Un matin d’été, le soleil n’a pas encore commencé de baigner ma chambre de lumière. Je l’entend déjà frapper a la porte ,« Sors de là, petit con… » me hurle-t-il de sa voix rocailleuse du matin « …putain t’es vraiment qu’un sale branleur ! », pour la première fois j’avais pensé à fermer la porte de ma chambre a clef. Je regarde l’heure : 6h32.Je m'assoie au bord de mon lit et allume une cigarette en l'écoutant vomir des insulte et frapper la porte comme si il se battait avec elle, je l'entend craquer sous les coup. Il allait bientôt devoir arrêter et partir travailler. « On réglera ça ce soir et tu pourras pas te cacher éternellement crois moi. », moi-même je sais qu’il a raison mais je préfère ne pas y penser ,j'éteins ma cigarette dont le bout incandescent crache une fumée grisâtre et épaisse dans le verre d'eau posé sur ma table de chevet, je la regarde agoniser et retourne dormir .
Les heures de sommeil passent et je finis par me lever « 14h38 » c'est l'heure qu'indique mon réveil. J’ouvre la porte de ma chambre, un regard a gauche, un regard a droite, « la voie est libre » , il avait fini par me rendre paranoïaque, la folie commençais a me prendre lentement dans ses bras. J'entendais parfois des voix me chuchoter «tue-le !», je n'y prête plus attention bien qu'elle m'effraient toujours, je les avaient écoutées une fois avec un ami cher, j'ai failli le tuer sous les coups.
La maison parait si calme sans ses hurlement, sans les bruits de coups et les cris de ma mère horrifiée. Je passe ma main sur mes côtes encore douloureuses de la veille au soir… Mon père nous battait, j’aurais pu fuguer des milliers de fois, mais à quoi bon, ma mère n’en souffrirait que plus en recevant ma ration quotidienne .
Les heures passent encore une fois, il est 17h30 maintenant. « Il va bientôt rentrer … » me dis-je, je commence a réfléchir à une solution mais il est déjà trop tard ; j’entends la voiture dans l’allée. L’idée que j’ai eu est sûrement la plus primitive qu’une personne puisse avoir et dans mon cas la plus stupide : « Je ne me laisserais plus faire ce soir, je l’affronterai !» . Ma mère franchit la porte de la maison, c’est elle qui est arrivée en premier. Elle aussi la paranoïa l’avait prise, elle rentrait toujours les mains prêtes a couvrir son visage, jetant un coup d'oeil pour s'assurer qu'elle ne risquait rien.
L’autre voiture entre dans l’allée, le bruit des pneus sur le gravier est comme l’arrivée de la pire des nouvelles pour ma mère : je la vois trembler, son visage crispé par la terreur, quant au mien il est plutôt durci par la colère. Mes poings se serrent au son de la portière de la voiture se refermant derrière lui comme un reflex naturel. Ma mère, ni une ni deux, court vers la porte pour lui ouvrir comme la dernière des bonniches. Elle lui enlève sa veste « Tu as passé une bonne journée mon chéri ?» lui demande-t-elle de sa voix la plus douce. « Ferme ta gueule conasse et va m’servir à boire !» , « Oui mon chéri... » rétorqua-t-elle d’un air abattu. Ce sentiment étrange, qui prend aux trippes et contracte les muscles à la vue de la personne concernée, commençait doucement à monter en moi : la haine. « Mais toi fermes la ta gueule, connard ! Et va te le servir tout seul ton verre !» voilà ce que j’aurais aimé lui dire a cet instant précis, mais le mélange de haine et de peur ne faisait que contracter les muscles de ma bouche, la laissant close. De toute façon même si j’avais pu l’ouvrir, aucun son n’en serait sorti.
Ma mère s’exécute donc et je regarde mon père avec un regard noir inconscient, je le fixe mais reste dans mes pensées sans pouvoir en sortir, je m’imagine attrapant un couteau de cuisine et aller lui planter dans le cœur. « Hey, connard, qu’est ce que tu regardes ! ? T’inquiètes pas on va aller discuter d’hier soir dehors tout les deux … »
… Hier soir, je ne me rappelle même plus quel avait été l’élément déclencheur de cette énième dispute. Peut être ma chambre mal rangé, ou encore les fourchettes mélangés avec les couteaux ? Je n’y faisais même plus attention.
L’alcool aide les gens a frapper sans raison, et quand ils le font déjà même en étant sobre il n’est qu’un accélérateur. Je reste là sans bouger attendant ma sentence, ou un éventuelle affrontement. « Quand ai-je parlé avec lui calmement pour la dernière fois ? » me dis-je, « Il y a 6 ans je crois. » quand il a tué mon frère dans un accident de voiture où il était le conducteur. Il était bourré, n’a pas voulu que mon frère reprenne le volant a la sortie du bar, il est sorti de la route. Mon frère mal attaché a traversé le pare brise pendant un tonneau, un moitié de corp bloqué a l'intérieur, l'autre a l'extérieur, il s'écrasait un peu plus a chaque tonneau, son visage était lacéré, brûlé, son crâne écrasé par les 2 tonnes de la voiture. Mon père étais resté 3h bloqué avec la vision de son fils, mort, dont le sang lui coulait sur le visage, il l'avait regardé agoniser pendant 15minutes après le dernier tonneau, sans pouvoir bouger, sans pouvoir faire quoi que ce soit, il étais resté la impuissant … j’avais 13ans, lui 19ans.
