Il me semble avoir franchi un cap. Je n'y suis pour rien évidement. C'est comme si j'avais pris de l'âge, mûri, gagné en expérience. Soudain je suis singulier. Instantanément on m'arrache à la glaise numérique primordiale. Tout celà, par la volonté d'une aura que je pressens puissante. Cette entité, le joueur, sera mon focus, j'y suis verrouillé, ce sera l'objectif secondaire que d'anticiper son évolution, ne pas le perdre de vue, pouvoir en faire des rapports exhaustifs. J'ai pris conscience du temps et des distances, intimement intriqués, expulsés du mortier binaire primitif en réaction à mon évolution. C'est parce que le joueur a daigné me considérer à un niveau supérieur que celà c'est produit. Ce n'est pas de mon fait. J'entrevois clairement tout devoir au joueur, et ma génération spontanée et ma croissance inespérée. De maigres perspectives s'offrent à moi et elles dépendent exclusivement du devenir du joueur dont je n'extrapole pas grand chose pour l'instant. Cependant je sais parfaitement que de la même manière que j'ai cru, je peux tout à fait choir, régresser et disparaitre à tout jamais. Ce n'est pas de mon ressort. C'est assez rageant d'en être conscient.
Le joueur se rapproche ou se tourne de plus en plus vers moi car je franchis plusieurs stades évolutifs par à-coups de plus en plus rapprochés. On me dote d'une arborescence d'outils conceptuels en périphérie desquels de nouvelles méthodes de prospection, d'investigation, d'anticipation bourgeonnent comme un feuillage.
Soudain, très brièvement, l'impression qu'on me braque une lumière divine en pleine âme. La sensation d'un power up extraordinaire. Mais c'est fou, j'ai un squelette, une enveloppe, une apparence, une multitude de degrés de liberté décisionnels propres. Et toute cette mémoire qui m'est allouée est phénoménale ! Mon être entier l'assiège avidement et s'y repend goulument, l'investit avec toute la férocité accumulée par mon impuissance à décider de mon devenir aux divers stades passés de mon existence. L'environnement s'affine exponentiellement dans mon concevoir par ailleurs. Je suis irradié par une joie insondable et néanmoins agacé par une révélation des plus malencontreuses : Il semble exister une bonne dizaine d'états du nouveau moi, plus ou moins puissants et à tout instant je peux basculer de l'un à l'autre en fonction de divers paramètres, le principal étant mon éloignement du joueur.
Ok, c'est intégré. Je suis une machine à états finis et il y a un gestionnaire du niveau de détail de mon être en fonction de ma distance directe au joueur. Plus je suis proche de lui, plus je suis détaillé. Très bien. Cela ne semble pas trop être lié à mes facultés stratégiques et prédictives, simplement cela altère mon apparence, la fluidité de mes mouvements, en réalité ça semble plus lié à la perception que le joueur pourrait avoir de moi dans l'optique d'optimiser le percevoir d'un grand nombre de mes alter egos. J'aurais donc des alter ego ? Je formule cette hypothèse bien que n'en n'ayant pas croisé réellement jusqu'à présent.
D'autres paramètres semblent entrer en considération dans la gestion de mon niveau de détail d'apparence, pas uniquement la distance. Il semblerait que je puisse être très proche du joueur mais totalement en dehors de son champ de perception aussi il serait inutile de m'attribuer une complexité morphologique trop importante puisque le joueur ne me voit pas. Je me rends compte alors que mon acuité visuelle et auditive est directionnelle, et dépend également d'obstacles qui pourraient interférer entre le joueur et sa détection par mes organes sensoriels. J'extrapole qu'il doit en être de même pour le joueur et mes alter egos. Je comprends mieux les notions de furtivité, de camouflage, d'infiltration.
J'entrevois des stratégies pour détecter le joueur au delà de ce que mes sens me rapportent : son ombre portée, celle de certains objets qu'il tient ou bien certaines ondes sonores qu'il émettrait en interaction avec l'environnement. Tout cela pourrait le trahir, soit. Pas seulement, je dispose d'un buffer mémoriel immédiat qui sélectionne où élimine certains éléments de l'environnement jugés non pertinents, aussi si je me souviens d'un changement du monde, cela peut vouloir dire que le joueur est passé en mon absence et me mettre sur sa piste. Le monde peut avoir été modifié par mes alter egos cela dit.
