La première nuit je me suis éveillée vaseuse mais le cœur cognant fort et j’étais mouillée, de la chatte plus précisément et plus intensément, mais en sueur de partout. Même du crâne. Il me semblait avoir fait un rêve, de ne pouvoir le saisir et me le repasser. D’autant plus frustrant que je sentais qu’il était agréable, vu les spasmes de mon vagin.
Bonne nouvelle me suis-je dis, j’ai ressenti le besoin de manger du chocolat, ai tapé dans mes réserves de Crunch et me suis rendormie très rapidement, au point que j’ai bavé du chocolat - je m’étais endormie trop tôt pour finir ma bouchée.
Je suis allée au travail, à la fois comblée et fatiguée. Mes nouveaux collègues m’ont taquinée. « Avec qui tu as passé la nuit hein ? » Avec ta mère connard.
Je ne L’ai senti vraiment que le quatrième jour. Je me rappelais confusément du rêve. Il s’y trouvait des algues, de douces algues gluantes qui s’enroulaient autours de mes membres et venaient caresser ma vulve. S’y trouvait aussi des mains, qui palpaient et meurtrissaient le haut de mon corps dans un délice tout juste douloureux. Une haleine à mon oreille. Une trique contre ma jambe.
Réveillée mouillée. Jusqu’à la moitié des cuisses. Et puis des bleus sur mes seins, et mon cou. Transie de froid car trempée de sueur, même les cheveux. Même l’arrière des genoux et la plante des pieds. Et ces spasmes du vagin, les pulsations de mon clitoris, impression d’hébétude et de complétude, sourire aux lèvres.
Il m’aura fallu une plaquette entière de chocolat pour ce rêve là.
Je me suis mise à faiblir au boulot, mon obnubilation : rester chez moi à dormir et enchainer les orgasmes dans les algues, les pressions sur mon cou. A y penser mes seins se durcissaient. A y penser ou pas ?
J’ai noté la douleur aux seins, heureuse. Quelque chose s’accomplissait.
La semaine passe, nuits délicieuses et journées chiantes, comme pour tout le monde me disais-je.
La deuxième semaine je L’ai vu. J’étais endormie, paupières closes avec une parfaite conscience de ce qui m’entourait. Une doucereuse et vaguement pestilente odeur de vase. Des clapotis. Un gémissement. J’étais incapable de bouger. Crise hypnagogique ou chance de ma vie, qui sait.
Je sentais Son poids sur moi, Ses genoux ouvrant brutalement mes cuisses, les algues les enroulant, enserrant mes cuisses et mes bras, préparant ma chatte à une pénétration. Des mains, palmées peut être, pétrissant mes seins avec brutalité. Je ne pouvais pas gémir, je ne pouvais qu’être ainsi consciente dans un corps paralysé. J’ai forcé pour me réveiller, pour Le rencontrer. Impossible.
Ses mains enserraient mon cou, savoureuse asphyxie ouvrant mon con.
Sa bite était douce et visqueuse comme les algues, elle s’entortillait dans mon vagin comme une main aux multiples doigts, trouvant l’endroit exact qui me faisait mouiller, pleine de dureceur, je sentais Son poids sur moi qui m’étouffait aussi, mes jambes s’agitaient de myoclonies, j’allais m’évanouir mais je dormais déjà.
Le lendemain je suis allée voir un médecin. Je ne peux plus dormir. Trop de stress au boulot. Regardez mes cernes. Regardez mon teint gris. Regardez ma tension à 9/5. Regardez-moi avec Sa marque. Regardez mes contusions autours des mamelons, sur mon ventre blanc et sous mes oreilles.
Non je ne suis pas victime de maltraitance conjugale. Je vis seule. Je n’ai pas d’amant.
C’est là que je l’ai sentie bouger dans mon petit ventre, l’algue. Ca a interrompu mon discours de dix secondes environ. Ca m’a encouragée à poursuivre mon baratin. Faiblesse, fatigue, peut être la mononucléose ? Sait-on jamais.
Batterie de tests sanguins. Arrêt de travail. Ordonnance d’alprazolam et de zolpidem. Victoire.
