LA ZONE -
Alors c’est ça hein, la vie d’rêve ? Trainer son cul d’chantier en chantier, se bâfrer à côté d’tout ces ploucs, en faisant mime de rire à leurs blagues de putes bigardées, confondus dans les pets, dans les rots, savoir seul dans son coin qu’on n’sera jamais autre chose qu'un peigne-cul smicard sans talent, continuer sa journée d’merde à bouffer du ciment et d’la terre, les mains dans l'cambouis, rêver d’un bureau chauffé, d’une secrétaire chienne, vivre comme un hyène, attendre 17H30, foutre le camp dans sa caisse de merde, à crédit, qui pue, pas comme soi-même, mais qui sent salement l’effort de réussite et la prise de tête, écouter d’la zik de merde sur Nrj ou RTL, peu importe, on fait tous pareil. Maudire ces petits branleurs diplômés qui eux, ont des "noms", des jobs qui payent et des places de concert gratis pour aller voir des groupes de putes islandaises en dentelle. Rentrer dans son taudis de 40m2, chialer devant la télé (en silence et sans trace, pute), baiser (et s’apercevoir d’être un mauvais coup, de vouloir tenir plus qu’une minute, ne pas y arriver, vouloir s'arracher la bite à coup d'burin), partir chier du sang (avoir peur d’un cancer du cul ou d’un aut’ truc tout aussi grave), fumer des clopes et boire de la mauvaise orge (faut pourtant bien mourir de quelque chose, hein), attendre le repas d'chiotte, fait de plats micro-ondés et de yaourth Lidl, café-télé-odeur de bite, dormir profond dans un lit trop court, se réveiller trop tôt, repartir au boulot dans sa 206 quasi-neuve (penser à c'putain d'crédit, encore et encore, penser à en faire un autre pour les loyers en retard), devenir dingo, écraser des vieilles, des mioches, des ados-putes sac à dos Eastpack à patch Slipknot qui manifestent devant la fac, avec des pètes frais et des I-Pod dernier cri, des t-shirts fantaisie de chez Zara, ou d'autres du Che Guevara, de l'imagerie d'bobo hypocrite, des putes en décolletés, les écraser, en faire de la purée d’organes, déraper salement sur leurs visages, faire voler ces petites merdes sur l'asphalte, se croire dans GTA, continuer sa route avec des boyaux dans l’pare-brise, des poumons dans les jantes, des cervelles collées sur le capot, se gratter les couilles avec vigueur et lâcher son volant, partir droit dans un mur de béton brut, rater sa mort et finir légume dans un fauteuil d’occase, entouré d’infirmières pleines de verrues, et gober des cachetons pendant des semaines, se faire torcher l’cul (en espérant puer bien fort, bien fait pour toi, salope), voir sa femme partir avec un autre connard, un beau-gosse costard faux-chic, entrepreneur, qui en plus, est ton ancien supérieur, et qui viendra t’plaindre chez les tordus, la gueule pleine de rires retenus (ça t’apprendra, tête de gland, quand tu seras remis, direction prison mon gars), n’en plus pouvoir, se faire sauter à coup d’hydrogène dans les locaux d’l’hôpital, partir avec tout ces connards d’infirmes et d’cancéreux, ces pédés du Sida et ces drogués d’l’aiguille, ces pétasses en blouse blanche, et ces escrocs du scalpel. Tas d’enflures.
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Parfait.
Sniper en tournée ?
Snoopy, enfourné.
J'ai bien aimé.
Ca sent l'authentique haine des autres. Pas celle d'un ados qui se la joue roi de réthorique avec des mots savant:
le personnage est une merde et il le sait.
"un peigne-cul smicard sans talent" : j'adore!!
Ça ne vaut pas ce redoutable petit "groupes de putes islandaises en dentelle".
Je renchéris de "impeccable"