1. Tu débarques dans l’appart’, les festivités sont bien entamées, de l’électro émasculée sort des enceintes, de possibles proies à l’horizon : parfait. Sauf qu’il faut remplir le réservoir pour lancer la turbine à connerie qui te sert de bouche. Tu te diriges donc vers la table où se masse les bouteilles en tout genre.
Un verre interlope (couleur pas homologuée, sûrement un mélange) est déjà prêt. Si tu décides de le boire, rends toi au 8.
Si tu te sers du whisky, rends toi au 26.
Si tu commences par une bière, rends toi au 35.
0. Quoi ?! MAIS POIGNARDE LA AVEC L’IGNOMINIE QUI TE SERS DE QUEUE BORDEL DE MERDE !!! Et pourquoi pas une tisane et un massage sale tanche ! File au 99 et déchaine la fureur du ciel.
987. Des mois que tu écumes les teknivals, le cerveau en vrac mais tu fourres à tout va. Mission réussie ! Non, je déconne, t’as fini cramé vif à Burning Man après trois-quatre buvards. Réincarne toi en être humain potable et rends toi au 1.
26. Ca réchauffe, t’es en confiance. Si tu décides de te trémousser ironiquement sur la piste de danse, rends toi au 3.
Si tu décides de te frotter langoureusement contre la grande blonde mammairement gâtée, rends toi au 17.
Si tu vas inviter la brune à lunettes qui fume à la fenêtre, rends toi au 121.
Si tu pars explorer l'appart, rends toi au 458.
77. Qu'est-ce que je viens de dire, sale chancre ?! Féline mais intello ! T'es pas à la fête foraine avec ta cousine ! On est pas aidé, vraiment... Elle te repousse et te crève un oeil avec ses clefs de bagnole. Tu vas faire quoi maintenant ? Devenir pirate ?! Défenestre toi et rends toi au 1. histoire de retenter ta chance.
28. Tu baves un navrant : "Leszeureslesplusombresdenotrehistoiretoutça"… Elle se casse, un brin déçue par ce réflexe pavlovien... Et tu te retrouves tout seul, comme une merde plate. Retourne au 1. histoire de retenter ta chance.
88. Boum, tu marques des points. Elle t’invite chez elle et, la porte d’entrée à peine refermée, se jette sur toi, passablement excitée. «Baise moi» te susurre t-elle lascivement. Si tu lui susurre en retour : «Tu es la plus belle femme qu'il m'ait été donné de rencontrer», rends toi au 0.
Si tu la plaque sur la table du salon-chambre à coucher-cuisine, rends toi au 99
Ou va susurrer au 8 tiens.
3. Tous les métrosexuels locaux te lancent des regards méprisants et sont prêts à te suriner d'un coup de Télérama taillé en pointe. Seuls une punk à chien et un gros barbu viennent te rejoindre, hilares. Si tu décides de te lier d’amitié avec ces deux zouaves, rends toi au 987.
Si tu décides de poser ta bitte sur la table, rends toi au 432.
9. Le courant passe entre vous, ça discute tranquillement. Elle te demande : «Et sinon, tu penses quoi de Bagatelles pour un Massacre ?». Si tu trouves ça trop sulfureux, rends toi au 28. Si tu poses métaphoriquement tes gonades sur son petit front, rends toi au 88.
458. La cage est agencée classiquement, avec sa sempiternelle et vaine tentative de "personnalisation". Sur les murs : cadres photos ikea autour des gueules de fond de charnier et posters pop d'idoles mortes. Sur la commode : smartfiottes et autres kits de connection à cette dystopie en devenir.
Une porte attire cependant ton intention. Elle est différente des autres, pas fonctionnellement laide. Tu tournes la poignée et pénètre dans une pièce plongée dans le noir. La porte se referme derrière toi façon Stephen King du pauvre. Soudain (oui, "soudain"), une flamme jaillit de nulle part et illumine les environs. Apparaissent alors, dans une ambiance somme toute chamanique, des gens clairement pas d'époque et qui, instinctivement, ne te semblent pas si inconnus que ça. Le grand païen à ta droite a le même pif que toi, la vieille dans sa robe Baroque a tes yeux et la jeune slave assise en tailleur dégage ce même mélange de violence sourde et d'affabilité mortifère qui te caractérise les jours où tu joues à Rorschach avec ton ombre. Quelqu'un chuchote dans une langue morte. La flamme s'éteint brusquement et cette belle assemblée avec.
Retourne au 26.
