Le candidat américain Dark Fucker n'était pas réputé pour la sobriété de son style, et le public savait d'avance qu'il devrait frapper très fort pour que la note technique compensât la note artistique. Néanmoins, chacun retint son souffle car ses performances physiques faisaient de lui un redoutable compétiteur et c'est dans un silence impressionnant que les écrans géants du Stade de France firent apparaître en gros plan le visage masqué du concurrent. Le champs s'élargit et le téléspectateur d'abord intrigué découvrit le musculeux colosse californien dans son uniforme pimpant de Captain America. Son choix musical fut lancé par la réalisation parisienne dès qu'il s'élança hors de l'avion et c'est au son de la Chevauchée des Walkyries que le héros en collant fit sa descente en parachute, durant laquelle ce joueur expérimenté prit grand soin de mettre en route une solide érection. Il avait fait le choix d'un tissu polymère parfaitement élastique.
Le réalisateur bascula sur une vue plongeante et le public ne put contenir ses exclamations enthousiastes lorsque le Terrible apparut sur les écrans. Le sous-marin nucléaire français croisait en surface au large de l'Île Longue, fendant les flots avec une noblesse nonchalente. La blanche méduse aérienne passa devant la caméra mais les juges, pourtant très attentifs dans leur cabine, ne purent que deviner le délicieux froufrou du parachute recouvert par la furie wagnérienne. Le candidat perdait des points par faute de goût, mais son atterrissage à l'arrière du pont du bâtiment s'avéra impeccable. S'il parvenait à remplir l'objectif ambitieux qu'il s'était assigné, il serait plus que jamais dans la course pour le titre.
Les choses sérieuses commençaient pour Dark Fucker. On comprit son plan d'attaque lorsqu'il se dirigea vers l'ouverture extérieure des sas des lance-torpilles : le coup respectait loyalement les règles de la fédération. Le géant banda ses biceps pour la caméra puis, s'accrochant par des ventouses aux parois du sous-marin pour venir se positionner devant l'un des orifices, se mit en devoir de rendre hommage à ce fleuron de la marine nationale. Une partie du public, vexée, émit toutefois quelques sifflements. C'était le moment crucial de l'intromission, et l'on bascula sur un gros plan du considérable pénis californien approchant la gueule béante du lance-torpilles français.
Le sort de l'Américain fut scellé en une fraction de seconde. Les Walkyries déchaînées n'avaient pas chevauché vers le climax escompté par le concurrent. Des flammes et de la fumée emplirent les écrans, un sifflement insupportable déchira de nombreux tympans puis une explosion retentit au loin. On ne comprit pas tout de suite ce qu'il s'était passé, et il fallut repasser au ralenti les images d'une autre caméra. Les commentateurs français reprirent la parole pour s'adresser à leurs téléspectateurs.
- Hélas ! Pas de chance pour le sympatique Dark Fucker mais, mesdames et messieurs, tout cela est parfaitement dans les règles. Je vous le rappelle : les candidats peuvent choisir leur cible mais celle-ci est bien évidemment autorisée à se défendre, sans quoi l'exercice serait à la portée de tout le monde. Le sous-marin a donc tout simplement lancé une torpille et il semblerait que les restes calcinés de l'Américain soient en train de flotter dans un périmètre assez étendu. Dans tous les cas, la compétition s'arrête ici pour l'ancien catcheur.
- Tout à fait, Thierry. Dark Fucker ne sera pas notre Universal Fucker 2014. Dommage pour le Californien, qui était bien connu pour ses frasques et ses rodomontades. Hier encore, en conférence de presse, il s'était à nouveau vanté de pouvoir enculer absolument n'importe quoi. Il a péché par arrogance et c'est bien malgré lui qu'il ouvre cette seconde partie de notre grande finale 2014 par une tragique leçon de modestie. Paix à son âme.
- Tout à fait, ducon. On enchaîne rapidement sur le sixième et antépénultième candidat de la soirée. Retour au stade de France pour retrouver le concurrent arménien.
