Merde, je suis déjà assis ? M’en suis même pas rendu compte. Fais moi voir ça…putain la carte est dégueulasse, pleines de taches. Ils me connaissent, ils savent que je sais pour la pisse dans ma bouffe, ils ont donc décidé de gicler sur mon menu. Heureusement que j’ai gardé mes gants. Seulement 4 burgers différents, non mais ils le font exprès putain... Et lui il me veut quoi, à l’autre bout de la salle, à me fixer ? Hé chui pas une tantouze connard, va chercher une bite à sucer ailleurs. J’ai dit ça à haute voix ou pas ? En tout cas il me fixe plus, mais il sourit cet enculé. Et même cette serveuse, elle se fout de ma gueule, ça fait une demi heure que je suis là sans rien avoir pu commander. Mais c’est vrai que le choix proposé est fou et me demanderai bien une demi heure de plus, la vache. Cheeseburger bacon sans tomate, j’ai pas envie de crever comme un chien ici, la face toute bleue et la gorge de la taille d’une pastèque. Je me perds dans mes pensées, m’imaginant spectateur d’une scène de ce type…Un de ces connards se lève brutalement dans son siège, et on comprend de suite que quelque chose ne vas pas chez cet enculé. Il se tient la gorge, semble appeler à l’aide sans émettre un autre son qu’un grognement amusant. Il est allongé sur le sol, le visage d’un mauve foncé plutôt joli, secoué de spasmes. Et tout ça à mes pieds. Il s’est même accroché a ma chaussure ce con. Il bave, il a les yeux révulsés, la face de plus en plus foncée.
-Bonjour, qu’est ce que je peux vous servir ?
La serveuse - je débande.
-euh cheeseburger bacon s’il vous plait mais tomate s’il vous plait.
-pardon ?
-euh sans tomate pardon.
J’ai chaud.
-et un coca light s’il vous plait.
-je vous apporte ça.
Elle a sourit. Elle se fout de moi. Cette pute va cracher dans mes frites putain. Je la suis du regard, et la vois passer le mot : « pourrissez moi la bouffe de ce trou du cul », et elle répète ça à peu près tout le monde. Je la vois, lancer des regards dans ma direction pendant qu’elle passe aux autres tables servir du café. Elle doit être en train de dire aux clients de me regarder, « regardez, vous aller rire ! ». J’en tremble tellement ça m’énerve.
-Et voila ! Régalez vous.
Wow, c’est quoi ça ? Cheeseburger, serveuse, sourire.
-euh merci.
En tout cas le service est rapide, moins d’une minute. Mais je sais pourquoi. Ils m’attendaient, le burger était prêt depuis un moment. Comme ça toutes les merdes qu’ils ont foutu dedans se fondent bien dans la viande, deviennent bien invisibles. C’était pour ça le sourire narquois sur la gueule de cette pute quand elle m’a donné mon assiette. En plus elle trouve que je pue, je le sais. Dès qu’elle passe près de moi elle ne respire plus qu’avec sa bouche. Sa bouche de suceuse. D’ailleurs elle veut s’en servir sur l’autre tapette du fond là-bas. Elle arrête pas de lui faire du rentre dedans, et ça à l’air de lui plaire à ce con. En même temps, j’imagine bien sa vie de merde, alors pour une fois qu’une femme s’intéresse à lui… Ils vont surement aller baiser dans les chiottes minables de ce resto, en se foutant de ma gueule, et ça les fera jouir.
Je vais goûter le burger, voir s’ils ont été un peu originaux dans le choix des extras. Voyons voir...mmmh ça c’est un bout de cafard mixé, une peu de poussière en direct de sous le frigo, tout ça mariné dans de la pisse. Pas mal. J’aurai pas fait mieux. Les frites ont l’air pures. C’est la diversion, les frites sont belles et appétissantes, on se jette sur le burger made in ton cul grosse salope !
Je ris tout seul et ça me fait cracher un bout de la mixture que je mâchais tranquillement. Tout le monde m’a vu. Ça fait marrer certains, comme le pédé du fond, ça en dégoute d’autres, comme la serveuse. Je ne me retourne pas mais je sais que les tables dans mon dos se marrent bien, j’entends leurs ricanement étouffés.
