Je suis une bonne à rien. Détestez-moi. Je me déteste. Je vous aime. Non, je vous déteste. Qui suis-je ? Que suis-je ? Je suis une bonne à rien. Tuez-moi. Enterrez-moi. Ne parlez plus jamais de moi. De toute façon vous ne le voulez pas. Vous vous en fichez. Mourrez. Mourrez tous, autant que vous êtes, et laissez-moi pourrir dans ma tombe pendant que le bon Dieu la piétine. Vous puez tous, vous n’êtes qu’immondices vivants. Seigneur, vous me donnez des nausées ! Je vous vomirais dessus si j’étais assez immonde moi-même pour m’abaisser à un tel acte. Je suis immonde. Je veux m’arracher le cœur, le déchirer, le mordre, le recracher, le mordre, l’avaler. Je veux vous arracher le cœur. Je veux vous le faire déchirer, mordre, recracher, mordre, avaler. Je veux que tous les cœurs disparaissent. Vous n’existeriez plus. Je n’existerais plus. Plus rien n’existerait. Je suis une bonne à rien. Vous êtes des bons à rien.
Taisez-vous, cessez de penser, de réfléchir. Ça ne mène à rien. Vous n’êtes rien. Je vous ai dit de vous taire ! Vous voulez que je vous coupe la langue aussi ? Que je plante mes ongles dans vos yeux ? Que je vous endorme de force en faisant exploser votre tête contre ma tête ? Ce serait bien, on ? Comme ça vos têtes et ma tête exploseraient. Il y aurait des monticules de morceaux de crâne, de matière grise, de la cervelle broyée, du sang. Plein de sang. Du sang partout sur l’univers. L’univers. Quel bon à rien. Le bon Dieu. Quel idiot. Pourquoi créer les hommes et les laisser s’entretuer ? Le bon Dieu les regarde, j’en suis certaine, comme s’il regardait un fascinant spectacle. Les gladiateurs de toujours. Les cannibales de toujours. L’homme, c’est ça. Je suis ça. Je suis une bonne à rien.
Tuez-vous tous. Je me tuerais. Le suicide, ce serait un cadeau pour notre âme. Oui, rejoignons les rangs des suicidés ! Non, pire ! Qu’on prépare l’échafaud ! Qu’on dresse le bûcher ! Qu’on fasse appelle aux bons services du bourreau ! Oh, cher bourreau, n’oubliez pas votre arme à feu. N’oubliez pas que vous devez vous tuer vous-même. Faites feu ! Faites feu ! Oh ! Regardez ces corps grotesques qui se tortillent, qui se convulsent au rythme de leur supplice ! Riez de ces pantins absurdes et pathétiques qui dansent leur mort alors que le cou délicat s’étire et que… Oh ! Tiens, les voilà qui s’immobilisent. Ils sont morts. Je suis morte. Allez en Enfer. Vous êtes des bons à rien. Je suis une bonne à rien.
Allons donc tous en Enfer, bons à rien que nous sommes.
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Preum's !
Y'a rien à dire là-dessus, putain c'est, j'ai eu l'impression qu'une pluie de coussins-péteurs me tombait dessus, c'est, putain.
ENCORE§ ENCORE§
On constatera tout de même l'effort pour passer du lyrisme pleurnichard du texte précédent à un ton vindicatif plus seyant sur la zone. C'est très urbain de la part de l'auteur.
Et j'ai déjà vu cette illustration sur un texte de la zone, j'en mettrais mon sexe à couper (j'ai besoin de mes mains).
D'un point de vue moral, faut-il préciser que ce texte est une dégueulasserie sans nom probablement inspirée par Satan ou l'un de ses sbires ? Il ne faut pas désespérer de la miséricorde divine, mais il ne faut pas non plus jouer avec elle en s'ôtant la vie.
peut-il y avoir pire condition que celle d'un troll médiocre en tutu rose à guirlandes clignotant sur de la tektonik et plus confus qu'il eut pu con être ?
Je viens de "lire" ça juste après le Nouveau Testament.
Trololololol, en vérité.
Mon ex parlait comme ça à mes parents.
Ta mère n'a donc aucune estime de soi, soit. Et?
j'ai lâché vite, je suis au boulot et j'ai besoin de mon cerveau. et la, j'avais l’impression qu'il fondait.
Pourquoi ai-je lu ça ?
Texte m'évoquant la même tristesse qu'un lapin de garenne qui tournait sur lui-même, flanc contre macadam, affecté par le VHD.
Je déteste la bonne à rien mais j'ai UNE GRANDE NOUVELLE.
L'E85 (superéthanol) et l'urine ne sont pas bien miscibles.
Ah, et puis, l'auteur est une sombre merde. Coulante.
"Vous voulez que je vous coupe la langue aussi ? Que je plante mes ongles dans vos yeux ? Que je vous endorme de force en faisant exploser votre tête contre ma tête ? "
Fais ce tu veux, mon grand, ce que tu veux...