- Un certain nihil, naturalisé arménien pour l'occasion, ce qui crée une petite polémique. En effet, de nombreux Français se présentent sous d'autre couleurs, puisque notre pays ne peut envoyer qu'un seul représentant. Rappelons à nos auditeurs que la France est une grande puissance exportatrice d'empapaouteurs de première classe, comme l'illustre le fait qu'il y a quelques années à peine le Parti Socialiste français offrait simultanément à l'humanité un directeur du FMI et un directeur de l'OMC. On salue Dominique Strauss-Kahn et Pascal Lamy, s'ils nous regardent ce soir.
Le candidat arménien s'était avancé sur la scène prévue à son intention. Il était vêtu d'une longue robe d'archiprêtre et son maintien grave et solennel impressionna le public, qui fut parcouru d'un frisson. Il marcha jusqu'à un autel couvert d'un drap blanc qu'il retira lentement pendant que les premières notes du Matin d'Edvard Grieg s'élevaient dans le stade, et les spectateurs attendris virent apparaître un frêle et bêlant petit agneau entravé par une chaîne.
L'archiprêtre ouvrit les pans de sa robe. Des instruments chirurgicaux aléatoires y étaient accrochés. Il choisit la masse d'arme. Des cris indignés jaillirent du public inquiet mais les membres du jury restèrent impassibles. L'agneau fut réduit en hachis et, dans cette purée sanglante, le fantasque et turgescent nihil creusa une fontaine dans laquelle il introduisit sa saucisse et déversa la sauce.
La foule envahit le terrain, hurlant à la mort du bourreau d'agneau.
- Une prestation digne de ce candidat, coutumier des provocations de ce style.
- Tout à fait, Thierry. Ce sinistre individu s'est tout de même hissé jusqu'en finale en enfilant successivement un bisounours en peluche, les restes de Paul Eluard, un sac à main Louis Vuitton, un coffret DVD des Charlots, et toute une famille de pandas. Autant dire qu'il ne respecte rien.
- Ce qui ne l'empêche pas de prendre la tête du concours, pour le moment, une position en tête de classement largement due aux destins tragiques, ce soir, d'un grand nombre de nos candidats.
- Hé oui, Thierry, tragique, c'est le mot. Profitons d'ailleurs de cet intermède pour récapituler les événements de cette soirée, pendant que le service d'ordre tente de rétablir la situation dans le stade.
- En effet. Bonsoir si vous nous rejoignez, et bon appétit si vous passez à table. Je rappelle que nous sommes réunis ce soir pour la grande finale de cette première édition du grand Concours Mondovision de l'Intromission, plus couramment appelé Universal Fucker dans les médias du monde entier.
- Tout à fait, Thierry. Une grande première que nous avons le bonheur de voir organisée chez nous, dans notre bel hexagone.
- Et il faut bien dire que la soirée a commencé très, très fort avec le numéro magistral du premier finaliste, le Congolais Dieudonné Dieurepris, natif de Lubumbashi, qui s'est lancé à l'assaut d'une locomotive à vapeur Schneider 241P17 de 1952, une gloire du patrimoine industriel français.
- Mais hélas...
- Hélas, en effet. Tout le monde croyait l'affaire pliée et le sémillant Congolais durablement installé en tête de classement lorsque, soudain, le monstre de fonte et d'acier, telle une gigantesque mante religieuse brutalement irritée, décida d'avaler sa proie. Livré tout entier à sa frénésie, le malheureux concurrent referma accidentellement la lourde porte du foyer de la chaudière sur son appendice masculin, sectionnant l'organe. A ce moment-là, il était déjà éliminé.
- Puisqu'en effet, chers téléspectateurs, le règlement est formel sur ce point : pour voir son assaut validé, le joueur doit, à l'issu de celui-ci, conserver l'ensemble de son appareil reproducteur dans un état d'intégrité raisonnable, laissé en dernier recours à l'appréciation du jury. Le principe est qu'il doit rester en mesure de se reproduire de façon naturelle.
- Or, dans la panique, et tentant de récupérer le morceau sectionné, le Congolais laissa dangereusement monter la pression dans la chaudière, étourderie bien compréhensible mais qui cette fois-ci lui fut définitivement fatale. La chaudière explosa, et ce fut le dernier train du Katangais.
- Tout à fait, Thierry. Ce qui nous amène au deuxième candidat de la soirée, le candidat polonais, à nouveau un mercenaire d'origine française, un certain Lapinchien.
