Le plus jeune des garçons l’a dépucelée alors qu’elle avait dix ans et lui quatorze. Dès ce jour abuser d’elle est devenu une habitude commune aux trois frères. Le père, au cours des premières années de viol, a donné son accord car il préférait voir ses frères se satisfaire en famille au lieu de courir les putes ou d’engrosser les voisines. Lorsque Adèle a eu seize ans, le père a décidé que désormais elle lui appartiendrait. Ses frères n’ont plus eu aucun droit sur elle. Elle est devenue l’épouse officieuse de son père. Au village la situation était connue mais ne provoquait pas de réaction hormis des ragots, quelques moqueries et de la complaisance.
Durant ses années de vie maritale avec son père, Adèle a avorté trois fois avec la complicité du médecin local. A la quatrième grossesse, comme le médecin diagnostiquait qu’un avortement supplémentaire mettrait la vie de la jeune femme en péril, le père a choisi de garder le bébé. La grossesse a été menée à terme et Gisèle Lombardo est née en mille huit cent quarante-deux. Adèle a survécu à l’accouchement. Désormais, en plus de tout le travail à la maison, elle devait également s’occuper de sa fille. Elle la haïssait. Elle a commencé à boire à cette période et elle est morte des suites de son alcoolisme huit ans plus tard, en mille huit cent quarante-neuf. On abandonna Gisèle.
92 : 08
Gisèle Lombardo est née en mille huit cent quarante-deux. Sa mère ne l’a jamais aimée et elle s’est retrouvée livrée à elle-même dès la naissance. Elle n’a pas été allaitée. Elle a survécu grâce à ses frères qui étaient également ses oncles. Ils lui ramenaient du lait de chèvre chaque soir et s’occupaient sommairement d’elle. Personne n’a jamais eu à son égard le moindre geste d’affection. Dès l’âge de trois ans elle a du se procurer seule sa nourriture. Elle mangeait les restes et rodait après les repas. Elle a survécu. Elle a appris très tôt à ne pas pleurer. A chaque fois qu’elle se manifestait, soit qu’elle avait faim, soit qu’elle était souillée, soit pour d’autres motifs, on la frappait. Elle ne se lavait jamais. Elle faisait ses besoins dehors. Elle tombait malade et guérissait.
Elle a très tôt servi d’exutoire à sa mère qui la frappait et la maltraitait pour se venger des sévices et des coups qu’elle-même subissait chaque jour. La petite fille a vite appris à se défendre et à se cacher. Elle a développé une méfiance et une haine sans faille envers ses semblables. Après la mort de sa mère elle a été placée dans un orphelinat. Comme elle était trop violente et instable pour s’adapter à la vie en société, son enfance et son adolescence n’ont été qu’une longue suite de brimades.
A seize ans elle vivait dans la rue. Elle était analphabète et sans aucune compétence. Elle a trouvé du travail dans une maison close. Un client l’a mise enceinte alors qu’elle avait dix-sept ans. Elle a voulu garder son enfant et s’est fait virer du bordel. Au cours des années qui ont précédé sa mort elle a élevé sa fille comme elle a pu dans un mélange incohérent d’amour et de haine. Elle est redevenue prostituée mais s’est tenue à l’écart des maisons de passe. Elle est morte en mille neuf cent treize assassinée par un client et a été enterrée dans la fosse commune.
93 : 07
Florentine Lombardo est née en mille huit cent cinquante-neuf. Sa mère taillait des pipes dans la rue pour pouvoir payer leur chambre meublée. Elles déménageaient souvent. Sa fille passait ses journées livrée à elle-même dans le taudis. Des voisins abusaient parfois d’elle ou lui demandaient de lui faire une gâterie. Parfois c’était le propriétaire. A onze ans elle s’est prostituée en cachette, trois ans plus tard sa mère était au courant et elles tapinaient ensemble.
Sa mère la détestait et l’aimait tout à la fois. Leurs rapports étaient confus, violents et morbides. Elles se battaient. Il arrivait qu’elles aient des rapports sexuels. Les premières fois ont été pour faire plaisir à des clients et moyennant un supplément de prix et puis il est arrivé qu’elles couchent ensemble pour se réconcilier après une bagarre. A partir de l’âge de dix-sept ans Florentine vivait pour ainsi dire en couple avec sa mère. Elles travaillaient, couchaient, buvaient et se droguaient ensemble. Florentine haïssait sa mère et en était amoureuse.
