*Bonjour jeune aventurier aux yeux salés et au menton éloquent, il y a là-bas, non loin quoiqu'à ving lieux, quand même, hein, des saloperies. Ton objectif est simple : tu doIS TOUS LES TUER§ Les cadavres contiennent des pièces, tu peux à tout moment venir me voir au magasin et je te vendrai des trucs pointuUUpOuRLES TUER ENCORE MIEUXHAHUIAHAJ%*
N'oublie pas, jeune salamandre assoifféeDEBITES OUIC4plus tu tues, plus tu tues mieux, pour tuer plus, mieux. Bref, voici une épée, va tuer ce machin là-bas.*
Blanquettestein de Vaux se redressa dans son fauteuil, taquinant maladroitement d'un index trop humain sa barbiche vitriolée de savant fou. Il eut d'abord un petit rire, comme celui qu'ont les enculés dans son genre, puis il murmura une injure en sanskrit et tapa du poing -qu'il avait ganté- sur le terminal en habillage fonte de son laboratoire où le jour n'entrait jamais et provoqua un bruit froissé qui mourut en un écho larmoyant et caoutchouté dans l'obscurité omineuse et encombrée d'horreurs diverses.
Une porte s'ouvrit. Une silhouette angoissante à faire trembler les dentiers dans les bocaux sur les étagères s'engouffra sur le palier. Bitengranit regarda son créateur avec des yeux gourmands.
« Ja, et pien z'est pas pour tout de zuite, j'ai un petit proplème afec le logiziel d'exploitazion du caliprateur de découpe, che crois qu'il me prend pour un con . » La créature envisagea l'auteur de ses jours d'un oeil mi-niais mi-interloqué -genre gros débile circonspect- et s'apprêta à parler difficilement.
« - Mais, ô matrice géniale et vénérée -que ton muscle cervical fasse l'objet d'études dans le but de réduire l'obscurantisme critique survenu après ta disparition pour des siècles et des siècles- c'est pas l'autre écran, là, le un peu plus gros, sur la gauche, le truc dont tu parles, maître, ange rédempteur, Dieu » bredouilla maladroitement la bête en salivant de la boue.
« - ACH? MAIS DU ZAIS CHE GROIS QUE TU GOMMENZES 0 ME FAIRE VAGUEMENT GIER MEIN PETIT SCHMETTERLING » s'écria alors l'autre con en gesticulant et en devenant rouge. Dans sa fureur, Blanquettestein de Vaux envoie valser quelques pinces monseigneur et l'une d'entre elles atterrit quelque part, comme toutes les autres quoi, sauf que là c'est important parce que d'un seul coup le calibrateur de découpe se met à ronfler et des soupapes en inox à fumer et les murs à trembler. Un massacre de cerf monstrueux -car génétiquement modifié- tombe à terre dans un fracas assez retentissant mais quand même moins que la putain de machine alors c'est pas trop grave on n'entend pas et puis on s'en fout. Quelques instants plus tard, la fumée, qui avait envahi la pièce, se dissipa peu à peu. Blanquettestein de Vaux toussait beaucoup et Bitengranit, impassible, fixait d'un oeil attentif sur sa tronche d'abruti -ce qui lui donnait un air assez énervant- le hublot alvéolaire en silicone d'où sortirait sa future. Un craquement sinistre résonna, puis un autre, puis la membrane hexagonale de placenta suintant fut déchirée d'un coup violent provenant de l'intérieur du berceau d'où sourdit alors incontinent un liquide épais qui semblait fait à moitié de foutre et de résine, quelque chose élargit le trou à l'aide de membres et s'écroula en gémissant aux pieds des deux timbrés.
« Tu as fait quoi, là, exactement, là, papa ?
- Che zais bas. »
Blanquettestein de Vaux s'empara d'un jet d'eau et entreprit d'arroser la créature.