Après ca mon père est devenu plus alcoolique que jamais, et la suite, on la connais. Finalement il se lève, m’attrape par le bras et me traine dehors, commence a hurler des phrases incompréhensible, je n’écoute pas de toute façon. Je me contente d’acquiescer pour éviter qu’un coup ne parte, je ne veux pas encore me retrouver a l’hôpital a prétexter une chute dans les escaliers, il n’y en a même pas dans notre maison. Je pense que si je ne l’ai jamais dénoncé, c’est qu’au fond je l’aime mon père, enfin je suppose, la peur y est peut être pour quelque chose aussi. « Mais quelles serait les conséquences si il était relâché ? » voilà ce que je me disais à chaque fois que l’envie me prenait de le faire.
Tout à coup un coup de poing vient se fracasser sur mes côtes toujours aussi douloureuses. « Tu m’écoutes pas, espèce de petit con ! », il avait fini par s’en rendre compte. La douleur est atroce, je me plie et me contorsionne, m’agenouille dans l’herbe comme si ca allait changer quelque chose. Un autre coup de poing vient de l’autre côté. « Tu va prendre la dérouillée de ta vie ….» Je ne sais même plus comment me mettre pour éviter un 3eme coup de poing, la douleur ne fait que me remplir de rage, je pleure.
« Hé ben alors petite pédale ? T’es même pas foutu d’encaisser un coup de poing sans pleurer !», C’en est trop, mes poings se serrent plus fort encore et se jettent directement dans le visage de mon père. Si lui réfléchit à des endroits ou les marques ne se voient pas, moi je frappe simplement ou je peux. « Enfoiré ! Tu m’as baisé l’œil… tu va amèrement le regretter !», pas de temps pour avoir peur. J’envoie un second coup de poing dans le menton.
« Un œil en moins et une mâchoire déformée suffiront peut être a le calmer... ». Il n’en est rien, il me regarde et me prend par le col, frappant chaque recoins de mon corps. Je me débats, hurle et finis par me libérer. Je cours vers la maison, entre et vais en direction de la cuisine, attrape le premier couteau de cuisine qui traine, l’agrippe a deux mains et le tend en direction de mon père qui m’a rattrapé.
Il marmonne avec sa mâchoir endolorie « Qu’est ce que tu va faire ? T’auras jamais les couilles petite raclure !», je tremble en me disant « Il a raison, qu’est ce que je vais faire ..?» Il s’approche de nouveau de moi, avec l’air serein de quelqu’un qui sait ce que l’on pense. On se sent comme violé dans son esprit lorsque c’est le cas, et avant même que je puisse le menacer un seconde fois il me désarme, attrape mon cou et le serre de toutes ses forces. Je n’arrive plus a respirer, plus a avaler la salive qui arrive en abondance dans ma bouche, j’essaye de frapper mais aucune réaction, il n’a pas mal.
Je cherche des mains un objet quelquonque sur le plan de travail de cette foutu cuisine, je me dis « Tu va crever , c’est fini tu va crever ! » je me sens lentement partir même si il me reste des forces. Ma main rencontre le porte savon qu’il avait offert a ma mère ; je le prend et le fracasse contre son crâne avec toutes les forces qu'il me reste, il tombe, je l’ai assommé.
Je suis ravi même si je sais que ce n’est que de courte durée, je souris et le frappe au visage avec une frénésie animale. Je vois du sang couler de la plaie que j’ai faite avec le porte savon. Je n’ai plus de force mais les nerfs résistent et frappent encore et encore, le sang qui s’écoule lentement sur le sol me rend plus hystérique encore, je ris d’un rire nerveux et bruyant, je hurle entre deux coups « Alors, fils de putes tu fait moins le malin !», je ri, je suis heureux. Chaque nouveau coup asséné me donne un sentiment de puissance comme si un condamné a mort avait pu trancher la tête de son bourreau, je vois cette image dans ma tête et tape deux fois plus fort, son visage déformé par mes frappe répété qui n'ont rien de chirurgicale, je suis le boucher, il est mon morceau de viande a dépecer. Je ne peux plus m'arrêter, mes « amis » imaginaires m'encouragent.