Lorsque sa mère a été assassinée par un client ivre, elle s’est enfuie. Elle a trouvé peu de temps après une place de bonne à tout faire dans une maison bourgeoise. Presque toute la famille l’a baisée. Deux ans plus tard elle s’est mariée avec un ami du fils de son employeur et leur fille est née en mille huit cent quatre-vingt-sept. Ils eurent ensuite deux garçons.
Florentine a eu très tôt des rapports sexuels avec ses trois enfants. Son mari s’en est rendu compte et a tenté de la tuer. Ils ont tous les deux été en prison. Les enfants ont été placés dans des orphelinats différents et se sont perdus de vue. Lorsqu’elle est sortie de prison en mille neuf cent dix-neuf, Florentine n’a pas cherché à les revoir. Elle a repris son ancien métier et a passé les deux dernières années de son existence dans la chambre d’une maison close. Elle est morte d’un cancer du sein en mille neuf cent vingt et un.
94 : 06
Emilie Fortin est née en mille huit cent quatre-vingt-sept. Sa mère était sujette à des sautes de comportement : aimante un jour, colérique et violente le lendemain, méchante et ordurière avec ses enfants, attentionnée avec son époux, prenant bien soin de montrer à ses enfants quelles merdes ils étaient et quel merveilleux père ils avaient. Emilie n’avait pas beaucoup de rapports avec ses deux frères. Elle a développé assez tôt des tendances au mutisme et à l’imbécillité qui se sont aggravées entre mille huit cent quatre-vingt-quatorze et mille huit cent quatre-vingt-dix-neuf, époque où sa mère abusait régulièrement d’elle.
Après son placement en orphelinat sa santé mentale s’est dégradée et sa sexualité est devenue incontrôlable. Elle organisait dans sa chambre des partouzes entre pensionnaires, avec la complicité et souvent la participation des infirmiers. Elle se faisait baiser par tout le monde et de toutes les façons possibles. Lorsque le scandale a éclaté le directeur l’a mise dehors.
Emilie a vécu à la rue dans un état de bestialité. Les clochards et la police la connaissaient. Tout le monde la faisait tourner. Elle ne disait jamais rien et se laissait faire avec passivité. C’est un flic qui l’a sortie de la rue. Il l’a mise sur le trottoir pendant sept ou huit ans. Quand elle est devenue trop vieille pour faire la pute il l’a tabassée et laissée pour morte.
Il y a eu ensuite diverses péripéties, toutes marquées par le sexe et la violence. Son dernier métier a été femme de peine d’un fermier de l’Aveyron. Sa santé mentale a semblé se stabiliser. Le fermier a tenté de l’éduquer et parfois avec violence. Ils ont eu une fille. Au début de la guerre le fermier a été mobilisé. Emilie s’est trouvée seule avec sa fille de douze ans. Elle l’a violée et battue tous les jours jusqu’au retour de son mari en mille neuf cent quarante-trois. Huit ans après elle est morte dans un asile des suites d’une syphilis contractée bien des années avant.
95 : 05
Marie-Rose Pontels est née en mille neuf cent vingt-deux. Après l’avoir reconnue son père a assumé seul son éducation, sa mère étant trop déséquilibrée pour s’occuper d’elle. La raison pour laquelle ce fermier croyant et inculte s’est mariée avec une nymphomane autiste est restée incompréhensible.
Marie-Rose a reçu une éducation sévère, misogyne, rétrograde et bigote, administrée par un père omniprésent et étouffant et en présence d’une mère inexistante et apathique. Au départ de son père pour le front, le choc a été rude et la transition au cours de laquelle la fillette de douze ans était livrée à elle-même tandis que sa mère crasseuse et indifférente errait dans la maison a duré environ deux mois, ensuite les délires de la mère ont repris le dessus. La première fois qu’elle s’est fait violer par sa mère, Marie-Rose a fugué mais les gendarmes l’ont ramenée et sa mère l’a séquestrée. Elle n’est plus jamais sortie de chez elle. Sa mère la forçait à la doigter, à la lécher et à lui introduire des objets dans le vagin et ne la nourrissait qu’après avoir été satisfaite sexuellement. Elle la battait. Elle la livrait aux abus de deux voisins qui profitaient aussi bien de la mère que de la fille. L’un des deux a mis Marie-Rose enceinte. La terreur qu’elle éprouvait était accrue par l’abattement dans lequel la plongeait sa grossesse. Les voisins ont cessé de venir.
