Ecrire à 4 heures du matin. Aller se coucher à 5. Se lever à 10. Vaquer sans but. Boire une bière. A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune ? Regarder le ciel. Savoir qu’on a déconné à un moment. Ne plus se rappeler de quand c’était. Se contenter de regarder le ciel. S’étrangler juste pour voir. Se déchirer la gueule en regardant le ciel. A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune ? Vaquer sans but. Errer dans la rue. Trimballer une bouteille d’alcool fort à travers la ville. En proposer à une pute parce que c’est drôle. Redevenir ado. S’embrouiller. Perdre pied. Vaquer sans but. Regarder le ciel. Bouffer de la merde. A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune ?
Rêver. S’évader. Retomber sur terre à grand fracas. Vaquer sans but. Se fracasser la gueule contre un mur pour se rappeler que l’on existe. Se relever. Recommencer. Y chercher un sens. Se relever. Recommencer. Ne pas le trouver. Se relever. Recommencer. Regarder le ciel. A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune ? Se rappeler que l’on est un con sans perspectives. Se relever. Recommencer. A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune. Une autre clope. Un autre jour. Une autre nuit à passer. Moins proche du soleil, plus proche de la paix intérieure. S’enfoncer dans une masse gluante et abjecte de marasmes libidineux. Avoir la classe auprès de cons. Avoir la classe parce qu’on ne s’aime pas. Boire une bière. Vaquer sans but. Sentir croustiller la lave sous chacun de ses pas. Ne pas savoir quand on va s’écrouler pour de bon, tout lâcher, chialer comme une merde avant de sauter à la gorge du premier venu pour se reprendre. Regarder le ciel. A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune ?
Saluer, comme un acteur. Sourire, comme un con. Vivre à cent à l’heure pour bien rater son virage. Se fracasser la tête contre un mur. Se relever. Recommencer. A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune ? Sentir ses pieds quitter le sol. Se sentir s’envoler, flotter un petit temps dans les airs. S’écraser comme une merde. Se relever, recommencer. Saluer comme un acteur. Sourire comme un con. Vivre à cent à l’heure sans se soucier du mur qui se reconstruit. Se consumer dans le brasier de son âme, pour mieux oublier qu’un jour on avait des rêves. Rêver, persévérer. S’écraser, se relever, recommencer. A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune ?
LA ZONE -
Se lever. Vaquer sans but. Boire une bière. A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune ? Se distraire, comme on distrait un gosse. Aller se coucher, bourré au-delà de la limite. Se regarder tomber. Trouver ça drôle. Ne plus se demander quand est-ce que ça s’arrêtera. Ne plus se battre. A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune ? Vaquer sans but. Boire une bière. Passer sa journée à tomber. Se voir descendre par paliers. S’en foutre. Chercher un sens. Savoir qu’on ne le trouvera pas. Maudire les choses auxquelles on voulait croire. Fixer le mur comme on fixe un film de boules. Ne pas comprendre. S’autodétruire. A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune ?
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C'est maladroit parce que bourratif, et surtout trop répétitif. C'est dommage car comme le dit le résumé, ça pouvait frapper fort et où il faut et en fait, bah non.
Et en plus de ça j'ai eu l'impression que c'était Simon Monceau qui me lisait le texte. J4AI ENVIE D4ALLER ME BALANCER D4AVANT EN ARRI7RE L0.
"bourré au-delà de la limite" De quelle limite parle-t-on ? À partir de là, j'étais en colère et j'ai trouvé le texte scandaleux.
En fait, non, j'ai trouvé ça pas mal, les répétitions ne m'ont pas lassé parce que ça reste suffisamment court. Pas de quoi crier au génie non plus : les rêves déçus, la vie décevante, l'autodestruction, ce n'est pas très original comme thème. La forme colle au fond et ça ne se vautre pas la tronche dans l'imprécation adolescente contre le monde et la société et l'injustice de la vie, ça s'en tient à une forme de sobriété plutôt souhaitble (sauf dans le passage tragique "Se consumer dans le brasier de son âme", qui détonne). D'un autre côté, la forme n'est pas particulièrement difficile. Le "vivre à cent à l'heure" qui revient deux, trois fois, relève peut-être un peu trop du cliché.
