Comme il avait tondu les Grecs - et les Ibères ? -
Et qu'on était content de cette austérité
On mit sous sa houlette et sa sagacité
Un troupeau réputé plus rétif au clystère.
Comme il avait baisé la Hongroise légère
Et qu'on l'avait jugé sur sa fidélité
Aux valeurs de Wall Street et sa conformité,
On le mit à baiser la française mégère.
Et quand le soir viendra de toute bravitude
C'est ce savant, caduque, et leste gestionnaire,
Qui ramassant la France avec mansuétude
Conduira d'un tempo très rude, en missionnaire,
Dans les jours et les nuit d'une longue hébétude
La fille de l'Eglise au ciel de l'actionnaire.
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C'est classe quoique vaguement chauvin, j'ai l'impression que c'est surtout un prétexte pour placer "bravitude" et "clystère", mais j'ai aussi peut-être rien entravé au truc bien que ça semble être un blâme sautillant du truc, là. Le gouvernement, la crise, tout ça. Tellement rien à battre de l'actualité politique que je me sens pas forcément proche du truc. Mais c'est classe. Comme d'hab j'ai envie de dire, de toute façon y a plus personne pour me reprendre à l'ordre.
Je vois pas franchement de chauvinisme là dedans, dans la mesure où c'est finement amené. Par contre le "bravitude" m'a fait tiqué, et c'est bien là le seul reproche que je pourrais faire, le reste est Dourakien, n'en faut pas plus, ou peut être si, un poil plus de longueur aurait été bienvenu.
Il faut savoir que "la Tapisserie de sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc" de Charles Péguy contient les deux sonnets relativement célèbres :
"Comme elle avait gardé les moutons à Nanterre
On la mit à garder un bien autre troupeau,
La plus énorme horde où le loup et l’agneau
Aient jamais confondu leur commune misère.
Et comme elle veillait tous les soirs solitaire
Dans la cour de la ferme ou sur le bord de l’eau,
Du pied du même saule et du même bouleau
Elle veille aujourd’hui sur ce monstre de pierre.
Et quand le soir viendra qui fermera le jour,
C’est elle la caduque et l’antique bergère,
Qui ramassant Paris et tout son alentour
Conduira d’un pas ferme et d’une main légère
Pour la dernière fois dans la dernière cour
Le troupeau le plus vaste à la droite du père."
"Comme elle avait gardé les moutons à Nanterre
Et qu’on était content de son exactitude,
On mit sous sa houlette et son inquiétude
Le plus mouvant troupeau, mais le plus volontaire.
Et comme elle veillait devant le presbytère,
Dans les soirs et les soirs d’une longue habitude,
Elle veille aujourd’hui sur cette ingratitude,
Sur cette auberge énorme et sur ce phalanstère.
Et quand le soir viendra de toute plénitude,
C’est elle la savante et l’antique bergère,
Qui ramassant Paris dans sa sollicitude
Conduira d’un pas ferme et d’une main légère
Dans la cour de justice et de béatitude
Le troupeau le plus sage à la droite du père."
Je pense qu'on peut faire un package avec mon texte : Kermit, la dépouille.
Dourak est au delà de la culture superficielle, de la culture générale, de la culture savante, il s'adresse en cryptocode à l'über-élite. Heureusement qu'il fait du PHP et qu'il est fan de tuning sinon tout tendrait à prouver que c'est un être venu du futur en missionnaire (ce qui doit être une bien agréable manière de venir du futur. Tout dépend avec quel vortex on fricotte)
Après avoir labouré la Hongroise légère, Dourak nous cultive.
Bienvenue dans la Zone Agricole, celle qui fait pousser du palimpseste de qualité.
Ah, ok. Bon, j'avais pressenti que le travail de réécriture ne s'était pas arrêté au titre, seulement ma googlesearch baclée ne m'avait pas fait lire plus loin que la tapisserie de Notre-Dame. Et du coup aucun rapport. Alors que là, oui, la transposition est claire. Chapal. Mais, du coup, pour un hommage complet il aurait fallu que tu fasses huit variations de ton truc de base ? Ha ha. Feignasse. Allez, la septième fait seulement deux quatrains et trois cents vingt tercets.
J'ai préféré en garder un peu pour le week-end prochain, je n'ai rien de prévu pour m'occuper.
Pas de chauvinisme, en effet. Par contre, d'ici à ce qu'un tel 'pamphlet' soit efficace... L'internaute de passage, en supposant qu'il lise un texte avec un titre pareil, ne comprendra même pas de qui on parle. Faut parler simplement aux gens : Ben Ali, dégage ! DSK, reste où t'es !
Euh.
Il n'y a pas que « l'internaute de passage » qui risque de ne rien comprendre.
Pour ma part je n'entrave que dalle, peut-être que si je lisais les sonnets relativement célèbres et que si je me renseignais sur qui est Charles Péguy et sur la POËSIE. Alors peut-être que je m'élèverai à votre niveau.. Mais en fait, j'ai piscine alors ça va pas être possible.
Pour DSK, ok, je vois l'allusion. La hongroise, Wall Street, bravitude et les grecs, tout ça est cohérent. Enfin, on comprend quoi...
Par contre, pour Ben Ali, j'ai un peu plus de mal... Y'a un code ? Il faut lire à l'envers ? Ou une lettre sur deux peut-être ?
Une fois de plus, l'appel (à tarte) de l'érudit reste inaccessible au prolinternetaire qui s'en va donc retourner sur son canapé s'mater un bon Video Gag enregistré pour l'occaze. Kenavo les bouseux !
Presque, j'ai maté l'année du zapping 2010.
Je crois que 'Ben Ali, dégage' était un exemple de message politique simple, sans rapport particulier avec le texte. Mais tout est dans tout, donc ben ali dans le microcosme et le macrocosme dans ben ali, et alii.
Ben Ali... Ben Ali...
(...)
Surya Ben Ali ?