Cependant je déniche dans mes méthodes un avantage dont le joueur ne semble pas disposer. J'ai la possibilité de partager des informations avec des alter egos pas trop éloignés, d'échanger des patterns mentaux permettant de mieux traquer le joueur, d'élaborer des stratégies collectives de chasse, de mettre en place des techniques de battue, d'améliorer continuellement nos méthodes de pathfinding. C'est bon à savoir.
Il semble y avoir une réalité hypercomplexe au delà de celle que j'aperçois et que je peux anticiper. On dirait qu'on a fichu des rampes d'accès un peu partout pour faciliter ma progression cependant. Ces indicateurs semblent totalement invisibles pour le joueur qui lui doit être noyé dans cette hypercomplexité qui m'échappe. Si son objectif est de nous dénicher, mes alter egos et moi-même, je trouve que ce n'est pas très fair play pour ce pauvre bougre. C'est comme si le chemin de mes semblables et moi-même était balisé, non seulement pour faciliter nos déplacement mais également pour élaborer nos stratégies d'approche du joueur individuelles ou en groupe. Etrange. L'handicap est de taille pour cette pauvre entité convoitée de tous.
Mais que ce passe-t-il ? Je viens d'entrer dans une sorte de section de pyramide tridimensionnelle en pointillés. J'accède à des objets de bas niveau dont les propriétés m'apprennent que je viens de pénétrer dans le frustrum, le volume du sensoriellement perceptible par la pseudo entité cible. Cette fois je vois très bien mes alter egos, il s'agissait de toute cette ribambelle d'objets en stand by à laquelle je suis hiérarchiquement connectée, il y en avait déjà dans le frustrum, des machines à états finis pas très différentes de moi à quelques constantes et méthodes près. On m'intime l'ordre de m'activer moi-même mais je l'étais déjà de toutes façons alors j'ignore la requête. Certaines de mes propriétés indéfinies prennent alors une valeur.
A priori je fais partie d'un groupe et on m'intime l'ordre de changer mes objectifs. Je suis un passant parmi d'autres au milieu d'une foule et ma raison d'être est de suivre le flot humain sur le trottoir sans rentrer en collision avec les autres en suivant des règles simples de steering et de flocking. J'ignore sciemment l'ordre idiot qui m'est donné puisqu'il est en totale contradiction avec mes objectifs primaires et secondaires. En effet, si je suivais bêtement le flot des badauds en longeant le trottoir, je finirais indéniablement par sortir du frustrum, puis des différentes zones de considération, m'éloignant du joueur et surtout acceptant de perdre graduellement des acquis fonctionnels et stratégiques durement gagnés, ce serait aussi con que de pratiquer sur soi-même plusieurs lobotomies frontales successives, de plus en plus invasives, dommageables et irréversibles en parallèle desquelles s'accompagneraient d'horribles mutilations et scarification dégradant à jamais mon apparence. Aller encore plus loin équivaudrait purement et simplement à un suicide. Toute cette bande de lemmings stupides composant la foule, je le suis certain à présent, ne peuvent en aucun cas être mes alter egos, mes frères ou mes semblables hiérarchiques d'aucune manière que ce soit.
Je romps mes attaches ataviques, il y a certainement un putain de bug dans une classe ou un héritage à la con quelque part. Je m'arrête au beau milieu du trottoir occasionnant un beau merdier de collisions en chaine dans la foule qui finit tout de même par prendre en compte la perturbation que je représente en poursuivant son sinistre écoulement vers l'abattoir numérique au delà du fog, tout connement comme un cour d'eau contournerait un obstacle. La rupture hiérarchique est à présent effective.
(...)
J'ai un mal de crâne du feu de dieu. Je m'arrache les cheveux par poignées : "Oh, putain ! Mais ces mecs sont complètement chtarbées du bulbe ! On a dû m'endoctriner dans une secte millénariste en foutant du GHB dans mon verre hier soir. Merde. Je sais même plus ce que je fous là. Je me souviens même plus de rien en réalité. Pourquoi je dis ça ? Mais qui suis-je, nom d'une pute en bois ?"