96. Qui a chié sur le mur bordel ?! Même plus moyen de se poser sur la cuvette, le chiotte s’est mangé une fatwa de la part de gros porcs. Tu t’assoies donc par terre, dépité. Sur la plinthe, un margoulin a gravé une suite de nombres : 12.1.16.9.14.3.8.9.5.14, et une date : 13/04/2013. Sûrement un cryptogramme à la con. Tu lèves les yeux vers la fécale fresque qui se dresse devant toi et aperçois deux traits tracés négligemment, ainsi qu' un barbouillis infâme : "ǝɹıɐʇuǝɯɯoɔ ǝɯǝ".
Si tu résous cette énigme, rends toi au numéro que tu auras découvert.
Si tu décides de lire le magazine qui traine dans un coin, rends toi au 1920.
Si tu décides de donner un coup de poing dans le mur, rends toi au 679.
17. Pas de bol, le mec de la sagouine est du genre véhément : tu te prends une droite bien gourmande. Si tu décides de répliquer, rends toi au 111.
Si tu t’excuses et part te réfugier dans les chiottes, rends toi au 96.
Si tu décides de lui balancer une bonne vanne des familles, rends toi au 444.
99. Ca c’est beau mon champion, je te retrouve là. Technicité, férocité, élasticité; et voilà que tu sors la Grosse Bertha, prête à faire feu. Mission parfaitement remplie l’ami !
444. Si tu lui décides de lui balancer : « J’en ai vu des métrosexuels, mais toi t’es une putain de locomotive !» rends toi au 89.
Si tu lui décides de lui balancer : « Ta mère est tellement grosse que quand elle pleure, c'est du beurre qui coule sur ses joues », rends toi au 87.
Si tu lui décides de lui balancer : « Ta mère est tellement desséchée que ses morpions ne se balade jamais sans leur gourde perso.», rends toi au 236.
432. Cet acte désespéré capte l’attention d’une belle brune à la peau délicieusement halée. Elle t’offre un verre, faisant fi des quolibets. Elle te parle de la pyramide de Kukulcán, de son village natal...Vous quittez la fête main dans la main...Le réveil est raide, une baignoire, un rein en moins... Rends toi au 1. si tu l’oses.
32457. La grosse de base, malade apparemment. Tu t’engouffres dans les chiottes avec elle, arrache son legging léopard et fourre ton membre dans sa chatte potelée pendant qu’elle rend tripes et boyaux. Gentleman, tu lui tiens les cheveux histoire que sa tignasse ne trempe pas dans la cuvette. Enfin, «tenir»… Ses extensions poisseuses te font plus office de rênes qu'autre chose. «Le bruit et l’odeur» comme disait l’autre mais Mission réussie mon champion ! Et t’es papa.
236. ˙Ɩ nɐ ıoʇ spuǝᴚ ˙ǝʇnd ǝp sןıɟ uıןǝɥdɹo ʇsǝ ןI ˙ʇuıǝd ɹǝıdɐd np sɹnǝןɟ sǝן ɹns ǝןɐʇǝ’s ǝןןǝʌɹǝɔ ɐs ʇǝ ǝnƃuıןɟ un ʇɹos ɔǝɯ ǝ⅂
679. Maikilèkon : Tu te pètes la main droite comme un connard. Ivre de rage, t'envoies un direct du gauche sur le gosse à lunettes de l'affiche Club Med 97' et tu te brises le majeur et l'annulaire.
Sans crier gare, une grosse en legging léopard ouvre la porte (putain de verrou) et te gerbe dessus, posément. Elle s’évanouit ensuite dans tes bras. Foutu pour foutu, tu sors ton membre meurtri avec ton auriculaire et ton pouce et entames des va-et-vient entre ses seins flasques. Mission presque réussie l’ami ! Retourne au 1. et essaye de faire mieux.
1000. Une irrépressible envie de caresser les seins de la Milf du poster Club Med 97 s'empare de toi. Mais à peine as tu effleuré ses mamelons -qu'on devine étendus et bruns- qu'une trappe se dérobe sous tes pieds. Tu fais une chute de plusieurs mètres et atterris sur un tas informe de monstruosités orthographiques et autres barbarismes. Du pus métaphorique suinte de toutes parts et l'odeur de la chair syntaxique imprègne tes vêtements. Au loin, un vieux néon grésille : "Articles en attente." Une personne de petite taille aux testicules atrophiées et aux étranges oreilles vient à ta rencontre. Il baragouine un dialecte inconnu et capslocké. Horrifié, tu sautes de l'amas textuel et prends tes jambes à ton cou. Des hauts-parleurs diffusent un mélange de breakcore et d'italo-jazz, le nain chimérique te poursuit en soliloquant. Tous les couloirs crasseux et éclairés par d'indigentes torches se ressemblent, c'est un véritable dédale. Dans leurs cellules, des moines tuberculeux recopient de la pointe de leurs moignons des textes à la gloire de Saint-Con . Désespéré, tu t'engouffres dans un placard portant le nom de "Citations". Tu commences à prier : "O dieux des ténèbres, [...] donnez-moi le désespoir, le découragement. Montrez-moi les portes closes, les fenêtres murées. Protégez-moi de la persévérance, de la volonté de survi…" mais c'est déjà trop tard, le Lagomorphe gratte à la porte; te voilà découvert...