Dormir, dormir, rêver ; dormir à la demande et accueillir Ses assauts.
Et Ses assauts en moi quand je suis éveillée. Les Siens ou une part de Lui. Délicieux, de toute façon.
Je dors durant deux jours, deux jours où Ses visites se font fréquentes. Je jouis, je jouis toute la nuit et partie de la journée.
Je vais faire cet examen sanguin. Je suis anémiée. Je manque de vitamines, de potassium, de calcium. Les marqueurs du foie sont altérés. Je souris. Je n’irai pas à l’hôpital. Je n’irai pas non plus pour les beta HCG positifs, je ne suis ni étonnée ni effrayée. Un test de grossesse positif c’est bien non ? Surtout si le fœtus vient de l’Être que je vénère pour me procurer ma dose d’ocytocine matin, midi, soir… Et que l’odeur seule de la vase vient me chatouiller dans le string. Qu’il bouffe donc mes protéines et pompe sur mon foie, je m’en fous dans les grandes largeurs.
C’est Sa marque, je l’adore et j’en suis fière.
L’algue bouge en moi, de plus en plus souvent. Puis un jour je suis prise de douleur. 4 semaines à peine ? Je m’en fous.
Ca, ça doit être des contractions. Je souffre et je jouis. Soit je mouille démesurément soit la poche des eaux est percée. Ca ondule dedans. Je transpire, comme lors des visites nocturnes. Je pousse. Je ne crie pas. Je mords un coin d’oreiller. Je me cambre et me tends, presque à convulser.
Il n’est pas là. Il a un plan. Je mouille, je sue, je chie sur moi. Je vais y arriver. Je sens l’algue en moi forcer et forer le passage. Je saigne. Je saigne beaucoup. Aucune importance. Je pousse. Je pousse, je pense à Nos instants de jouissance et je ris.
Les excroissances de l’algue ont trouvé la sortie. Elle me déchire. Je souris. C’est le Plan.
Le squatter en moi avance de plus en plus, broie de plus en plus mon utérus, mon vagin, les bras de l’algue charrient en sortant, entre les petites lèvres, des morceaux de placenta, de chair, des caillots.
Vert contre rouge et rien ne bouge. Je vais crever putain. Cette idée m’est agréable. Il a pris possession de mon corps puis de mon esprit. Je lui en suis reconnaissante.
Qui peut se réjouir d’avoir une dizaine d’orgasme par jour durant un mois ? Ca remplit une vie. Ca rempli une vie et ça déchire mon corps. L’algue se fait l’episio toute seul en une grande déchirure. Elle s’expulse dans un flot de sang. Je ne suis pas encore morte. Mais je sens que déjà elle me bouffe pour vivre en partant de ma chatte, à peine sa respiration établie. Tout cela est bel et bon. Je suis reconnaissante.
LA ZONE -
J’ai emménagé ici voilà trois semaines, un mois peut-être, ou entre les deux pour ce que ça fout. Une maison excentrée et le premier étage pour moi seule, en location, trois pièces, un beau salon.
Encore chiche en meuble, mais ça va venir. Entre le parquet flottant et les murs crème et orangés dans la cuisine, je me sens capable de me faire un cocon agréable.
Le seul fait curieux semble être les troubles du sommeil. Oh, ils ne sont pas désagréables, mais me fatiguent. Je me réveille en pleine nuit, j’ai du mal à me rendormir, bien que je me sente épuisée et détendue. Probablement un effet du nouveau départ, du nouveau taff et d’avoir enfin quitté Stéphane.
Trop de changements perturbent.
Encore chiche en meuble, mais ça va venir. Entre le parquet flottant et les murs crème et orangés dans la cuisine, je me sens capable de me faire un cocon agréable.
Le seul fait curieux semble être les troubles du sommeil. Oh, ils ne sont pas désagréables, mais me fatiguent. Je me réveille en pleine nuit, j’ai du mal à me rendormir, bien que je me sente épuisée et détendue. Probablement un effet du nouveau départ, du nouveau taff et d’avoir enfin quitté Stéphane.
Trop de changements perturbent.