- Lapinchien, dont tout le monde se demande encore comment il a survécu à son enculage de mine antipersonnelle des séries éliminatoires, s'était joliment qualifié pour la finale en s'attaquant à un tour TOS SN40C, de fabrication tchèque, une splendide machine-outil, il faut bien le dire. S'étant quelque peu affiné le gland au cours de l'opération, le candidat polonais, plutôt finaud, entreprit, pour cette finale, le goulot d'une bouteille de vodka polonaise titrant à 90°. C'était bien vu, mais le joueur aurait dû résister à l'appel de la boisson, dont l'ingestion diminua quelque peu ses performances et sa présence d'esprit. Après être parvenu à s'épancher dans le récipient, au prix d'efforts laborieux, il peina à terminer son action et à s'extraire du goulot, s'aspergeant des pieds à la tête lorsqu'il réussit enfin à se libérer d'un coup sec. Bien entendu, Lapinchien n'aurait pas dû allumer cette cigarette.
- Nous attendons toujours des nouvelles rassurantes du service des grands brûlés mais, si la règle d'intégrité raisonnable n'est pas enfreinte, le candidat polonais peut toujours rêvé d'un podium. De la Pologne à la Russie, il n'y a qu'un pas, et quelques bouleaux. Morovach, le candidat russe, a lui aussi connu quelques désagréments.
- C'était osé. Eût-il réussi, sa gloire était assurée. Mais ses chances étaient bien minces, face à un tigre de Sibérie non anesthésié, et Morovach aurait mieux fait de jouer à la roulette russe.
- Grosse déception encore, et élimination pour le quatrième concurrent de la soirée, le représentant du Canada, un aristocrate dégénéré qui se faisait fort de s'attaquer à la langue française et à l'Académie en la personne de la dernière de ses recrues, l'homme de lettres Alain Toufoulcamp. Le Duc, ainsi qu'il se fait appeler, n'est guère parvenu à trouver la moindre ouverture sur sa cible. Il semble que l'anus du philosophe soit atrophié et que la merde lui sorte par la bouche, laquelle étant munie de dents, le joueur s'avoua piteusement vaincu.
- Mais voici que le service d'ordre achève d'expulser les derniers spectateurs outragés hors du terrain, ce qui signifie qu'arrive enfin le moment que nous attendons tous, le passage du candidat français, Glock 22.
- Ah, quelle émotion ! C'est tout un pays qui vibre en cette heure magique où son champion de l'intromission s'apprête à donner le meilleur de lui-même. Taisons-nous.
Le joueur Français avait le goût de la mise en scène. Le stade fut plongé dans le noir. Puis un projecteur fut braqué sur la sortie des vestiaires, de laquelle le candidat Glock 22 émergea sur son vélo, en frac, digne, fringuant, décidé, saluant la foule d'une main, tenant sa perruque de l'autre (car le bicycle filait bon vent) et dirigeant le guidon avec les dents. Il fit trois tours de piste sous les vivats et rejoignit sa cible au centre du stade.
La tractopelle était flambant neuve. Son design élégant, ses formes harmonieuses, son jaune rieur, la fraîcheur de la jeunesse la rendaient irrésistible. C'était, des pointes de ses deux bennes dressées vers le ciel, arrogantes, offertes au regard du public pantelant, jusqu'au fond des rainures de ses pneus immaculés, un voluptueux appel à la dépravation. Alors la voix suave de Marlène Dietrich s'empara du stade et chanta qu'elle était, de la tête au pied, faite pour l'amour. Et la voix semblait celle de la tractopelle.
Heureux de l'effet indubitable de ses choix sur l'assistance, le candidat marcha plein de confiance jusqu'au réservoir de la machine. Il flatta de la main les flancs frémissants de sa proie pendant qu'il lui dévissait le bouchon. On signalait des évanouissements dans la foule, des transes, des hennissements.
Glock 22 comprit qu'il devait hâter le mouvement pour éviter l'émeute. Il retira son pantalon, le replia soigneusement, et le déposa sur le valet de nuit préparé à cet effet, puis balança son slip dans la tribune de ses groupies, déclenchant une mêlée de furibondes au sein de laquelle on sut plus tard qu'il y eut cinquante-six arrachages de tétons, dix-huit morts par étouffements, deux trépanations à vif, un vol fétichiste de tampon hygiénique, une perte d'hymen, ainsi qu'une transmission accidentelle de VIH.