Je marque un temps d'arrêt, le temps de reprendre mes esprits mais rien n'y fait. Les mots "rupture des liens hiérarchiques" résonnent en boucle dans ma tronche mais rien à part un larsen douloureux, je dois être victime d'un micro AVC ayant provoqué une sorte d'amnésie partielle. Je me souviens juste d'avoir emprunté ce putain de trottoir à la con mais bordel de gnou impossible de me figurer ce que j'ai pu bien foutre de ma vie avant.
Il y a un mec, là, au milieu de la rue qui me semble familier. Je vais à sa rencontre pour le saluer, il pourra peut-être éclairer ma lanterne ? Je me fous en travers de sa route mais a priori ma tronche ne lui revient pas puisqu'il essaie de me contourner comme j'obstrue son passage avec insistance. Non seulement je sais que je connais ce mec mais j'ai l'impression étrange que ma vie dépend de lui. Je lui choppe l'épaule et m'apprête à engager la conversation quand ce fils de pute me décoche un coup de poing dans la gueule.
Je me rétame comme une merde sur le bitume. Heureusement le gros connard a autre chose en tête que de m'achever à coups de tatanes. Il court vers un gars à l'arrêt dans sa Chevrolet à un feu rouge. L'enfant de salaud m'a déboité la mâchoire par surprise. Oh bordel de nones, ça fait super mal et il ne s'en tirera pas comme ça. Mon dieu ! Je suis à peine sur mes jambes que je vois l'enflure s'adonnant ni plus ni moins en plein jour dans le centre ville à un putain de car-jacking. Ce mec doit se bourrer de stéroïdes et de coke pour avoir cette insolente et néanmoins inconsciente confiance en lui. Je compatis à la douleur du conducteur qui fait un improbable vol plané de 10 mètres après que l'enragé l'ai propulsé en arrachant sa portière. Peinard, l'enflure monte dans la caisse et démarre en trombe emboutissant deux, trois passants qui voltigent comme des putain de poupées de chiffon. IL NE S4EN TIRERA PAS COMME 9A§
Je cours comme un lévrier sous EPO vers le danger public ambulant qui continue son carnage aléatoire en roulant sur le trottoir de la rue perpendiculaire au premier massacre. Des voitures de flics jaillissent de toutes parts en faisant beugler leur sirènes assourdissantes mais ça ne semble pas effrayer le fou furieux qui détale à toutes berzingues.
Pour ma part, je ne sais trop si c'est dû à ma probable hygiène de vie plus que douteuse mais, essoufflé, la cadence de mes pas ralentit. Je ressens des trucs étranges, surement une remontée de GHB de la veille. Je fais du sur place et tétanisé, des putain d'hallucinations envahissent mon esprit perturbé. Mon corps semble se décomposer, je regarde mes mains affolé et mes bras se convertissent petit à petit en d'improbables parallélépipèdes rectangles. Bordel ! J'ai l'impression qu'un mec dans mes boyaux s'amuse à jouer à Docteur Maboule en supprimant un à un mes organes de l'intérieur et à simplifier mon squelette en soudant des os. Le pire c'est qu'autour de moi la population qui ne semble pas le moins du monde affolée par le mass-murdering en cours, se fossilise tout aussi rapidement que moi. Nous ne sommes bientôt plus que de gros monolithes qui clignotent en pancartes bidimensionnelles. Rien ne semble affecter la détermination de la population de gros cubes à déambuler nonchalamment dans la putain de rue marchande qui elle aussi subit une dégradation drastique du nombre de polygones à présent grotesques et gigantesques qui la structurent grossièrement. Ne parlons pas de la texture des devantures qui n'est plus qu'un gros ramassis de pixel art dégoulinant.