89. ˙Ɩ nɐ ıoʇ spuǝᴚ ˙ʇuıǝd ɹǝıdɐd np sɹnǝןɟ sǝן ɹns ǝןɐʇǝ’s ǝןןǝʌɹǝɔ ɐʇ ʇǝ ǝnƃuıןɟ un ʇɹos ɔǝɯ ǝ⅂
1920. Un Cosmopolitain. Tu le feuilletes : pub, pub, «Baiser des buches : nouvelle hype ?», pub, et soudain, Leïla Bekhti en maillot de bain sur quatre pages. Le mandrin se durcit et tu décides de te soulager manuellement. Tu vas jouir quand Jade Tavistock, la leucémique avec une perruque rousse, ouvre la porte. Putain de verrou. Si tu décides de cracher sur la leucémique, rends toi au 1112.
Si tu décides de cracher sur le gamin à lunettes du poster Club Med 97, rends toi au 5678.
87. ˙Ɩ nɐ ıoʇ spuǝᴚ ˙ʇuıǝd ɹǝıdɐd np sɹnǝןɟ sǝן ɹns ǝןɐʇǝ’s ǝןןǝʌɹǝɔ ɐʇ ʇǝ sǝnƃuıןɟ xnǝp ʇɹos ɔǝɯ ǝ⅂
1112. Elle gueule, forcément, coûte cher une perruque comme ça, fait avec des vrais cheveux de macchabées le bordel. Pour te faire pardonner, tu proposes de la baiser comme il se doit. C’est le désert depuis des mois pour elle aussi, c’est donc pas de refus. Vous faîtes ça dans les chiottes. Elle, penchée à quelques centimètres des étrons vengeurs, et toi, fourrant une chauve squelettique, jugé du regard par Leïla dans son maillot une pièce. Mission accomplie !
111. Tu lui allonges un bon front sur son museau de mâle alpha. Et tu le butes, l’arête nasale ayant perforé son cerveau. Oups. Si tu décide d’en finir, rends toi au 7.
Si tu décides de violer la blonde, rends toi au 7800.
35. Coupée à l’eau ou quoi cette merde. T’en reprends une, et encore une autre, et ainsi de suite... A la quinzième, t’es un poil torché. Si tu décides de corser le jeu avec un whisky, rends toi au 26.
Si tu veux prendre l’air à la fenêtre, rends toi au 69.
Si tu décides d’appeler tes ex-femelles, rends toi au 57.
5678. Tu perds l’équilibre et t’éclates le groin sur la faïence. L’arête nasale te transperce le cervelet et tu crèves la gueule dans la merde, le froc sur les genoux, jugé du regard par Leïla dans son maillot une pièce. Rends toi au 1. histoire de faire mieux.
69. T’es pas super en forme. Un mec te propose un aspirine. Si tu acceptes, rends toi au 8.
Si tu décides d’aller aux chiottes, rends toi au 96.
57. [La séquence cliché, bourses au vent, l'effet Barnum…] «Je raccroche, tu me gonfles putain !» : Justine Taguobé…Ca rime avec pine et avec Zyklon B…La chétive dépression qui encrasse ta petite âme metastasée... Si tu décides de te pendre dans une piaule, rends toi au 7.
Si tu décides d’appeler Naomi MK, rends toi au 666.
Si tu décides d’écrire un énième monologue introspectif pour éponger à la va-vite tes idées noires, rends toi sur la Zone. Chateaubriand serait fier de toi gros fdp, fier à s'en châtrer benoîtement.
7800. Décidément, c’est pas ta soirée. La blonde ne l'est pas vraiment, le Brésil, tout ça...Et c’est donc lui qui te retourne et t’encules devant l’assemblée. Tu finis quand même par cracher ta petite semence sous les coups de boutoirs transgenres. Mission (presque) réussie !
7. Ok, pas trouvé de corde, ta ceinture Tati fera l’affaire. Tu montes sur la chaise et te jettes en avant. T’étouffes, forcément, tu t'imaginais quoi grosse tata ?! La punk à chien et le gros barbu débarquent.Tu te débats. Crête Rouge se marre et décide de te pomper, David Carradine style. Ton larynx lâche l’affaire juste après l’orgasme. L’obèse filme tout ça et bienvenu sur Youtube enculé ! Mission réussie ! (Mais t’es mort).