Son érection était énorme. Sans plus tergiverser, il s'introduisit dans le réservoir de la tractopelle et commença, doucement, tendrement, ses va-et-vient, puis il monta en puissance, accompagné par tout un stade, toute une nation, tout une humanité, jusqu'à ce qu'enfin, sur la dernière consonne, constrictive, doucement susurrée par la voix sensuelle de Marlène Dietrich, il se retirât, triomphal, souverain.
« ...Und sonst gar nichts. »
Le candidat français, sur un nuage, salua longuement le public, qui lui répondit par une longue ovation. C'était une apothéose, et nul ne songeait plus alors au dernier concurrent, à l'exception de Thierry, bien sûr, toujours très professionnel.
- Ah ! on hésite à reprendre le micro devant un tel triomphe. On ne voit pas ce qui pourrait empêcher le Français de devenir le premier Universal Fucker. Et pourtant, il nous faut bien annoncer le dernier concurrent, l'invité surprise de cette finale, à vrai dire, dont nous savons peu de choses, si ce n'est qu'il est passé par la série de repêchage où il s'est imposé sur le fil du rasoir grâce à un enculage de mouches très discutable et frôlant l'intromission symbolique. Autant dire que personne ne mise une roupie, ce soir, sur le représentant indien, le sadhu Palpötu Gutalashat.
- Tout à fait, Thierry. Une personnalité énigmatique que ce fils d'un prêtre parsi de Mumbay, c'est-à-dire un prêtre zoroastrien, figurez-vous, et d'une derviche tourneuse ouzbek, ne vous figurez pas. D'abord professeur de yoga tantrique en Californie, il est ensuite devenu professeur d'onanisme transcendantal en Sorbonne, puis moine mendiant dans le Maharashtra, une bien belle région de l'Inde, enfin certainement, je suppose. Un parcours relativement atypique, donc.
- Atypique, en effet, c'est le mot. Gutalashat a bénéficié de tirages favorables et de décisions clémentes de la part du jury pour se retrouver en finale. La vérité est que c'est un véritable tocard de l'enculage, pas foutu de trouver un cul de sumo dans une petite culotte rétrécie au lavage, et qu'on devrait bien s'amuser avec cette dernière prestation.
Le candidat français Glock 22 fut enfin reconduit au vestiaire, mais c'est dans un stade encore plein de clameurs et frémissant d'émotion que le sadhu fit son entrée. Il était grand et maigre, émacié, arborait une chevelure et une barbe longues, grises et sales, sans doute pouilleuses, et claudiquait pitoyablement. A sa vue, progressivement, l'enthousiasme des spectateurs reflua. Beaucoup sifflèrent, huèrent, insultèrent, moquèrent, menacèrent, implorèrent, conspuèrent, regimbèrent, ignorèrent le pauvre hère, furieux qu'on leur gâchât la fête. D'autres, pris de pitié, demandèrent qu'on l'achevât. Les jurés s'entêtèrent : la participation de Palpötu Gutalashat était réglementaire. Les protestataires se résignèrent, s'inclinèrent, la fermèrent, la bouclèrent, se taisèrent.
Au bout d'un temps qui parut infini, Gutalashat atteignit l'estrade qui lui était réservée vers le centre du stade. Il survécut aux escaliers et s'assit en tailleur sur le coussin qui semblait être le seul matériel nécessaire à sa performance, puis il adopta une posture yogique et fit mine de rentrer dans une longue méditation. Le public s'émut à nouveau de cette parodie d'enculage. La voix du président du jury invita le candidat à rentrer dans le vif de son sujet, quel qu'il soit.
- Chers téléspectateurs, on jurerait que Palpötu Gutalashat tourne cette compétition en dérision.
- En effet, tout à fait, Thierry. S'il continue, l'Indien va se faire disqualifier par le jury et dépecer par le public.
Le sadhu tourna son regard vers l'un des assistants muni d'un micro, l'invita à le rejoindre d'un imperceptible geste du menton, et prit la parole sans quitter sa posture. Le règlement de la fédération, infiniment sage et magnanime, l'autorisait à se justifier. Ses propos furent instantanément traduits en une multitude de langues.