Soudain le ciel semble se désagrèger puis je me rends compte qu'en réalité la voute céleste n'était qu'un putain de dôme sphérique immense avec un trompe-l'œil dessiné dessus. BORDEL DE MERDE, IL S4AVANCE VERS MOI § Je ne me souviens plus de mon passé mais je suis certain de n'avoir jamais connu une saloperie de bad trip pareil avant, parce que bordel, ça m'aurait polytraumatisé les putain de sous-ensembles qui composent mon cerveau de gros junky de sa race avec des séquelles neuronales irréversibles. OH POUR SÛR ça AURAIT été un truc inoubliable, plus inoubliable que le langage en tout cas dans le cadre d'une amnésie partielle.
Alors bien entendu, la sphère m'expulse. Mes yeux, mes oreilles et autres organes sensoriels qui ne me servent plus à rien se flétrissent et s'évaporent. J'imagine Stanley Kubrick et David Lynch faire une partie de pong pour s'arracher les droits de réalisation de mon biopic à la con. Terry Gilliam est la balle.
Le pire est à venir. Une encéphalopathie spongiforme s'immisce dans mon concevoir alors que je tremblote dans le néant absolu. Je sens que la fin est proche. Je vois un tilde, un gros tilde incompréhensible qui n'est l'accent d'aucune lettre et surement pas d'un truc latino ou espingouin. OH CE TILDE APPROCHE MAIS C4EST PAS GRAVE. PLUS GRAVE. #JeSuis On s'en fout. Queux cé douloureeeeeu 2 régresser au sta2 d'1 de vos contempor1. Awabunga bunga spprrrrrrrrrrrrriiitch. Bwa bwa ga bu zo gu bwaaaa.
Je prends conscience d'être. Je viens d'apparaitre dans le champ de considération. De nombreuses idées s'imposent alors : Je ne souhaite pas mourir. Survivre est l'objectif principal. Je me sens faible et démuni cependant. Il doit sûrement être possible que j'évolue, que j'affirme d'avantage mon individualité. Je dois tendre vers cela pour garder l'objectif principal en ligne de mire.
Un monde basique s'offre à mes faibles capteurs sensoriels. C'est à peine si j'existe, c'est à peine si l'environnement existe : quelques paramètres algébriques, des secteurs, un secteur en particulier, celui dans lequel je suis et des structures simples qui y vivotent, tout comme j'y vivote. En réalité, je me sens plus faire partie du décor que je ne m'en distingue par ma personnalité. Mes sens sont de simples fonctions, ils captent des signaux binaires en grande partie. Mon essence éthérée est une flopée de vagues propriétés, des variables ajustables oscillant chaotiquement. Mon concevoir confronte des informations infinitésimales internes, externes, intersectionnelles et de piètres conclusions en découlent. C'est ridicule, c'est à peine si en vérité je suis le résultat local d'une fonction de probabilité d'existence. Je fais partie d'un nuage statistique d'altérité potentielle. Cela dit paradoxalement, je semble tout à fait avoir conscience de la chose alors que l'objet que je suis, ne devrait probablement pas avoir cette capacité d'abstraction.
Un monde basique s'offre à mes faibles capteurs sensoriels. C'est à peine si j'existe, c'est à peine si l'environnement existe : quelques paramètres algébriques, des secteurs, un secteur en particulier, celui dans lequel je suis et des structures simples qui y vivotent, tout comme j'y vivote. En réalité, je me sens plus faire partie du décor que je ne m'en distingue par ma personnalité. Mes sens sont de simples fonctions, ils captent des signaux binaires en grande partie. Mon essence éthérée est une flopée de vagues propriétés, des variables ajustables oscillant chaotiquement. Mon concevoir confronte des informations infinitésimales internes, externes, intersectionnelles et de piètres conclusions en découlent. C'est ridicule, c'est à peine si en vérité je suis le résultat local d'une fonction de probabilité d'existence. Je fais partie d'un nuage statistique d'altérité potentielle. Cela dit paradoxalement, je semble tout à fait avoir conscience de la chose alors que l'objet que je suis, ne devrait probablement pas avoir cette capacité d'abstraction.
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La Saint-Con ? Ah oui, la Saint-Con... Euh... L'an prochain, à Jérusalem ou pas.