Une fois la semence ambrée nettoyée, la chose ressemblait aux mannequins articulés qu'on les enfoirés qui aiment faire genre ils dessinent bien, tous ces connards, là, mais celle-ci était de taille humaine et semblait légèrement moins bien taillée, un peu comme si elle avait été découpée suite à la mise en marche de sa matrice complexe par un grand coup de pince monseigneur, et elle n'avait pas de visage; néanmoins, les finitions en palissandre semblaient correctes; le corps, contre toute attente d'un esprit logique et censé, avait l'air vivant.
« Nom d'une pute en bois ! » S'écria le vieux fou. Puis il se tut et alla s'asseoir, il s'alluma un cigare et croisa les jambes. S'intéressant du regard une nouvelle fois au bordel qu'il venait de foutre, il vit sa première abomination s'affairer autour de sa seconde.
« Tu fais quoi, là ?
Je remplis son état civil.
Fais-moi voir za... nom : Putenbois, prénom : Dune. T'es fraiment grafe à ze point, hein ? Che. Ecoute, che fais m'alloncher, che crois que la liqueur d'aspirine passe mal. Amuse-toi bien, mais ne sors PASDU DOMAINE§ » Puis il appuya sur un bouton, une trappe s'ouvrit sous lui et il disparut sans un bruit.
Putenbois apprit vite à marcher, la rigidité de ses membres et le caractère vétuste de ses articulations de lui permettant pas de s'asseoir ou de ramper. Bitengranit s'occupa de l'éduquer, il lui apprit les joies de la chasse au rat et les adorables picotement produits par une chute libre du haut du donjon. littéralement fasciné qu'il était par cet être encore moins conforme aux normes européennes que lui, il en tomba vite amoureux et la fit danser dans toutes les pièces, renversant le mobilier sale, brisant les portes et les armoires entre deux pas de valse. Un beau soir, sur une terrasse, alors que Bitengranit taillait tant bien que mal des traits qui se voulaient féminins avec une gouge de 4mm dans le visage de sa bien-aimée tandis qu'elle exfoliait sa pellicule oxydée avec une pierre ponce, le stratonimbus sombre et massif qui survolait en permanence le domaine du professeur se dissipa momentanément et l'on put voir les étoiles, et putain c'était beau.
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un plan cosmique et divin commence à se dessiner dans l'initiative de Dourak. Ici l'art du doublon et de l'absence de modération de Dourak auprès de ses ghost writers, pour l'amour de l'art a priori.
On se tape donc la regénèse de Putenbois mais avec un autre type d'humour, celui de Aesahaettrukt qui finalement est tout aussi zonard historique que celui de Koax Koax. On se demande pourquoi au lieu de faire un épisode doublon, les deux n'auraient pas mieux fait de travailler de concert dans l'intérêt de la trame narrative, mais après tout, au finish, on se dit qu'on s'en fout et que tout cela est bien rigolo et cynique et ironique et blasant comme la vie, et cette mise en abîme nous pousse vers des considérations d'ordre suicidaires mais drôles comme se jeter sous une tondeuse à gazon ou se tuer à coup de gaz hilarant ou manger des glaces jusqu'à l'hypothermie, etc.
Pas mal foutu dans le genre bancal, vite torché. Je me tape la relecture de n3rdZ en ce moment et ça ma fait penser à certains délires littéraires de nihil ou de Glaüx.
Le rechangement de narrateur et la bifurcation spatiotemporelle est encore la preuve que le but ultime de la vie de Dourak est de créer un vortex (probablement à base d'éruptions solaires)
Hé là, moi, j'ai juste écrit un plan un dimanche après la messe. Après, ce sont les autres qui narrent et qui bifurquent, si tu continues j'appelle mes avocats-ninjas.
Attention aux avocats-ninja, tu les paies pour qu'ils te défendent et ils vendent les informations confidentielles que tu leur confies au plus offrant puis s'allient à ce dernier pour t'embourber, te ruiner, finir de te détruire mentalement, physiquement jusqu'à la prescription des faits contre lesquels tu leurs demandais de te défendre et ce avec la complicité de leur bâtonnier puis de la cours d'appel qui successivement étouffent tes au-secours. Au final tu n'es plus qu'une petite flaque de glaise originelle qui prie pour t'évaporer.