- Bien que vous soyez tous des êtres répugnants, j'enculerai devant vous, ce soir, le temps et la mort, et emprunterai avec vous le chemin de la délivrance, en compagnie de la déesse Shakti, l'énergie créatrice et la pute à Shiva, qui est aussi Kali, la noire danseuse féroce aux démons. Nous partirons sur les ailes flamboyantes des émanations d'Agni, dont la bouche aura des ardeurs de géhenne.
Ce furent ses derniers mots. Ils ne plurent pas au public du Stade de France qui hua, siffla, berdella, puis se calma. Le reste n'est que conjectures. Les téléspectateurs du monde entier assistèrent à cinq longues et ennuyeuses minutes de méditation. Puis l'événement survint, dont le souvenir et l'interprétation engendrèrent une nouvelle religion, dont les adeptes recouvrirent bientôt les cinq continents.
***
Palpötu Gutalashat respira lentement, de plus en plus lentement. Après toutes ces années, il savait ses cheveux pouilleux et ses oreilles sales, mais ses chakras purifiés. Puis il n'eut plus besoin de respirer. Le calme était absolu, la vibration cosmique fondamentale fluait et refluait à chaque instant d'un bout à l'autre de l'univers, recréant les mondes et les créatures. Ses sens se rétractèrent. Le monde n'existait plus pour lui.
Alors il vit Kali danser sur son ventre. La Shakti remonta ses chakras un par un. Il ne fut rien, il fut tout. Les deux déesses fusionnèrent en une seule. Palpötu Gutalashat la retourna et l'encula profondément. Shiva s'en formalisa. Mais il était trop tard. Les dieux ne sont que des dieux, éternellement encombrés de leur propre existence. En un instant, Palpötu Gutalashat reflua avec la vague cosmique. Il était libre. La colère de Shiva fut bien mesquine.
***
Au bout de quelques minutes de méditation, le sexe du sadhu se dressa brutalement sous les yeux des téléspectateurs du monde entier. Nul ne sut jamais ce qui se passa. Le haut du crâne de Palpötu Gutalashat devint le centre de rayonnement d'une intense lumière blanche qui fit exploser les téléviseurs du monde entier. Le Stade de France fut rasé par le souffle d'une explosion cataclysmique qui ravagea toute l'Île-de-France.
Le sadhu Palpötu Gutalashat reçut le titre d'Universal Fucker à titre posthume. On n'organisa plus de nouvelle édition du Concours Mondovision de l'Intromission.
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C'eut pu s'appeler "sus au phallus" mais c'eut été un outrage fait par Dourak à son genre, le calembour dans un coin de trop, la poilade pubienne qui nous serait resté en travers de la gorge. Ce n'est pas le cas. C'est subtilement dosé, subtilement osé. Sur la forme forcément, quelque soit le style, c'est ûbermasterisé. C'est du Dourak tout craché, mais pas du Dourak tout purée, même si Dourak tout se permet de la cave au grenier. Sur le fond, ça reste un grand classique des techniques tacticiennes de la saint-Con pour s'attirer (un coup), les bonnes grâces du jury, la stratégie du suçage de boules. Je suis d'ailleurs personnellement bien sûr très honoré que Dourak m'ait pris dans ces cons. (Cf. Shiva) (D'ailleurs j'espère secrètement qu'un jour il y aura une reconstitution dans l'intimité d'une entrevue privée.) Cela dit, il n'en reste pas moins que la liste des bien heureux membres gâtés est en numerus clausus, aussi j'y vois comme une fente dans laquelle les assaillants, les prétendants au titre, ne manqueront pas de s'engouffrer pour tout défoncer avec leur gros béliers en s'y prenant à plusieurs reprises jusqu'à ce la digue tactique ne cède, et je parle bien entendu des zonards qui n'auront pas connu l'extase d'être élus pour faire partie de ce formidable bukkake mental et qui ne manqueront pas de se venger à grands coups dans les urnes. Je dois à présent finir cette critique car je sens que ça vient. voila. bonsoir.
Avant qu'on ne m'accuse de plagiat, je remercie Guillaume Apollinaire qui a écrit six mots de ce texte ("bouche aura des ardeurs de géhenne") parce que c'est venu tout seul alors que j'étais à la bourre, et que ça faisait bien l'affaire. De toute façon, l'auteur n'existe pas.
