Résumé : Breton mais sobre, zonard comme par dessus l'épaule, sans outrances et avec ironie, ce texte manque incontestablement de gnomes enivrés au chouchen s'enculant à coups de menhirs, et vous propose une tranche de vie banale et mélancolique sans thèse ni démonstration. "Femme de marin, sac à purin", comme dit un proverbe breton bien connu des philologues auvergnats.
= commentaires =
L'illustration, cliché 1872.
C'est curieux, j'avais plein de chansons qui me traversaient l'esprit en relisant ce texte. Assis sur le rebord du monde (cabrel), rien qu'une larme dans tes yeux (Mike Brant), ça fait mal, ça fait mal (Michel berger), abandonné (Johnny), je pars (nicolas peyrac)... etc. Mais je crois que c'est surtout révélateur de ma dégénérescence et que ça ne nous dit rien sur le texte.
Sinon, le texte, rien à lui reprocher, rien pour s'extasier. Le ton sobrement mélancolique ne me déplait pas, la forme en succession de clichés c'est peu attaquable mais ça reste une manière de faire passer quelque chose de fondamentalemnt anecdotique, sauf le détail de la décapitation.
Fallait l'appeler Maximilienne, merde.
Je suis tout interloqué devant cette nouvelle manifestation de mon don de prophétie : j'ai modestement écrit la description subtile et raffinée et débile de ce texte et voici qu'en la relisant j'ai eu cette idée débile de taper débilement dans le moteur de recherche que chacun connait le proverbe breton "femme de marin, sac à purin", et voilà que le texte de Lunatik- m'apparaît en 3ème et 5ème position parmi les résultats.
Je l'ai bien cerné, ce texte. Le porto bon marché rend lucide. C'est extra.
Je sens que ce proverbe exquisément délicat va lui coller sous la semelle, à mon Cliché...
Hé hé... ça remonte, ça remonte : seconde position dans Gougl, juste avant la Bretagne pour les nuls. Bientôt, tu auras ta place dans les citations d'Evène, Dourak, entre Homère et Philippe Bouvard.
J'ai plutôt bien aimé, même si ça mène vaguement nulle part (le meurtre de fin aurait mérité plus d'étoffe) , le tout est bien écrit et j'aime particulièrement cette mélancolie qui s'en dégage.
Mais je reste sur mon avis que Lunatik c'était vachement mieux quand y'avais encore Booba.
Comme quoi une bonne histoire peut sortir du lisier. Quelqu'un a remarqué que Lorient est dans le (cliché) 93 ?
On s'en fout, de Booba, il n'écrit pas aussi bien.
"Je la regarde grandir, elle est superbe, elle a mes yeux, on voit la mer dedans..." Moi ça m'a rappelé "et entendre ton rire qui s'envole aussi haut que s'envolent les cris des oiseaux"
En fait j'ai ri à ce moment.
Wah... tu connais par cœur toutes les paroles de Renaud, Yog ??
J'avoue que j'ai dû googler pour comprendre de quoi tu parlais. Sorti de "Putain ce qu'il est blème, mon HLM", j'ai un peu de mal.
Coucou ! Coucou !! Au 2è pote, il sera exactement l'heure de se remettre au lit avec la belle.
Une petite tendresse pour ce chouette texte bretonnant de Lunatik.