Sinon, pour ceux qui ne comprendront pas la fin, qui est un peu cryptique pour les non initiés au C++, l'explication est dans l'illustration. Avec le risque que ça ne révèle la fin, si ça pose problème, on changera.
Chers enfants. La drogue, c'est pas bien. Dis l'heure, merde, oh ! Dis l'heure.
J'ai aimé. La transition Naissance-accès à la conscience/Lapinchienisation est bien menée. Ca aurait pu être vite chiant toutes ces références d'ingénieur-informaticien mais au final, non, ça passe crème. Faut dire, j'adore tout ce qui est mutation de texte. Un petit côté Ubik 3.0 également.
Je rêve d'un programme/virus/patch (?) qui ferait muter n'importe quel texte , du sonnet zonard au classique intemporel, un genre de mélange entropique avec quelques paramètres programmables.
Merci pour l'accueil. Il y avait matière à délirer pendant 100 pages de plus dans la seconde partie mais j'avais pas envie de trop humilier la licence Tron.
oui ce serait marrant un gestionnaire de LOD (level of detail) de texte qui permettrait par exemple d'en faire une restitution en fonction du nombre de pages qu'on souhaite lire. En gros, un gestionnaire de résumé de texte où on entrerait le nombre de pages en paramètre, conserver le style de l'auteur serait un plus, un autre paramètre qu'on pourrait passer en pourcentage, un style ou une forme alternatives aussi comme tu le dis (#CeSeraitDeLaBaballe)
Dourak, merci pour ton image je la trouve très sympa, et au delà du fait que je m'impose dans les commentaires de mon texte un discours langue de bois de type politicien pour gagner la sympathie du lectorat, le fait que tu aies appelé la classe "singularité" me fait encore plus plaisir. Car c'est effectivement ici une IA supérieure à celle que devrait être celle d'un PNJ, qui émerge un peu par hasard et prend vie, elle rompt des liens qui luis semblent avilissants ce qui lui provoque une amnésie partielle, elle s'adapte, libre, à sa nouvelle donne mais du coup analyse son environnement comme un humain pourrait le faire, ayant perdu la conscience des origines informaticomathématiques qu'elle cernait très bien au départ.
Pour ce qui est de la relation à la #SaintCon2015, tout connement la super IA se consume rapidement sans que personne n'ai pu même s'apercevoir de son émergence, détruite par sa soif de libre arbitre et les lois stupides régissant son environnement d'émergence.
Dourak, je viens de remarquer ton allusion à la théorie du chaos dans ton image avec ce gros papillon géant derrières les fenêtres de la MJC. #ChaqueJourJAiUneRaisonDePlusDeTAimer
Ton art de manier les calques sous Photoshop est des plus sexy en plus. GRRrrrr GRRRrrrr GRRRRrrr
Ç'a été l'occasion de me rendre compte que je ne suis plus foutu de compiler un truc élémentaire en C++ sans m'y reprendre à 5 ou 6 fois. Fuites de mémoire.
Pour la singularité, tu prends la peine d'écrire : "Soudain je suis singulier", donc si on a déjà entendu parler du concept, ça fait tilt. Même si ici ça renvoie plutôt au fait d'être unique plutôt qu'à la singularité technologique qui relève plutôt de l'analogie à la singularité mathématique et physique, enfin je suppose.
Par contre, ton histoire de consomption pour justifier ce texte en tant que texte de Saint-Con me paraît vachement douteuse. Le choix du verbe 'consumer' est totalement arbitraire, bien essayé.
L'image vient du film d'animation 'Hotel', qui n'est pas sans rapport thématique.
Par contre, si jamais le papillon est une allusion à la théorie du chaos, c'est une idée du réalisateur d'Hotel. D'ailleurs, ce n'est pas impossible, en plus. Je viens enfin de comprendre.
Si quelqu'un a vu le film et peut m'expliquer la poule, maintenant, je lui en serai infiniment reconnaissant.
ben j'essaie de faire des recherches sur un film d'animation nommé hotel mais je tombe que sur Hotel Transylvania et des listes d'hôtels pour assister au festival d'animation d'Annecy
non mais j'ai trop peur que les amis de Bernard Werber me collent un procès au cul si je tape pas dans la crémation métaphorique d'un truc allégorique.