Salut,
C'est beau comme de la BD, avec des passages cultes comme :
"Glock 22 comprit qu'il devait hâter le mouvement pour éviter l'émeute. Il retira son pantalon, le replia soigneusement, et le déposa sur le valet de nuit préparé à cet effet, puis balança son slip dans la tribune de ses groupies, déclenchant une mêlée de furibondes au sein de laquelle on sut plus tard qu'il y eut cinquante-six arrachages de tétons, dix-huit morts par étouffements, deux trépanations à vif, un vol fétichiste de tampon hygiénique, une perte d'hymen, ainsi qu'une transmission accidentelle de VIH."
Le con qui brûle serait le stade de France, Lapinchien crame aussi, le Congolais Dieudonné Dieurepris, Dark Fucker, enfin, ça fait une belle brochette homoclite !
sinon j'ai ri du début à la fin, le coté private joke est assez collatéral finalement, et derrière des pseudonymes familiers, il pourrait en fait y avoir un abruti sexiste lambda, et mon premier commentaire avait des vues purement stratégiques vous l'aurez deviné. Enfin un vrai concours de bites.
Je ne sais pas comment je vais bien pouvoir commenter ça. C'est génial, plein de trucs drôles, de bonnes idées, ça encule des tractopelles, que demande le bon peuple ?
C'est fendard jusque dans les noms - j'ai saigné du nez à Palpötu Gutalashat - le power up de fin est bien cool, bref, c'est du tout bon.
Probablement mon texte préféré cette année, peut-être même mon texte même toutes années confondues, en tout cas pas loin de ça. C'est du moins celui qui m'aura le plus diverti cette année, et l'un de ceux que je pourrais relire sans problème à l'occasion.
Je suis COL7RE cependant car tous coups bas ne sont pas permis dans un texte de saint-con :
http://rapgenius.com/Booba-vaisseau-mere-lyrics#note-437279
Je pense qu'à l'avenir, à un niveau constitutionnel zonard, il nous faudra créer un organe de vigilance et de régulation pour que de telles abominations ne se reproduisent plus.
On sent bien l'urgence dans ce texte-là aussi, alors que le texte est très très long selon des critères page-de-netesques ; ça m'a laissé une impression bizarre d'envie de me lacher et de rire mais d'impuissance à le faire parce qu'on me stimule trop vite, trop haut, trop fort et en serrant trop la main.
Comme déjà souligné, texte malin. Dourak n'est pas venu pour faire de la figuration et nous balance la superproduction. Il se fait plaisir tout en nous faisant plaisir. C'est le vainqueur cette année. Cependant la fin est trop vite envoyée.
C'est bon ça. Mais c'est un peu précipité, j'ai ressenti un peu comme Glü en fait, trop rapide, trop facile peut-être aussi. J'ai à peine esquissé un sourire, mais ça c'est parce que je suis au taf et que je n'assume pas. Et je vois pas de crémation en bonne et due forme, juste une explosion.
Bon, je dis ça mais c'est tout de même un texte plaisant, bien trouvé et plutôt bien écrit. Non, au fond de moi j'ai bien aimé, et puis enculer Kali et Shakti, je dis oui.
La fin est géniale quand même.
Un bémol : pourquoi c'est le haut du crâne et pas le gland qui devient la source de lumière ?
J'ai bien ri, mais le texte est bizarrement à la fois un peu lent et la conclusion trop rapide. Un peu déséquilibré donc, paradoxal vu que le dernier personnage est justement parfaitement équilibré des chakras.
Je crois bien que c'était une histoire de septième chakra, justement. Et je ne te pardonnerai jamais d'avoir réuni le mot gland et le mot bémol dans une même phrase. C'est le premier vrai gros scandale de 2021.
Mon gland bien mol est un bémol
Pour engendrer des dégueulous
Tout mignons dans le cul d’Germaine.
J’ai beau tenter comme un mongol,
En m’flagellant à coups d’bambous…
Saperdeliopopette, Germaine !
J’t’ai dit pas quand j’versifie !
Calme tes ardeurs de femelle
En chaleur et sors-moi ce poing
De mon intimité meurtrie !
…Encore un texte sexuel,
Lapinchien va m’taper le groin…