Pour ma part, je pense que je me suis viandé. Je donne raison à dourak sur les quelques clichés qui se balladent, qui auraient mérité un passage à la trappe. Et surtout, je donne pas mal raison au résumé, pour ce qui est du côté un peu chiant à la longue.
Mais, comme a mon habitude, j'ai pas vu comment le faire mieux. Alors si quelqu'un veut remixer, faites, et puis sinon, tant pis.
Trop répétitif mais pas si désagréable.
Suffirait peut être simplement de shunter les répétitions qui ne font pas partie du leitmotiv, genre : saluer comme un acteur, vivre à cent à l'heure (qui est dispensable de toute façon)
Epurer le reste en virant quelques unes des répétitions les plus longues, par exemple A quoi bon vivre sain quand on peut mourir jeune, qui revient une douzaine de fois (argh) quand une petite huitaine, voire une demie douzaine, suffirait.
Je trouve les deux premiers paragraphes meilleurs, peut être parce qu'ils sont émaillés de détails qui racontent quelque chose de réel (comme la bouteille proposée à la pute)et qui font qu'on n'est pas uniquement dans la branle neuronale.
Alors que dans les deux autres, on piétine dans l'onirique et le métaphorique, la lave, l'envol, ça devient chiant, à force, du coup, déjà vu.
Pour les répétitions, je suis vraiment, mais alors vraiment pas d'accord avec toi. Déjà parce qu'en soi le leitmotiv, c'est justement celle que tu veux enlever. Genre c'est pour ça qu'elle revient meme.
Je t'accorde gracieusement l'autorisation de ne pas être d'accord avec moi.
Néanmoins, relis mon com' avec tes yeux ouverts (au moins un), tu constateras que je ne veux pas supprimer le leitmotiv, juste l'alléger. Parce qu'à force ça vire relou.
Puis en vrai, je n'y tiens même pas, ce n'est qu'un avis.
Le texte est là pour ça non, pour qu'on dise ce qu'on en pense ? Ou alors j'ai loupé un truc ?
Tu es un chanteur de rap du 9-3 ? Non ? Bon alors ferme un peu ton claque-merde et change de nom.
Changer de nom ?
M'enfin tu n'y songes pas !
Un beau pseudo original comme celui ci, ça se trouve pas sous le sabot d'un cheval.
D'autant que je viens effectivement du 93...
Hey, Colle-Aux-Colchiques ! T'es une jolie fleur des champs ? Non ? Alors ferme ton claque-nom et change de merde !
Hey castor ...
Non, désolé, je peux pas aller plus loin dans la surenchère.
Changer de nom ?
M'enfin tu n'y songes pas !
Un beau pseudo imprononçable comme celui ci, ça se trouve pas DTC.
D'autant que je viens effectivement DTC. S.
C'est presque de la merde mais on sent un léger potentiel alors.... Le sujet est ultra bateau, les images sont faibles, le ton convenu dans le genre, les répétitions immatures... Bref on jette et on recommence.
Ce genre de texte est casse gueule dans le sens où tout le monde l"écrit en pensant être le seul à le faire. Ca donne du wech wech trop cynique désabusé tu vois... mais en réalité c'est juste pathétique et chiant.
D'accord avec lemon. Effectivement oui, sauf que c'est toujours plus plaisant à lire qu'un texte plus original mais mal écrit. Après je dis pas que ça a une grande valeur, ceci dit je reprocherais pas à l'auteur de l'avoir posté, ou de me le faire lire. Oui on l'a déjà écrit... bon, ça me dérange pas de le relire, disons. D'autant plus que je me sens tout de suite solidaire lorsqu'on évoque le pathétique et le chiant.
ne t'en fais pas lemon, ca fait longtemps que je sais que ce genre de trucs a déjà été écrit, et mieux que je ne le ferais jamais.
Et que c'est mégabateau aussi, ouais.
Mégabateau-eau-eau, tu es le plus grand des bateaux.