A son retour un an plus tard, le choc a été vif pour le père. Il a interrogé sa fille. Il a battu sa femme avec violence. Il a ensuite pris son fusil, est allé assassiner les deux violeurs et s’est donné la mort. Les gendarmes ont conduit Marie-Rose à l’hôpital. Après qu’elle en soit sortie elle s’est occupée de sa fille jusqu’à son décès en mille neuf cent quarante. Elle est morte avant de voir mis au monde l’enfant que sa fille attendait. Marie-Rose a assisté jusqu’au bout à l’agonie de sa mère et à l’effondrement de son esprit.
96 : 04
Louise Pontels est née en mille neuf cent quarante. Sa mère la battait et la violait avec des objets dans le but de l’éduquer, de la punir et de la récompenser. Orpheline très jeune, elle a été confiée à sa famille proche. La plupart des jeunes du village ont baisé avec elle. Elle ne refusait jamais. Quand il a appris que sa fille adoptive était une traînée son oncle l’a chassée.
Elle est devenue bonne dans une ferme. Son employeur connaissait son histoire. Après avoir abusé sexuellement d’elle pendant des mois, il l’a prostituée. Au bout de quatre ans elle a pris la fuite et a survécu en faisant des ménages et en tapinant, jusqu’à ce qu’elle rencontre mon grand-père. A cette époque c’était un homme violent, buveur, coureur et indigne de confiance. Il battait Louise tous les jours et lorsqu’elle est tombée enceinte il a déclaré que le bébé pouvait crever puis, par un revirement de sa pensée quelques semaines plus tard, a décidé que sa femme garderait l’enfant. Il a cessé de fréquenter les prostituées et les bars sans pour autant renoncer à la boisson ni à la violence, qu’il a exercée à part égale à l’encontre de sa femme et de sa fille, et s’est découvert une vocation paternelle. Il a imposé aux deux femmes une éducation très rigide. Il ne tolérait ni désobéissance ni contestation. Il attendait de son épouse et de sa fille une soumission totale.
Pour consoler sa fille de la violence paternelle, Louise a pris l’habitude de lui rendre visite la nuit dans sa chambre et de la toucher. Elle la violait presque tous les jours pour les apaiser toutes les deux de tout ce que le père leur faisait subir. Louise a fui son foyer en mille neuf cent soixante-six. Son mari s’est remarié avec sa maîtresse la même année et elle est devenue celle que j’ai toujours connue comme ma grand-mère. Vingt ans plus tard il s’est suicidé au cours d’un repas de famille.
97 : 03
Ma mère est née en mille neuf cent cinquante-quatre et elle est morte en mille neuf cent quatre-vingt-huit. C’est moi qui l’ai tuée. Tout au long de son enfance elle a été battue par son père et violée par sa mère, qui s’est enfuie quand ma mère avait douze ans, ce qui a brisé chez elle toute capacité à faire confiance aux autres. Son père a continué à la battre et sa belle-mère ne l’a jamais consolée, au contraire puisqu’elle profitait de chaque occasion qui lui était donnée de l’humilier. Ma mère regrettait les câlins de sa vraie maman car ces câlins représentaient la seule chose positive de toute son enfance. Elle a fugué une première fois à treize ans et puis de nombreuses autres entre treize et dix-huit ans. A chaque fois les gendarmes la ramenaient et à chaque fois ses parents la battaient et la punissaient avec encore plus de violence et de sévérité. Au fil du temps le souvenir de l’amour que lui portait sa vraie maman et le souvenir des câlins qu’elles faisaient en secret sont devenus son unique source de réconfort et de plaisir. Elle se masturbait en y pensant.