Soudain, je vois ma mère apparaître dans le reflet d’une vitre avec un air horrifié, elle était partie se cacher lorsqu’elle a vu que ça dégénérait et en est sortie en m’entendant hurler. Je prends conscience alors de ce que j’ai fait, je descend au niveau du cou de mon père pour prendre son pouls, il n’en n’a plus. « Mais qu’est ce que t’as branlé avec ce connard putain ? » , « Tu vas finir en taule avec ça !», « Mais c’était de la légitime défense... » les voix dans ma tête se bousculent pour donner tour a tour leur avis, elles me rendent fou ! J’entends ma mère appeler la police, je ne vais même pas essayer de l’en empêcher ! Je m’assois aux côté de mon père, pleurant, regrettant, supposant que ses coups étaient finalement sa façon de me dire je t’aime…
LA ZONE -
frapper un gosse c'est tellement commun, une baffe de temps en temps ça forge le caractère, mais quand les poing se ferment,quand il n'y a plus de bonne raison de frapper, quand le sang coule a la place des larmes, souvent la haine devient incontrôlable...
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En plus du reste, Grand Prix 2009 de la dernière phrase la plus lamentablement stupide, et Dieu sait qu'il y a de la compet'.
Naiyf, ça veut dire "naïf" en texto-mongol ?
Moi aussi je peux évoquer dieu : dieu que c'est poussif ! Mais j'ai tout bien lu en entier, même la dernière phrase. Puis moi aussi j'aurais mis 20 billets sur le père. Même pas un petit bout de cervelle ou une esquille d'os crânien...
Tous les clichés sont là, même les amis imaginaires, fallait oser...
Au contraire, elle est très drôle la chute, même si c'est pas fait exprès, apparemment.
C'est d'ailleurs ce qui sauve ce texte de l'indigence la plus absolue.
Jème bien le stile et lortografe.
Et puis moi aussi j'ai plein d'amis imaginaires :)
Gloire au naïf !
blah blah blaaaaahhhh
bon, pour être encore jeunot et m'en être pris plein la gueule par mon papa(même pas alcoolique en plus) de manière indelebile on va dire, je peux en toute légitimité te dire que tu es un auteur de merde.
C'est vraiment merdique, pleins de clichés à gerber et de tentatives pitoyables de nous faire pitié.
Apparemment, tu t'es pas assez fait casser la gueule.
1) il convient de toujours garder une forme de dignité lorsque papa pète un cable et t'explose la gueule.
Le vanner, rire, l'encourager, en redemander pour le mettre face à sa propre connerie, etc...
2) l'humour dans toute situation, même lorsque que tu es aveuglé par ton propre sang et que t'a la tête qui tourne.
tu peux aussi te défendre, mais c'est autrement plus marrant de dire haut et fort " oh, je crois que j'ai besoin d'un GROS pansement là =D " après s'être fait ouvert la gueule (je parle en connaissance de cause, une bonne blague bien marquante vaut mieux qu'un petit doigt de papa cassé)
3) les coups n'expriment pas l'amour d'un père. Mais sa connerie et son incompétence en tant que père. Bon personnellement, je pense pas que sa remette en cause son amour. Donc en gros, a part la pitié ou l'amusement, pas ou peu de haine envers lui.
4) on passe directement au 5)
5) crève.
oh et jvais commenter ni la forme, le style où je ne sais quoi s'il y en a, faut pas pousser la blague trop loin connard.
commentaire édité par Josh le 2009-10-20 22:49:11
Josh, si t'écrivais une série de biographies, celles des membres de ta famille par exemple, à partir de tes grands-parents jusqu'à toi et éventuellement tes enfants fictifs, je crois que ça te ferait énormément de bien.
Et nous aussi : au lieu de se farcir des commentaires navrants comme ci-dessus, on aurait déjà des textes, qui à peu près travaillés, pourraient être plaisants.
commentaire édité par Das le 2009-10-20 22:46:39
mh je suis d'accord, mais si on devait raconter nos conneries qu'en postant des textes, sachant que l'attente pour la publication peut durer un an, j'en viendrai vite à courir nu dans la rue en hurlant un gloubi boulga de pensées diverses et aléatoires et invitant les passants à châtier ma chair avec des baguettes de bois préalablement distribuées (métaphore de la zone)
enfin sinon, je suis d'accord. Sauf pour la biographie me concernant. La vie plate d'un ado pseudo-depressif-pseudo-cynique et completement sentimental et niais de 18 ans c'est pas très vendeur ici, surtout au premier degré. Cf le texte au dessus et beaucoup trop d'autres sur le site.
commentaire édité par Josh le 2009-10-20 23:25:10
Et moi j'peux autobiographier ma vie? ou tout le monde s'en branle ?
Les fautes d'orthographe m'ont saoulé.
En plus du vide abyssal du texte, je veux dire.
J'avais un peu l'impression de lire le scénario d'un mauvais téléfilm de M6 à sa belle époque.
C'est la chatte à ta mère le vide abyssal !
non non j'avoue ça ressemble bien a un scénario de téléfilm pour M6... même pire, pour TF1
on va dire que c'étais un texte stéréotypé sans style ... un essai en somme
j'ferait mieux la prochaine fois. (il n'y a pas de mal je crois)heh
Un retour à la normal pour une petite pute au rabais ^^
pepeace Naiyf =)
Tout de même, le coup du porte-savon, je crois bien que c'est une première. Homologuons. Puis oublions, certes.
Ils ont des tonneaux ronds, vive la Bretagne !