Pire qu'une ébullition interne, de puissantes forces se battent en moi.
Une révolte violente, besoin de sortir.
ANGOISSE.
Cloué à moi et bouillant de violence.
Une explosion étouffée.
Mes yeux veulent sortir de leurs orbites, mon cerveau se met en grève, les machine s'emballent.
Je suis fusion, plasma sur la banquise.
J'ETOUFFE.
Mes forces physiques m'abandonnent et pourtant les flammes en moi se ravivent encore.
ANOISSE. SUEURS FROIDES. BESOIN DE SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR.
Mes jambes se crispent mais n'ont plus la force de bouger. Mes mains tremblent, crampes, spasmes, abbattement.
Le ciel, bas et lourd, pèse plus qu'un couvercle. Il m'oppresse. Mon coeur doit lutter pour résister à cette pression.
Ma tête hurle une haine inaudible. Son cri est trop confus.
Je dois sortir. Le décor m'aggresse.
Des larmes veulent sortir, mais jamais mes yeux n'ont été plus secs.
Je dois évacuer cette pression, cette angoisse. La faire sortir.
SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR.
Des tempêtes intérieure viennent se briser sur les parois de mon être, elles veulent briser cette carapace, se déverser en flots violents et bouillonnants.
Et je lutte pour empêcher l'inondation.
Moi contre mon âme. Le combat bien qu'étrange reste acharné.
Moi contre ma haine.
Me against myself.
FEAR.
Mon poing se crispe. Je transfère tout mon être, toute ma haine dans ce poing.
Il devient Autre. Je peux reprendre mon souffle.
Je serre, serre jusqu'à la douleur et la tétanisation. Jusqu'à ce que je sente tous mes muscles tendus à leur maximum. Jusqu'à ce que ma violence parte dans l'énergie de ce poing serré.
Le temps s'étire et se rétracte. Les heures sont des secondes et les secondes des heures.
LA ZONE -
= commentaires =
La constipation est certes un thème sous-exploité.
A moins que ce ne soit la diarrhée, d'ailleurs, ici.
Ou un gode à propulsion pneumatique, ce qui expliquerait le "évacuer cette pression" et le poing dans le cul.
Moi contre mon âme. Le combat bien qu'étrange reste acharné.
Moi contre ma haine.
Me against myself.
FEAR.
Ce passage est monumental. Vraiment. J'en ai le menton qui frétille et les vibrisses émoustillées.
il a un grand potentiel, ce Rieur. De mieux en mieux. FEAR.
Il faut imaginé ce texte récité par Grand Corps Malade, sauf quand c'est en caps lock où là c'est un riff üb3rMetal qui prend le dessus avec une voix à la Evanescence.
SORTIR SORTIR SoOoOoOrtIIIIIIIR LA LA LA LA LA.
FEAR.
On dirait un morceau de Jena Lee
"On dirait un morceau de Jena Lee"
Celui là, il était sensationnel.
Bref, mais sec.
Blazé, mais intensément douloureux
J'adore :p
Juste, pourquoi "poeme" ? De merde, ok, mais poeme, là non.
Et puis, vous avez quoi contre Jena Lee ?
"plasma sur la banquise"
"Le ciel, bas et lourd, pèse plus qu'un couvercle."
Mes narines se sont contractées assez brutalement et j'ai ri en fermant la bouche et j'ai le rhume.
Mais ça valait le coup.
Bref.
C'est assez ludique vu qu'il n'y a pas du tout de sujet du coup on peut imaginer ce qu'on veut et les associations de mots sont tellement aléatoires que c'est marrant à essayer de se représenter. J'ai néanmoins une réserve pour le capslock de "sortir" qui me semble assez peu pertinent, en fait j'ai pas mal de réserves mais j'ai la flemme.
Il faut imaginer que c'est Juliens Lepers qui lit le texte. ça rajoute une dimension arc-en-ciel.
J'imagine plutôt un type maquillé comme le chanteur de Kiss, levant son poing en l'air en criant ce truc, avec de la bave et les yeux exorbités.
Au milieu d'un match de Tennis, et à poil.
Poème de merde? Pourquoi poème ?
PARCE QUE DES RETOURS 0 LA LIGNE PARTOUT COMME 9A MËME SANS RIMES? H2 BEN MOI? J4APPELLE 9A UN PO7ME? C4EST COMME UN POULET SANS AILE / 9A RESTE UN POULET MAIS 9A VOLE ALORS L0 LE TEXTE Y VOLE PAS ET C4EST MARRANT ALORS MAINTENANT SUCE ET ENGLOBE TOUT 9A.
Ta gueule
"une pointe judicieuse d'anglicisme". Voilà ce qui manque à mes textes sur l'Angoisse. Si un jour j'en publie un (nan), il faudra que j'y songe, c'est frais et ça fait distingué.