A sa majorité elle s’est enfuie une nouvelle fois, a rencontré mon père, s’est mariée et a renoué des liens avec son père et sa belle-mère. Ma mère n’a jamais été amoureuse de mon père. Elle n’a jamais rien aimé sur cette terre à part sa mère et moi. Je crois qu’elle était incapable d’amour et que ses parents avaient aboli chez elle la capacité à aimer. Mon père, pour des raisons que je ne comprends pas, acceptait ça. Il avait épousé une femme amère, triste et haineuse et il acceptait ça, peut-être par amour. A ma naissance le comportement de ma mère a semblé se transformer. J’ai toujours connu ma mère comme une femme triste mais pas haineuse, au contraire remplie d’amour pour moi. J’aime l’idée que cette transformation a pu contribuer au suicide de mon père.
98 : 02
J’ignore à quel moment j’ai attrapé la syphilis. Peut-être est-ce ma mère qui me l’a refilée ? Comment savoir ? Je ne crois pas avoir eu beaucoup de maladies quand j’étais petit. Je ne sais pas si à l’époque on la diagnostiquait facilement. En tout cas ce qui va me tuer, c’est la syphilis quaternaire. Celle qui touche dix pour cent des malades et qui se déclare au minimum vingt ans après l’avoir attrapée. La forme terminale, la fatale. J’ai eu tous les symptômes, les uns après les autres, un vrai catalogue médical, les crises de démences, les convulsions, tout. Je restais terré chez moi comme un animal, je ne me nourrissais plus. Je ne pouvais plus sortir. Pas question de chasser. Je passais des journées entières allongé dans le lit, je chiais et pissais, je gueulais n’importe quoi. La crise durait un ou deux jours et après il fallait nettoyer. Je revivais des souvenirs de manière extrêmement précise, à la manière de flash-back ou d’hallucinations. Les décors de mes réminiscences apparaissaient plus vifs que la réalité et s’y substituaient parfois. J’entendais les voix des gens morts qui venaient me parler, tout se mélangeait, je n’y comprenais rien. Il y avait aussi de longs moments où rien ne se passait, ni attaque ni symptôme. J’étais faible. La maladie m’endommageait les nerfs, les muscles et le squelette. Me procurer à manger devenait une épreuve, manger était pire, garder la nourriture plus d’une heure était impossible. Quand je ne souffrais ni n’étais plongé dans une crise j’attendais avec anxiété la suivante. Mes articulations étaient de plus en plus crispées, mes muscles n’obéissaient plus. J’avais des douleurs à tous les os. Je sais qu’à la fin je ne pourrais plus du tout bouger. Je ne contrôlais plus du tout ma vessie ni mes sphincters. La lumière me faisait mal partout, le moindre rayon de soleil, la plus petite ampoule, me rayaient la peau comme du verre pilé. Je vivais dans le noir comme une bête. J’agonisais.
99 : 01
Après trois mois d’insupportables souffrances je vais crever à trente-sept ans sans jamais avoir été inquiété par la police. L’agonie proprement dite durera une dizaine de jours. Ca paraît court, énoncé comme ça. Je vais me sentir crever. Mon corps se disloquera. Toutes mes veines me tortureront. Je les sentirai devenir plus étroites et mon sang devenu plus solide et plus aigre ressemblera à du pétrole. Quand je serai complètement paralysé j’attendrai la mort et à ce moment-là mes nerfs seront trop détruits et mon cerveau trop endommagé pour que je continue à ressentir la douleur. Je viens de passer trois jours dans la cuisine, effondré sur le sol, traversé de souvenirs précis et incompréhensibles, j’ai cru que c’était terminé mais non, ça n’était qu’une crise de plus, l’avant-dernière sûrement. Ca fait quelques semaines que les démons ne se montrent plus. Ils rodent, patientent, guettent le moment de venir me chercher. Leur prochaine apparition signifiera que je serai l’un des leurs pour toujours.
Mes artères, mes veines, le moindre capillaire est une source de souffrance, comme si tout mon système circulatoire charriait un poison. Tout mon corps est enflammé d’une douleur que je n’ai jamais connue. J’ai perdu l’ouïe, l’odorat, le goût et bientôt je perdrai le toucher et la vue. Ma conscience s’effiloche et se disloque. Quelquefois je ne reconnais pas l’endroit où je me trouve. Je subis des insuffisances respiratoires ou cardiaques. Même mes fonctions réflexes se dégradent.
