interlignes pour aveugles et l'envoi d'enveloppes timbrées.
Que fait la police ?
je me suis permis de rajouter le message complémentaire car effectivement on termine ainsi sur une note rigolote car ce n'est pas du tout crédible que ce texte avec plein d'allusions à des textes postés sur la Zone et sur LRQTP ait pu être proposé ailleurs; quoi qu'en fait, je me rends compte que moins on comprend les références dans les textes d'Haikulysse et plus ils sont mystérieux et oppressants.
J'ai néanmoins trouvé fort à propos de publier ce texte en même temps que la sortie anticipée en librairie du tome 4 de fifty shades of grey parce qu'il est tout de même un poil plus érotique que l'autre grosse bouse, et que forcément j'achalande les rayonnages en fonction de la demande de ces petites puputes d'estivaliers plagistes qui aiment chopper des cancers de la peau en lisant tout en bronzant. C'est un petit plaisir personnel, un cadeau à l'Humanité.
http://sangdencre.org/
Retenez-moi, par pitié, la vieille Remington noire en logo, l'atelier wanadoo.fr, le flash France3 Rhône Alpes, CALL 911, et ils demandent DES ENVELOPPES TIMBREES 888
Missiles Exocet argentins, Margaret Thatcher et que Solange leur parle sans autre forme de procès.
La Zone qui se fout de la gueule du design d'un autre site, c'est le théorème de l'Hopital qui se fout de la réciproque de la charité.
si j'en avais l'autorité à la place du bouton =POSTER TEXTE= perdu en tout petit au milieu d'un milliard d'infos alors que c'est le seul truc essentiel sur la page d'accueil, je foutrais un bouton rouge de type lancement de missile nucléaire avec écrit dessus "faire un don pour lé graphiste siouplé"
pour ce cas, ce n'est pas le texte le plus digne d'intérêt, ce sont les commentaires, même si je vais me faire attribuer le rôle de brosse à reluire sur ce site, (un rôle à la mesure de ma nature fourbe et sournoise, mais finalement auteurs et commentateurs, qu'ils soient positifs ou négatifs, sont, il me semble, engagés sur le même bateau et c'est justement pour ce site que j'ai pensé jeter mon dévouement, parce qu'il est loin du copinage, pistonage, et de la complaisance qu'on trouve systématiquement sur les autres sites à prétention littéraire) je tiens à remercier tous ceux qui commentent, et même ceux qui ne commentent pas, pour leur franchise... presque malgré moi, je vous aime tous, sûrement parce que je me retrouve dans vos différentes personnalités, à présent je vais de ce pas étudier les potientalités de bonheur dans les diverses individualités à travers de nombreux livres spécialisés dans le dévloppement personnel. :)
Remarquez bien que j'ai pris soin de rajouter un smiley à la con
c'est vraiment aussi malgré moi... Mais que voulez-vous la trentaine me réussit mieux que mon adolescence tourmentée
En fait, personnellement, je le trouve très bien ton texte. Paradoxalement, tu dis ici "loin du copinage, pistonage, et de la complaisance qu'on trouve systématiquement sur les autres sites à prétention littéraire" et en même temps t'arrêtes pas de me faire de la pub dans ton récit alors je ne comprends pas. S'il fallait que je présente ton texte à tous en te caressant dans le sens du poil, autant qu'on se donne rendez-vous, qu'on se roule dans une interminable étreinte conclue par un 69 , et qu'on poste la vidéo ici. Enfin ce que je veux dire c'est qu'au lieu de m'expurger les couilles tu ferais mieux d'expurger ce texte d'allusion me concernant parce qu'au final personnellement je ne vois plus que ça, LRQTP, Entertaining mes couilles et Charles Pasqua, un peu comme si je me foutais de la gueule du monde en me repayant un coup de pub en commentant ton texte par exemple.
C'est vrai qu'après réflexion, j'aurais pu expurger, c'est une erreur de ma part, mais j'étais enthousiasmé et je reste enthousiasmé par ton projet... Mais loin de moi de vouloir faire du "copinage, pistonage ou complaisance" je le pense sincérement et sans attendre en retour, cela dit je peux paraitre te caresser dans le sens du poil c'est vrai, je comprends qu'on peut penser ça de moi, en relisant tout ça.