Lune, une vierge damné sanglote dans ton ombre : ses larmes sont les cristaux extraits de ses souillures. Les mains jointes entre ses jambes, prière que seul le feu de ses entraille entendra, elle tremble comme la flamme d'une bougie qui ne demande qu'à s'éteindre. Elle serre ses doigts ensanglantés autour de son dernier trésor, là, au creux de ses chairs.
Où es-tu, où es-tu ? Petite sorcière, où te caches-tu ?
Meurs, vermine ! Viens m'achever ! Ne t'approches pas de moi . . . Donne à tes bras la rudesse d'une corde et enserre-moi !Je serais ta Mort ! Mets fin à mon agonie . . .Tu me répugnes !
Il y a quelque chose en elle qui n'aurait pas du y être. Reprends cette chose !
Pourquoi tant de sang ? Un fauve tigré. Un fauve d'albâtre. Un fauve au rayures rouges. Sur ses jambes pliées, un entrelacs de vers pourpres. Nébuleuses écarlates sur un fond d'innocence virginale. Ses doigts, cette poix rougeâtre, collante, qu'elle étale autour d'elle . . .
Sors, sors ! Sors de là ! Que m'as-tu donné là ? Qu'est-ce que cette chose ?!
Les vignes sont brûlées. Le linceul est en cendres. Le linceul . . . blanc . . .
La coupe parfaite déborde, le vin coule sur ses mains, des volutes fuligineuses caressent sa nudité. Comme autant de mains cherchant à étouffer son souffle. De rampantes braises altérées . . . Son corps est un ramassis de charognards. Ses jambes frémissent.
Nymphomane ! Ensorceleuse lubrique, catin . . . pure. Les roses ne flétrissent pas.
Où te caches-tu ?
Se recroqueviller dans la pénombre . . . Ne me regardez pas. Qu'as-tu fait ? Je n'en voulais pas . . . Tu es si seule . . . Laissez-moi ! Tu as peur ? Qu'est-ce que la Peur ?
Un hurlement. Elle ne reconnaît pas sa voix. Ses ongles entaillent la chair. Sors, sors. Une main dans les entrailles. Je brûle. Tu le sens qui se débat ? Sors, sors. Arrache tout en même temps. Le sang me mord.
Les vignes sont en cendres. Les roses blanches ne flétrissent pas. Catin ! Victime. Concubine du Démon ! Enfant perdue.
Lune, quand bien même tu pleurerais sur elle . . . les rayons du soleil ont pénétré trop profondément sa chair. Leur langue aux mille dents acérées rampent encore sur ses tripes . . . Ses os sont marqués au fer rouge . . . Et ce deuxième cœur bat plus fort.
Veille sur lui, sorcière. Bourreau, pourriture ! Ne m'abandonne pas ! Je tuerai cette horreur ! Donne moi la Mort que tu m'as promise ! Je viendrai cracher sur ta figure dorée !
Les larmes se sont muées en cris. Déréliction. Haine. Chagrin. Dégoût. Opprobre. Douleur. Elle ne saurait dire ce qui la domine à présent. Ses jambes ne sont plus que deux branches mortes émergeant d'un répugnant marécage. L'eau croupissante a la teinte de la rouille. La bourbe trace des fleurs écarlates sur ses cuisses. Ses doigts se battent contre la marée bouillonnante. Ils cherchent . . . Ils caressent le second Palpitant. Viens ici . . . Tu mets en péril mon dernier trésor . . . Sors tant qu'il en est encore temps . . . Le Soleil n'a point défloré ta pureté . . . L'immonde créature qui t'emprunte un peu de ta propre vie pour ouvrir un jour les yeux . . . c'est elle, la vermine ! Une tâche sur la rose ! . . . Sors !
Lune, une vierge damnée rit dans ton ombre. Son sang est le prix de son innocence. Ses mains crispées broient ce qui ressemble déjà à un tas de chair molle. Elle tremble comme si le soulagement était trop fort pour sa fragile raison. Près d'elle, la flamme d'une chandelle se balance au gré de son souffle saccadé.