Je ne sais pas de quoi je vais crever au juste, ce qui va enfin tout interrompre. Peut-être que je vais mourir de faim, ou peut-être d’arrêt cardiaque, ou peut-être que mon cerveau va cesser durant un trop long moment d’être oxygéné et que tout s’interrompra. Sûrement je perdrai la vue puis la conscience, puis j’éprouverai un moment de panique très intense qui sera ma toute dernière sensation. Je serai mort. Mon corps fonctionnera encore quelques minutes et ça sera terminé. Les démons viendront, me prendront avec eux, j’appartiendrai à Anteros pour l’éternité.
00 : 00
J’ai écrit ce récit au cours de mes divers moments de lucidité et pendant les heures où je ne souffrais pas trop. Il ne contient aucun mensonge, aucune exagération, et j’espère le moins de subjectivité possible. J’ai voulu raconter les faits et uniquement les faits, aussi bien ceux qui se passaient dans votre monde que ceux qui se déroulaient dans le mien.
Je ne regrette rien de cette vie et j’attends la suivante avec impatience. Si je suis incorporé à Anteros, j’accepterai cela avec gratitude. Je parcourrai les enfers, je serai un démon. Si je reviens sur cette Terre, alors je tuerai à nouveau.
Je n’ai pas écrit cette confession pour qu’on me pardonne car il n’y a rien à pardonner. Je n’ai commis aucun crime, en tout cas aucun selon mes critères et aucun selon ceux d’Anteros. Je n’ai fait qu’utiliser les pouvoirs que la nature m’a donnés. Je m’en suis servi pour honorer ceux que je vénère et que j’aime. Je n’ai pas non plus écrit cette confession pour qu’on me comprenne. Que vous me compreniez ou pas, que vous m’approuviez ou pas, vous qui me lisez assis dans votre fauteuil, cela n’a aucune importance. Ce qui est fait est fait et vos commentaires n’auront aucune conséquence.
Cette confession est un temple. C’est mon dernier temple, celui qui enfermera mon âme pour l’éternité. Chaque chapitre en est une pièce et l’œuvre entière en dessine le plan complet. Ses dimensions et son architecture ont été calculé avec précision et en suivant un but qui est celui d’Anteros.
Cette confession est aussi un encouragement lancé à mes semblables, s’il y en a. Qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls, qu’il y en a eu d’autres comme eux et qu’il y en aura d’autres encore. Qu’ils sachent enfin que ce qu’ils accomplissent est le bien. Vous méritez ce que vous subissez. Nous méritons Anteros.
J’attends la mort avec impatience. Je vous hais. Je tuerai encore quelle que soit ma forme future. Je tuerai encore.
LA ZONE -
91 : 09
Adèle Lombardo est née en mille huit cent vingt-trois. Sa mère est morte en couches. Son père était ouvrier agricole. Ses trois frères, plus vieux qu’elle, aidaient son père. Ils vivaient tous les quatre dans une maison isolée, sans chauffage et constituée d’une seule chambre. Dès l’âge de cinq ans Adèle a été en charge du foyer. Le ménage, la nourriture, le linge, elle devait tout faire. Si elle oubliait une corvée simple, comme tirer l’eau du puits ou entretenir le feu, elle était battue et punie. Il y avait des châtiments plus durs pour sanctionner des fautes plus lourdes.
Adèle Lombardo est née en mille huit cent vingt-trois. Sa mère est morte en couches. Son père était ouvrier agricole. Ses trois frères, plus vieux qu’elle, aidaient son père. Ils vivaient tous les quatre dans une maison isolée, sans chauffage et constituée d’une seule chambre. Dès l’âge de cinq ans Adèle a été en charge du foyer. Le ménage, la nourriture, le linge, elle devait tout faire. Si elle oubliait une corvée simple, comme tirer l’eau du puits ou entretenir le feu, elle était battue et punie. Il y avait des châtiments plus durs pour sanctionner des fautes plus lourdes.