666. Naomi décroche, elle est contente de t’entendre, ça fait longtemps que tu ne lui as pas donné de nouvelles. Une femelle de qualité, pas trop contaminée par son époque. Pas de prises de tête, pas de crises. Le sexe toute la nuit, les escapades sur un coup de tê...«Faut que je te présente ma copine, on se marie dans trois semaines !» Put... ?! Tu balances ton téléphone sur un laideron qui passait par là et décides de finalement te rendre au 7.
Ou suit la moche au 32457.
Ou compose un haïku acrimonieux en utilisant uniquement trois voyelles de ton choix.
8. Tu te réveilles à poil dans une cage d’escalier. Tu ne rêves pas, c’est bien du sang qui sort de ton cul. Tu vas consulter : félicitations, t’as le sida. Crève seul dans ton 8 m² et ressuscite en te rendant au 1.
121. Elle se prénomme Ana Hita. Lettrée et concupiscente, à la bonne heure. Elle veut pas danser mais n’a rien contre la causette. Faut que tu ruses un peu mon con si tu veux pouvoir lui bouffer le sien, de Con. Si tu décides de parler littérature, rends toi au 9.
Si tu décides de l’embrasser, rends toi au 77.
Ta bite et ton coup de trop (Un texte zonard dont vous êtes le héros)
Le 02/04/2015par Lourdes Phalanges
Ton background : (Un anglicisme, ça commence fort...) Bon, t’es une énième pâquerette du secteur tertiaire, Seul contre Tous sur tes chiottes, nihilisme fade et paprika... Sauf qu’il faut -pragmatisme oblige- vider le dispositif génital de temps à autre. Dans une femelle j’entends, t’as niqué le ballon d’eau chaude trop de fois.
Ta mission : Troncher. Ca tombe bien, t’es convié à une petite sauterie, go champion.
Ta mission : Troncher. Ca tombe bien, t’es convié à une petite sauterie, go champion.
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En ce moment, ce doit être une conjoncture astrale, mais je lis de plus en plus de textes dont vous êtes le héro (des détournements ou des parodies heureusement encore), et, contrairement aux livres dont vous êtes le héros ceux-ci ont l'inconvénient d'être courts CMB et du coup quand on passe d'un numéro au suivant on survole obligatoirement des passages qu'on ne devrait pas lire, on apprend des choses trop tôt et du coup ça influence inconsciemment nos choix par la suite, surtout si vous avez les yeux baladeurs comme je peux les avoir. De fait certains effets de surprise tombent à l'eau et on à l'impression de lire des lignes de code de programmation procédurale en BASIC avec des GOTO partout.
Cela dit ce n'est peut être pas le cas pour ce texte que je n'ai pas encore lu mais qui s'annonce super drôle et d'ailleurs ma bite qui n'est pas l'héroïne de grand chose à grande hâte de se plonger dedans. "Pourvu'ff que'ff ce'ff soit'ff chaud'ff et'ff humide'fffff" me fait elle remarquer télépathiquement en postillonnant du liquide séminal.
LE LIBRE ARBITRE? MON CUL SUR LA COMMODE, OUI § LE LIBRE ARBITE, C4EST PLUS CR2DIBEULE§ et bienvenue dans le cerveau d'un garçon, chères amies.
Ô MAIS LES NUM2ROS SONT DANS LE D2SORDRE EN PLUS, ça me rappelle le quinté+ ovulaire de la saillie spermatique dont je suis le héro. Bon lisons à présent.
J'ai pas eu la force mentale de jouer le jeu car je tombais dans tous les boumjtattrappe basiques pour cerveaux à la con de garçon lambda alors j'ai écrit un algorithme de pathfinding et j'ai gagné multiorgasmiquement parlant. Non en fait j'ai tout lu à la suite pour pas louper une vanne et c'est super drôle et cynique et une belle peinture rupestre de notre époque (surtout l'image de la dystopie en devenir) Un condensé de plein d'idées géniales. J'en ai tellement rigolé que j'en ai chié ma prostate. merci.
Lourdes Phalanges , ça te dit un plan à trois avec Dourak ? Vos proses me titillent des zones érogènes depuis si longtemps, je vous prie d'excuser mon empressement. Je suis ok pour une vaginoplastie si les mecs c'est pas trop votre kiff.
8. Tu te réveilles à poil dans une cage d’escalier. Tu ne rêves pas, c’est bien du sang qui sort de ton cul. Tu vas consulter : félicitations, t’as le sida. Crève seul dans ton 8 m² et ressuscite en te rendant au 1.
connard, je joue plus, ch'uis fâché
et une rousse chauve, une !
si on part dans des trips ludiques, j'attends impatiemment le jeu de l'oie pénétration coloscopique du système digestif du cucul jusqu'à ligne d'arrivée où on crache la purée dans les molaires. (se joue avec 1D6)
Lapinchien, si "plan à trois" signifie "texte collectif", je dis doublement oui.
super. reste plus qu'à filer du GHB à Dourak.