Le 2 septembre
Cher journal,
La rentrée scolaire me rend anxieux. Est-ce parce que l'an dernier tous mes camarades de classe m'appelaient "caca" à cause de l'incident dans les toilettes ? Je ne pense pas. A 17 ans, je trouve qu'on doit pouvoir cesser de penser à de telles choses. Le père de Marc qui est proviseur du lycée a dit que je me retrouverai dans la même classe que Rebecca. Aurai-je le courage de lui avouer mon amour ? J'ai bien pensé à l'endormir au protoxyde d'azote avant de lui demander sa main, mais que dirait son père ? Bien entendu, c'est plus facile pour moi qui sait déjà que nous sommes faits l'un pour l'autre, mais elle persiste à m'appeler "face d'huître" lorsque j'essaie de l'aborder. Je vais changer de coupe de cheveux, de toute façon mes spikes me font consommer trop de gel et j'ai constaté un trou béant dans mes économies. J'espère que je ne me retrouverai pas avec ma classe de l'an dernier. Je les aimais bien, mais je trouvais leur manie de m'enfoncer la tête dans les toilettes après m'avoir passé à tabac de moins en moins drôle. Le dentiste m'a arraché une dent ce matin. J'ai hurlé de douleur avant de le traiter de tortionnaire et il a refusé de finir son travail. La douleur s'acharnait jusqu'à ce soir et j'ai décidé d'avaler un tube de corticoïdes pour la calmer. Quant à mes parents, ces pauvres imbéciles se lamentent encore de mon manque de responsabilité, mais que diable, je suis un être humain sensé non ?
Le 6 septembre
Cher journal,
La rentrée s'est finalement très bien passée. A peine entré en classe, j'ai marché sur le lacet de ma chaussure droite (il faudrait que j'apprenne à les lasser) et j'ai entraîné dans ma chute une demi-douzaine d'appareils de chimie ainsi que le professeur, qui est tombé droit sur un bureau en bois et s'est fracturé la colonne vertébrale. Cet élan de spontanéité m'a tout de suite fait apprécier de toute la classe, et même les plus timides riaient aux éclats dès que je m'approchai. Serai-je enfin à mon aise cette année ? J'ai dis bonjour à Rebecca. Elle m'a ignoré mais ne m'a pas insulté, je sens que la situation s'améliore.
Le 24 septembre
Cher journal,
Le professeur principal est enfin sorti de son coma. Sa remplaçante, la voluptueuse madame Alisson, est l'objet de tous mes tourments. Je ressens pour elle une adoration sans partage, mais ai-je le droit de trahir ainsi l'amour naissant qui me lie à Rebecca ? Je n'ai pu résister à la tentation, et j'ai glissé dans son casier une salade mixte au roquefort. Si elle apprécie ce geste, peut-être aurai-je le courage de l'emmener pêcher au bord du lac. Mes camarades de classe ont, je crois, deviné qu'il y avait anguille sous roche, car ils ont tagué sur mon casier que "j'encule Alisson". C'est une vision simpliste mais juste de nos sentiments. Je fais mes devoirs aussi assidûment que possible pour me faire remarquer d'elle. Je pense que cela va porte ses fruits.
Le 11 octobre
Cher journal,
La guerre est déclarée avec monsieur le proviseur, qui a eu vent de ma relation avec madame Alisson. Il m'a lâchement congédié en permanence pendant trois heures jusqu'à ce que j'ai recopié dix fois le règlement intérieur. En partant, je lui ai versé un pot de colle sur les chaussures avant de m'enfuir en courant. M'apercevant que madame Alisson ne touchait plus à mes salades mixtes, j'ai décidé de lui offrir quotidiennement une fleur de pissenlit, avec également une sauce vinaigrette au cas où l'assaisonnement serait au cœur du problème. Rebecca est très distante en ce moment, je la soupçonne de ne pas avoir encaissé notre rupture. Je suis allé la voir tout à l'heure et je lui ai longuement expliqué mon problème. Elle m'a approuvé en me confiant son petit frère, duquel j'ai du m'occuper toute la journée. Le petit monstre était assez remuant, aussi je l'ai assommé à coup d'extincteur avant de le cacher dans les toilettes des filles. J'espère que ça ne se remarquera pas..
A SUIVRE...
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Ma vie n'a jamais été intéressante, encore moins sous la forme de ce texte.
Plus sérieusement, j'attends de voir la suite pour juger, parce que là, grand osef ensoleillé sur toute la page.
Nom mais quoi c'est un journal intiome de "libidineux", ça manque de petites bitchs à poils se foutant des manches d'aspirateurs dans le cul, on s'en BRANLE DES SALADES MIXTES T4ENTENDS CONNARD ON VEUT AUTR CHOSE QUE TES CONNERIES DE CRUDIT2S.
Un peu pareil que Koax-Koax. Sauf que j'attends pas forcément la suite.
C'est même pas bien ou mal écrit. En fait c'est juste écrit. J'y vois pas de sens, rien qui me plaise, et rien qui me déplaise. Comme regarder une pub pour tampax, au fond.
Je me tape de la suite, je retiens uniquement la salade mixte et son rôle.
Le ton est insupportable. J'en veux pour exemple les trois dernières phrases sur le petit frère, qui viennent là sans aucun rapport avec le reste, sûrement parce qu'arrivé à la fin de son texte, l'auteur s'est dit "oulah, ça manque de violence tout ça". Donc on rajoute qu'on a assommé un enfant à coups d'extincteur. Super. On dirait Renaud qui lance un "wesh" pour faire comprendre qu'il est à la page. Va manger des tables, face d'huître.
Faites attention, tous tant que vous êtes! Cela risquerait d'être considéré comme une incitation à la violence physique sur mineurs et à la sodomie! (Quoi, je débarque un mois et demi plus tard? Je vous encule!)
Merci de nous prévenir.
J'encule.
Au moins, ça se lit sans peine.
J'ai bien aimé le coup du pissenlit vinaigrette en remplacement de la salade mixte au roquefort.
Quant au reste, ça ne présente pas grand intérêt en l'état, faut voir la suite, éventuellement.
Bis avec le voisin du dessus. La lisibilité est correcte. Après le coté absurde et sans inspiration de l'histoire pousse forcément en touche...
"(il faudrait que j'apprenne à les lasser)"
Ben ça y est. Tu les as lassés. Moi je trouve ton texte sympa, sauf qu'il n'est pas sur le bon site.
Et est-ce que le narrateur s'est fait coller après avoir collé le provi... laisse tomber.
Drôle. Et ça le serait encore plus si c'était autobiographique en tout point, ce qui n'est probablement pas le cas.
Mais bon, l'auto-dérision fonctionne bien. La fin avec le petit frère, je suis d'accord : c'est en trop, visiblement forcé.
Globalement, il y a un potentiel. Autant dans l'humour que dans l'écriture.