= ajouter un commentaire =
Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.
= commentaires =
Commenter ça ?
Allez lachons nous.
Heu, j'avais adoré le début et du coup, la suite m'avait profondément gavé. Long, lourd, redondant... La fin ne m'aide pas à retrouver le souffle du début quand il était ado et boutonneux.
J'oserais même dire que la fin fait du bien. Comme un soulagement après un genre d'énorme branlette devant du mauvais porno sur la 6.
Pas terrible mais au moins on va pouvoir passer à autre chose...
Bien qu'à partir du 10ème chapitre la série à pris une tournure différente, cette fin est plutôt réussie, avec un style plus soigné, peut être un peu neutre.
Une fin qui demeure de qualité et qui réussit à replacer les acteurs dans la chronologie.
Le plaisir de lecture est présent depuis le début, si bien que j'ai (presque, certains chapitres m'étaient déjà connus) tout lu en un jour. Je suis loin d'être déçu.
Il y a un côté répétitif des mêmes thèmes glauques dans les biographies qui m'a fait lire en diagonales les dernières. Sinon, c'est vrai qu'on est quasi soulagé de voir arriver la conclusion.
Je suis incapable de dire si le processus de la mort par syphilis est bien documenté mais, dans le pire des cas, c'est seulement crédible.
La conclusion est très honnête, mais sans retournements, révélation finale, vision dantesque, explosion de ragondins de 56ème cercle ou parachutage de trolls sur le mont chauve. Konsstruktien jusqu'au bout, quoi.
Difficile de commenter une suite de textes dont la publication s'est étalée sur un an et demi. Parce que difficile de garder le fil. Antéros ? Ah, oui, on a dû m'en parler il y a quelques mois....
Sinon, sur l'ensemble de la rubrique, le ton konsstruktien neutre mais pas avare de détails, fussent-ils anodins, ne m'a pas emballé des masses, et je me suis retrouvé à lire fréquemment en diagonales, ce qui aidait encore moins à garder le fil et à rentrer dans l'épisode suivant. Une impression, en permanence de : mais oui, viens-en au fait, accélère, pète les plombs, chauffe, marcel, chauffe.
C'est principalement pour ces raisons que je pense que ces textes s'apprécient lus en un trait. Séparément, c'est concevable que le fil se perd au profit, peut être, d'une critique plus établie.
Mais il faut reconnaitre que la fin aurait dû être, par rapport à ce personnage fascinant, plus étoffée.
Koax-Koax, t'es l'agent Smith en fait, hein ? avoue !
Oui. Vous y êtes M. Anderson. Regardez au delà de la chair, à travers la gélatine de ces yeux de veau mort… et voyez votre ennemi.
peut être, mais moi j'ai pas fait Priscilla, folle du désert.
J'avais lu ce final il y a quelques mois, et je m'en souviens assez pour ne pas avoir envie de le relire. C'est pas qu'il est mauvais, juste parce qu'après tant de choses accumulées on est un peu vacciné niveau horreurs, et donc ça tape dans le "mais restez encore un peu, je vais vous parler de ma famille !".
Autant dire que bon, c'est très bien mais on s'en fout un peu.
La conclusion est simple et plutôt bonne, du moins pour une conclusion d'une série de 15 textes.
Bilan générale sur la série : la moitié, voir les deux tiers étaient à mon sens dispensable. Le début, et un ou deux trucs par la suite étaient splendides, mais ça s'est enfoncé dans la banalité morbide. C'était pas mauvais, j'aime assez le style d'écriture, mais c'était répétitif, ça faisait remplissage, et surtout on s'est mis trop vite à attendre la fin, un symptôme jamais trop bon.
J4AI HÄTE DE LIRE LE PROCHAIN KONSSTRUKT.
Toujours aussi insignifiant.
Catalogue non raisonné d'événements improbables, d'anachronismes patents, d'imbécilités pures (il n'existe pas d'autiste nymphomane, connard) et d'extravagances syntaxiques, rédigé dans un style illisible obtenu par le charcutage systématique du texte en foutant des points partout, au hasard, pour faire des phrases courtes, parce que c'est cool.
Ahah la nymphomane autiste m'a bien fait rire effectivement.