Je vais pour boire une gorgée du coca light, merde mon verre est vide c’est quoi ce bordel ? J’en ai même pas bu une goutte ! Quel est l’enculé qui a bu mon coca ? Putain ça me trou le cul ça. En tout cas le voleur s’est puni lui même...Ce coca m’a été apporté directement au verre, pas de trace de la bouteille, ça prouve bien que ce n’était pas QUE du coca. Bien fait pour sa gueule. BIEN FAIT POUR SA GUEULE. La pédale à levé les yeux. Haute voix ou dans ma tête ? Bat les couilles. JE M’EN BAT LES COUILLES SALOPE. Je ris de nouveau. La tantouze lève de nouveaux les yeux, sourcils froncés, la serveuse lâche un soupir de mépris. Je ne la vois pas, mais ça m’est adressé. Je ris encore, ça me fait baver. En étirant mes jambes dans mon fou rire, je le sens. Il me gêne dans la poche. Il a envie de sortir, mais si je le sors je l’utilise. C’est comme ça que ça se passe DANS L’ESPACE ! Haute voix ? Dans ma tête. Je glisse la main dans ma poche, je le sens, lourd et dur. La serveuse me regarde. Mais non je me branle pas, connasse, t’aimerai bien hein ? Espèce de salope, si tu m’avais simplement servi ce que je demandais, comme pour n’importe qui d’autre, y aurait pas eu de problème. Mais là, toi et ton petit copain qui aime se prendre des bites, vous l’avez cherché. Je me lève en sortant mon flingue, le pointe sur le visage horrifié de cette conne. Silence dans le resto. Je crois que ce soir je vais faire les gros titres. A haute voix.
LA ZONE -
-Cling-
Tout le monde me regarde. Comme d’habitude. Tout le monde me regarde et me juge. Je viens juste pour manger un putain de burger, parait qu’ils sont bons ici. Et encore une fois tout le monde se fout de ma gueule. Un resto merdique, comme y en a des dizaines, des centaines, partout, tout le temps. J’aime bien ces endroits pourtant, c’est jamais l’inconnu. Les mêmes rebus assis au comptoir, les mêmes pétasses, mères célibataires, qui font les serveuses, les mêmes merdes qui travaillent illégalement en cuisine et qui -je le sais- s’amusent à pisser dans ma bouffe. Pour ça que je prends tout le temps des burgers, ça se voit quand la pisse dégouline du steak.
Tout le monde me regarde. Comme d’habitude. Tout le monde me regarde et me juge. Je viens juste pour manger un putain de burger, parait qu’ils sont bons ici. Et encore une fois tout le monde se fout de ma gueule. Un resto merdique, comme y en a des dizaines, des centaines, partout, tout le temps. J’aime bien ces endroits pourtant, c’est jamais l’inconnu. Les mêmes rebus assis au comptoir, les mêmes pétasses, mères célibataires, qui font les serveuses, les mêmes merdes qui travaillent illégalement en cuisine et qui -je le sais- s’amusent à pisser dans ma bouffe. Pour ça que je prends tout le temps des burgers, ça se voit quand la pisse dégouline du steak.
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Jean-Pierre Coffe contre les cafards mixés. Pas assez bien écrit pour être marrant (si c'était le but) ou vraiment dérangeant.
C'est pas mal, mais ça s'oublie aussi vite que c'est lu.
Et puis, si le mec sait que son hamburger sera plein de merdes, pourquoi il le commande ?
Pareil que les deux autres joyeux lurons du dessus. Ca aurait pu être plus maitrisé, ou plus approfondi, ou plus varié, parce que ça se répète quand même pas mal.
Je ne suis pas un joyeux luron. Je suis un être raffiné et délicat.
Ou alors tu parlais de KoaX et KoaX.
Ce... Ce n'est pas toi le gai accordéoniste de Buson-les-Houmières, qui menait le bal musette de si joyeuse manière, et qui avait toujours une blague à raconter, et on se les ressassait ensuite entre nous paysans toute la semaine, et c'était plaisir et rire que de te voir ?
On t'a d'ailleurs beaucoup regretté quand tu t'es fait écraser par ce tracteur.
Ce n'était pas un tracteur, c'était le train fou de l'hypercapitalisme agricole et du machinisme que je tentai de dérailler, non sans héroïsme.
Bien fait pour sa gueule et "on s'en bat les couilles" c'est le nouveau parolier de Morsay ?
MEEERDE!!