Tu es innocente, mon enfant. Plus rien ne salit ta pureté. Entre tes jambes les portes s'ouvrent largement et une foule toute de pourpre vêtue s'écoule et danse sur tes cuisses. Et maintenant, captive du Soleil, sauras-tu refermer la plaie ? Sauras-tu oublier ? Tais-toi . . . et laisse-moi . . . vivre . . .
~ Entre viol divin et délire schizophrénique, quelques mots suintant l'horreur signés de la Plume d'une ombre ~
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Bon, et à part ça, il faut vraiment demander aux nouveaux auteurs s'ils sucent et avalent pour qu'ils prennent vie magiquement ?
Azilyss van Dock, tu suces, t'avales, tu viens d'avoir tes premières menstrues ?
Hem . . . Je n'en suis pas à mes premières non, loin de là. Dans quel sens dois-je prendre ces questions ?
de l'exterieur vers le dedans avec des vas-et-viens
Je préfère personnellement le sens trigonométrique, qui est moins dangereux pour mon âme et s'oppose aux menées de Saturne, dieu païen.
Sinon les deux premières questions, c'est purement rituel, et la troisième c'est parce que j'aime bien les tructures ternaires et accessoirement parce ce que j'ai essayé de comprendre le texte et que je voulais être certain qu'il ne s'agissait pas d'une pub pour des tampons hygiéniques.
Ah, oui, parce que sur la zone il y a au moins une personne qui lit chaque texte et essaye de se faire un avis, c'est celle qui le met en ligne. Ce n'est pas une règle absolue, cela dit, mais elle est très généralisée tout de même.
C'est joli toutes ces italiques. Je n'ai absolument rien compris au texte.
"Où es-tu, où es-tu ? Petite sorcière, où te caches-tu ?"
dtc ?
Ca être bout de mortadelle mal cuite, mais comme je être sautillant, tellement sautillant, que imaginer enfant constipé devant tablatures de Marilyn Manson en train écrire ce communiqué.
C'est la mode des textes incompréhensibles qui veulent faire bien. D'où commentaire être viendu Chivas Regal.
Je n'aime pas beaucoup le côté furieusement tragique et échevelé du style fait d'invocations à coups de points d'exclamations. Ça m'a tout de suite rebuté, je me retrouvais à survoler le texte. Je me suis forcé à y revenir, et j'ai fini par trouver ça moins insupportable à chaque fois, jusqu'à parvenir à m'attarder au sens de chaque phrase isolément et, finalement, à me hasarder jusqu'à des tentatives de compréhentude globale du texte.
Je pense que c'est le récit de l'accouchement se transformant en infanticide (après lutte intérieure) d'une jeune prêtresse, consacrée à une divinité lunaire mais engrossée par une divinité solaire, et à qui la Lune reproche de ne plus être vierge. Un truc comme ça. Ou alors je n'ai rien compris, ce à quoi je m'étais résigné dès le début.
Mmh, c'est pas loin. Je crois que chaque supposition a sa part de vrai, dans la mesure où j'ai écrit ce texte sans chercher à le rendre compréhensible pour les autres. C'était juste un moyen purement égoïste de me débarrasser d'une vague idée chimérique qui m'était passée par l'esprit quand j'avais la chiasse.
Ce texte ne me parle pas. Parce que donc je dirai comme tout le monde : rien entravé, pas apprécié le style, même si il semble relativement maitrisé. Je demande un second texte.
Oh mais merde ! Le site est pas interdit au moins de 18 ans ? C'est quel age ca ? 14 ans et demi ? Qu'est-ce que c'est que ces effets de manches à deux balles ? n'importe quoi ! Pourquoi c'est pas à la poubelle ?
Fais ta quatrième de couverture en intro, te gêne pas surtout.
Sinon, je conseille de pratiquer l'auto-censure. Assidûment.
Ctrl+A et Suppr., c'est pas sorcier et ça arrange tout le monde.