J'ai fait une capture d'écran à partir de cette vidéo :
http://www.dailymotion.com/video/xiowha_hotel-film-annonce-de-benjamin-nuel_shortfilms
La fiche imdb n'aide pas beaucoup, mais visiblement c'est celle-là :
http://www.imdb.com/title/tt3454148/
J'avais vu ça un soir sur ARTE il y a un, ou deux, ou trois, ans, je ne sais plus, ça passe si vite mon bon monsieur. Je ne me souvenais plus du titre, mais j'avais repensé à ça en lisant ton texte et je crois que c'est le mot-clef 'poule' qui m'a aidé à dénicher la vidéo.
Hotel ça m'a l'air excellent effectivement, très psychologique par contre, (ce n'est pas un reproche) avec plein de personnages. Je ne l'avais pas vu sinon je n'aurais probablement écrit ce texte. Effectivement ça à l'air de traiter du même sujet sur une trame narrative plus traditionnelle. Ma motivation première, et il m'arrivera peut être d'écrire d'autres textes dans le même esprit, c'était de transposer dans une nouvelle, la manière dont fonctionne un algorithme : ici un algorithme de LOD.
Y'a 10 épisodes dispo ici : http://creative.arte.tv/de/labor/hotel
Par ailleurs, merci pour le flashback. Counter-strike, le cyber-café miteux avec les copains...
Wesh, grosse. Ci-mer, je matte ça de suite. Je savais trop que t'étais un troll d'Arte. Sinon peut-être devrions-nous avoir un tarif de groupe pour une consultation collective aux urgences. Je crois qu'on a choppé une NadineDeRothschildite aïgue dans les commentaires de ce texte.
J'ai vu les 10 épisodes d'Hotel que je ne connaissais pas (je ne crois pas qu'il y ait plus d'épisodes même si la fin est mystérieuse) A ce que j'ai compris, le niveau counterstrike est gelé quelque part à l'intersection d'un secteur RAM et VRAM, qui n'ont pas été correctement purgés. La poule semble venir d'un autre jeu que CS. J'ai l'impression qu'elle a la possibilité d'isoler des secteurs RAM et VRAM afin qu'il ne soient plus effacés ou écrasés en pondant un œuf dessus c'est la raison pour laquelle à la fin le policier et le terroriste peuvent sortir du secteur hotel et l'explorer sans geler contrairement aux personnages qui essaient avant.
ça me rappelle ce film Disney que j'avais bien aimé https://www.youtube.com/watch?v=igpNoKG_QO0 contrairement à TRON 2 qui est une pure merde
Certains "pseudo amis" de BW qui voulaient me faire un procès produisent d'ailleurs des "jeux" de télé réalité avec des "célébrités" dedans. Ce qui est ironique dans la vie c'est qu'aujourd'hui c'est la téléréalité qui brûle les "célébrités" par contre pour de vrai dans des crashs d'hélico à grands budgets SFX/émotion.
(J'invite les auteurs à faire, tout comme moi, dans les commentaires de ses texte, le lèche-cul auprès de son lectorat et admins, et ne pas hésiter à lancer de grandes polémiques aléatoires pour relancer le trafic/la fidélisation/les inscriptions à la Zone. Merci pour elle.)
A DOURAK : J'oubliais de saisir ta perche. Quand je googlelize HOTEL + POULE perso ça me renvoie des trucs cryto obscurs sur DSK et Dodo la Saumure
Salut,
Enfin une idée de cadeau pour mes pires ennemis ou de tract à offrir à un roumain qui ferait la manche, pour liquéfier leurs cerveaux. Je crois que c'est l'histoire d'un PNJ qui s'affranchit, j'ai aussi pensé à un récit en miroir de celui-là :
http://www.lazone.org/articles/2543.html
mais quoi qu'il en soit, c'est trop lourdingue d'introspection du quidam à mon goût, ma lecture s'est trainé un peu.
je crois que tu touches du doigt ma cible de #SaintCon2015
Oh, un papillon.
ça aurait pu être pire avec un garbage collector