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Avant de lire le texte : Débilou du résumé, définis moi "texte" s'il te plait. Et démontre qu'une note de blog ne peut en aucun cas être admise comme étant "un véritable texte". J'ai hâte.
Vraiment très bon. On dirais du Lovecraft érotique sa race.
Voilà ce qu'il en coûte de baiser avec Cthulhu.
Par contre je pige pas le titre de la nouvelle.
Je vais pas taper un résumé pour affirmer que oui, une note de blog est, ou peut être un texte, car en effet, c'est souvent le cas, hein. Mon résumé est seulement maladroit. En pensée, c'était plutôt "plus proche d'un embryon de bon texte que gloubiboulga, etc". Je modifie certes donc en conséquence.
Mais te laisse pas faire comme ça Koax. (même si dans le fond asa avait raison)
Ici c'est une dictature, te justifie pas et envois chier les détracteurs à grands coup de "ta chatte, sale pute".
Sinon tu t'en sortira jamais.
De toute façon je ne suis jamais d'accord avec les résumés de qui que ce soit où très rarement.
La preuve je ne suis pas d'accord avec toi.
Où si pour la première partie du texte qui n'est pas assez développée. Par contre à aucuns moment je ne trouve ce texte chiant, et j'ajouterais qu'il vaut bien les écrits du Maître par lequel elle s'est inspirée. Je veux dire par là que :
J'ai senti le même frison, la même appréhension.
Et si tu lis, par exemple, "Le masque de Cthulhu" c'est quand-même beaucoup plus chiant que ce texte.
Avoir tort et s'y tenir aurait justement été un truc de sale pute stupide. Quoi qu'il en soit j'ai jamais lu Lovecraft, donc je saurais pas dire si j'y vois une référence, par contre à Cousteau, oui, pourquoi pas. Je trouve dommage que la fin soit décrite de manière aussi détachée; comme si il y avait une idée qui ne demandait qu'à sortir et qui au final, n'est pas développée, c'est con.
Ce qui est cool avec Koax c'est que t'as pas du tout l'impression de l'avoir violé quand tu lui fais une remarque -ici, somme toute, gentille et aimable.
Comme le duc j'ai pensé à Cthulhu, au Horla aussi, mais évidemment en plus distrayant et bizarrement ça m'a aussi évoqué Annie Ernaux, en plus distrayant encore une fois. Et Hunter X Hunter, et des reportages animaliers sur l'araignée qui se fait bouffer par sa progéniture et puis plein de trucs réjouissants. Je suis réjouis (oui, l'emploi est pas bon, ta gueule).
Duc,l'incube est « un démon mâle qui est censé prendre un corps pour abuser d'une femme endormie" Pour plus de renseignement il y a le minitel.
Sinon j'ai aimé pour diverses raisons.
Ah ouais, le pendant masculin de la succube... Carrément.
Le pendant?
ben ouias le pendant connard
Désolé, j'ai pas l'étendue du vocabulaire du Duc. Cela dit j'aurais dis penchant ,pourriture communiste.
Et tu te serais fourvoyé. Tragique isn't it ?
Très maladroit l'alternance entre l'horreur introspective et la vulgarité qui laisse penser que la narratrice prend une certaine distance. C'est nul et c'est dommage. En voyant l'image, j'ai pensé de façon tout à fait irrationnelle que c'était là peut être le premier texte de Yog que j'allais apprécier. Perdu.
Bien, les trois premiers quarts. Ambiance bien poisseuse, c’est gluant et mouvant à la manière des algues, juste ce qu’il faut.
Mais ça se gâte à la fin, la narratrice la joue un peu trop victime niaiseuse consentante, à mon goût. Impression de lire une fan fiction de 50 Nuances de Grey, et envie de baffer la greluche. On peut perd le ton langoureux, horrifique et fascinant du reste du texte pour tomber dans la guimauve pseudo-masochiste, c’est très dommage.
Par contre, ça non. Vraiment. On se rappelle qqch et pas de qqch, merci.
(même si j'ai bafouillé un peu-peut-perd dans mon commentaire de 18:06:33)